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MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

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105» ANNÉE N rj 32 30 Avril 1938<br />

<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong><br />

<strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />

JOURNAL- HEBDOMADAIRE<br />

<strong>DE</strong>S INSTITUTEURS ET <strong>DE</strong>S INSTITUTRICES<br />

'>)i s';ilVo.iiiie. à la Librairie Hacliclte, .7'J, Boulcv. Saiut-Gcrmain, Paiis-G e . (fJ.C.P., Paris ^683.)<br />

PARTIS <strong>GÉNÉRAL</strong>E<br />

Heureux l'homme des champs... . P.-II. GAY 534<br />

. . . . . . U liAMIiAUI» 541<br />

A propos des livres et de la lecture. L. liASCAN 535 La T. S. F. illustrée Lbtns HOUliTlCQ 5.'|3<br />

A l'étranger. — En Éspagne . . . . . M. U. 536 Radiophonie scolaire. — Vroyinniriie des émis- _ ,<br />

Mon Franc Parler. — Rétour sur soi . . . . . sions du i au'j mai . . . . 543<br />

. AI.AI.V GBRAI'LU 537 La page récréative 5.'ii<br />

Enfants anormaux. — Dêpîstdge (Suite). . . Notre Bureau de voyages 545<br />

, ! , M' Tu. SIMON 538 Le coin des Fureteurs 545<br />

Réflexions, à bâtons rompus . . . EMILE FOEK 539 Pour les Bibliothèques scolaires. — Une Oelle<br />

Dans les Groupements . . .' . . l.E TEMOIN 5'|0 collection 545<br />

Revue scientifique. — Le fond des ocrons .<br />

Petites annonces et annonces commerciales. 540<br />

PARTIE ADMINISTRATIVE<br />

Textes officiels 149 1 du mois de mai<br />

Mémento du Secrétaire de mairie. — Travaux \ Correspondance<br />

.<br />

I.U'.AUli<br />

i5i<br />

i5i<br />

PARTIE SCOLAIRE<br />

Leçons et exercices pour loua toi rnum 353 à 3fi4 < Suiets d'examens et de concours. . . , 245 ô ^52<br />

Concours général entre les meilleurs élèves des écoles primaires<br />

Le règlement du concours et le texte des épreuves sont publiés dans ce numéro<br />

en tête du jascicule « Examens et concours ».<br />

Activités dirigées.<br />

• Voici los, bambius^de.. Uécok^matctiicUc. de .Surcsaes se livrant à leurs occupations préférées ; un jeune artiste<br />

on herbe a dressé son chevalet et commence son ébauche sous les regards — admirateurs ou critiques ? •—-de<br />

deux fillettes; une autre feuillette'un album d'images; bouliers-compteurs, jeux de construction sont disposés<br />

sur les tables. Tout un matériel senibîc,solliciter l'activité volontaire des enfants. (Phrto S. A. F. K. A.)<br />

Partie générale. • . . H 0 32.


534 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> 30 Avril 3H<br />

Heureux<br />

l'homme des champs...'<br />

PARCE que l'école rurale ne peut pas tout pour<br />

retenir aux champs les jeunes paysans,<br />

il no s'ensuit pas qu'elle ne puisse rien. 11 est<br />

bon qu'elle connaisse ses moyens d'action<br />

pour les mettre en œuvre.<br />

Beaucoup de gens estiment que le plus<br />

efficace est qu'elle prépare bien ses élèves à<br />

la profession agricole et lui reprochent de ne<br />

pas le faire assez. Qu'elle enseigne l'agriculture<br />

ot ses progrès les plus récents, c'est son rôle<br />

et elle n'y manque pas. Mais entre le moment<br />

où les enfants la quittent et celui où ils pourraient<br />

mettre en pratique cet enseignement,<br />

il s'écoule des années durant lesquelles ils<br />

l'oublient. • Comptons plutôt sur les cours<br />

postscolaires, dont les auditeurs, plus âgés,<br />

ont déjà quelque expérience des travaux<br />

champêtres.<br />

Remarquons en outre que si l'enseignement<br />

agricole ne donne pas tous les résultats<br />

souhaités, c'est qu'une notion importante en<br />

est forcément absente. 11- y a une limite au<br />

delà de laquelle les progrès, et en particulier les<br />

augmentations de rendement, sont plus onéreux<br />

que profitables. Le calcul du prix de<br />

revient, essentiel dans l'industrie, l'est aussi<br />

dans l'agriculture. Seul il peut être probant et<br />

décider le cultivateur qui a quelques disponibilités<br />

à les utiliser dans son exploitation, et<br />

celui qui n'en a pas à faire appel au crédit sans<br />

risque de se ruiner. Il est évident que, dans cet<br />

ordre de faits, variables à l'infini, l'école ne<br />

peut s'aventurer ni aventurer les enfants.<br />

Devenus hommes, ils auront encore beaucoup<br />

de peine à faire ces supputations sans trop<br />

d'erreurs et si chez eux la prudence l'emporte<br />

sur l'esprit d'entreprise, ce ne sera pas toujours<br />

en pure perte.<br />

L'ACTION de l'école s'exerce plus utilement<br />

par l'observation et l'explication des<br />

phénomènes naturels. Leurs lois sont le fondement<br />

de toute technique agricole et celle-ci,<br />

si elles ne sont pas connues et comprises, n'est<br />

pas susceptible d'être appliquée avec intelligence<br />

et discernement, de s'adapter aux conditions,<br />

si changeantes dans le temps et dans<br />

l'espace, delà culture du sol et de l'élevage du<br />

bétail. L'étude au moins élémentaire, mais<br />

attentive, des sciences de la nature est donc<br />

d'importance primordiale. Par là aussi s'ouvre<br />

aux enfants une source de plus en plus riche<br />

d'intérêt à vivre aux champs. Ils y découvrent<br />

un théâtre ou un cinéma plus passionnants<br />

que ceux qu'ils ont vus ou qu'ils rêvent de<br />

1. Voir lo Manuel général du 9 avril.<br />

voir à la ville. Engagés et encouragés dans<br />

cette voie par le maître, ils lui rapportent les<br />

innombrables observations qu'ils peuven!<br />

faire sur les minéraux, les végétaux et les<br />

animaux. Des instincts profonds de vie agreste<br />

s'éveillent ou se réveillent en eux. Le vrai<br />

campagnard est, si on peut dire, « buissonnier ».<br />

Les choses et les êtres des bois, des étangs,<br />

des rivières, - où il trouve la nature en liberté<br />

mieux que dans les champs cultivés, sont su<br />

récréation. L'école doit orienter de très bonne,<br />

heure dans ce sens sa curiosité. S'il y prend<br />

goût, il y a bien des chances pour qu'il ne<br />

veuille jamais y renoncer et pour que la ville<br />

ne le conquière pas.<br />

f<br />

Aux-JL compter de plus sur le pittoresque<br />

et la beauté de la campagne ?• Certes,<br />

il n'est pas inutile de les faire apparaître par<br />

des gravures, des descriptions, des poèmes el<br />

surtout par la perception directe. Mais il n'est<br />

pas à espérer, ni peut-être à désirer que le<br />

paysan, pour qui la terre est le champ à<br />

labourer ou à moissonner, s'y attache par la<br />

contemplation des sites, de leurs lignes, de<br />

leurs couleurs. Ce sentiment esthétique ne<br />

peut guère être éprouvé que par des hommes<br />

cultivés et qui ont des loisirs et par les cita<br />

dins, pour qui ces spectacles sont plus rares,<br />

et n'évoquent ni l'idée d'une tâche ni celle<br />

d'un profit personnel.<br />

Il y a un sentiment plus profond et plus<br />

fort qu'il faut vivifier, c'est la confiance dans la<br />

nature qui, rude parfois, capricieuse en apparence,<br />

est, en réalité, bonne, sûre et providentielle.<br />

Au plus dur de l'hiver nous pouvons<br />

escompter la tiédeur et le renouveau du printemps,<br />

au plus chaud de l'été la douceur ei<br />

l'apaisement de l'automne. Ayant vu le soleil<br />

disparaître à l'horizon, nous n'avons pas à<br />

craindre qu'il ne reparaisse pas le lendemain.<br />

Le grain de blé, fidèle à son espèce, reproduira<br />

une tige et un épi semblables à ceux qui l'ont<br />

porté. En comparaison des villes, plus agitées<br />

parfois qu'une mer déchaînée et en tout temps<br />

fiévreuses, quelles inébranlables certitudes<br />

nous offre la nature et comme elles tranquillisent<br />

les âmes ! Que le maître enseigne aux<br />

jeunes campagnards à les apprécier et à les<br />

aimer. Le besoin humain d'ordre et de stabilité,<br />

que la société déçoit souvent, trouve là<br />

seulement sa pleine satisfaction.<br />

UNI; autre tendance à cultiver, c'est une<br />

sorte de noblesse paysanne, la fierté<br />

pour le paysan d'être en son domaine, si petit<br />

VASSEUR et QUESTE. Touky, chien. l r ' année de lecture, incou'iëu». 12 fr.


30 Avril 38<br />

soit-il, comme le capitaine sur son navire,<br />

1 seul maître après Dieu », celle aussi d'y conlinuer<br />

une lignée, de maintenir debout et visante<br />

la maison de ses ancêtres, de. mettre les<br />

pas dans leurs pas, de rester auprès de ses<br />

parents, de. veiller sur leur vieillesse et de<br />

l'ensoleiller par sa simple présence. Al lâchement<br />

à la maison natale, al lâchement au<br />

sillage, c'est tout un : séparés, ces liens sont<br />

frêles; joinls, ils sont forts.<br />

Enfin l'attitude du maître, l'inlérêt et la<br />

sympathie qu'il montre pour les travaux des<br />

champs, pour les usages locaux, y compris<br />

le patois, s'il y en a un, son application à se<br />

solidariser avec le village, à ne pas penser cl<br />

surtout à ne pas dire ; « Vous, gens d'ici »,<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E<br />

535<br />

mais : « Nous, gens d'ici » exercent une influence<br />

de tous les instants. S'il met haut dans<br />

son estime le métier agricole, il le relève dans<br />

l'opinion de ceux qui le pratiquent et qui le<br />

croient trop souvent inférieur à d'autres et<br />

méprisé.<br />

Par tous ces moyens il se crée à l'école rurale,<br />

une atmosphère rurale que les enfants respirent.<br />

Ils en subissent l'incessante action<br />

persuasive, cependant que, de temps en temps,<br />

à l'occasion, mais sans trop la chercher, le<br />

maître fait appel aux libres les plus profondes<br />

du cœur, à l'amour tout ensemble instinctif<br />

et réfléchi de la nature, au culte de la famille<br />

et de ses traditions.<br />

P.-II. G A Y.<br />

A propos des livres<br />

et de la leeture.<br />

LK goût de la lecture disparaît, le livre se<br />

meurt. Ces constatations, que chacun<br />

peut vérifier, remplissent d'inquiétude.<br />

Le livre n'est-il donc plus, comme autrefois,<br />

un maître qui instruit, un passant qui distrait,<br />

un ami qui console?<br />

Mais si. Alors, si la vie humaine continue de<br />

fournir une matière inépuisable, et si les artisans<br />

de Ici 1res, consciencieux et habiles, ne<br />

manquent pas, pourquoi le goût de la lecture<br />

disparaît-il, pourquoi le livre est-il en train de<br />

mourir ?<br />

Il y a quelques jours, un spirituel amuseur que<br />

beaucoup aiment entendre au micro avouait<br />

avec une certaine mélancolie ; « Oui, la T, S,<br />

•F, étouffe les conversations familiales, et elle<br />

est en train de tuer le livre, »<br />

C'est exact, la T,S,F, lue le livre. Les grands<br />

coupables, ce sont les auditeurs qui, à un jîlaisir<br />

actif, préfèrent la mollesse d'un délassement.<br />

D'autres ennemis du livre? Ils sont légion.<br />

Le cinéma tend à déshabituer de la réflexion et<br />

même à éteindre le foyer intérieur de la pensée.<br />

Les sports, ceux d'hiver notamment, relèguent<br />

dans un passé désuet ces bonnes veillées où,<br />

sous la lampe, des pages s'ouvraient, ainsi que<br />

des portes merveilleuses, sur des aventures<br />

héroïques, la méditation ou le rêve. Et les<br />

réunions, innombrables aujourd'hui, où les<br />

controverses grignotent le temps qu'on pourrait,<br />

donner à la lecture! Et les journaux, dont,<br />

les copieuses illustrations et les reportages<br />

sensationnels captivent tarit de curiosité !<br />

Et-puis, pourquoi ne pas le reconnaître?<br />

trop de livres quelconques font tort aux<br />

ouvrages fortement pensés ou sentis et bien<br />

écrits. Une réclame tapageuse assure leur<br />

succès commercial, mais leur lecture, qui est<br />

une déception, met en défiance, cl, ici comme<br />

ailleurs, les bons pâtissent pour les mauvais,<br />

A vrai dire, c'est la vie moderne elle-même,<br />

toute en dehors et en mouvement, trépidante<br />

et fiévreuse, qui s'oppose, de cent façons, à la<br />

société intime des livres et des humains.<br />

Après tout, les regrets sont inutiles. Il vaut<br />

mieux chercher des remèdes au mal plutôt<br />

que de s'y résigner avec des lamentations,<br />

T)i:]SQuii les loisirs ont maintenant uni;<br />

-t existence officielle, n'est-il pas logique,<br />

d'en consacrer un certain nombre à la lecture ?<br />

Il ne peut être question, évidemment, de proscrire<br />

la T, S. F,, le cinéma, les sports et autres<br />

distractions si chères à beaucoup et d'ailleurs<br />

bienfaisantes,- mais de signaler leur débordement,<br />

afin de proportionner leur place, dans la<br />

vie, à leur importance réelle.<br />

Ne pourrait-on pas encourager la lecture au<br />

régiment, où tant d'heures, se gaspillent dans<br />

l'oisiveté ou l'ennui ? à l'usine, où l'activité<br />

manuelle devrait se détendre et l'activité<br />

mentale se réveiller, se développer dans une<br />

bibliothèque de culture générale et d'instruction<br />

technique ? dans les patronages où, en<br />

cas de mauvais temps, des livres d'histoires<br />

feraient oublier la pluie, les bourrasques et le<br />

froid ?<br />

Et nous arrivons naturellement à l'école,<br />

cette source de vie. C'est là, croyons-nous, qu'il<br />

faut s'ingénier à faire naître et à entretenir<br />

le goût qui se perd : en donnant à la lecture<br />

expressive toute sa valeur, grâce à des explications<br />

bien préparées, à des récits commencés<br />

par un enfant et continués par un autre, à de<br />

petites scènes animées; en montrant aussi<br />

comment, un écrivain traite un sujet proposé<br />

aux élèves; au moyen de lectures intéressantes,<br />

présentées comme des récompenses par le<br />

VASSEUR et QUESTE. Touky, chien. Compléments pédagogiques. 3 fr.


536 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> 30 Avril 38<br />

maître ou la maîtresse, afin de provoquer<br />

ensuite des prêts sollicités par les élèves;<br />

à l'aide de concours entre de jeunes lecteurs<br />

ou de jeunes lectrices qui auraient à faire<br />

valoir, par des extraits appropriés, les mérites<br />

ou les agréments d'un livre choisi par eux sur<br />

les rayons de la bibliothèque de l'école.<br />

A la fin de l'année scolaire, au lieu de distribuer<br />

aux grands élèves des prix dorés sur<br />

toutes les coutures, plus riches au dehors qu'au<br />

dedans, ne ferait-on pas mieux de leur offrir<br />

des volumes ordinaires, qui nourrissent l'esprit,<br />

élèvent l'âme et constitueraient les premiers<br />

éléments d'une bibliothèque personnelle ?<br />

A ce propos, et dans le même but, il m'est<br />

agréable de citer une initiative intelligente<br />

autant qu'amicale ; les maîtres ou les maîtresses<br />

d'une école versent quelques francs par mois<br />

à un fonds commun, achètent deux ou trois<br />

ouvrages selon leurs ressources, ouvrages<br />

choisis après un échange d'idées, les metteni,<br />

en circulation parmi les cotisants et, en fin<br />

d'année, se partagent les volumes ainsi acquis,<br />

CES quelques indications suffisent. Les Ici -<br />

teurs de ce journal et leurs collègues<br />

ont toute qualité pour les compléter, les eniichir.<br />

D'avance, je les remercie de leur collabn<br />

ration, car il est indispensable de conjurer,<br />

au plus tôt, un péril qui devient menaçani.<br />

A L'ÉTRANGER<br />

En Espagne.<br />

La Reïorme de l'Enseignement. — L'enseignement<br />

primaire, en Espagne, était régi par<br />

un décret du 26 octobre 1901. On comprend<br />

que, sous la pression des faits, le gouvernement<br />

de Valence ait entrepris une réforme de<br />

l'école primaire. Cette réforme comporte la<br />

création de milliers d'écoles, l'augmentation<br />

des traitements, une campagne contre l'analphabétisme.<br />

Un décret du 28 octobre 1937,<br />

que nous fait connaître El Alagisterio Espafiol,<br />

prescrit un .nouveau plan d'études.<br />

En voici les chapitres : I. Etude de la<br />

langue : «) Expression verbale (vocabulaire,<br />

élocution, rédaction et récitation) ; b) Lecture ;<br />

c) Orthographe; d) Grammaire; e) Littérature.<br />

II. Connaissance du nombre et de la forme :<br />

à) Arithmétique; b) Géométrie.<br />

III. Etude de la nature: a) Sciences physiques<br />

et naturelles; b) Physiologie et hygiène;<br />

c) Technologie.<br />

IV. Science de l'homme : a) Histoire; lN T otions<br />

économiques et sociales; c) Géographie<br />

humaine.<br />

V. Activités créatrices : a) Activités techniques<br />

(travaux d'atelier, travaux pratiques<br />

agricoles, travaux féminins); b) Activités artistiques<br />

(dessin et ornementation, chant et<br />

rythmique, modelage).<br />

VI. Education physique : a) Pratiques hygiéniques;<br />

Jeux libres et dirigés; Récréations;<br />

c) Divertissements; d) Gymnastique.<br />

Les instructions, publiées en novembre,<br />

commentent ce plan d'études. On y souligne<br />

le soin qu'ont eu ses rédacteurs de grouper les<br />

matières de Fenseigriement pour mieux en<br />

marquer le lien, et l'on recommandé d'adopter<br />

des méthodes qui assurent le complet<br />

développement de la personnalité enfantine.<br />

L'enseignement est laïque; toute éducation<br />

confessionnelle en est éliminée. Quanta l'ensei­<br />

L. BASCÀ'N.<br />

gnement moral, il ne figure pas au programme.<br />

On compte sur l'ambiance, sur l'exemple des<br />

maîtres, sur les grands exemples invoqués,<br />

sur la pratique de la solidarité entre les élèves<br />

pour réaliser à l'école, mieux que par des<br />

préceptes, un milieu qui soit vraiment moral,<br />

On signale encore une innovation, l'initiation<br />

à la vie économique et sociale, à l'étude<br />

et à l'organisation du travail, en s'appuyani<br />

sur ce que les élèves peuvent constater autour<br />

d'eux. L'histoire et la géographie humaine<br />

forment groupe avec cette étude, ce qui indique<br />

assez comment elles sont conçues : histoire<br />

du peuple, son évolution et aussi sentiment de<br />

solidarité internationale et aversion pour la<br />

guerre. On utilisera le a commentaire de<br />

l'actualité ».<br />

L'enfant étudiera la nature en observant<br />

son milieu et en découvrant l'explication<br />

rationnelle des phénomènes. La seule différence<br />

qui sépare ici les écoles urbaines et les<br />

écoles rurales, c'est que ces dernières prennent<br />

plus aisément contact avec la réalité.<br />

Les instructions attirent aussi l'attention<br />

sur ce que le plan appelle les activités créatrices<br />

qui ont pour but de développer; dès le<br />

premier jour, dans l'esprit-de l'enfant, les<br />

qualités du producteur.<br />

Nous ne pouvons réproduire tout ce qui esl.<br />

intéressant dans ces instructions; signalons<br />

encore qu'elles distinguent, dans les huit<br />

années d'études, quatre degrés ; élémentaire,<br />

6 et 7 ans; moyen, 8 et 9; supérieur, 10 et 11;<br />

complémentaire {àmplideiori), 12 à 14 ans.<br />

Ce quatrième degré, complément de l'école<br />

primaire, est. destiné à servir de lien entre<br />

l'enseignement primaire et l'enSeignemenl<br />

secondaire et à orienter les élèves vers leur<br />

avenir social, suivant leurs aptitudes. Tel<br />

est l'essentiel des instructions qui tendent à<br />

rénover entièrement l'école élémentaire espagnole.<br />

M. R.<br />

NOUVEAUTÉ, m. BERRY. Une semaine avec... Cours élémentaire. 83 fr.


