MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

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540 JMANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 30 Avril 38 RAM S LES GROUPEMENTS LES CONGRÈS DE PAQUES (Suite) 1 V A la Fédération Nationale des Directeurs et Directrices. OICI les vœux adoplés par le Congrès sur la question de la fréquentatron scolaire. 1° Créa lion d'une carte d'assiduité scolaire devant être présentée lors de toute demande de secours ou d'indemnité de chômage; etpourl'obtcntion de la carte d'électeur; 29 .Certificat de scolarité exigé des employeurs .pour les enfants de .13 à 14 ans, afin de payer aux parenls.les allocations familiales;. 3° Obligation pour les enfants n'ayant pas salisfait au modeste diplôme du C. E. P. de suivre des cours du soir, de 14 à 18 ans; 4° Que la police soit rhise au service de l'école et puisse y.ramener les enfants se trouvant dans la rue pendant les heures d'ouverture des classes; 5° Vole de crédits permettant : «) Ouverture de classes nouvelles partout où les effectifs sont pléthoriques; b) .Ouverture de classes de scolarité prolongée; c) Constructions neuves remplaçant les locaux élriqués, malsains, mal aérés; (?) Remplacement des maîtres en congé par des suppléants; 0° Application intégrale des lois des 9 et 11 août 1936 : «) Que le relevé des absences non justifiées .soit mensuel;' h] ' Mo'diiicàtiôn des articles de loi réglant les dispenses afin qu'elles ne soient données qu'à bon escient; c) Adresser aux juges dé paix des instructions telles qu'ils donnent toujours suite aux plaintes formulées par les inspecteurs primaires; 7° Intensification de la lutte contre la maladie et la misère : n) Ouverture de cantines scolaires; b) Que l'œuvre des Pupilles fonelionne dans toutes les écoles; e) Organisation effective de l'Inspection médicale; d) Institulion d'infirmicres-visileuses altachées à l'école; 8° Droit de priorité d'embauchage accordé aux jeûnes'gens munis du C. E. P. A l'Association des Instituteurs et Institutrices des Lycées et Collèges. LES membres do cette association, réunis en Congrès à Paris, ont à l'unanimité adopté les vœux suivants : ' . , 1° Maintien des classes primaires au titre de classés présecondaires, la direction'des classes restant assurée uniquement par les chefs d'établissemenls; 2° Les instituteurs et institutrices des lycées et collèges demandent qu'aucun essai de classe dite 1. Voir le ii 0 du 23 avril. d'orientation ne .soit tenté en 7 e . L'orientation telle qu'elle est prévue hypothèque le droit dos parents et réserve des erreurs de diagnostic inquiétantes. Une recherche dos aptitudes à travers toute la scolarité d'un enfant semble seule'souhaitable. 3° Ils'demandent également, pour le personnel, un statut lui donnant une situation nette; 4° Ils ajoutent qu'un reclassement dans l'échelle des fonctionnaires est absolument iiulispensable. Les Instituteurs des écoles d'application. LE personnel des écoles d'application et des écoles primaires annexées aux écoles normales s'est réuni en Congrès, à Paris, à l'Ecole normale des Institutrices de la Seine, sous la présidence de M. Panas, de Troyes. Il a étudié le rôle et le fonctionnement do> écoles-annexes et d'application dans l'école normale telle qu'elle paraît devoir être modifiée par la réforme de renseignement. Les Inspecteurs primaires. LES inspecteurs et inspectrices de l'enseignement primaire, du syndicat confédéré affilié à la C.G.T., viennent de se réunir en Congres au Musée Pédagogique, sous la présidence de M. Caron, de Meaux. Ils ont décidé de se faire représenter par un « observateur » à la Fédération nationale des corps de l'Etat et des cadres des administrations publiques. Ils ont exprimé le souhait que les nominations des inspecteurs et inspectrices primaires fussent faites dorénavant « dans nn esprit de loyale collaboration » avec le comité consultatif. Ils ont examiné et revendiqué le principe de l'assimilation des inspecteurs et inspectrices primaires aux professeurs agrégés avec le même traitement, la revision des indemnités pour frais de tournée, le fonctionnement des comités consultatifs départemèntaux de l'enseignemént primaire, les relations avec les inspecteurs d'académie, l'inspection des écoles primaires supérieures, la publication régulière des -postes vacants. Au Syndicat National des Instituteurs. LE Conseil national du S. N. s'est réuni le . 15 avril au palais de Mutualité. Il a confirmé sa confiance au bureau. Nous rendrons compte des. débats dans notre prochain numéro. L E TÉMOIN. Mt&îre Office g ratuit «te vacaitces. Voir le numéro du 9 avril, page 488.
