telecharger le roman complet au format pdf (971 ko ... - Jean-Luc Louis
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certainement que <strong>le</strong> premier ( ?) maillon de cette chaîne<br />
sans pour <strong>au</strong>tant être celui qui découvrirait <strong>le</strong> Christ en ce<br />
bas monde. Il pensa qu’il serait rapidement fixé sur ce<br />
point.<br />
Le TGV entra en gare de la Part-Dieu à 14h37 précises.<br />
Il y avait comme d’habitude une fou<strong>le</strong> grouillante qui<br />
semblait se mouvoir avec la <strong>le</strong>nteur et la régularité<br />
invincib<strong>le</strong> d’une hou<strong>le</strong> océanique. Les halls de gares sont<br />
<strong>au</strong>ssi impersonnels que rassurants, même si on y passe que<br />
quelques instants. Ils sont la représentation à un nive<strong>au</strong><br />
microcosmique de ce qu’est la vie. A tout instant on peut y<br />
trouver la joie, la tristesse, la richesse et la p<strong>au</strong>vreté<br />
caractérisant l’existence d’un homme qui n’est faite que<br />
d’attentes. Là des gens se retrouvent, là ils se séparent et<br />
commencent à attendre <strong>le</strong> moment où ils se reverront. On<br />
attend la vie comme on attend un train. El<strong>le</strong> arrive puis finit<br />
par repartir après que nous ayons fait un bout de chemin<br />
avec el<strong>le</strong>. Certains vivent en première classe et d’<strong>au</strong>tres en<br />
seconde. Il y a là-<strong>au</strong>ssi un prix à payer jusqu’à la<br />
destination fina<strong>le</strong>. On finit toujours par descendre du train,<br />
parfois même en route.<br />
Jérémie sortit de la gare et se mit dans la fi<strong>le</strong> d’attente<br />
des taxis. Un quart-d’heure plus tard il demandait <strong>au</strong><br />
ch<strong>au</strong>ffeur de <strong>le</strong> conduire à la cité internationa<strong>le</strong>. La<br />
circulation n’était pas trop dense malgré <strong>le</strong>s incessants<br />
trav<strong>au</strong>x. Le taxi se gara devant l’entrée du Hilton. Jérémie<br />
paya, récupéra son sac et se rendit à la réception. Il prit une<br />
réservation pour deux jours sous un f<strong>au</strong>x nom en précisant<br />
qu’il resterait peut-être plus longtemps. Un groom<br />
l’accompagna jusqu’à sa chambre. Il rangea rapidement ses<br />
affaires dans un placard et appela immédiatement Peter. La<br />
standardiste lui répondit qu’il ne se trouvait pas à l’hôtel.<br />
Profitant d’un peu de temps libre, Peter était certainement<br />
sorti faire un peu de tourisme lyonnais. N’ayant rien à faire<br />
de plus, Jérémie reprit ses documents de travail et consulta<br />
l’ensemb<strong>le</strong> de ses notes. Il ressortit la traduction du<br />
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