30 Avril 38 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 537<br />

MON FRANC PARLER<br />

RETOUR SUR SOI<br />

LES congrès du personnel enseignant qui se<br />

sont traditionnellement déroulés pendant<br />

les vacances de Pâques ont, cette année,<br />

été plutôt ternes. Il semble qu'y régnait une<br />

atmosphère, sinon de pessimisme, du moins de<br />

désenchantement à laquelle les assistants tentaient<br />

en vain de se soustraire.<br />

Les perspectives d'avenir — les plus optimistes<br />

ne pouvaient se refuser à en convenir<br />

— n'offraient aucun motif de réconfort, quel<br />

que fût le domaine sur lequel se portât le<br />

regard. Les traitements ? la revaluation de<br />

la fonction ? les retraites ? la réforme de<br />

l'enseignement ? Autant de sujets de préoccupation<br />

ou plus exactement d'inquiétude. Et<br />

la vague de pessimisme rencontrait d'autant<br />

moins de résistance, que l'immense majorité<br />

des congressistes avait depuis quelque temps<br />

nourri de plus largos espoirs.<br />

Sans doute cet état d'esprit nouveau ne se<br />

traduit nettement ni dans les résolutions<br />

votées, ni même dans la plupart des interventions.<br />

Mais la flamme qui animait Fan dernier<br />

encore les orateurs est absente ou s'est amenuisée<br />

en veilleuse. De certains débats se<br />

dégage parfois une impression de lassitude<br />

comme il arrive fréquemment lorsque, sous,<br />

l'influence de déceptions renouvelées, chacun<br />

se prend à douter de l'efficacité de l'effort à<br />

accomplir. C'est notoirement cet état d'esprit<br />

que traduit le Syndicat national des instituteurs,<br />

toujours ardent à la lutte, en déclarant<br />

dans une motion finale vouloir désormais<br />

placer ses espoirs de réforme et de renouvellement<br />

dans la prise du pouvoir par les représentants<br />

du travail organisé. Quel aveu de<br />

désillusions accumulées sous cette formule !<br />

D'ABORD la fonction et sa rémunération.<br />

Soit par idéalisme, soit parce que<br />

satisfait dans l'ensemble des traitements de<br />

1930 — le personnel de l'enseignement comme,<br />

d'ailleurs, tout le personnel de l'Etat a toujours<br />

été habitué en France à vivre de salaires<br />

faméliques — les maîtres de tous ordres<br />

avaient assisté, depuis deux ans, placides,<br />

sympathiques et discrets, à l'accès du monde<br />

du travail vers des salaires toujours plus<br />

élevés et dès journées de labeur plus courtes.<br />

Le renchérissement général des prix, entraînant<br />

une rupture d'équilibre dans le classement<br />

des fonctions sociales, a obligé le fonctionnaire<br />

à se départir de sou attitude de<br />

détachement olympien. Bon gré, mal gré, il<br />

lui faut ouvrir les yeux sur la réalité. De quelque<br />

stoïcisme que l'âme, nourrie d'idéologie<br />

ou d'idéalisme impénitent, soit imprégnée.<br />

il est pénible de constater que l'élève sorti<br />

à quatorze ans de l'école perçoit à vingtcinq<br />

ans, une fois devenu ouvrier spécialisé,<br />

un salaire que l'instituteur, le professeur,<br />

certain fonctionnaires et des ingénieurs qui<br />

ont fréquenté jusqu'au départ au régiment, et<br />

parfois après leur retour, les bancs des universités<br />

ou des grandes écoles ne percevront<br />

que beaucoup plus tard, si tous en atteignent<br />

même jamais le montant. Va-t-on<br />

enfin penser à eux ? Hélas, qui oserait nourrir<br />

pour l'heure de tels espoirs ? N'est-ce pas au<br />

contraire à un définitif déclassement du travail<br />

intellectuel que nous assistons ?<br />

D'aussi sombres perspectives, un examen<br />

de conscience aussi délicat — >1 est souvent<br />

plus douloureux de confesser à soi-même son<br />

erreur que publiquement — ne sont pas propres<br />

à créer un climat favorable au relèvement du<br />

moral collectif. Et rien dans l'ordre du jour<br />

qui puisse par une autre voie y contribuer.<br />

\ BSORBÉS par l'étude de la Grande Réforme,<br />

hypnotisés par la perspective d'une discussion<br />

soi-disant imminente du projet par le<br />

Parlement, les groupements corporatifs commencent<br />

seulement à se rendre compte que les<br />

Chambres ont pour longtemps des soucis plus<br />

pressants et que nos Honorables risquent fort de<br />

jouer dans l'affaire le rôle des carabiniers de la<br />

fameuse'opérette. Dut rain où vont les choses, ils<br />

n'arriveront guère qu'après achèvement de l'édifice...<br />

s'ils arrivent jamais. La dernière session<br />

du Conseil supérieur a dessillé les yeux les plus<br />

hermétiquement clos. Voici les programmes des<br />

anciens enseignements secondaire et primaire<br />

supérieur « fondus » jusqu'à la classe de troisième.<br />

Pratiquement, l'assimilation de ces<br />

deux enseignements est donc achevée. Celle<br />

des maîtres qui y enseignent suivra nécessairement<br />

tôt ou tard. Nul obstacle réglementaire ne<br />

s'y oppose. A la rigueur, une disposition de loi<br />

de finances y pourvoira. Quel besoin désormais<br />

d'une intervention parlementaire?<br />

Mais placé devant le gros œuvre maintenant<br />

achevé, chacun s'interroge. Les conséquences<br />

apparaissent mieux. A-t-on vraiment « voulu<br />

cela » ? Des doutes, des inquiétudes, des regrets<br />

surgissent. L'enseignement primaire supérieur<br />

n'est plus qu'une étiquette. Où sont les cours<br />

complémentaires ? Faut-il donc convenir que,<br />

dans ce domaine également, on aurait manqué<br />

de clairvoyance ? Que la question puisse se<br />

poser suffit à expliquer l'atmosphère lourde<br />

où se déroulèrent les congrès de Pâques.<br />

ALAIN G ÉRARD.<br />

M. BERRY. Une semaine avec... Cours moyen et supérieur. . . . 14 fr.


538 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> 30 Avril 38<br />

Enfants : anormaux.<br />

DÉPISTAGE'<br />

II. Troubles du caractère 2 .<br />

EN ce qui concerne les enfants arriérés, nous<br />

disposons donc, pour les reconnaître, d'un<br />

certain nombre de moyens; nous aurions plutôt<br />

l'embarras du choix. Reste un autre groupe :<br />

celui des enfants anormaux par troubles de<br />

conduite. Ici le terme anormal n'a plus guère<br />

qu'un sens, à savoir que les troubles de conduite<br />

présentés par ces enfants ont une fréquence<br />

et une allure inaccoutumées. C'est à<br />

peu près tout ce que nous en savons. Nous<br />

disons en ce cas troubles du caractère, mais<br />

cela n'ajoute pas grand-chose sinon peut-être<br />

une confusion.<br />

1. Un premier problème est le suivant :<br />

les troubles de conduite ont-ils leur origine<br />

dans un état organique de l'enfant? Relèventils<br />

de troubles du caractère proprement dits ?<br />

Est-ce réellement la nature de l'enfant qui est<br />

foncièrement altérée?... J'use de plusieurs<br />

formules afin d'essayer de bien me faire comprendre,<br />

mais leur vague même indique en<br />

somme une idée insufiisamment claire. — Ou<br />

bien les troubles observés : colères, fugues,<br />

paresse... sont-ils seulement des réactions à<br />

un milieu particulier ? Est-ce imitation, entraînement,<br />

parce que l'enfant vit dans une<br />

famille où les violences et la paresse sont<br />

tableaux de tous les jours? Est-ce habitudes<br />

de défense de sa part parce qu'il ne cesse<br />

point d'être molesté ? — Je sais bien que<br />

certains auteurs n'attribuent pas à cette<br />

distinction une très grosse importance. D'abord<br />

parce qu'ils ne savent pas trop comment la<br />

faire. E t puis parce qu'ils concluent que, la<br />

cause serait-elle imputable au milieu où vit<br />

l'enfant, celui-ci finit de toutes façons par<br />

devenir sous cette influence une sorte de<br />

malade et de névrosé...<br />

Personnellement-, je ne suis pas entièrement<br />

de leur avis, et seuls me paraîtraient devoir<br />

être considérés comme enfants anormaux<br />

ceux chez qui il existe des troubles organiques<br />

fonciers. Tout au moins les autres ne devraientils<br />

être considérés comme auormaux que du<br />

jour où des troubles émotifs ou autres se sont<br />

développés et non pas sur la seule constatation<br />

de fautes de conduite. Lorsque nous<br />

saurons faire ces discriminations, on s'apercevra<br />

probablement cju'il y a à l'origine des<br />

1. Voir les n 03 des S et 22 janvier, 5 et 19 février, 12 mars.<br />

2. Les articles qui ont précédé celui-ci m'ont valu un certain<br />

nombre de lettres. Je ne sais si je pourrai y consacrer<br />

dans le Manuel un article général ; sinon je répondrai personnellement<br />

à chacun. De toutes façons, je tiens à remercier dès<br />

aujourd'hui, mes correspondants de leur? observations et de,<br />

leurs critiques comme des documents qu'ils m'ont transmis. ,<br />

troubles de conduite beaucoup moins d'anormaux<br />

que nous n'avons tendance à en admettre<br />

aujourd'hui, de même que la débilité mentale<br />

a cessé d'être un facteur important de<br />

délinquence dès qu'on a su mesurer un niveau<br />

intellectuel. Mais passons, puisque tout cela<br />

c'est présomption, hypothèse, ignorance d'aujourd'hui.<br />

2. Un second problème que posent ces<br />

enfants est celui de les reconnaître et<br />

de déterminer quand il convient d'en débarrasser<br />

les classes ordinaires. La tendance est<br />

fréquente de considérer comme anormal tout<br />

enfant cjui gêne la discipline. Lorsque nous<br />

avons fait, il y a quelques années, avec M. Bizette,<br />

inspecteur de l'enseignement primaire<br />

de la Seine, une enquête sur ces anormaux<br />

du caractère, ce fait ressortait avec une évidence<br />

curieuse. Dans les petites classes surtout,<br />

où les habitudes scolaires ne sont pas<br />

encore prises, le nombre des enfants signalés<br />

atteignait des proportions certainement excessives.<br />

Il y a donc là un danger.<br />

Il y en a un autre. C'est que le trouble 'constaté<br />

chez l'enfant ne soit qu'une réaction personnelle<br />

à l'égard du maître avec lequel il se<br />

trouve. Il suffit parfois d'un hasard pour que<br />

deux natures se heurtent au point de ne plus<br />

pouvoir jamais s'accorder. Je connais des<br />

exemples, que j'aime mieux ne pas citer, oùla<br />

paresse d'une enfant n'a d'autre cause que la<br />

façon dont sa maîtresse le traitait.<br />

On me répondra qu'il reste toujours la ressource<br />

de présenter l'enfant à une consultation<br />

"médicale. Et je ne voudrais certes pas<br />

enlever aux personnes qui donneront cette<br />

indication les illusions qui leur restent. Mais,<br />

parlant objectivement et non en praticien, et<br />

sans nier bien entendu que, dans certains cas<br />

déterminés, un avis médical puisse trancher la<br />

difficulté, mon expérience ne m'autorise pas<br />

à l'en croire toujours capable.<br />

Le résultat est que, pour ces troubles de<br />

caractère, on est obligé d'en constater la persistance,<br />

et donc d'attendre, de ne conclure<br />

que sur plusieurs avis et non sur un seul...<br />

et qu'ainsi, malheureusement, on perd souvent<br />

un temps précieux. Nous conseillerons<br />

de toutes façons de constituer sur chacun un<br />

dossier complet et précis: observation médicale,<br />

enquête sociale par une assistante scolaire,<br />

relation minutieuse des faits qui à l'école atlirent<br />

l'attention sur l'enfant, et, si possible,<br />

opinion sur lui de maîtres différents.<br />

D r<br />

TN. SIMON. Président de la Société A. Binçl.<br />

K. SEGUIN. Line eî Pierrot. Premier livre. Un vol. in-16, ill., cart. 7.75


30 Avril 38 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 539<br />

Réflexions à bâtons rompus.<br />

LES dix-huit moutards du cours élémentaire<br />

sont bien sages, comme l'on dit.<br />

Un seul crayon a roulé sur le pupitre raboteux,<br />

et la danse des galoches n'est pas trop indiscrète.<br />

Le maître parle. Les dix-huit moutards,<br />

depuis trente-cinq minutes, écoutent cette<br />

bonne voix chaude, et l'inspecteur écoute<br />

aussi, car le maître est habile orateur. Et Jean<br />

sans Terre, duc de Normandie et comte<br />

d'Anjou, seigneur de toute la France de<br />

l'ouest, et roi d'Angleterre par surcroît,<br />

Ican sans Terre est détesté parce qu'il est<br />

méchant. Alors Philippe-Auguste, le bon roi<br />

de France, décide d'attaquer ce vassal redoutable.<br />

Et c'est Château-Gaillard, son donjon<br />

et ses tours, et la Seine qu'il domine, altier,<br />

et les machines de guerre, les murailles qui<br />

s'écroulent, les Anglais qui se rendent. Et<br />

Philippe Auguste, le preux, conquiert la<br />

Normandie, puis s'installe sur la Loire.<br />

Alors l'inspecteur dit au maître ; « Vous<br />

m'avez fort intéressé. Et vos élèves aussi,<br />

j'en suis sûr, ont pris un vif plaisir à entendre<br />

votre helle leçon. Voulez-vous maintenant<br />

les, faire lire ? »<br />

Mais les élèves ne savaient pas lire. Ils<br />

épelaient, ils analysaient les mots; ils trébuchaient<br />

à tous les pas.<br />

« Ils sont en retard, dit l'inspecteur.<br />

•— Bien sûr, dit l'instituteur. La tâche<br />

était déjà lourde avant. Avec la réduction<br />

des horaires, les demi-journées sportives, les<br />

loisirs, il a bien fallu grignoter toutes choses,<br />

y compris la part de la lecture. Il n'y a que<br />

les programmes. Eux, ils défient l'érosion.<br />

— C'est vrai », aquiesça l'inspecteur. Mais il<br />

pensait que s'il était maître d'école, il se donnerait<br />

moins de mal que son excellent collaborateur,<br />

et gaspillerait moins de talent. « Je leur<br />

ferais lire la page de leur manuel, qui est très<br />

bien fait; et je commenterais en quatre mots la<br />

gravure dont elle est parée. Lire et relire.<br />

Deux ou trois explications, pour l'intelligence<br />

du texte et l'intérêt de la matière, rien de plus.<br />

Mais je ne les lâcherais pas avant qu'ils ne<br />

sachent lire. S'ils sortaient de chez moi sans<br />

autre bagage que celui-là, j'aurais tout de<br />

même la conscience tranquille. »<br />

A u cours supérieur, au cours complémen-<br />

-t*- taire, et jusqu'à l'école normale, on<br />

rencontre trop d'élèves qui ne savent pas<br />

lire. Nous nous entendons : lire, cela signifie<br />

comprendre cc qu'on lit et n'être pas esclave<br />

des mots, qui ne sont que des signes. C'est<br />

embrasser d'un seul coup d'oeil toute une<br />

phrase. C'est être capable de lire vite, et<br />

avoir acquis d'une façon parfaite et définitive<br />

ce que l'on peut appeler les mécanismes de<br />

la lecture. A l'école primaire et au delà,<br />

beaucoup de maîtres parlent trop (et trop<br />

bien, c'est le danger). On a expliqué devant<br />

nous, à des grands qui préparaient le brevet,<br />

la scène du# maître tailleur». On l'a commentée<br />

avec goût, et non sans verve. On a tout dit,<br />

tout vu. Le furieusement et le chef-d'œuvre,<br />

et la rhingrave, et le pourpoint, furent l'objet<br />

de doctes propos. Mais on ne lut pas, — ou<br />

si peu, et si mal! — Nous persistons à penser<br />

que c'est bien regrettable, et nous fournirions<br />

cent raisons. Moltke, rapporte le général de<br />

Wimpfen qui fut battu par lui à Sedan, savait<br />

se taire en sept langues, et il a gagné trois<br />

guerres. Il serait souhaitable que nous autres,<br />

pédagogues, méditions parfois cet exemple.<br />

11 nous importe peu qu'en leçon de lecture, à<br />

l'école élémentaire, le sens de deux ou trois<br />

mots ait échappé à nos élèves. La belle affaire !<br />

Demandons-leur de pouvoir saisir, d'abord,<br />

le sens de toute la page, et de ne se point<br />

tromper grossièrement. Et faisons lire. Nous<br />

perdons notre temps à parler, fût-ce de notre<br />

mieux, pour des enfants que d'innocents<br />

assemblages de lettres embarrassent : ils syllabent<br />

encore, le doigt sur la ligne, et le sourcil<br />

froncé ! Il y a autre chose à faire. C'est par'<br />

là qu'il faut commencer.<br />

L est extrêmement heureux que l'on se<br />

I mette, çà et là, afin d'occuper agréablement<br />

et d'utile manière les demi-journées de<br />

loisirs, à pourvoir les écoles d'un poste de T.<br />

S. F. et d'un appareil pour le cinéma : qui<br />

songerait à s'insurger contre cela ? Intelligemment<br />

utilisés, ces auxiliaires rendront<br />

d'appréciables services. Mais s'il nous fallait<br />

établir un ordre de dignité, nous placerions<br />

avant l'image et avant le son l'écrit, qui est<br />

la clé de tout, et auquel on revient toujours.<br />

Et nous souhaiterions que, d'abord, on remplisse<br />

les bibliothèques, et qu'on les multiplie.<br />

A la base de la connaissance, il y a le livre,<br />

qui est à la base aussi de la culture. Et, au<br />

fond, il ne faut pas grand-chose à un homme<br />

cultivé pour bien occuper les loisirs que son<br />

métier lui laisse. Plus l'esprit et plus le coeur<br />

sont vides, et plus les heures où nulle tâche<br />

n'est tracée paraissent creuses et insujjportables.<br />

Qui saura proclamer assez haut que si tous<br />

nos enfants savent bien lire, s'ils emportent<br />

