Antigone. « L'assassinat de la France - LibertyVox
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<strong>Antigone</strong>. <strong>«</strong> <strong>L'assassinat</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> expliqué à ma petite-fille »<br />
- Non, non. Je me souviens que c'est passé comme une lettre à <strong>la</strong><br />
poste.<br />
- Je constate avec satisfaction que, peu à peu, tu libères les<br />
observations que tu avais faites ces <strong>de</strong>rnières années et que tu avais,<br />
sans même t'en rendre compte, refoulées aussitôt.<br />
- C'est vrai. Il me revient <strong>de</strong>s choses que je croyais ne pas savoir.<br />
- Tu ne vou<strong>la</strong>is pas savoir que tu les savais. C’est bien ça, tu avais<br />
ressenti intuitivement qu’elles entraient en conflit avec le<br />
conditionnement idéologique que tu subissais à ton insu et tu avais<br />
choisi <strong>de</strong> les oublier mais ton inconscient, lui, ne les a pas oubliées, et<br />
<strong>la</strong> cure <strong>de</strong> désinhibition-désintoxication que je te fais suivre te les fait<br />
revenir en mémoire. En tous cas, si les nazis avaient disposé <strong>de</strong><br />
sociologues à leur service, ceux-ci auraient soutenu que Mein Kempf<br />
était un livre qui exprimait en réalité un amour éperdu pour les juifs,<br />
et que le fait d’en avoir exterminé <strong>de</strong>s millions dans les chambres à<br />
gaz prouvait <strong>la</strong> compassion que les nazis avaient pour un malheureux<br />
peuple définitivement soustrait, grâce à eux, à cette vallée <strong>de</strong> <strong>la</strong>rmes<br />
que <strong>la</strong> terre n'avait cessé d'être pour lui. De même si les bolcheviques<br />
avaient eu <strong>de</strong>s sociologues à leur service, ils auraient soutenu que si<br />
les magasins étaient vi<strong>de</strong>s, ce n'était pas par incurie du régime mais<br />
au contraire en raison du souci bienveil<strong>la</strong>nt que celui-ci avait pour le<br />
peuple à qui il vou<strong>la</strong>it épargner les affres <strong>de</strong> l'intoxication<br />
consumériste qui minait l'Occi<strong>de</strong>nt.<br />
- Cette histoire <strong>de</strong> misère et d’exclusion me rappelle le coup du<br />
poumon.<br />
- Le coup du poumon ?<br />
- Mais oui, dans je ne sais plus quelle pièce : <strong>«</strong> Le ma<strong>la</strong><strong>de</strong> malgré lui »…<br />
ou, plutôt, non : <strong>«</strong> le mé<strong>de</strong>cin imaginaire ».<br />
Je rectifie, stoïque, sans même un soupir : - <strong>«</strong> Le ma<strong>la</strong><strong>de</strong> imaginaire ».<br />
- Oui, c’est ça ! Le ma<strong>la</strong><strong>de</strong> imaginaire où le faux mé<strong>de</strong>cin explique tous<br />
les maux <strong>de</strong> son ma<strong>la</strong><strong>de</strong> par <strong>«</strong> le poumon ».<br />
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