telecharger le roman complet au format pdf (971 ko ... - Jean-Luc Louis

monde à l’intérieur. Le spectacle était pour l’instant dehors.
Il s’assit prés d’une baie vitrée donnant sur la rue. Une
serveuse en mini-jupe à rayures rouges et blanches vint
immédiatement prendre sa commande. Café noir et donuts,
qu’il reçut moins de deux minutes plus tard sur sa table. Le
service était vraiment rapide. New York ne dérogeait pas à
la règle de la vitesse. Les new yorkais ne vivaient que grâce
à deux choses : La montre et le téléphone portable. Le
temps avait pris une autre signification. On ne prenait plus
le temps de vivre, on le gagnait, comme on gagne une
course.
Jérémie regarda son café, le porta à ses lèvres, il était
trop chaud et souffla dessus pour le faire tiédir. Il avala
rapidement son beignet en attendant, et se remit à penser à
sa rencontre avec Gaby Goldman. Qui était ce type ? Il ne
l’avait jamais vu et pourtant l’autre semblait quand même
connaître pas mal de choses le concernant. Surtout sur
l’objet fondamental de sa recherche, dont il n’avait pourtant
jamais parlé à personne. Il n’avait fait aucun écrit à ce
sujet. Tout était dans sa tête. Comment Goldman pouvait-il
savoir vers quoi s’orientait son travail, dont lui-même
n’avait pour l’instant qu’une vague idée qui germait dans
son esprit. Elle était bien en rapport avec tout ce qu’il avait
réalisé jusqu’à ce jour, et il la considérait comme un
aboutissement à la fois spirituel et professionnel. Si ses
recherches étaient menées à leur terme comme il l’espérait,
il dévoilerait des révélations qui pourraient bouleverser le
monde à tous les niveaux. De toute façon, une fois que son
enquête aurait abouti, la première question qu’il aurait à se
poser serait justement de savoir, au cas où il aurait raison,
s’il fallait dire ou non la vérité aux hommes, sachant que
les conséquences seraient irréversibles sur les plans
politiques, économiques et religieux.
S’il parvenait à prouver ce qu’il pensait, toute l’histoire
de l’humanité serait remise en cause, au niveau politique
car cela allait changer l’idée que l’homme avait du pouvoir,
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