de chez nous le goût des bons et des grands<br />

livres et le besoin de lire, l'Ecole aura bien<br />

mérité de la France ?<br />

EMILE FOEX,<br />

Inspéûletir de rchsôignemcut primaire,<br />

Saint-Aftiaild (Cher).<br />

K. SEGUIN. En route pour l'Ecole. 2* livre. Un vol. in-16, il!., cart. 8.50


540 J<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> 30 Avril 38<br />

RAM S LES GROUPEMENTS<br />

LES CONGRÈS <strong>DE</strong> PAQUES (Suite) 1<br />

V<br />

A la Fédération Nationale<br />

des Directeurs et Directrices.<br />

OICI les vœux adoplés par le Congrès sur<br />

la question de la fréquentatron scolaire.<br />

1° Créa lion d'une carte d'assiduité scolaire<br />

devant être présentée lors de toute demande de<br />

secours ou d'indemnité de chômage; etpourl'obtcntion<br />

de la carte d'électeur;<br />

29 .Certificat de scolarité exigé des employeurs<br />

.pour les enfants de .13 à 14 ans, afin de payer aux<br />

parenls.les allocations familiales;.<br />

3° Obligation pour les enfants n'ayant pas salisfait<br />

au modeste diplôme du C. E. P. de suivre des<br />

cours du soir, de 14 à 18 ans;<br />

4° Que la police soit rhise au service de l'école<br />

et puisse y.ramener les enfants se trouvant dans<br />

la rue pendant les heures d'ouverture des classes;<br />

5° Vole de crédits permettant :<br />

«) Ouverture de classes nouvelles partout où<br />

les effectifs sont pléthoriques;<br />

b) .Ouverture de classes de scolarité prolongée;<br />

c) Constructions neuves remplaçant les locaux<br />

élriqués, malsains, mal aérés;<br />

(?) Remplacement des maîtres en congé par des<br />

suppléants;<br />

0° Application intégrale des lois des 9 et<br />

11 août 1936 :<br />

«) Que le relevé des absences non justifiées<br />

.soit mensuel;'<br />

h] ' Mo'diiicàtiôn des articles de loi réglant les<br />

dispenses afin qu'elles ne soient données qu'à bon<br />

escient;<br />

c) Adresser aux juges dé paix des instructions<br />

telles qu'ils donnent toujours suite aux plaintes<br />

formulées par les inspecteurs primaires;<br />

7° Intensification de la lutte contre la maladie<br />

et la misère :<br />

n) Ouverture de cantines scolaires;<br />

b) Que l'œuvre des Pupilles fonelionne dans<br />

toutes les écoles;<br />

e) Organisation effective de l'Inspection médicale;<br />

d) Institulion d'infirmicres-visileuses altachées<br />

à l'école;<br />

8° Droit de priorité d'embauchage accordé aux<br />

jeûnes'gens munis du C. E. P.<br />

A l'Association des Instituteurs<br />

et Institutrices des Lycées et Collèges.<br />

LES membres do cette association, réunis<br />

en Congrès à Paris, ont à l'unanimité<br />

adopté les vœux suivants : ' . ,<br />

1° Maintien des classes primaires au titre de<br />

classés présecondaires, la direction'des classes restant<br />

assurée uniquement par les chefs d'établissemenls;<br />

2° Les instituteurs et institutrices des lycées et<br />

collèges demandent qu'aucun essai de classe dite<br />

1. Voir le ii 0 du 23 avril.<br />

d'orientation ne .soit tenté en 7 e . L'orientation<br />

telle qu'elle est prévue hypothèque le droit dos<br />

parents et réserve des erreurs de diagnostic inquiétantes.<br />

Une recherche dos aptitudes à travers toute la<br />

scolarité d'un enfant semble seule'souhaitable.<br />

3° Ils'demandent également, pour le personnel,<br />

un statut lui donnant une situation nette;<br />

4° Ils ajoutent qu'un reclassement dans<br />

l'échelle des fonctionnaires est absolument iiulispensable.<br />

Les Instituteurs des écoles d'application.<br />

LE personnel des écoles d'application et des<br />

écoles primaires annexées aux écoles<br />

normales s'est réuni en Congrès, à Paris, à<br />

l'Ecole normale des Institutrices de la Seine,<br />

sous la présidence de M. Panas, de Troyes.<br />

Il a étudié le rôle et le fonctionnement do><br />

écoles-annexes et d'application dans l'école<br />

normale telle qu'elle paraît devoir être modifiée<br />

par la réforme de renseignement.<br />

Les Inspecteurs primaires.<br />

LES inspecteurs et inspectrices de l'enseignement<br />

primaire, du syndicat confédéré<br />

affilié à la C.G.T., viennent de se réunir<br />

en Congres au Musée Pédagogique, sous la<br />

présidence de M. Caron, de Meaux.<br />

Ils ont décidé de se faire représenter par un<br />

« observateur » à la Fédération nationale des<br />

corps de l'Etat et des cadres des administrations<br />

publiques.<br />

Ils ont exprimé le souhait que les nominations<br />

des inspecteurs et inspectrices primaires<br />

fussent faites dorénavant « dans nn esprit de<br />

loyale collaboration » avec le comité consultatif.<br />

Ils ont examiné et revendiqué le principe<br />

de l'assimilation des inspecteurs et inspectrices<br />

primaires aux professeurs agrégés avec le<br />

même traitement, la revision des indemnités<br />

pour frais de tournée, le fonctionnement des<br />

comités consultatifs départemèntaux de l'enseignemént<br />

primaire, les relations avec les<br />

inspecteurs d'académie, l'inspection des écoles<br />

primaires supérieures, la publication régulière<br />

des -postes vacants.<br />

Au Syndicat National des Instituteurs.<br />

LE Conseil national du S. N. s'est réuni le<br />

. 15 avril au palais de Mutualité. Il a confirmé<br />

sa confiance au bureau. Nous rendrons<br />

compte des. débats dans notre prochain<br />

numéro.<br />

L E TÉMOIN.<br />

Mt&îre Office g ratuit «te vacaitces.<br />

Voir le numéro du 9 avril, page 488.


30 Avril 38 PARTIE GÇ-NÉRAliB 541<br />

REVUE SCIENTIFIQUE<br />

LE FOND <strong>DE</strong>S OCÉANS<br />

C'EST depuis plusieurs siècles qu'on désire<br />

savoir comment est le fond des océans;<br />

c'est depuis peu d'années seulement qu'on<br />

connaît avec certitude quelques détails sur<br />

son relief. Les zones inconnues en sont encore,<br />

à l'heure actuelle, incomparablement plus<br />

vastes que les quelques régions explorées,<br />

malgré les travaux considérables, effectués<br />

ces dernières trente années, dans le domaine<br />

océanographique. "<br />

On ne disposait, jusqu'aux environs de 1920,<br />

que d'un unique moyen de sonder les mers,<br />

qui était justement l'emploi d'une « sonde ».<br />

Un lourd boulet, porté par un filin résistant,<br />

était descendu progressivement, jusqu'à touiller<br />

le fond marin, et la longueur d'une corde<br />

déroulée exprimait la profondeur océanique<br />

avec une précision plus ou moins parfaite. De<br />

multiples causes con'co'uraient, en effet, pour<br />

entacher d'erreurs le résultat fourni par cette<br />

méthode primitive : allongement du filin<br />

suspenseur sous l'effet de la traction du boulet<br />

et même de son propre poids, aux longueurs<br />

un peu considérables; difficultés, dans le<br />

cas de profondeurs notables, de savoir le<br />

moment exact où le boulet touchait le fond<br />

et par suite tendance à dérouler trop de fil;<br />

impossibilité quasi-totale de maintenir le<br />

navire immobile pendant la durée do la<br />

mesure, cette « dérive » étant cause de la<br />

non verticalité du filin tendu et par suite de<br />

son incurvation sensible. On avait donc tendance<br />

à surestimer la profondeur des mers et<br />

les mesures plus récentes ont presque toujours<br />

confirmé l'existence de telles exagérations.<br />

N sensible progrès fut réalisé, au milieu<br />

U du xix' siècle, par l'invention de deux<br />

appareils dits : sondeur à poids perdu et<br />

accumulateur, appareils très simples à la vérité :<br />

l'accumulateur était primitivement constitué<br />

de deux plateaux parallèles réunis l'un à<br />

l'autre par des liens de caoutchouc. Le disque<br />

supérieur était fixé à un point fixe du navire;<br />

sur l'autre, porteur d'une poulie, s'exerçait<br />

perpétufillement la traction du fil de sonde au<br />

cours de l'immersion du boulet. Quant à<br />

celui-ci, son'accrochage était réalisé de telle<br />

façon qu'il fût, par déclic automatique, libéré<br />

dès.son contact avec le sol sous-marin.<br />

De cette sorte, la tension du filin diminuait<br />

brusquement et notablement au moment<br />

même où la profondeur maximum était<br />

atteinte et cette variation devenait immédiatement<br />

sensible par la contraction des liens<br />

élastiques de raccumulateur. Amélioré depuis<br />

lors à de nombreux points de vue, muni de<br />

ressbrts :; métalliques plus sensibles que les<br />

câbles de caoutchouc du modèle initial, pourvu<br />

de cadrans enregistreurs, l'accumulateur, accompagnant<br />

la sonde à poids perdu/ constitue<br />

encore la partie essentielle des machines à<br />

sonder actuelles. •<br />

Deux difficultés de la méthode de sondage<br />

au filin ne sont cependant pas vaincues par ces<br />

appareils perfectionnés ; le sondage reste une<br />

opération très longue, pour peu que le navire<br />

flotte sur de hauts fonds : c'est ainsi qu'il faut<br />

compter près de six heures pour effectuer une<br />

mesure par une profondeur d'environ 6000 m.<br />

On ne peut pendant cette longue période<br />

maintenir le navire dans une immobilité<br />

parfaite « en position ». Sa dérive atteint<br />

parfois quelques kilomètres; elle est rarement<br />

inférieure à 500 mètres. Le point géographique<br />

où touche le boulet de sonde n'est donc<br />

pas sur la verticale menée du navire et si la<br />

position de ce dernier en longitude et latitude<br />

peut être connue par mesures astronomiques,<br />

on n'en peut déduire que des données approchées<br />

quant au lieu réel du sondage. Enfin,<br />

cette dérive entraîne, ainsi que nous l'avons<br />

fait précédemment remarquer, une incurvation<br />

du filin, laquelle jointe au fait d'une<br />

mesure en « oblique»tend à exagérer l'estimation<br />

de la profondeur.<br />

NE méthode toute différente de mesure des<br />

U profondeurs océaniques se répandit<br />

dès après la guerre, aux environs de 1920 :<br />

ce fut le sondage acoustique, qui devait rendre<br />

— et rend encore — d'immenses services.<br />

L'eau de mer transmet les ondes sonores à<br />

une vitesse qui dépend de sa température<br />

et de sa salure, mais reste aux environs de<br />

1500 m. par seconde (valeurs extrêmes 1460 m.<br />

et 1542 m. en pratique). Un son bref, émis<br />

d'un navire, au sein de l'eau, et verticalement<br />

vers le bas, chemine donc avec une vitesse<br />

sensiblement constante tant qu'il ne rencontre<br />

aucun obstacle solide. Il se réfléchit sur le sol<br />

sous-niarin et son « écho » peut être perçu dû<br />

navire grâce à dès microphones enregistreurs<br />

sensibles, après un certain temps t. On conçoit<br />

qu'il est aisé de déduire, de la mesure de t,<br />

la valeur de la distancé, parcourue, c'est-à-dire<br />

du double de la profondeur de l'océan sous<br />

le navire. 11 est indispensable de connaître t<br />

avec une rigueur absolue. Les « mesureurs »<br />

de temps utilisés aux sondages acoustiques<br />

doivent apprécier le dix-millième de seconde<br />

si on veut qu'ils fournissent des renseignements<br />

précis en « distance » (1/10 000 de<br />

seconde correspond à 1 dm. environ). Comme<br />

K. SEGUIN. Jeannot et Jeannette. C. élém. Unyo!. in-i6, lll., cart. iO fr.


542 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L' INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong> 30 Avril 38<br />

contre-partie de cette difficulté, il faut considérer<br />

l'extrême rapidité d'un sondage acoustique<br />

: quelques secondes seulement pour des<br />

fonds de 6000 mètres... La dérive du navire<br />

est nulle pendant un si bref instant, et la<br />

mesure exactement localisée. En outre, il est<br />

possible d'effectuer tant de déterminations de<br />

profondeur « à l'écho » pendant la durée d'un<br />

seul sondage au fil qu'on a pu dire que dix<br />

années de travail « au son » ont autant appris<br />

que six siècles de sondage au boulet...<br />

Tout n'est pas parfait, cependant, dans la<br />

méthode du sondage acoustique. Il n'est pas<br />

facile d'émettre un son dans une direction<br />

déterminée : le cône d'émission sonore est<br />

toujours assez largement ouvert. Il en résulte<br />

que si, pour les sols sous-marins plans, l'écho<br />

est net et unique, sitôt que son relief devient<br />

tourmenté, des échos multiples arrivent au<br />

microphone, entre lesquels il n'est pas toujours<br />

aisé de choisir.<br />

En outre, la mesure de la durée t permet<br />

seulement d'évaluer une moyenne de distance<br />

qui correspond à une transmission sonore<br />

uniforme dans un milieu de température fixe<br />

et de salure invariable. Ces deux conditions<br />

ne sont jamais remplies et des corrections<br />

approximatives doivent toujours être adjointes<br />

à la valeur expérimentalement fournie par<br />

les appareils.<br />

L'usage des ultra-sons (voir notre « revue<br />

scientifique » du 19 mars) à la place des sons<br />

audibles, dans la mesure des profondeurs sousmarines<br />

par la méthode à l'écho, est entrée<br />

dans la pratique depuis quelques années. Plus<br />

aisés à diriger, plus faciles à émettre à l'intérieur<br />

d'un cône étroit, les ultra-sons se prêtent<br />

mieux aux déterminations sur fonds<br />

accidentés contre lesquels la possibilité d'échos<br />

multiples est diminuée. Mais on ne sait pas<br />

encore émettre d'ultra-sons puissants. Les<br />

portées des sources ultra-sonores n'atteignent<br />

pas celles des sources sonores.<br />

Les profondeurs moyennes seules, pour<br />

l'instant, peuvent être explorées de cette<br />

manière perfectionnée.<br />

TBOIS facteurs jouent un rôle primordial<br />

dans la détermination des profondeurs<br />

sous-marines : 1° la nécessité de connaître les<br />

abords des côtes, afin de faciliter l'accès des<br />

ports aux navires et de déterminer les tracés<br />

des « routes maritimes » ; 2° la pose des câbles<br />

sous-marins; 3° les recherches océanographiques<br />

pures.<br />

En 1903, un Congrès Océanographique décida<br />

d'établir une carte « bathymétrique » générale<br />

des océans terrestres, tenant compte de toutes<br />

les déterminations faites jusqu'à cette date,<br />

tout au moins de celles dignes de confiance.<br />

Les isobathes (lignes d'égales profondeurs)<br />

prévues étaient 200 m., 500 m., 1000 m.,<br />

2000 m. etc... Une seconde édition parut en<br />

1930 avec les mêmes caractéristiques. Elle<br />

résumait les résultats des seuls sondages au<br />

fil effectués, en particulier, pendant les 75 der<br />

nières années.<br />

La conférence de Monaco, en 1929, décidu<br />

l'émission d'une troisième édition de cetli'<br />

carte sous-marine, sur laquelle figureraient, en<br />

plus des lignes isobathes précédentes, celles à<br />

50 m. et celles à 100 m. de profondeur. Travail<br />

considérable, pour la réalisation duquel, on<br />

n'est pas sans avoir examiné moins de 90 000<br />

résultats de sondages, quant au seul océan<br />

Atlantique (70 000 résultats pour sa partie<br />

nord seulement); d'ailleurs, seule la partie de<br />

la carte représentant ce dernier océan esf<br />

actuellement terminée. Près de 11 000 indications<br />

de profondeur, toutes vérifiées, y figurent<br />

et cependant il n'est pas possible encoiv<br />

de se faire une image très exacte du relief<br />

réel du sol sous-marin correspondant.<br />

Les abords mêmes du rivage — ce qu'on<br />

nomme le plateau continental — sont peu<br />

connus. Ils correspondent aux profondeurs<br />

d'au plus 200 m., soit aux trois premières<br />

isobathes de la carte. Le plateau continental<br />

ne s'étend pas, en mer, à distance fixe; sou<br />

bord n'est pas parallèle aux côtes, dont il<br />

s'approche au plus de 100 m., au moins do<br />

1000 m. Son relief suit, à peu de chose près,<br />

le relief des terres émergées : les vallées des<br />

fleuves s'y prolongent; sa pente est faible.<br />

11 se termine, côté océan, par une déclivité<br />

très abrupte à laquelle on a donné le nom de<br />

talus continental, lequel plonge au .moins à<br />

500 m. et parfois à plus de 2000 m. Le relief<br />

du talus continental est très compliqué, hérissé<br />

de pointes, entaillé de- profondes coupures.<br />

Il n'a aucun rapport avec celui du plateau<br />

auquel il fait suite, non plus qu'avec celui<br />

des côtes. Tout au plus observe-t-on que ses<br />

fosses les plus profondes sont toujours proches<br />

des côtes abruptes.<br />

Quant au relief des grands fonds océaniques,<br />

loin des terres émergées, et qu'on connail<br />

mal, il semble être extrêmement accidenté et<br />

ne présente que relativement peu d'espaces<br />

plats. Analogue à une « étendue continentale u,<br />

il militerait en faveur des théories géologiques<br />

d'après lesquelles les océans auraient pus<br />

naissance par effondrement subit, ou progressif,<br />

d'anciens socles sub-marins.<br />

R . RAMBATJD,<br />

Prolesseui* à là Faculté dos Sciences<br />

do Glermont-Ferrand.<br />

Pofir l e s conférences pé€lsM|Of|§€ftie$»<br />

Voir le numéro du 16 avril, page 502.


