telecharger le roman complet au format pdf (971 ko ... - Jean-Luc Louis

procédure se soldait par une fin de non recevoir. C’est à
partir du moment où il avait tenté des actions qui
normalement auraient dû aboutir du fait de certaines
jurisprudences mais qui avaient échoué, qu’il commença
sérieusement à penser que le jeu était truqué. Le résultat
serait sans doute la mise en application officielle de
quelque chose ayant été planifié longtemps à l’avance. Il
est difficile de gagner un combat où les règles ne sont pas
respectées, surtout quand le vainqueur est déterminé avant
que la partie commence. La demande d’extradition était
parvenue au gouvernement français par voie officielle,
émanant directement de la Maison Blanche, avec, selon les
déclarations du ministère de la justice, une insistance
particulière de la part du Président des Etats-Unis. Aucune
réponse n’avait pour le moment été donnée par les
autorités françaises. Le porte-parole de l’Elysée avait
seulement déclaré que la Présidence s’en tiendrait à la
décision de la justice. Jacques Berger avait immédiatement
réagi en affirmant que si la France autorisait l’extradition,
elle envoyait obligatoirement un de ses citoyens à la chaise
électrique et que c’était un crime détourné pour une nation
qui avait aboli la peine de mort. La presse avait
immédiatement reprit l’argument et en avait fait ses gros
titres pendant quelques jours. Mais une affaire, quelle
qu’elle soit, ne se vend pas longtemps auprès du public, et
de la première page, elle se retrouve vite dans une rubrique
de seconde zone. C’est la loi du marché.
Le manuscrit n’avait pas non plus été retrouvé. L’avocat
contactait régulièrement Jean-Pierre Caron pour connaître
les évolutions de l’enquête qu’il devait mener de son côté,
mais aucun développement concret n’était apparu. De plus,
Jean-Pierre lui avait annoncé qu’il aurait du mal à
consacrer plus de temps à cette affaire, étant constamment
sollicité par ses activités professionnelles, suite à une
actualité chargée en ce début d’année. Maître Berger avait
aussi ressenti une certaine gêne chez Caron qu’il n’arrivait
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