Antigone. « L'assassinat de la France - LibertyVox
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<strong>Antigone</strong>. <strong>«</strong> <strong>L'assassinat</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> expliqué à ma petite-fille »<br />
Je déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne plus m’étonner <strong>de</strong> tes <strong>la</strong>cunes <strong>de</strong> vocabu<strong>la</strong>ire.<br />
- <strong>«</strong> Tacite » signifie <strong>«</strong> qui ne se dit pas ». Où en étais-je ?<br />
- Au pacte tacite, sacré, qui veut que…<br />
- Qui veut que… l’hôte accueilli montre plus <strong>de</strong> respect pour l’hôte<br />
accueil<strong>la</strong>nt que pour lui-même, sa famille ou son pays, jusqu’à ce que<br />
l’hôte accueil<strong>la</strong>nt l’adopte définitivement ou le rejette, ce qui est<br />
parfaitement son droit. Et ce qui vaut pour les individus vaut tout<br />
autant pour les peuples, sauf désir <strong>de</strong> colonisation <strong>de</strong> leur part.<br />
- Autrement dit il y a bien <strong>de</strong>s Français plus ou moins français que<br />
d’autres.<br />
- Oui, bien sûr. Et, j’insiste, ce n’est pas du tout du mépris pour les<br />
étrangers. Après tout, quatre-vingt dix neuf pour cent <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète n'est pas française et n'en fait pas une<br />
ma<strong>la</strong>die que je sache ! Les enfants <strong>de</strong>s Italiens, <strong>de</strong>s Polonais, <strong>de</strong>s<br />
Russes, <strong>de</strong>s Espagnols et <strong>de</strong>s Portugais ont tout <strong>de</strong> suite aimé <strong>la</strong><br />
<strong>France</strong>. Ils se sont vite assimilés au peuple <strong>de</strong> souche, à sa culture et à<br />
son histoire. Ils ont pris le train <strong>France</strong> en marche sans en changer le<br />
chargement, en y ajoutant seulement leur bagage à eux, assez peu<br />
différent <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s voyageurs, et avec le consentement <strong>de</strong> ces<br />
<strong>de</strong>rniers. Pour les Africains c’est tout autre chose. Si beaucoup sont<br />
aussi <strong>de</strong> vrais français, beaucoup d’autres, n’aiment pas <strong>la</strong> <strong>France</strong>, ni<br />
son peuple. Parce qu'il est très confortable, ils veulent prendre le train<br />
<strong>France</strong> en marche, gratis autant que possible, et y substituer <strong>de</strong> force<br />
leur propre chargement complètement différent <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s<br />
voyageurs dont les ancêtres ont conçu et construit le train, le réseau<br />
ferroviaire et les gares. Ou encore : les uns ont fait souche sur <strong>la</strong><br />
souche originelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong>, se sont nourris <strong>de</strong> sa sève et y ont mêlé<br />
aussi <strong>la</strong> leur à dose tolérable, à savoir sans altérer <strong>la</strong> sienne, et se sont<br />
confondus avec son peuple. Ils sont <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s Français comme<br />
nous, à part entière. Véritables enfants <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong>, ils acceptent,<br />
comme il se doit, son héritage complet : ce qui leur p<strong>la</strong>ît et ce qui leur<br />
p<strong>la</strong>it moins, voire pas du tout. D'autres au contraire, ont fait "souche"<br />
à part, pour ainsi dire, et se nourrissent d'une sève étrangère. Ceux-ci<br />
ne se sentent français que lorsque ça les arrange sinon ils crachent<br />
sur leur pays adoptif.<br />
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