i<br />

30 Avril 38 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 543<br />

La T. S. F. illustré©.<br />

DANS le plan de culture intellectuelle par la<br />

radiodiffusion appliqué depuis un an,<br />

les professeurs de dessin ont tenu à ne pas<br />

laisser leur place vide. On s'en est parfois<br />

étonné. Comment un enseignement qui semble<br />

purement graphique pourrait-il pénétrer dans<br />

le domaine des sons ? Le dessin est un muet,<br />

nous disait-on; attendez pour le propager par<br />

les ondes le perfectionnement de la télévision.<br />

M. Machard, professeur à Louis-le-Grand, n'est<br />

pas de ceux que les objections déconcertent et<br />

que les difficultés arrêtent. 11 a mis sur pied<br />

un programme du dessin enseigné par les<br />

maîtres et, en attendant les miracles de la<br />

télévision, il a trouvé un moyen pratique<br />

d'illustrer des causeries en plaçant entre les<br />

mains des auditeurs de petits albums d'images<br />

classées et commentées. En même temps qu'ils<br />

écoutent, ceux-ci peuvent suivre des yeux sur<br />

les gravures les remarques de l'invisible conférencier.<br />

Ces remarques ne s'effacent pas dans<br />

le souvenir comme un vol d'oiseaux qui traversent<br />

notre ciel. L'essentiel de ce bref enseignement<br />

subsiste avec ce petit livre, ses illustrations<br />

et ses commentaires.<br />

Ce jnremicr essai de radiodiffusion illustrée a<br />

obtenu le plus vif succès. Le thème en était ;<br />

h dessin et ses principales techniques. M. Machard,<br />

pour le trimestre d'après Pâques, organise<br />

une nouvelle série : la gravure : ses techniques<br />

et ses maîtres-, le bois, le cuivre, la<br />

pierre lithographique ; Durer, Rembrandt, Callot,<br />

Daumier, etc... Par les mêmes moyens qui<br />

lui ont déjà permis d'atteindre des milliers<br />

d'auditeurs, il mettra entre les mains de son<br />

public un petit cahier où sont reproduites les<br />

plus belles œuvres qui feront le sujet des cau­<br />

series. Comme le précédent, ce petit album<br />

conserve l'essentiel de renseignement donné<br />

par les spécialistes qui ont bien voulu collaborer<br />

à cette œuvre d'éducation nationale. Cette<br />

méthode pédagogique qui unit la parole et<br />

l'image a bien des mérites ; elle est aussi pratique<br />

qu'ingénieuse, aussi efficace qu'attrayante.<br />

Louis HOURTICQ.<br />

Membre de l'Institut,<br />

Inspecteur général de l'Educatiou nationale.<br />

Les conférences seront données au Poste National<br />

Radio-Paris le lundi do 18 h. 15 à 18 h. 30 :<br />

I. 2 mai. — Le livre et l'estampe, par M. Louis<br />

IIOUHTICQ, membre do l'Institut.<br />

II. 9 mai. — La gravure en relief, par M. Jacques<br />

BELTKA>D, prof, à l'Ecole Nationale Supérieure<br />

des Beaux-Arts.<br />

III. 16 mai. — Les maîtres du bois grave, par<br />

M. J . BELTRAND.<br />

IV. 23 mai. — La technique de la gravure en<br />

taille-douce, par M. Jean LARAN, conservateur<br />

adjoint du Cabinet des Estampes.<br />

V. 30 mai. — Les maîtres du burin, par M. J.-F.<br />

PRINET, bibliothécaire au Cabinet des Estampes.<br />

VI. 13 juin. — Les maîtres de Veau-forte, des<br />

origines à la fin du XIX e siècle, par M. P.-A.<br />

LEMOISNE, conservateur du Cabinet des Estampes.<br />

VII. 20 juin. — Rembrandt graveur, par<br />

M. Louis HOURTICQ.<br />

VIII. 27 juin. — Callot, par M. LIEURE.<br />

IX. 4 juillet. — Les techniques de la lithographie<br />

artistique, par M. J . LIEURE.<br />

X. 8 juillet. (Vendredi). — Les maîtres de la<br />

lithographie, par M. J. LIEURE.<br />

L'album « La gravure, ses techniques et ses<br />

maîtres » sera en vente à partir du 6 mai 1938 chez<br />

tous les libraires et à la Librairie Hachette, 79, bel<br />

St-Germain, Paris {VI e ).<br />

Radiophonie scolaire.<br />

A. EN^EKTNEMENT <strong>PRIMAIRE</strong>.<br />

Mercredi 4 rriai :<br />

Actualités.<br />

(Causerie documentaire par M. TORGUE. :<br />

J.e « Boléro », de Ravel : Disque présenté par<br />

Mlle FOREST.<br />

Le concours de Copain-Cop.<br />

Avec E. Lavisse : Souvenirs de jeunesse.<br />

Samedi 7 mai :<br />

Actualités.<br />

Causerie documentaire par Mme SAUZEAU.<br />

folklore anglais présenté par Mme <strong>DE</strong>SMETTRE :<br />

« La dernière rose »; Choral de « L'Amitié ».<br />

Étude d'un chant par Mme PERDRIX : e A la<br />

Claire Fontaine. »<br />

Le Chevalier au Barillet : fabliau.<br />

B. ENSEIGNEMENT P'OSTSCOLAIRE<br />

Lundi 2 mai :<br />

•Je veux être un bon apprenti : M . FONTÈGNE.<br />

l'artie musicale : Thème de lii semaine : La Côte<br />

Programme des émissions du 2 au 7 mai.<br />

d'Azur. Chant à l'étude : Soleil de la Provence<br />

(mélodie populaire), paroles de Maurice Bouchor.<br />

Présentation do MME THIVET, avec le concours du<br />

C. G. de Jeunes Filles, avenue Daumesnil.<br />

Mardi 3 mai :<br />

Pour les jeunes filles : Condition juridique<br />

de la femme française, améliorations possibles, par<br />

MLLE ABRAHAM, avocat à la Cour.<br />

Partie musicale.<br />

Jeudi 5 mai :<br />

Le logement du travailleur rural, sa réglementation,<br />

par M. JUSSIÀUX.<br />

Partie musicale.<br />

Vendredi 6 mai :<br />

Causerie générale d'Orientation professionnelle,<br />

par M. FONTÈGNE.<br />

Partie musicale.<br />

Samedi 7 mai :<br />

Actualités ; M . SAUZEAU.<br />

Partie récréative.-<br />

StGUIN-LANIER. Piesislr de Bîre. Cours moyen et supérieur. 1 volume. 20 fr.


544 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> 30 Avril 38<br />

1LA PAGE RÉCRÉATIVE<br />

Le comble de la charité.<br />

Mot historique.<br />

L L ORSQUE j'étais enfant, raconte Sacha Guitry, E comte Delamarre avait fait la campagne<br />

je me promenais souvent avec mon de Russie dans les armées impériales,<br />

grand-père, le romancier Pont-Jest, qui était comme aide de camp du Maréchal Oudinot.<br />

le meilleur des hommes, sinon le meilleur des En vieux militaire, il se plaisait à conter ses<br />

écrivains. Un jour, rue Royale, nous passons souvenirs de guerre.<br />

devant un aveugle. Mon grand-père me donne — Nous étions devant la Bérézina. Oudinot<br />

un franc que je vais jeter dans la casquette du m'appelle : « Va dire à l'Empereur que les<br />

mendiant. Quelques pas plus loin, mon grand- ponts sont coupés. » Je cours à la tente de<br />

père me reproche de n'avoir pas salué l'aveugle : Napoléon, on m'introduit. Il était étendu sur<br />

— Il faut toujours saluer un homme à qui on son lit de camp, en serre-tête.<br />

fait la charité.<br />

— Mais, grand-père, c'est un aveugle !<br />

Et mon grand-père me dit alors ce mot<br />

admirable :<br />

— Tu ne sais pas si ce n'est pas un faux<br />

aveugle !<br />

— Qu'est-ce qu'il y a ?<br />

— Sire, le Maréchal Oudinot m'envoie vous<br />

dire que les ponts sont coupés...<br />

Ici le vieux soldat faisait une pause, une<br />

longue pause; l'assistance attendait, haletante,<br />

puis s'écriait enfin, comptant sur une parole<br />

Voilà. géniale du grand homme :<br />

j Communiqué par M. TIROUFLET, iiistit., « Et qu'a dit l'Empereur ? »<br />

[à Azé, [par Château-Gantier {Mayenne). Alors le comte Delamarre ;<br />

P<br />

Accord.<br />

EU de temps après le triomphe de Primerose,<br />

créée à la Comédie-Française le<br />

g octobre 1911, Robert de Fiers, se trouvant un<br />

— Il a dit : « Sapristi ! Comment allons-nous<br />

passer ? »<br />

| Communiqué par MLLE FRANCETTE DI-MAIITINO,<br />

jour au foyer des artistes, regardait par hasard<br />

le tableau de service qui annonçait Primerose<br />

pour le lendemain, lorsqu'il remarqua que la<br />

feuille portait, en marge, cette . inscription<br />

protestataire griffonnée d'une main furibonde :<br />

« J'aime mieux Phèdre. »<br />

Et c'était signé ; Mounet-Sully. On sait que<br />

l'illustre doyen était le fougueux défenseur du<br />

répertoire classique qu'il jugeait trop sacrifié au<br />

moderne...<br />

L'auteur de Primerose, sans s'émouvoir de<br />

la boutade, sortit tranquillement son stylo et<br />

écrivit au-dessous :<br />

« Moi aussi ! Robert de Fiers. »<br />

r Communiqué par MLLE LAFFOX, insiit.,<br />

L Douzens {Aude).<br />

1<br />

L à Blandan {Constantine).<br />

Quelques proverbes étrangers.<br />

Arabe. — « Si tu as un ami, visite-le souvent,<br />

les épines hérissent le chemin où personne<br />

ne marche. »<br />

Persan. — « A qui a des souliers, il semble que<br />

toute la terre soit couverte de euh. »<br />

Indien. — « Tiens-toi à cinq pas d'un chariot,<br />

à dix d'un cheval et à cent d'un éléphant:<br />

mais pour éviter le méchant, point de distance<br />

qui suffise ! s<br />

Russe. — « Un agneau d'un jour dans une<br />

étable vaut plus qu'un grand troupeau en<br />

Chine. »<br />

Anglais. — « Sur mer calme, chacun est<br />

pilote. »<br />

Irlandais. — « Crains le taureau quand tu<br />

es devant lui, l'âne quand tu es derrière lui<br />

et le flatteur où que tu te trouves. »<br />

Espagnol. — « Pour l'eau du ciel, n'abandonne<br />

pas l'arrosoir. »<br />

Italien. — « Il ne faut pas montrer les fautes<br />

d'autrui avec un doigt sale. »<br />

Èvo.<br />

1 Communiqué par MME J . BALTIIAZAUD, inxlil.,<br />

L 13, place Jules-Ferry, St-Dié (T'osges).<br />

Le meilleur moyen.<br />

UN spirituel académicien avait maintes fois<br />

constaté que les poules de ses voisins<br />

envahissaient sans vergogne sa propriété et y<br />

causaient des déprédations dont son jardinier<br />

se plaignait amèrement. Que faire ? Les voisins,<br />

quand on s'adressait à eux, répondaient :<br />

— Nous n'y pouvons rien... nous ne pouvons<br />

pas attacher nos poules.<br />

L'académicien dont il s'agit réfléchit, puis il<br />

sourit. Il avait trouvé le remède. Le lendemain,<br />

il fit éparpiller sur la pelouse trois douzaines<br />

d'œufs qu'il avait achetés la veille à la ville.<br />

Les propriétaires des poules virent ce spectacle<br />

et s'écrièrent ;<br />

— Nos poules pondent chez le monsieur qui<br />

fait des pièces de théâtre.<br />

Et le lendemain, les poules ne se montrèrent<br />

pas chez lui.<br />

VEtoile.<br />

. Communiqué par M. MOÏSE CIIICIIEPORTICIIE-ZALIIA,<br />

' JBou-Saâda, Algérie.<br />

Réplique.<br />

T 7 eus autres. Anglais, disait un Américain,<br />

^ votis n'avez aucune idée de l'étendue de<br />

nos Etats. Ainsi, moi, je suis du Kansas; eh<br />

bien ! si je prends une voiture et que je roule<br />

une journée entière vers la frontière du Colorado,<br />

l'Etat voisin, le soir je ne l'aurai pas atteinte...<br />

— Je crois ça, répondit flegmatiquement<br />

l'Anglais, nous aussi nous avons de ces voitures-là<br />

!<br />

r Communiqué var MME PILLOT, insiit.,<br />

L à Bouvresse [Oise).<br />

Chacune des anecdotes publiées à la Page récréative donne lieu à une rétribution de cinq francs.


.'30 Avril 38 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 545<br />

R o u e n e t<br />

l e s AË»i»ayes i tormaitdies.<br />

Notre Bureau de voyages organise le 22 mai 1938 une visite do Rouen et des Abbayes<br />

normandes.<br />

Départ en autocar de la Librairie Hachette, 79, boulevard Saint-Germain, à 7 heures, pour<br />

Rouen en passant par Magny-en-Vexin, Saint-Clair-sur-Epte. Arrivée à Rouen vers 10 heures.<br />

Visite de la ville sous la conduite de nos guides conférenciers : la Cathédrale, le Palais de Justice,<br />

Saint-Ouen, Saint-Maclou, l'Hôtel de Bourgtheroulde, la place du Vieux Marché, etc...<br />

Déjeuner à Rouen.<br />

Après déjeuner, départ en autocar pour aller visiter V Abbaye de Jumièges, V Abbaye de Sainl-<br />

Wandrille, ainsi que la belle Abbaye romane de Sahit-Georges-de-Boschervillc.<br />

Retour à Rouen vers 18 h. 30.<br />

Départ de Rouen vers 19 heures.<br />

Arrivée à Paris vers 22 heures.<br />

Prix par personne : Fr. 125,<br />

comprenant : le transport aller et retour en autocar pullmann, le déjeuner avec boisson, les<br />

entrées dans les monuments et abbayes, les visites sous la direction des guides conférenciers, les<br />

pourboires et taxes.<br />

Inscriptions avant le 14 mai, au<br />

BUREAU D E VOYAGES D U <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong><br />

79, boulevard Saint-Germain, Paris.<br />

LE COIN <strong>DE</strong>S FURETEURS<br />

Résultats de la 29<br />

zywx<br />

e semaine.<br />

Question principale. — Il s'agissait de reproduire<br />

un dessin, formé de triangles juxtaposés, d'un<br />

seul trait de plutne<br />

et sans jamais repasser<br />

sur une ligne<br />

déjà tracée. Le schéma<br />

ci-contre donne<br />

l'une des solutions<br />

possibles. (Les fureteurs<br />

en ont trouvé<br />

plusieurs.)<br />

Cette question<br />

nous a été communiquée<br />

par M. Fraïssé,<br />

instituteur. Ecole<br />

de Cité, à Nar bonne<br />

(Aude) (prix de<br />

25 fr.).<br />

Question subsidiaire. — Nous avons reçu 364<br />

réponses exactes.<br />

Un prix de 50 fr. a été attribué à M. Robert<br />

Burvingt, 100, rue du Maréchal-Jolfre, à 1 Jeune<br />

bout (Morbihan] qui nous a indiqué que nous<br />

recevrions 364 réponses exactes.<br />

32 e semaine.<br />

Question principale. — 4 héritiers se partagent<br />

un terrain de 310 m. de pourtour. Les 4 côtés, dont le plus<br />

grand est opposé au plus petit, mesurent tous un nombre<br />

exact de mètres. L'un, perpendiculaire à une diagonale, a<br />

50 m., et im second côté est égal à la somme des deux autres<br />

dont le produit est un nombre formé d'un groupe de deux<br />

chiffres répété deux fois. Pouvez-vous indiquer aux héritiers<br />

la superficie de chacun des 4 lots déterminés par les<br />

diagonales du terrain ? (Justifier la réponse.)<br />

Question subsidiaire. — Combien de nos abonnés<br />

répondront exactement à la question principale 1'<br />

Les réponses devront nous parvenir, au plus<br />

tard, le mardi 10 mai.<br />

Les résultats paraîtront dans le Manuel Générai<br />

n 0 35, du 21 mai.<br />

P o u r l e s BiMIotlïèaiiies» seolaires.<br />

UNE BELLE COLLECTION<br />

Les nouveautés de la Collection des Grands<br />

Romanciers viennent de paraître. Cette Collection,<br />

qui groupe les grands noms et les grandes œuvres<br />

de la littérature, Cinq-Mars d'Alfred de Vigny<br />

et Eugénie Grandet de Balzac, le Capitaine Fracasse<br />

de Th. Gautier et les Beaux Messieurs de<br />

Bois-Doré de G. Sand, Colomba de Mérimée et<br />

Quo VadisP de H. Sienkiewicz, de célèbres romans<br />

de Jules Verne, dont Michel Strogofj, et Croc-Blanc<br />

de Jack London, etc... a été spécialement conçue<br />

on vue des distributions de prix; ses volumes à<br />

cartonnages rouge et or, magnifiquement présentés,<br />

se recommandent par leur bon marché. Mais, en<br />

dehors des distributions de prix, la collection offre<br />

à la jeunesse un choix abondant et varié de livres<br />

de lecture et de récréation.<br />

Cette année, les Grands Romanciers 1 présentent<br />

d'attrayantes nouveautés. D'abord, en un<br />

splendide volume, les Aventures merveilleuses<br />

mais authentiques du capitaine Corcoran, d'Alfred<br />

Assolant... Le capitaine Corcoran, Breton et marin,<br />

était parti pour les Indes, en compagnie de sa<br />

tigresse Louison, chargé d'une importante mission,<br />

celle de découvrir le manuscrit du Gouroukaramtà,<br />

1. Aventures (ht capitaine Corcoran, eart. fort, plats dores,<br />

44 fr. 40. — L'Ami Fritz, cart. fort, plats dorés. 30 fr.—<br />

L'Enfance cl l'Adolescence, cart. fort, plats dorés, 21 fr. G0.<br />

Michàél, chien de cirque, cart. fort, plats dorés. 14 fr. 40.<br />

^ * * w * U V-l i. ^ J W W ^ «V.K l WtVMx», 1 ^ f f WV ly W b» ^ VU&V* » ^V , » V . t W l O . X -t I*, M<br />