30 Avril 38 PARTIE GÇ-NÉRAliB 541 REVUE SCIENTIFIQUE LE FOND DES OCÉANS C'EST depuis plusieurs siècles qu'on désire savoir comment est le fond des océans; c'est depuis peu d'années seulement qu'on connaît avec certitude quelques détails sur son relief. Les zones inconnues en sont encore, à l'heure actuelle, incomparablement plus vastes que les quelques régions explorées, malgré les travaux considérables, effectués ces dernières trente années, dans le domaine océanographique. " On ne disposait, jusqu'aux environs de 1920, que d'un unique moyen de sonder les mers, qui était justement l'emploi d'une « sonde ». Un lourd boulet, porté par un filin résistant, était descendu progressivement, jusqu'à touiller le fond marin, et la longueur d'une corde déroulée exprimait la profondeur océanique avec une précision plus ou moins parfaite. De multiples causes con'co'uraient, en effet, pour entacher d'erreurs le résultat fourni par cette méthode primitive : allongement du filin suspenseur sous l'effet de la traction du boulet et même de son propre poids, aux longueurs un peu considérables; difficultés, dans le cas de profondeurs notables, de savoir le moment exact où le boulet touchait le fond et par suite tendance à dérouler trop de fil; impossibilité quasi-totale de maintenir le navire immobile pendant la durée do la mesure, cette « dérive » étant cause de la non verticalité du filin tendu et par suite de son incurvation sensible. On avait donc tendance à surestimer la profondeur des mers et les mesures plus récentes ont presque toujours confirmé l'existence de telles exagérations. N sensible progrès fut réalisé, au milieu U du xix' siècle, par l'invention de deux appareils dits : sondeur à poids perdu et accumulateur, appareils très simples à la vérité : l'accumulateur était primitivement constitué de deux plateaux parallèles réunis l'un à l'autre par des liens de caoutchouc. Le disque supérieur était fixé à un point fixe du navire; sur l'autre, porteur d'une poulie, s'exerçait perpétufillement la traction du fil de sonde au cours de l'immersion du boulet. Quant à celui-ci, son'accrochage était réalisé de telle façon qu'il fût, par déclic automatique, libéré dès.son contact avec le sol sous-marin. De cette sorte, la tension du filin diminuait brusquement et notablement au moment même où la profondeur maximum était atteinte et cette variation devenait immédiatement sensible par la contraction des liens élastiques de raccumulateur. Amélioré depuis lors à de nombreux points de vue, muni de ressbrts :; métalliques plus sensibles que les câbles de caoutchouc du modèle initial, pourvu de cadrans enregistreurs, l'accumulateur, accompagnant la sonde à poids perdu/ constitue encore la partie essentielle des machines à sonder actuelles. • Deux difficultés de la méthode de sondage au filin ne sont cependant pas vaincues par ces appareils perfectionnés ; le sondage reste une opération très longue, pour peu que le navire flotte sur de hauts fonds : c'est ainsi qu'il faut compter près de six heures pour effectuer une mesure par une profondeur d'environ 6000 m. On ne peut pendant cette longue période maintenir le navire dans une immobilité parfaite « en position ». Sa dérive atteint parfois quelques kilomètres; elle est rarement inférieure à 500 mètres. Le point géographique où touche le boulet de sonde n'est donc pas sur la verticale menée du navire et si la position de ce dernier en longitude et latitude peut être connue par mesures astronomiques, on n'en peut déduire que des données approchées quant au lieu réel du sondage. Enfin, cette dérive entraîne, ainsi que nous l'avons fait précédemment remarquer, une incurvation du filin, laquelle jointe au fait d'une mesure en « oblique»tend à exagérer l'estimation de la profondeur. NE méthode toute différente de mesure des U profondeurs océaniques se répandit dès après la guerre, aux environs de 1920 : ce fut le sondage acoustique, qui devait rendre — et rend encore — d'immenses services. L'eau de mer transmet les ondes sonores à une vitesse qui dépend de sa température et de sa salure, mais reste aux environs de 1500 m. par seconde (valeurs extrêmes 1460 m. et 1542 m. en pratique). Un son bref, émis d'un navire, au sein de l'eau, et verticalement vers le bas, chemine donc avec une vitesse sensiblement constante tant qu'il ne rencontre aucun obstacle solide. Il se réfléchit sur le sol sous-niarin et son « écho » peut être perçu dû navire grâce à dès microphones enregistreurs sensibles, après un certain temps t. On conçoit qu'il est aisé de déduire, de la mesure de t, la valeur de la distancé, parcourue, c'est-à-dire du double de la profondeur de l'océan sous le navire. 11 est indispensable de connaître t avec une rigueur absolue. Les « mesureurs » de temps utilisés aux sondages acoustiques doivent apprécier le dix-millième de seconde si on veut qu'ils fournissent des renseignements précis en « distance » (1/10 000 de seconde correspond à 1 dm. environ). Comme K. SEGUIN. Jeannot et Jeannette. C. élém. Unyo!. in-i6, lll., cart. iO fr.
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