G. GILLARD, Lefresnçais vivant. C. moyen etsupér. Livre du maître. 35.50


546 30 Avril OS<br />

le plus vieux livre sacré tics Hindous. Mais à poinc<br />

arrivé à Baghavapour, capilale du royaume des<br />

Mahratlcs,il trouve le pays sens dessus dessous, le<br />

rajah, le prince Holkar, en lutte avec les Anglais.<br />

Tous les malheurs accablent Holkar dont la fille,<br />

la belle Sita, est enlevée par un traître. Grâce à<br />

Louison, délivrer Sila et repousser les Anglais<br />

n'est qu'un jeu pour Corcoran qui, Holkar étant<br />

mort, lui succède sur le trône, Mais ses aventures<br />

no sont pas finies, non plus que celles de Louison,<br />

ct Assolant en a raconté la succession avec un<br />

brio incomparable.<br />

L'Ami Frit:., un des chefs-d'œuvre d'Erokmann-<br />

Chatrian, est le plus beau roman qui ait été écrit<br />

sur l'Alsace. Nul ne fait mieux connaître l'âme<br />

alsacienne, ne décrit avec plus de vérité et de couleur<br />

les mœurs et les coutumes de l'Alsace. Et<br />

quel charme dans la fraîche idylle qui met en<br />

présence Fritz Kobus, célibataire endurci, épris<br />

de ses aises, aimant à retrouver ses amis à la brasserie<br />

du Grand-Cerf ou à les traiter chez lui, et<br />

l'exquise Suzel, et fait triompher la tendresse de<br />

l'égoïsme!<br />

Dans l'Enfance cl VAdolescence, le grand Tolstoï,<br />

en racontant les souvenirs do ses premières années,<br />

dépeint la Russie d'autrefois, aux environs d<br />

'1840, et la fait revivre avec cette simplicité saisissante<br />

et émouvante qui, chez le célèbre écrivain<br />

russe, donne tant de prix aux moindres détails,<br />

Michaël, chien de cirque, de Jack London, a provoqué<br />

lors de son apparition, en Amérique, un<br />

violent mouvement d'indignation contre les toi<br />

turcs infligées par les dresseurs d'animaux savanU<br />

à leur élèves. Le héros du récit est le terrier irlandais<br />

Michac], remarquable par son intelligence,<br />

Miehaël a connu bien des aventures, mais il a<br />

toujours eu de bons maîtres jusqu'au jour on sa<br />

mauvaise étoile le conduit à San Francisco ct dr<br />

là à New-York où il devient pensionnaire de l,i<br />

célèbre école d'animaux de Harry Collins. Celle<br />

école n'est qu'une effroyable maison des supplices<br />

où, afin de préparer les élèves à leurs futurs « numéros<br />

» de cirque, on leur fait endurer les pires<br />

souffrances. L'existence de Michael n'est plus<br />

qu'un martyre; enfin des mains compatissantes<br />

l'arrachent à son horrible existence...<br />

PETITES ANNONCES<br />

Voir dans le numéro du 23 Avril 1938 les conditions d'insertion.<br />

ENSEIGNEMENT OUres et demandes d'emplois.<br />

Cours et leçons.<br />

H. synd. ensoig. libre, laïque, place<br />

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chance qui nous avait abandonnées. .Mme Yve<br />

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La loi du 11 août 1936 a élevé l'âge de l'obligation<br />

scolaire de 13 à 14 ans.<br />

Les enfants âgés de 13 ans — reçus ou non au<br />

certificat d'études primaires élémentaires —<br />

doivent, à moins qu'ils ne poursuivent leurs études<br />

dans les établissements d'enseignement secondaire,<br />

primaire supérieur, ou technique, accomplir une<br />

année complémentaire d'études, avant d'entrer en<br />

apprentissage.<br />

Cette dernière année obligatoire d'études ' primaires.<br />

peut être accomplie dans une classe de<br />

scolarité prolongée, créée spécialement à cet effet<br />

par circulaire du 30 octobre 1936, ou bien dans un<br />

atelier-école, organisé suivant les prescriptions de<br />

l'arrêté du 19 juin 1937.<br />

Les ateliers-écoles doivent être soigneusement<br />

distingués des classes de scolarité prolongée.<br />

L'enseignement donné dans celles-ci étant le<br />

terme des études scolaires des enfants, les programmes<br />

et les méthodes en sont conçues de façon<br />

à compléter l instruclion générale des élèves, à<br />

leur donner le goût et les moyens de continuer par<br />

eux-mêmes leur culture à la sortie de l'école et,<br />

en même temps, de les initier à la vie pratique.<br />

Par contre, les ateliers-écoles ont pour but le<br />

« préapprentissage ». L'enseignement . qui y est<br />

donné convient donc particulièrement aux enfants<br />

qui ont la vocation professionnelle et qui trouvent<br />

dans les études concrètes reposant sur le maniement<br />

des choses et les travaux pratiques, le moyen de<br />

satisfaire leur goût de l'action et d'atteindre par<br />

çetjte voie à une culture adaptée à leur tour<br />

d'esprit.<br />

Cet enseignement peut être donné en 2 années.<br />

La l rc année, la préparation à l'apprentissage<br />

a pour objet, d'abord de rechercher les goûts et<br />

les aptitudes de l'enfant afin de le guider vers le<br />

choix qu'il fera d'un métier, puis de l'initier aux<br />

travaux manuels — transition indispensable entre<br />

l'école et l'atelier.<br />

Cette année de préapprentissage constituant<br />

la dernière année d'enseignement primaire obligatoire,<br />

une place y est réservée, dans l'horaire, à<br />

l'enseignement général. Il est prévu, en effet,<br />

que 15 heures hebdomadaires, au moins, seront<br />

consacrées à. cet enseignement.<br />

Après, l'année de préapprentissage, les enfants<br />

auront acquis une habileté manuelle générale,<br />

ils pourront alors choisir un métier. A ce moment,<br />

ou bien ils .entreront en apprentissage dans une<br />

entreprjftc ou resteront à l'atelier-école pour la<br />

2 e année, d'études. Ils y commenceront l'apprentissage<br />

du métier qu'ils auront choisi.<br />

Les programmes'.(fixés par arrêté du 18 dé­<br />

cembre 1937) et les méthodes des enseignements<br />

dans les ateliers-écoles sont conçus spécialement<br />

pour atteindre, les buts .définis ci-dessus. Il, rie<br />

s'agit pas, en 'effet, de recommencer les études<br />

faites dans les classes primaires élémentaires,;mais<br />

d'orienter les enfants vers une activité professionnelle.<br />

Ce qui caractérise donc la méthode d'enseignement<br />

des ateliers-écoles, c'est la recherche et<br />

l'éducation des aptitudes et des qualités que<br />

l'enfant devra mettre en œuvre dans l'exercice de<br />

son métier. L'enseignement y repose sur l'observation,<br />

le raisonnement, l'expérience. Il aboutit<br />

à l'action pratique.<br />

Ainsi, les matières enseignées sont ;<br />

— l'instruction civique et sociale, destinée à<br />

faire comprendre le fonctionnement des services<br />

publics du pays, mais surtout à guider l'enfant,<br />

dans le rôle qu'il aura à jouer vis-à-vis de ces<br />

services au cours de sa vie individuelle ;<br />

— la langue française : exercices de composition<br />

orale et ccrite ayant pour but l'enrichissement du<br />

vocabulaire, l'apprentissage de la langue correcte,<br />

raffinement des moyens d'expression, 1,'cntraînement<br />

à la lecture; -<br />

— le calcul mental et écrit appliqué à des<br />

opérations de la vie courante;<br />

— l'initiation aux sciences par l'observation<br />

de faits usuels et par des expériences simples.<br />

A l'étude do -ces matières s'ajoutent des notions<br />

d'histoire, de' géographie et de technologie.'<br />

..Les travaux d'atelier de l r e année doivent, nous<br />

l'avons dit, faire acquérir aux enfants une habileté<br />

manuelle générale. Leur variété doit faciliter<br />

l'orientation professionnelle. Pour ces exercices,<br />

on utilisera donc différentes matières et les outils<br />

de divers métiers; on fera exécuter les gestes professionnels<br />

élémentaires les plus variés.<br />

Les créations d'ateliers-écoles doivent évidemment<br />

être justifiées par un nombre suffisant<br />

d'élèves .et les besoins de la région.<br />

• Ces organismes peuvent-être créés sur la demande<br />

des municipalités, chambres de commerce,<br />

ou groupements professionnels, qui s'engageront<br />

à voter les dépenses nécessaires à leur installation<br />

matérielle et à faire face, pendant 5 ans au<br />

moins, aux dépenses d'entretien et de fonctionnement.<br />

Les ateliers-écoles qui sont annexes à un établissement<br />

public et qui ont été agréés parla direction<br />

générale de- l'Enseignement technique, peuvent<br />

être subventionnés par l'État, qui participera pour<br />

50 %'aux dépenses de premier établissement, aux<br />

frais de fonctionnement et d'enseignement ainsi<br />

qu'au ti'aitèmént des ouvriers-instructeurs.<br />

De son côt'é, la'direction de" l'Enseignement du<br />

1 er degré prend à sa charge le traitement dès instituteurs<br />

à nommer dans les emplois dont la création<br />

est reconnue indispensable.<br />

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ÉLECTIONS. — LO L OR dimanche de mai, dépôt<br />

à la maiiio de la liste électorale agricole. Dans les<br />

trente jours suivants, réception dos demandes<br />

de radiation et d'inscription.<br />

POI.IOE. — Publier l'arrêté d'élagage des arbres<br />

en bordure des chemins ruraux en vue de l'engrangement<br />

de la fenaison et de la moisson.<br />

PENSIONS. — Confection, le l or , des certificats<br />

A. S. et R. O. P., et remise aux intéressés.<br />

AFFAIRES MILITAIRES. — Continuer à recevoir<br />

les dossiers de soutiens de famille du 2 e contingent.<br />

Recevoir les demandes de soutiens de famille<br />

appelés à une période de réserve. Inspection des<br />

tombes militaires (s'il y a lieu) et prévisions<br />

d'emploi do la subvention de l'État.<br />

Établir le tableau de renoensement des jeunes<br />

gens à incorporer.<br />

Envoyer les notices individuelles au préfet.<br />

CONSEIL MUNICIPAL : SESSION <strong>DE</strong> MAI. — Examen<br />

du compte administratif de l'exercice précédent.<br />

Examen du compte de gestion du receveur municipal.<br />

Prononcer la clôture définitive de cet exercice.<br />

Vote des chapitres additionnels de l'exercice<br />

courant (bien prévoir recettes et dépenses occasionnelles).<br />

Vote du budget primitif pour l'exercice suivant.<br />

Avis à donner (art. 70 de la loi du 5 avril 1884)<br />

sur les budgets et comptes du bureau de bienfaisance<br />

et des autres établissements hospitaliers<br />

(s'il y a lieu).<br />

Revision des listes d'assistance médicale gratuite<br />

aux vieillards.<br />

Budget du Service vicinal pour l'année courante<br />

(additionnel).<br />

Budget du Service vicinal pour l'année suivante,<br />

avec délibération fixant le nombre des<br />

journées de prestation et, s'il y a lieu, leur convei'sion<br />

en taxe vicinale.<br />

Vote des délibérations établissant les centimes<br />

additionnels pour : services d'assistance, garde<br />

champêtre, etc., en cas de ressources ordinaires<br />

insuffisantes.<br />

mois de mai.<br />

Ne pas omettre de faire voter les centimes extraordinaires<br />

pour emprunts, après consultation des<br />

tableaux d'amortissement.<br />

Vote du crédit nécessaire à la tenue d'un cours<br />

d'adultes pendant l'hiver suivant.<br />

Fermage des biens communaux.<br />

Fixation définitive des affouagistes et de la<br />

taxe d'affouage.<br />

Vérification de l'inventaire dos archives.<br />

Ne pas oublier les crédits : subventions diverses,<br />

abonnements à diverses publications administratives<br />

etentrotion des chemins ruraux reconnus.<br />

Pour les formalités inhérentes à cette session,<br />

cf. la session de février (afTichago).<br />

Après la session ; renvoi au receveur municipal<br />

des comptes de gestion de la commune et du<br />

bureau de bienfaisance avec les délibérations les<br />

approuvant.<br />

Envoi au sous-préfet de tous les comptes et<br />

budgets étudiés lors de cette session.<br />

FORÊTS. — Fixation de la date de la vente<br />

des produits de la coupe; annonce dans les journaux<br />

locaux et les communes limitrophes, ou<br />

fixation de la date du partage des produits et<br />

préparation de ce partage.<br />

Vente des produits de la coupe. Faire enregistrer<br />

le P. V.<br />

Rédiger une expédition devant servir de titre<br />

de recette au R. M. — Cette expédition doit<br />

ajouter au prix principal les 10 % de frais d'adjudication.<br />

DIVERS. — Célébration do la fête nationale de<br />

Jeanne d'Arc. Pavoiser les édifices publics.<br />

Réception par le maire du relevé de l'Inspecteur<br />

en chef du Contrôle des distributions d'énergie<br />

électrique des ouvrages occupant le domaine<br />

public communal.<br />

Jusqu'au 1 er juin, déclaration dos cultivateurs<br />

de lin désirant bénéficier des primes.<br />

Constitution du Jury criminel ; lo maire doit<br />

assister à la séance de la Commission qui dresse<br />

la liste du jury.<br />

Corrcspontlance.<br />

Certificat d'études complémentaires. — G. A M.<br />

(BOUCIIES-DU-RIIONE). :— Existe-t-il un examen<br />

sanctionnant les éludes dans les cours complémentaires<br />

?<br />

Un examen sanctionnant les études faites dans<br />

les cours complémentaires a été institué par l'arrêt<br />

ministériel du 25 janvier 1895, concernant les programmes<br />

dos écoles primaires supérieures et les<br />

cours complémentaires de garçons et de filles de la<br />

Ville de Paris. L'art. 4 de cet arrêté est ainsi conçu :<br />

« Les élèves qui auront suivi un cours complémontaire<br />

pourront, à l'expiration do leurs études,<br />

demander à subir, sur les matières enseignées<br />

dans ce cours, un examen qui se passera dans les<br />

mêmes formes que l'examen du certificat d'études<br />

primaires élémentaires. Mention des notes obtenues<br />

par les élèves qui satisferont- à ces épreuves sera<br />

faite sur leur certificat d'études primaires élémen­<br />

taires, sous la rubrique : Mention d'éludés primaires<br />

complémentaires ».<br />

Cet examen a lieu au terme de l'année scolaire<br />

non seulement à Paris, mais aussi dans les cours<br />

complémentaires de la banlieue de la Seine. A<br />

l'image de ce qui se pratique dans la Seine, s'appuyant<br />

sur ce même arrêté, plusieurs départements<br />

ont institué et délivrent, après examen, un<br />

certificat d'études primaires complémentaires,<br />

ainsi que l'a signalé le Manuel général, n os 19 et 24.<br />

De plus, par arrêté du 9 avril 1937, il a été établi<br />

un examen qui délivre aux élèves des sections professionnelles<br />

un certificat d'études complémentaires<br />

industriel, commercial ou ménager. On trouvera<br />

les conditions d'inscription et l'indication dos<br />

épreuves à subir, après deux ans do scolarité dans .la<br />

section professionnelle, dans lo Manuel général du<br />

1 er mai 1937 (partie administrative). LACABE.<br />

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Front ont. Ville frandtc-JBotaa'goajne (RHùne) -<br />

Réduction supplémentaire de 3 % au Corps Enseignant<br />

Ne tentez pas l'expérience !...<br />

... Ce serait la santé de voire enfant qui en ferait<br />

les frais ! N'essayez pas sur son fragile intestin tel<br />

sirop de pommes de reinette anonyme, qui ne vous:<br />

offre d'ailleurs aucune garantie : c'est le SIROP<br />

DU D r MANCEAU qu'il faut exiger, avec la sigtu<br />

ture « Guillon » sur le flacon. Vous êtes sûre alors de:<br />

rendre à Bébé ses couleurs et sa gaîté que la constipation<br />

lui fait perdre, sans risquer d'aggraver le<br />

mal par d'inefficaces et dangereuses contrefaçons.<br />

Dans toutes les pharmacies exigez le flacon<br />

d'origine.<br />

Du nouveau<br />

pour expliquer<br />

J.-J. Rousseau<br />

On connaît le fameux passage de VÉmile où J.-J.'<br />

Rousseau expose comment il conçoit sa maison nitique.<br />

On peut dire que depuis lors, cette « petite<br />

maison blanche avec des contrevents verts » est<br />

devenue le rêve tenace do toute une nation.<br />

Mais on ajouterait au texte une utile leçon do chose<br />

en expliquant comment l'État aide aujourd'hui<br />

d'une façon ellicace ceux qui veulent faire construire.<br />

« Trouvez un prêteur, leur dit-il, et je prends<br />

à ma charge une partie des intérêts, pour que vous<br />

n'ayez pas à supporter plus de 3 à '1 %. Et d'autre<br />

part, votre construction sera exempte d'impôts<br />

pendant dix ans. »<br />

Au surplus, le meilleur commentaire du ,texte de<br />

Rousseau, n'est-ce pas ce catalogue des pavillons,<br />

construits en divers endroits de France par Paris<br />

Travaux ? Que d'ingénieuses variantes, que de<br />

modèles'coquets, pratiques, confortables, répondant<br />

aux goûts et aux nécessités de chacun, dont on<br />

présente et la perspective cavalière et le plan intérieur.<br />

Sait-on même qu'il existe des modèles à partir»<br />

de 39.500 francs, et qu'on peut commencer à faire<br />

bâtir si l'on dispose déjà do 10 000 francs?<br />

Autant de raisons de demander aujourd'hui<br />

Paris-Travaux, 19, rue Drouot, Paris {'J c ), son catalogue<br />

gratuit » SPÉCIAL », et tous renseignement s.<br />

C'est, pour tout membre du,corps enseignant, une,<br />

documentation indispensable.


Manuel général 1937-1938 N» 32 30 Avril 1933<br />

PARTIE SCOLAIRE<br />

JTRT TOPT? A PT4TT? IMDUVP A (Sous cette rubrique» nous mettons ici, chaque semaine, l'annonce des<br />

HDi-/i ilii- — IJ/IUII-JO publications pouvant intéresser nos lectrices et lecteurs).<br />

A VIE privée de Louis XIV, par GEORGES MONGRÉDIEN. Collection des Vies privées.-<br />

Un volume in-16, broclié : 18 fr.<br />

La nouvelle Collecllon des c Vies privées » offrira au lecteur friand du passé une galerie originale où lf = porsonnagos<br />

•(•libres lui seront montrés dans leur existence, quotidienne. Il connaîtra l'ensemble de leurs attaches familiales et amialcs,<br />

leurs habitudes domestiques, leur vie amoureuse, etc. Fondée sur la recherche historique la plus minulieus»-,<br />

m-sentéo, sous la forme do récits accessibles à tous, clairs, vivants et colorés, cette collection passionnera tout lé<br />

notule...<br />

Le premier volume de celle collection, consacré à Louis XIV, nous en apprend plus sur le Roi, sur une société et sur<br />

in. ipoque, que bien des traités pesants, et il se lit d'un bout à l'autre avec le plus constant et le plus vif agrément...<br />

WMMMÊ A L'ËCOLE<br />

^ • É D U C A T I O H ' : M O R A L E : v ^<br />

Soyons bons.<br />

I. « Cet âge est sans pitié ». •— a) Un nouveau<br />

nu fi l'école, gaucho, embarrassé... — Un élève<br />

ni , ayant mal entendu une question du maître,<br />

pond tout de travers... — Un camarade atteint<br />

l'une légère infirmité ou simplement un peu dilïéut<br />

des autres (cheveux rouges, taille très petite, ou<br />

i: - grande...) —• En récréation, quelqu'un qui, en<br />

•ourant, vous bouscule involontairement... — 6) A la<br />

r.aison, la maman malade, personne pour mettre la<br />

aixentre frères et sœurs... — c) Ailleurs, un malheuux<br />

chat qui miaule et que rencontre une bande de<br />

;:imins..,; un nid, à portée de la main, avec des<br />

•isillons...; au cinéma, des boxeurs qui se portent<br />

le violents coups de poing, tombent, saignent...;<br />

me quête dans une réunion au profit de sinistrés,<br />

nais vous avez bien envie de vous offrir un stylo<br />

ivec vos économies.... etc...<br />

Choisir, parmi ces circonstances, ou d'autres plus<br />

lirectement inspirées de la réalité locale, et deman-<br />

1er par écrit aux enfants quelle a été leur attitude<br />

lans ces cas.<br />

Conclure en blâmant tout ce qui est cause de<br />

souffrance pour autrui : la taquinerie, la malveillance,<br />

es querelles, les injures, la méchanceté, la brutalité.<br />

Xous n'aimons pas pour nous la peine, le chagrin, la<br />

iouleur. Efforçons-nous donc de les éviter aussi aux<br />

lutres. Pensons à eux, mettons-nous à leur place,<br />

soyons altruistes, non égoïstes, et nous saurons déjà<br />

IOUS interdire une multitude de petites méchancetés<br />

1uotidionn.es qui rendent la vie" pénible à beaucoup<br />

iic gens, alors qu'il serait si aisé de s'entendre, de se<br />

•omprendre, de sympathiser les uns avec les autres<br />

et ainsi de créer du bonheur partout autour de sol.<br />

II. Soyons bons. — Mais il ne suffit pas d'éviter<br />

3e faire de la peine aux autres. Ce serait encore<br />

égoïsme que de vivre replié sur soi, attentif sans<br />

doute à ne pas déplaire, mais indifférent aux privalions,<br />

aux malheurs, aux souffrances d'autrui. Il faut<br />

savoir compatir à ces souffrances, il faut (Ire bon.<br />

Exemples ; On trouvera des lectures connues,<br />

toujours émouvantes et olTicaces, dans l'œuvre de<br />

V. Hugo : les Misérables (épisodes de Gavroche<br />

recueillant les deux enfants abandonnés; de l'évêque<br />

Myriel), les » Pauvres gens »; dans Daudet (Le secret<br />

de maître Cornillo). Cf. aussi :<br />

« Un jour je me trouvai à une fête de village. J'aperçus<br />

une petite fille qui vendait des pommes sur un éventalre<br />

qu'elle portait devant elle. Elle avait beau vanter sa marrhandise,<br />

elle ne trouvait pas de chalands. — Combien<br />

toutes vos pommes ? lui dis-je. — Toutes mes pommes ?<br />

i eprit-clle. Et la voilà occupée à calculer en elle-même. —<br />

Six sous. Monsieur, me dit-elle. — Je les prends pour ce<br />

prix, à condition que vous irez les distribuer à ces petits<br />

Partie scolaire.<br />

primaire WÈmmmm<br />

Savoyards que vous voyez là-bas.— Ce qu'elle fit aussitôt.<br />

Ces enfants furent au comble de la joie do se voir régalés,<br />

ainsi que la petite fille de s'être défaite de sa marchandise!<br />

Tout le monde fut content et personne ne fut humilié. »<br />

J.-J. ROUSSEAU.<br />

a) Montrer que la bonté, sous toutes ses formes<br />

[empressement, serviabilité, complaisance, bienveillance,<br />

indulgence, pardon des offenses, charité,<br />

amour), fait le bonheur des autres, al àe soi-même ;<br />

• Le plaisir le plus délicat est de faire celui d'autrui »<br />

(LA BnuvÈRE). Donner ou faire trouver des exemples<br />

de ces divers aspects de la bonté.<br />

b) Les autres biens : la richesse, la beauté, Vintelligence,<br />

la puissance ne sont rien sans la bonté,<br />

et ne valent que si on sait en faire profiter autrui.<br />

c) La bonté doit être discrète. Il faut, par exemple,<br />

savoir venir en aide, donner un jouet, des<br />

fruits, ou de l'argent.s ans n. le faire publier dans le<br />

journal » (cf. les dons anowjmes, expliquer). Que<br />

pensez-vous justement du récit de J.-J.-Rousseau ?<br />

Sa bonne action n'aurait-élle pas gagné à n'être<br />

pas racontée à la postérité ? Quand lu fais le bien,<br />

dit un auleur ancien, ne sonne pas la trompette devant<br />

loi.<br />

d) La bonté n'est pas la faiblesse : est-ce bonté<br />

pour une mère de laisser faire toutes sortes da<br />

sottises à son fils sans le réprimander ? pour un<br />

maître de laisser bavarder les élèves ? pour un chef<br />

de tolérer les retards, la négligence, les malfaçons<br />

de ses employés ?<br />

III. Notre B. A. quotidienne. — n Quand vous<br />

vous levez le matin, rappelez-vous qucT vous avez<br />

un service à rendre à quelqu'un dans la journée;<br />

s'il vous arrivait d'avoir oublié, faites deux bonnes<br />

actions (B. A.) le lendemain. Souvenez-vous que<br />

votre promesse d'éclaireur vous engage sur l'honneur<br />

à rendre ce service quotidien. » (BA<strong>DE</strong>X-POWEL.<br />

Les éclaireurs).<br />

Obtenir des élèves qu'ils fassent chaque jour leur<br />

B. A. : recoudre un bouton à la blouse du petit<br />

frère sans que personne l'ait demandé, sarcler une<br />

planche du jardin, ouvrir et fermer doucement la<br />

porte de la chambre d'un malade, donner sou<br />

dessert, aller chercher son père au travail pour lui<br />

annoncer une bonne nouvelle; à l'école, aider et<br />

consoler un camarade qui a fait une chu't'e, rendra<br />

des billes à celui qui les a toutes perdues; ailleurs,<br />

offrir sa place, aider à porter un paquet, aller passer<br />

quelques heures avec un convalescent pour le<br />

distraire, etc... Susciter les B. A. colleclives : lettra<br />

collective (signée par tous les élèves) à un camarade<br />

malade au loin; souscriptions de la classe à une<br />

œuvre de solidarité; aide en commun à une personne<br />

du village ou du quartier; contribution à la<br />

* Semaine de bonlé », mais ne pas se contenter de<br />

cette semaine: d'une façon permanente, secourir<br />

discrètement quelque misère du voisinage.<br />

L. LETERniEH,<br />

Directeur d'Ecolo normale.<br />

JV 0 S2.


354 LANGUE FRANÇAISE : COURS PRÉPARATOIRE 30 Avril 38<br />

CENTRE D INTÉRÊT ; L A BASSE-COUR.<br />

CO U R S PR E PAR AT 01R E<br />

I. — ri-: v n i a<br />

LA PETITE POULE ROUGE<br />

La petite poule rouge grattait dans la cour quand elle<br />

trouva un grain de blé. « Qui est-ce qui va semer ce blé ?<br />

dit-elle.<br />

— Pas moi, dit le dindon. — Ni moi ! dit le canard.<br />

— Ce sera donc moi », dit la petite poule rouge. Et elle<br />

sema le grain de blé.<br />

Quand le blé fut mûr, elle dit : « Qui est-ce qui va porter<br />

ce grain au moulin ?<br />

— Pas moi, dit l'oie. — Ni moi ! dit la pintade. — Alors,<br />

je le porterai, dit la petite poule rouge». Et elle porta le<br />

grain au moulin.<br />

Quant le blé fut moulu, elle dit : « Qui est-ce qui va<br />

faire du pain avec cette farine ?<br />

— Pas moi, dit le pigeon.—Ni moi ! dit le paon.—Je le<br />

ferai alors », dit la petite poule rouge. Et elle fit du pain avec<br />

la farine.<br />

Quand le pain fut cuit, elle dit : « Qui est-ce qui va manger<br />

ce pain ?<br />

— Moi ! Moi ! Moi ! Moi ! crièrent le dindon, le canard,<br />

l'oie, la pintade, le pigeon, le paon. — Non, pas vous, dit<br />

la petite poule rouge. Moi et mes poussins, nous le mangerons.<br />

Clack ! clack 1 Venez, mes chéris !... »<br />

Miss SARAÎI CONE BRYANT.<br />

Commenl raconler des histoires à nos enfants.<br />

Nathan.<br />

il. — vo- Des grains de blé, on en fera de<br />

la farine. — Où fait-on la farine 1 — Que fait-on avec<br />

la farine?-—• La petite poule rouge a-t-elle été aidée<br />

par les autres oiseaux de basse-cour 1 — Nommez<br />

les oiseaux qui lui ont refusé une aide. Ce sont<br />

des oiseaux de basse-cour, des volailles, des volailles.<br />

— Racontez comment se venge la petite poule<br />

rouge. — Pour qui gardera-t-elle le pain ? -— Les<br />

poussins sont les petits de la poule. Cherchons le<br />

nom des petits de l'oie (oison), de la pintade (pintadeau),<br />

du canard (caneton), etc. —- Ces petits<br />

oiseaux sortent d'un œuf. — Que fait la mère pour<br />

que les petits puissent éclore ? Elle couve, après<br />

avoir pondu. — Avez-vous vu unepoulequicouvait?<br />

Décrivez-la. .v> Elle s'accroupit sur ses œufs, elle<br />

étend ses ailes, elle reste sans bouger, immobile. —<br />

Que mangent les volailles? — Qui leur distribue des<br />

graines ? — Imitons leur cri : gloussement de la<br />

poule, chant du coq, cri du canard, de l'oie, roucoulement<br />

du pigeon, etc. —- Comment se déplacent ces<br />

oiseaux? La poule sautille, marche; le canard<br />

nage, le pigeon vole, etc. —Supposons qu'ils parlent,<br />

ilsdiraient;.je vole, tu voles,etc. — Comment diraientils<br />

s'ils devaient voler demain ou plus tard? Je<br />

volerai, tu voleras, etc. Disons comme eux : Jo nagerai,<br />

je sautillerai, je marcherai, etc.<br />

m . — iu:nr.vrî»x<br />

DISPUTE<br />

La poule est fière d'avoir pondu.<br />

Kot ! un bel œuf sur la paille.<br />

La voisine a répondu,<br />

Kot ! j'en ai un dans l'étable.<br />

Oui, mais le mien est plus beau.<br />

Kot ! sur la paille.<br />

Celui que j'ai fait est plus gros.<br />

Kot ! dans l'étable.<br />

Le mien...<br />

le mien... Sur la paille.<br />

... Plus beau... plus gros...<br />

Cocorico !... Le coq se dresse sur ses ergots.<br />

Personne ne- dit plus mot.<br />

MARIE VANCALYS.<br />

Mon beau sabot doré. Editions do la Sirène.<br />

COURS ELEMENTAIRE<br />

i.<br />

Observation directe ou observation d'imagos,<br />

I. La fermière est dans la basse-cour; elle distrihii!<br />

le grain à la volaille : coq, poule, dindon, oie, canard,<br />

pintade, pigeon, se pressent autour d'elle, picorait,<br />

gratlenl le sol, en gloussant, pépiant, roucoulonl,<br />

caquetant.<br />

IL Là-bas un coq fier, au plumage lustré, à I;i<br />

crête rouge, se dresse sur ses ergots; ailleurs, dans<br />

leur nid, leur pondoir, les poules couvent, d'aut.r<br />

rassemblent leurs poussins qui piaulent. Dans la<br />

mare, les canards barbotent et nagent, avec leurs<br />

pattes palmées, en nasillant; leur cri n'est-pas<br />

agréable ni harmonieux.<br />

Le soir venu, tous les volatiles sont enfermés, cai<br />

il faut craindre les bêtes nuisibles, comme le renard,<br />

la belelle, qui pillent les basses-cours.<br />

Exercices. — Nommons des animaux de basse-cour.l<br />

— Ce sont des oiseaux : décrivons un coq, un canard.<br />

—• Dessinons une patte de coq, une patte de canard.<br />

Recherchons les verbes qui désignent le cri des oiseam<br />

de basse-cour. Faisons-en des noms : un gloussenten'. U;!|J<br />

pépiement, un roucoulement..., etc. Remarquons b.||<br />

terminaison commune en ment. Imitons ces cris. — Nom-B<br />

mons diverses espèces de graines qui peuvent servir di'H<br />

nourriture à la volaille. — Pourquoi les poules grattent-r<br />

elles la terré ? —- Réunissons les mots : volaille, volahk,<br />

cherchons la syllabe importante a-* vol : c'est la racine<br />

du mot. Groupons, autour, des mots qui peuvent s'y<br />

rattacher î-> voler, s'envoler, voleter, volière. Faisons une<br />

phrase avec chacun de ces mots.<br />

II.<br />

L'adjectif démonstratif.<br />

Texte à étudier. — Je regarde les canards qui sont<br />

là, ils vont en file, et cette cane noire qui les dirige est la<br />

mère. Elles les emmène de ce côté-là du pré où l'on<br />

trouve cet étang miroitant qui fait leur bonheur.,<br />

Questions. — 1. Que pourrait-on dire pour,<br />

montrer les canards qui sonl M ? »-> On pourrait<br />

remplacer l'article les par le mot ces, et dire ; Je<br />

regarde ces canards. Le mot ces, qui accompagne<br />

le nom, sert à le désigner comme si on montrait les<br />

canards avec le doigt.<br />

2. Cherchons d'autres noms ainsi accompagnés<br />

d'un mot qui les désigne, qui les montre. »-> Celli<br />

cane, ce côté-là, cet étang.<br />

3. Faisons la comparaison entre la désignation<br />

prccisc de ces mots et le sens-plus vague de «eux-ci:<br />

la cane, le côté, l'étang.<br />

4. Ces mots : ce, cet, celle, eus, ^ont des adjcclifs<br />

démonstratifs.<br />

5. Comme tous les adjectifs, ils s'accordent en<br />

genre et en nombre avec le nom auquel ils<br />

rapportent.<br />

Exercices. — Mettre l'adjectif démonstratif qui<br />

convient dans ces expressions : La ponte qui est là, te<br />

GAUTHIER-<strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire lie France en images. 9.25


0 Avril 38 CALCUL : COURS PRÉPARATOIRE 355<br />

nisant des petits groupes de vendeurs et d'acheteurs,<br />

l'un vendant des livres, cahiers, l'autre des objets<br />

différents, de façon à varier les petits problèmes qui<br />

seront ensuite écrits et raisonnés sur l'ardoise,<br />

chaque opération différente conduisant à un petit<br />

COURS PRÉPARATOIRE raisonnement.<br />

Jeux de la saison, billes ou so dats, etc.<br />

Les nombres 47, 48, 49.<br />

b) Mesurer, évaluer. —- Mesurer une longueur do<br />

Nous étudierons spécinlemcnt le nombre 48. 48 cm. (4 branches du métro pliant et 8 cm. d'une<br />

I. Formation du nombre, son nom, son écri- autre branche, ou 48 cm., comptés sur le mètre<br />

bre. — Les rayons de la bibliothèque :<br />

rigide).<br />

Tracer une ligne droite do 48 mm. sur le cahier.<br />

Peser 48 g. (1 poids de 20 g., 2 de 10 g., 1 de 5 g.,<br />

1 de 2 g., 1 de 1 g.).<br />

(Initiation à la série des mesures de poids.)<br />

Former 48 f. de toutes les façons avec la monnaie<br />

flcth-e, d'abord le plus simplement possible ;<br />

20 f. x 2 -f 5 f. + 2 f. + 1 f. (comparer avec les<br />

poids utilisés plus haut).<br />

Une durée de 48 heures; 2 fois 24 heures ou<br />

16<br />

QC<br />

2 jours entiers.<br />

-Yrh Trr<br />

c) Ordonner, classer. — Classer les livres des<br />

rayons de la bibliothèque par matières; quel est le<br />

8°"; le 18°; le 28°; le 38<br />

TT7~I<br />

16<br />

T Q<br />

nr<br />

TTT<br />

Etude du nombre en partant de 47, puis en le<br />

pmparanl aux nombres déjà étudiés et terminés<br />

fir 8.; 8; 18; 28; 38. On emploiera avec succès<br />

procédé des cartons numérotés, indiqué dans<br />

numéro précédent.<br />

On formera aussi ce nombre avec 4 paquets de<br />

1<br />

bûchoUcs et 8 bûchettes; 4 pièces de 10 f. et<br />

de 1 f., toujours pour la distinction entre unités<br />

dizaines.<br />

D'ailleurs, en groupant les livres par dizaines, on<br />

Etrouvera cette formation; de même, en les dispont<br />

par douzaines, etc., on réalisera les combinains<br />

permettant d'effectuer des opérations simples<br />

combinées.<br />

II. Opérations avec le nombre 4S. — Les<br />

rayons de livres permettront tout d'abord de<br />

taliser, d'énoncer, puis d'écrire les opérations suimtes<br />

:<br />

10 + 10 + 10 -i- 10 + 8 ou 4 dizaines et 8 unités.<br />

48 — 10 — 10 — 10...;<br />

28 + 20 ; 48 — 20; 48 — 28.<br />

12 + 12-)- 12 -f 12 ou 4 douzaines exactement.<br />

48—12— 12 — 12...; 24 + 24; 48 — 24.<br />

(Opérations sans retenue.)<br />

10 + 16 + 1G; 48 — 1G — 10; 48 — 32.<br />

8 + 8 + 8 + 8...; 8 x 6 ou 6 x 8.<br />

18 + 18 + 12; 36 + 12; 48 — 36.<br />

6 + 6 + 6 + 6...;-6 x 8 ou 8 x G.<br />

25 + 23; 22 + 26; 21 + 27; 29 + 19.<br />

48 — 25; 48 — 26; 48 — 29; 48 — 19.<br />

fOpéralions avec et sans retenue.)<br />

•18 = 24 -h 24; on peut donc partager 48 en<br />

parties égales : c'est un nombre pair.<br />

Révision des nombres pairs et des nombres imirs<br />

jusqu'à 48.<br />

I Révision do la table des 2, des 3, des 4.<br />

Partager 48 en 3, 4, 6, 8, 12... parties égales : on<br />

I tient dos tas égaux de 10; 12; 8; 6; 4...<br />

(Initiation à la division.)<br />

Exercices analogues avec les dominos. — Former<br />

8 de diverses façons, en assemblant dos dominos,<br />

abord en réalisant les combinaisons caractérisiques<br />

: 12 x 4; 8 X 6... puis en jouant de façon à<br />

btenir le nombre 48.<br />

Exercices. — a) Agir, parler, écrire, en orga­<br />

e ; le 48 e , etc. ?<br />

Quel est le 48 e jour de l'année? la 43 e page du<br />

livre de français ?<br />

Exercices. — 1. Compter par 1, 2, 3... en croissant<br />

jusqu'à 48, puis en décroissant.<br />

2. J'ai 4 pièces de 10 t. et 1 de 5 f.; que me manque-t-il<br />

pour payer 48 f. ?<br />

3. Pour un repas de 8 personnes, on a disposé<br />

sur la table 2 assiettes, 1 fourchette, 1 couteau,<br />

1 serviette et 1 verre par personne. Combien cela<br />

fait-il d'objets en tout?<br />

4. Sur 4 douzaines de mouchoirs, j'en ai donné<br />

une demi-douzaine à blanchir; combien m'en restet-il<br />

?<br />

5. Compléter les opérations suivantes ;<br />

. 10 X 4 + ... = 48; ... + 12 + 19 = 48;<br />

48 — 5 X 3 = ...<br />

COURS ELEM ENTAI R E<br />

Atu riHuirnyn;<br />

La division [suile). Division par 10. 100... —a)<br />

Valeur d'une part. — 10 ouvriers, touchant le<br />

même salaire se sont partagé une somme de 5340 1.<br />

Combien chacun a-t-il reçu ?<br />

R. : Chacun a reçu : 5340 f. : 10.<br />

Dans 5340 f., il y a 534 pièces dé 10 f. Comme il y<br />

a 10 ouvriers, chacun prendra 1 f. par pièce de 10 f.,<br />

soit en tout 534 f.<br />

Si la somme à partager avait été de 5345 f., par<br />

exemple, chacun aurait eu 531 f. et i] aurait fallu<br />

partager 5 f. en faisant de la monnaie. (Le quotient<br />

serait 534 et le reste 5 f.)<br />

Autre exemple : Un lotissement d'une longueur<br />

de 1500 m. est partagé en 100 lots d'égale longueur;<br />

quelle est la longueur de chaque lot ?<br />

n. : Chaque lot mesure 1500 m. ; 100 = 15 m.<br />

b) Nombre de parts. — Combien de pièces do<br />

10 f., de 100 f.... dans 18 500 f. ?<br />

î-S- Le nombre de pièces de 10 f., de 100 f., est<br />

le même que celui dos dizaines, des centaines de<br />

francs, dans le nombre 18 500 f., soit 1S50 pièces<br />

do 10 f., ou 185 pièces de 100 f. Il y aurait 18 billets<br />

de mille francs et il resterait 500 f.<br />

Autre exemple : Combien peut-on fairo de pelotons<br />

de 10 m. de ficelle avec 150 m. de cette ficelle ?<br />

»->• On pourra faire remarquer que 150 m. = 15<br />

dam. et que 10 m. = 1 dam. On en déduira que ;<br />

150 : 10 = 15 pelotons de 10 m.<br />

On fera conclure que :<br />

Pour diviser un nombre par 10, 100, 1000, on<br />

sépare 1, 2, 3 chiffres à la droite de ce nombre.<br />

Le nombre qui reste à gauche est le quotient.<br />

GAUTHIER-<strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire. I"livre. I vol.en coul. tl.50


356 CALCUL : COURS ÉLÉMENTAIRE 30 Avril J<br />

Le nombre qui reste à droite est le reste.<br />

Exemples : 324 : 10 = 33; reste -J.<br />

2-150 : 100 = 24; reste 50.<br />

3000 : 1000 - 3; reste 0.<br />

Exercices. — 1. On partage également un lot<br />

do la loterie nationale de 50000 f. entre 10 personnes<br />

ayant acheté des dixièmes (expliquer).<br />

Combien chacune des personnes doit-elle recevoir ?<br />

»-> R. : 5000 t.<br />

2. Un paquet de 100 enveloppes pèse 3 hg.<br />

Oitel est le poids moyen d'une enveloppe "î (Faire<br />

réduire d'abord 3 hg. en grammes).<br />

5-> R. : 3 g.<br />

3. Une société a fait un bénéfice de 150 000 f.<br />

On conserve d'abord le dixième en réserve et on<br />

partage le reste entre 100 sociétaires. Quelle es't la<br />

part de chacun ? R. : 1350 f.<br />

4. Un automobiliste a mis 10 h. pour faire 560 km.<br />

Quelle est sa vitesse horaire moyenne ?<br />

s—> R. ; 5S km.<br />

5. Une charrette a transporté 2400 bottes de<br />

paille à raison de 100 bottes par voyage et en faisant<br />

6 voyages par demi-journée. Combien a-t-elle fait<br />

de voyages î Pendant combien de jours ?<br />

R. ; 24; 2 jours.<br />

CAS.< 8 1. SUESTAII<br />

Prendre le tiers. — Nombre compris entre 50<br />

et 100.<br />

En rappelant la leçon précédente, employer le<br />

même procédé.<br />

Pour diviser, par exemple, 57 par 3', faire trouver<br />

que le nombre de dizaines divisible par 3 et proche<br />

des 5 dizaines du nombre donné est 6; on a<br />

donc r 57 = G diz. — 3 unités et 6 diz. : 3 = 2 diz.,<br />

tandis que 3 r 3 = 1 unité.<br />

On a donc : 57 : 3 = 20 — 1 = 19.<br />

De même, pour diviser 75 par 3, on décomposera<br />

75 en 60 -f 15, ce qui donnera 60 ; 3 = 20; 15:3 = 5<br />

et 75 : 3 = 25.<br />

On a décomposé le nombre en dizaines divisibles par<br />

3 et en anSès, puis on a effectué 2 divisions par 3.<br />

Exercices. — Prendre le tiers des nombres :<br />

G0 ; 63 ; 69: 9G ; 72 ; 78.<br />

SI; 84; 87; 90; 96; 99.<br />

PROBLÈMES<br />

1. Dans une vente, un marchand do meubles a<br />

acheté 3 armoires pour 1200 f. En les revendant, il<br />

gagne le dixième du prix d'achat. Combien les vendil<br />

? Combien a-t-il gagné sur chaque armoire î<br />

»-> R. : 1320 f.: 40 f.<br />

2. Un marchand a vendu 12 couverts et 10 couteaux<br />

pour 450 f. Un couvert vaut 25 f. Quel est le<br />

prix d'un couteau ? »-»• R. : 15 f.<br />

3. Un co-mmerçant distribue des tickets primes à<br />

raison de 1 ticket par 10 f. d'achat. Dans une aprèsmidi,<br />

4 clients lui ont acheté, le premier pour 25 f.<br />

de marchandises, le second pour 30 f., le troisième<br />

pour 17 f. et le quatrième pour 28 f. Combien a-t-il<br />

donné do tickets on tout ? Combien en aurait-il<br />

donné si une seule personne avait fait ces 4 achats ?<br />

ÎHV R. : 8 ; 10.<br />

4. Dix ouvriers ont reçu 3750 f. pour 5 jours de<br />

travail. Quel est le salaire d'un ouvrier pour cette<br />

durée? pour 1 jour? Que gagnent les 10 ouvriers<br />

en 20 jours ? s-* R. : 375 f.; 75 f.; 15 000 f.<br />

5. Sachant qu'une pièce de 20 f. pèse 20 g., quel<br />

serait le poids d'une somme de 3800 f. en pièces de<br />

20 f. ? »->• R. ; 3 kg. 800.<br />

SYSTÈME MÉTRIQUE<br />

Le litre d'eau pure pèse 1 kg. — Pour montrer<br />

la concordance qui existe entre les mesures de poids<br />

et de capacité, on pèsera 1 litre d'eau pure.<br />

Placer un litre vida (on étatn ou en for-blanc) su<br />

un plateau de l'a balance, en faire la tare.<br />

Faire trouver la raison do cette première opér<br />

tion. Quels sont les commerçants qui procùdcii<br />

ainsi ?<br />

On versera ensnito l'eau, en évitant d'en rép.nidi<br />

sur le plateau.<br />

D'autre part, si l'on a une autre mesure de mèm<br />

contenance (de préférence un litre en fer-blanc;<br />

faire évaluer le poids du litre plein d'eau.<br />

Conclure qu'un litre d'eau pure pèse I kg.<br />

Peser aussi le 1/2 litre et le double lilrc plcii<br />

d'eau après avoir fait la tare; l'eau qu'ils conlici<br />

nent pèse 1/2 kg. et 2 Ug.<br />

Comparer les nombres mesurant les capacités c<br />

les poids respectifs pour on déduire la concordani<br />

entre les mesures do poids et de capac.té.<br />

Exercices. — 1. Combien pèsent: 2 l.; 3 I.; I<br />

5 doubles litres; 4 demi-litres d'eau ?<br />

2. Plein d'eau, un seau pèso 12 kg.; il conlioi<br />

10 litres; que! est son poids quand il est vide?<br />

>-> R. ; 2 kg<br />

3. Une barrique vide pèse 25 kg. Sa capacité ei<br />

225 I. Quel serait son poids, remplie d'eau ?<br />

R. : 250 kg. 'j 1<br />

4. On a pesé I litre de lait et on a trouvé 10251<br />

Or, 1 litre de lait pur pèse 1032 g. Que conclure'<br />

R. : Le lait a'été mouillû.j<br />

GÉOMÉTRIE ET TRAVA1I. MARIEE<br />

Le cercle [suite]. — a) Dessiner sur du papit<br />

jaune 2 cercles de 2 cm. de rayon, par exempli<br />

Les découper. Plier un de ces cercles suivant u|<br />

diamètre et découper pour obtenir deux |— :l<br />

cercles.<br />

Coller sur une bande de papier bleu le cercle enfii<br />

et de chaque côté les 2 demi-cercles, de manière,<br />

représenter ainsi la pleine lune ainsi que le premicj<br />

et le dernier quartier : le premier à gauche de t<br />

pleine lune et ayant la forme d'un D. Profiter di<br />

cet exercice pour inciter les enfants à observer "<br />

ciel, la nuit.<br />

b) Découper dos cercles de diamètres difrérenU]<br />

dans divers papiers de couleur; les coller en supttj<br />

posant leurs centres de manière à obtenir une cîMi<br />

c) Orner un cercle en collant de petits cercl<br />

tangents, de façon à obtenir des rosaces.<br />

d) Réaliser des bordures en utilisant des cercle^<br />

et des demi-cercles, avec d'autres figures.<br />

Toutes ces réalisations manuelles seront ensuiti<br />

dessinées et coloriées.<br />

C O U R S M O Y E N ET C E.P.<br />

ARSTHMETIQLE<br />

La règle de trois simple et inverse. — En<br />

suivant la môme méthode que dans la leçon précfe<br />

dente, on donnera tout d'abord la notion de grandeurs<br />

inversement proportionnelles, afin de fafo|<br />

comprendre la résolution de la règle de trois inverse.<br />

On pourra, par exemple, faire trouver que, pour par-|<br />

courir 400 km. il faut ;<br />

10 heures à un cycliste ayant une vitesse moyennf]<br />

horaire de 25 km.;<br />

8 heures à un automobiliste faisant 50 6m. à<br />

l'heure;<br />

4 heures à un rapide à une vitesse de 100 km.;<br />

2 heures à un avion à raison de 200 km. à l'heure.<br />

Faire comparer : 1° les temps; 2° les vitesses;,<br />

3° les temps avec les vitesses. En déduire que If-j<br />

temps varie inversement avec la vitesse (la distance<br />

restant la môme) et dans la même proportion.<br />

On dit que le temps et la vitesse sont deux grandeurs<br />

inversement proportionnelles.<br />

CONCLUSION-. —- lyeux grandeurs sont inversem'M<br />

GAUTHIER-<strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire. Cours élémentaire. . . 7 fi-


Avril 38 HISTOIRE<br />

HISTOIRE<br />

G OURS E1E M E NTAI RE-<br />

Louis XI et le Téméraire.<br />

,a Guerre do Cent Ans achevée, Charles VIT tralle<br />

à la réorganisation d u royaume. Il acquiert<br />

grande autorité morale et aussi une grande<br />

|s-;ince matérielle (armée permanente). Son<br />

Louis X I achève l'unité française en brisant<br />

itorité et la puissance de quelques grands sei-<br />

[urs. Son principal adversaire est le duc de Bourne<br />

: Charles le Téméraire.<br />

Îouis XI est petit, laid, d e goOls très simples,<br />

m visage était enlaidi par un nez liossué, démeiincnt<br />

long. Ses jamhcs étaient grêles cl. déformées,<br />

lomarche embarrassée. 11 s'habillait très simplent<br />

et se coiffait d'un mauvais chapeau de pèlerin,<br />

1r seulement d'une, médaille sainte eu plomb...<br />

nais prince ne montra une toile aversion pour<br />

cérémonies, les banquets et les tournois... Ses<br />

isirs étaient ceux d'un petit gentilhomme. »<br />

VISSE. Histoire do France. IV.) Naturellement,<br />

ils X I se trouve porté à dotesier les grands; il<br />

sa compagnie de gens do moyenne coudi-<br />

ravailieur infatigable, il montre une activité<br />

nse dans tous les domaines. II n'aime pas la<br />

rro et fuit les batailles. Il cherche à triompher<br />

la ruse et y parvient souvent : un écrivain d u<br />

bps lo comparait à l'araignée qui, autour d'elle,<br />

il partout sa toile pour y prendre les mouches<br />

jit elle se nourrira.<br />

tbarles le Téméraire, duc de Bourgogne,<br />

sède non seulement cette province, mais encore<br />

riches plaines du Nord de la franco e t do la<br />

gique. Immensément riche, extrômoment ambi-<br />

:ix, violent, brutal, fourbe et cruel, il veut agranses<br />

possessions aux dopons du domaino royal,<br />

uls X I et le duo de Bourgogne vont donc se<br />

er une lutto acharnéo où finalement lo Téméraire<br />

comhera.<br />

La lutte (indiquer quelques épisodes). — 1°<br />

ntrevue de Péronne (à raconter d'après un<br />

nuel).<br />

î 0 Le siège de Beauvais. —- Louis XI n'ayant<br />

tenu, une fois d e plus, ses promesses, Charles<br />

émérairo se jette avec ses soldats sur la Picardie,<br />

• u r marcher ensuite sur Paris. Il rencontre à<br />

fcfflauvais une résistance inattendue.-Los bourgeois<br />

'Himent eh hâte, se joignent à la petite garnison<br />

repoussent les tentatives faites par les Bourguions<br />

pour prendre la ville. Plusieurs femmes comttont<br />

sur les remparts, parmi les défenseurs de<br />

auvais, faisant rouler des pierres ou versant do<br />

-fluile bouillante sur les assiégeants. Une jouno fille<br />

iffldistinguo particulièrement," se battant contre les<br />

Immes d'armes du Téméraire avec, pour arme,<br />

e petite hache. Elle fut surnommée, on raison do<br />

exploits, Jeanne Hachette.<br />

jS 0 La mort du Téméraire. — Dans une guerre<br />

Intre la Lorraine e t la Suisse, a u cours du siège<br />

l'il avait établi devant Nancy, Charles le Téméiro<br />

est tué. Son corps .est découvert, après une<br />

taille, tout nu, sur u n étang gelé.<br />

Conclusion. —Louis XI s'empare aussitôt de ses<br />

ats, ne conservant d'ailleurs définitivement que la<br />

nurgogne et la Picardie, qui s'ajoutèrent au<br />

bmaine royal, ainsi quo, par héritage, VAnjou,<br />

| Maine et la Provence. Il meurt en 1483, ayantété<br />

grand roi qui a agrandi la Franco e t affermi le<br />

puvoir royal.<br />

COURS M OYEN Et SU PÉRI EU R<br />

Années de lutte de Louis-Philippe.<br />

Au lendemain dos Trois Glorieuses, Louis-<br />

Philippo est populaire. L a bourgeoisie n e lui marchande<br />

pas son appui; le peuple est satisfait d'avoir<br />

fait un roi. Au début d'août 1830, chaque soir, des<br />

milliers d e personnes viennent crier leur joie sous<br />

les balcons du Palais-Royal. Mais cet enthousiasme<br />

no dure pas. Bientôt, la nouvelle monarchie est en<br />

butte à l'hostilité dos légitimistes, aux attaques des<br />

républicains, e t elle ne peut mémo pas compter sur<br />

l'accord de ses partisans. Jusqu'en 1835, des émeutes<br />

sans cesse renouvelées rendent précaire l'existence<br />

du régime.<br />

Les adversaires. — Impuissants à s'opposer au<br />

rétablissement de la monarchie (« nous n'étions pas<br />

on force», avoue plus tard un d e leurs chefs), les<br />

républicains préparent leur revanche, lis ne se<br />

croient pas tenus d'obéir à un gouvernement qu'ils<br />

estiment illégal (la Chambre des Députés qui avait<br />

appelé Louis-Philippe avait été légalement dissoute<br />

par une ordonnance); ils multi[)lient les campagnes<br />

de presse, organisent dos sociétés secrètes, s'arment.<br />

A Paris, la Société des Droits de l'homme groupe<br />

173 sections, date ses appels de l'an 40 d e l'ère<br />

républicaine.<br />

Charles X garde en France do nombreux partisans<br />

(nobles, clergé, paysans de l'Ouest). Les légitimisles<br />

couvrent de ridicule le roi et sa famille. Leurs journaux<br />

répandent à profusion les caricatures, les<br />

sobriquets, les opithètes les moins courtoises.<br />

En face do cotte opposition, les Orléanistes no sont<br />

pas unis. Les uns (parti conservateur) ne veulent pas<br />

dos réformes nouvelles, les autres (parti du mouvement)<br />

pensent que la révolution d e 1S30 ouvre au<br />

contraire la voie aux concessions.<br />

Les émeutes et les attentats. — Pondant<br />

cinq ans, la rue est constamment troublée.<br />

Les républicains se soulèvent à Paris à l'occasion<br />

des funérailles du généra! Lamarque. Dans la<br />

nuit du 5 au G juin 1832, ils élèvent des barricades<br />

dans l'Est de la viilo, mais ne sont pas suivis par la<br />

majorité des ouvriers. En avril 1834, nouvelles<br />

émeutes à Paris et ù Lyon. La lutte dure plusieurs<br />

jours, et fait des centaines de victimes.<br />

Les légitimistes tentent un coup do main dans<br />

l'Ouest. Au cours d'une équipée audacieuse, la<br />

duchesse de Berry réunit quelques centaines de<br />

paysans, mais ils sont facilement dispersés.<br />

Le plus connu des attentats est celui d u Corse<br />

Fieschi (1835). Une vingtaine do canons d e fusil,<br />

réunis sur un même plan, tirent une rafale de balles<br />

sur le cortège royal, tuant 18 personnes mais<br />

épargnant Louis-Philippe.<br />

La misère provoque aussi des soulèvements, tel<br />

celui des ouvriers do Lyon en 1831 (les ennuis<br />

travaillaient 15 heures "par jour, recevaient ua<br />

salaire do 18 sous).<br />

Le régime l'emporte. — La monarchie de<br />

juillet triomphe grâce à l'énergie de certains ministres<br />

(Casimir Périer), grâce aussi au dévouement<br />

constant de la garde nationale. Les fauteurs de<br />

troubles sont poursuivis sans faiblesse, des procès<br />

sont intentés aux membres des sociétés secrètes<br />

(plus do 500 jugements à Paris en 4 années). Les lois<br />

de septembre 1835 permettent do mettre un terme à,<br />

la propagande d e presse dos républicains.<br />

En 1836, le régime n'est plus sérieusement<br />

menacé et, en 1837, il peut même accorder une amnistie<br />

à ses adversaires. Dans le même temps, les<br />

affaires reprennent et la prospérité économique dont<br />

jouit la France renforce l'autorité gouvernementale.<br />

A.-J.-C. BERTHAND et M. RAYNAUD,<br />

Inspecteur do l'E. P. Professeur d'histoire.<br />

'AUTHIER-<strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire. C. élém. etmoy.(brique). 8 fr.


358 GÉOGRAPHIE 30 Avril<br />

, COURS É LÉ M ENTA L R É .<br />

L'industrie.<br />

Matériel. — Carie de France. —• Collection du<br />

Manuel général, l r e série : Un alclier au Creusol,<br />

mélier à lisser, clc...<br />

Observons. — Regardons autour do nous. Dans<br />

la classe, il y a des tables et des bancs. Ces objets<br />

sont formés de pièces de bois et de fer. Comment<br />

appeile-t-on l'homme qui les fabrique, qui fait aussi<br />

les portes 1 Les vêtements que nous portons sont<br />

faits avec des fils de laine et do coton. La maison<br />

qui nous abrite est construite en pierre. Qui construit<br />

les maisons?<br />

Le menuisier, le maçon, etc... sont des ouvriers.<br />

Nommez d'autres ouvriers. Dites ce qu'ils font. Le<br />

travail des ouvriers, c'est l'industrie.<br />

Expliquons. — Certains ouvriers travaillent en<br />

petit nombre, dans une seule pièce parfois, qu'on<br />

appelle un atelier. Citez un atelier près de l'école<br />

(menuiserie, garage, serrurerie, etc...). Un très grand<br />

atelier dans "lequel travaillent plusieurs centaines<br />

d'ouvriers, ou plusieurs milliers, c'est une usine.<br />

Connaissez-vous une usine ? Qu'y fait-on ?<br />

Lorsque dans un atelier ou une usine on fabrique<br />

des objets en fer, en acier, des outils, des machines,<br />

des articles de ménage, etc..., on dit qu'on y fait de<br />

Vindustrie mélallurgique; on y travaille le métal.<br />

L'industrie lextile fabrique des étoffes, des vêtements,<br />

des bas, des tricots, etc... (gravure).<br />

L'industrie alimentaire prépare des aliments. Elle<br />

transforme par exemple Je blé en farine et en pâtes,<br />

elle met en conserve des légumes, des poissons, de<br />

la viande, elle fabrique de l'huile, du vinaigre, etc...<br />

Dans les ateliers, dans les usines surtout, il y a<br />

beaucoup de machines; les unes scient et rabotent<br />

Je bois, d'autres lissent les étoffes, d'autres écrasent<br />

Je blé, etc... Pour Jes faire mouvoir, il faut une<br />

grande machine à vapeur (ou des moteurs). Comment<br />

chàuffe-t-on la machine ù vapeur? Il faut donc<br />

beaucoup de charbon dans l'industrie et particulièrement<br />

dans l'industrie métallurgique pour<br />

chauffer ou fondre Je métal (exemple du forgeron).<br />

Aussi dans les pays où il y a beaucoup de charbon,<br />

il y a beaucoup d'usines.<br />

On peut se servir aussi de la force de l'eau d'une<br />

rivière ou d'un torrent pour faire tourner les<br />

machines. La force de l'eau s'appelle la houille<br />

blanche. Pourquoi ?<br />

Il faut aussi, suivant l'objet qu'on veut fabriquer,<br />

du bois, du fer, du cuir, du verre, etc..., ces matières<br />

sont Jes matières premières de l'industrie, celles<br />

que l'ouvrier et Ja machine transforment pour en<br />

tirer tout ce qui nous entoure. On place souvent<br />

Jes usines dans Jes pays où se trouve en abondance<br />

Ja matière première. Pourquoi ?<br />

Résumons. — L'industrie, c'est Je travail des<br />

ouvriers dans Jes usines; elle nous fournit Jes objets<br />

fabriqués, on construit surtout des usines dans Jes<br />

pays de charbon et de houille blanche, dans Jes pays<br />

où se trouvent les matières premières.<br />

Questions. — Quelles industries connaissezvous<br />

dans le pays ? Pourquoi y a-t-il parfois de<br />

grandes usines dans les pays de montagne ?<br />

jCOU RS M0 YEN ET SU P&R IE U R"<br />

L'Italie-<br />

Matériel. — Carie de Vllalic. — Collection du<br />

Manuel Général, 2 e série.<br />

Ij'Italie, pays de 3J0 000 I>m 3 , est située dans<br />

l'Europe méridionale.<br />

C'est line péninsule méditerranéenne. .<br />

Voyez la carte d'Europe. 11 y a trois péninsu!<br />

méditerranéennes (Espagne, Italie, Balkan<br />

L'Italie l'est plus nettement que les autres. U<br />

grande partie du pays forme une bande allonj<br />

dans la mer, VHalle péninsulaire, dont l'ossature (<br />

constituée par VApennin. Une autre partie du li<br />

ritoire est formée par des îles : Sicile et Sarduigi<br />

Sur tout cela règne Je climat méditerranéen : t<br />

deur des hivers, chaleur des étés, pluies assez fain<br />

tombant au début de la saison froide {Bumt<br />

6 0 7 do moyenne en janvier, ÎM 0 8 d e moyennes<br />

juillet).<br />

Mais l'Italie est rattachée largement au r.ayl<br />

nent par une grande plaine,/a plaine du Pô, enlnuiB<br />

en demi-cercle par les Alpes qui dépassent 'IGUOH<br />

au mont Rose, et le rebord septentrional do l'ApeimB<br />

La bordure montagneuse donne à la plaine un rliml<br />

plutôt continental (rappeler les caractères). MuisB<br />

versant dos Alpes, où se nichent dos lacs (lacfl<br />

Garde, etc...) a des températures tièdes en liivjl<br />

C'est un pays pauvre. — L'agriculture (M<br />

l'essentiel de l'économie italienne. Mais il yH<br />

beaucoup de terrains médiocres : calcaires nus<br />

marnes de l'Apennin, montagnes, etc... Le dira<br />

y est soc dans l'ensemble et ne favorise guère l'ê<br />

vage du gros bétail. Los seuls territoires riches so<br />

la plaine du Pô, les plaines littorales, comme<br />

Campanie, autour do ÎVfïp/cs, et les flancs des volcan<br />

Vésuve, Etna. Les principales cultures sont les ci<br />

turcs méditerranéennes : blé, vigne, oliviers, flguia<br />

orangers, et citronniers dans le sud. Malgré do gran<br />

efforts et l'extension des terres cultivées, l'Italie<br />

produit pas encore assez de blé pour sa cpnsoi<br />

mation. Elle récolte, il est vrai, un peu de riz dans<br />

plaine du Pô. La Sicile, de climat plus chaud, cultii<br />

aussi le cotonnier.<br />

L'Italie est un pays dépourvu de richesses m<br />

nières, Elle no possède pas de Jiouille et a dû, dee<br />

fait, développer l'emploi de Ja Jibuille blanche. Ello<br />

très peu de minerais. La principale industrie a<br />

l'industrie textile, installée surtout dans Je noJd<br />

industrie de la soie et de Ja rayonne (à explique<br />

dans Ja région de Milan, industrie cotonnière et la<br />

nière, travail du cJianvro. C'est aussi dans Je noi<br />

que s'est développée l'industrie métaJIurgiqi<br />

(automobiles à Turin, machines, etc...) utilisai<br />

le charbon et Je minerai importés par le grand po<br />

de Gênes, rivaî de Marseille. On peut citer aussi I<br />

industries alimentaires : pâtes, huiJos, etc...,<br />

verrerie et Jes industries chimiques installées<br />

Venise.<br />

Il résulte de tout cela que Je commerce italien s<br />

encore faible. L e pays exporte surtout des i'ruil<br />

du vin, des pâtes, du riz, dos automobiles, etc...<br />

importo du charbon, des minerais, du bJé, etc. m<br />

Je tourisme qui attire on Italie u n grand nombl<br />

d'étrangers procure des revenus appréciables I<br />

visite do monumentsde l'antiquité, sites pittoresque!<br />

douceur d u climat.<br />

C'est un pays surpeuplé. - L'ItaJio a 4 2 mil<br />

Jions d'habitants; aussi Ja densité d'habitants pi<br />

kilomètre carré est-elle une des plus fortes d'Eurof j<br />

(133). Encore que les Italiens soient très sobres, t<br />

population est trop forte pour ce pays pauvre. Auss.<br />

depuis longtemps les Italiens, et particulièrernc'i I<br />

ceux d u sud, quittent leur pays. Ils émigrent Ê0 :<br />

vers les Etats européens (ils sont très nombre!<br />

en France), soit vers les colonies d'Afrique, soi<br />

vers l'Amérique (Etats-Unis, Argentine, Brésil). H<br />

partent souvent sans esprit do retour otso fontnflffl<br />

raliser dans Jes pays où ils se sont fixés.<br />

Travaux. -—• Carto de l'Italie: le relief, lo P"<br />

cinq grande villes. Tracer un itinéraire touristiqui<br />

en employant Ja voie ferrée, pour visiter ; Bon»<br />

NapJes, Venise, Florence, les grands Lacs italien'<br />

PAUL MÉJEAN,<br />

l'rofcssoiir au Lycé-o


m . COURS ÉLÉMENTAIRE ,<br />

L'argile.<br />

Matériel. — Deux seaux, conlenanl l'un du<br />

sable, l'autre de l'argile-, divers échantillons d'argile<br />

{kaolin, si possible)-, flacons el entonnoirs; peliles<br />

coupes et billes d'argile, modelées depuis quelques<br />

jours. — Munir chaque élève d'une vieille ardoise<br />

ou d'une planchelle.<br />

Aspect. L'argile peut être modelée, — Chaque<br />

élève disposera d'un peu de sable, do terro ordinaire,<br />

d'argile, sur une vieille ardoise; il les mélangera séparément<br />

d'un peu d'eau et pétrira. Comparer. Seule,<br />

l'argile forme une pûle liante avec l'eau, facile li<br />

modeler : roulons dans lo creux de la main »-*• elle<br />

devient ronde et lisse comme une bille. Roulons<br />

ensemble deux boulettes *-+ elles no forment qu'un<br />

seul bloc sur lequel on distingue d'abord la ligne<br />

où elles se réunissent. — Coupons avec un couteau :<br />

aucune difficulté; à la coupure, l'argile reste rugueuse;<br />

elle devient lisse en pétrissant. On peut<br />

obtenir ainsi les objets do formes variées : un pot,<br />

un plat, une petite brique...<br />

Voici des billes modelées depuis plusieurs jours;<br />

elles sont sèches, fendillées en tous sens d'eau qu'elles<br />

contenaient s'est évaporée.<br />

LEÇONS <strong>DE</strong> CHOSES ;<br />

CONCLUONS. •—• L'argile forme avec l'eau une pâle<br />

liante ; clic devient plastique : on peut la modeler.<br />

RiîtxÉcHisscNs,—Certaines terres sont appelées<br />

terres grasses. Quand elles sont mouillées, on y<br />

marche difficilement (la terre colle aux chaussures),<br />

on glisse... En été, elles sont fendillées (exemples<br />

locaux).<br />

L'argile et l'eau. — Plaçons un peu d'argile dans<br />

un verre d'eau; elle tombe au fond. Agitons avec un<br />

crayon ; l'argile se délaye dans l'eau qui ge trouble ;<br />

on aperçoit de très nombreux grains, extrêmement<br />

petits, se déplaçant dans l'eau. Laissons au repos;<br />

nous observerons dans un instant.<br />

Versons la même quantité d'eau dans les entonnoirs<br />

contenant l'un d u sable, l'autre do l'argile :<br />

comparons.<br />

Versons un peu d'eau dans une petite ooupo que<br />

nous venons de façonner.<br />

CONCLUONS. — L'argile est imperméable.<br />

L'argile cuite. — Voici une petite coupe façonnée<br />

depuis quelques jours; j'y verso de l'eau; l'argile est<br />

toujours imperméable, mais l'eau délaye de nouveau<br />

l'argile qui redevient plastique.<br />

Retirons du poêle une autre coupe d'argile préalablement<br />

tarée ; la teinte a foncé; le poids a varié;<br />

l'argile a durci considérablement et n'est plus plastique.<br />

Versons-y de l'eau : elle en absorbe un peu<br />

mais elle reste dure... Laissons tomber sur le plancher<br />

: se brise-t-elle comme la première ?<br />

Concluons. — L'argile sèche s'émietto e t redevient<br />

plastique a u contact d e l'eau; l'argile cuite<br />

devient dure el conserve sa forme.<br />

(NOTE. — Dans le même centre d'intérêt, il serait<br />

bon de prévoir une leçon sur : la brique, une autre<br />

sur : la faïence el la porcelaine).<br />

, C O U R S i r o Y E N E T S U P É R I E U R ,<br />

Les différents sois.<br />

NOTA. — La diversité si complexe des terrains fera<br />

une obligation au maître de procéder d'abord à l'élude<br />

du sol de la localité {jardin scolaire ou terre voisine ;<br />

creuser un trou et comparer les divers aspects des roches<br />

constituant le sol et le sous-sol. — En elasse-promenade<br />

; examen d'une carrière, d'une tranchée-, fouilles<br />

359<br />

comparées-, relations entre la nature du sol, la végétation<br />

naturelle, le mode de conslruclion, les pratiques<br />

agricoles...). Etendre ensuite l'élude aux terrains dits<br />

simples {calcaires, argileux...), ceux où un élément<br />

domine en proportion suffisante pour donner un caractère<br />

général.<br />

La terre arable. — Elle s'est formée p ar la<br />

désagrégation très lente des roches, due à l'érosion<br />

ou à une action chimique (dissolution des calcaires<br />

et des sables graniteux par l'eau chargée de gaz<br />

carbonique), par la transformation des débris végétaux<br />

et animaux (microbes). L'homme lui-même la<br />

modifie par les façons culturales, par l'apport d'engrais,<br />

d'amendements.<br />

Idée de sa composition. — (Analyse très sommaire<br />

d'un échantillon de terre prélevée dans le<br />

jardin). Nous y distinguons des graviers plus ou<br />

moins grossiers, plus ou moins de débris végétaux.<br />

1 0 Plongeons une motte de terro dans l'eau des<br />

bulles d'air.<br />

2° Pesons 100 g. de terre; chauffons... de Veau.<br />

3° Prenons 100 g, de terre bien sèciie; calcinons :<br />

odeur d e plantes brûlées; coloration plus claire;<br />

diminution d e poids; les matières organiques ont<br />

brûlé : humus (5 g, par ex.).<br />

4° Agitons le résidu dans de l'eau; lavons et décantons<br />

plusieurs fois; l'eau trouble versée dans la<br />

terrine se clarifie lentement et laisse un dépûld'argi/c.<br />

5° Versons de l'acide chlorhydrique étendu sur<br />

le résidu j>-> effervescence ; calcaire. Renouvelons et,<br />

quand l'effervescence a cessé, lavons jusqu'à limpidité;<br />

il reste du sable graniteux.<br />

Sable, calcaire, argile, humus sont les 4 éléments<br />

constitutifs de la terro arable. — En plus, des sels.<br />

(Montrer si possible un bulletin d'analyse établi<br />

par les services agricoles).<br />

Mais la proportion do ces 4 éléments varie à<br />

l'infini; un élément peut dominer en proportion telle<br />

qu'il imprime à un terrain son caractère particulier.<br />

Terrains sablonneux. — Ce sont ceux qui<br />

contiennent plus de 70 % de sable; o n les appelle<br />

terres légères -pavcc que, très perméables, elles sont<br />

très meubles et faciles à tra-vailler. Elles redoutent la<br />

sécheresse et ont un faible pouvoir absorbant.<br />

Fougères, ajoncs, bruyères, digitales y croissent<br />

naturellement. Ils conviennent aux cultures rustiques<br />

: seigle, sarrasin, pomme de terre, topinambours<br />

(exemples locaux).<br />

Terrains calcaires. — Ce sont ceux qui contiennent<br />

plus do 20 % de calcaire {Champagne.<br />

Causses...). Ils sont très perméables et, si J'argiîe<br />

manque, ils n'ont aucune consistance; la gelée les<br />

rend très friables. L e fumier s'y décompose tris<br />

rapidement, Coquelicot, sauge, y poussent naturellement.<br />

Ces terrains redoutent la sécheresse.<br />

Terrains argileux. — (Plus de 30 % d'arglleV<br />

On les appelle aussi terres fortes-, ils sont compacts<br />

et difficiles à travailler ; boueux en hiver, durs et<br />

fendillés en été; ils sont froids si le calcaire fait<br />

défaut; les engrais s'y décomposent très lentement,<br />

donc fumer abondamment et peu souvent. Prèles,<br />

renoncules y poussent naturellement. .— Ils conviennent<br />

surtout aux prairies naturelles; drainés<br />

et travaillés dans de bonnes conditions, au hic, à la<br />

betterave. — Amendement par apport de calcaire.<br />

Terrains humifères. — Tourbières, sol des<br />

bois... (joncs, carex, iris, roseaux); ils absorbent et<br />

retiennent l'eau comme uno éponge. Ils sont acides<br />

et l'activité microbienne y est très faible. On les<br />

corrige par un apport do calcaire.<br />

Terres franches et amendements. — Voir<br />

manuel.<br />

Travail sur le cahier spécial. — Croquis avec<br />

légende des expériences faites; compte rendu de la<br />

classo-promonado.<br />

AUNEVEUX, Instituteur.<br />

BOULET-CHABANAS- Leçons de Choses. Premier livre, ire'.,16 fr.


360 CHANT 30 Avril 38<br />

Andartle grazioso<br />

Chant de mariage.<br />

(Cn. GLUCK. Alcesle, 1766.)<br />

Ta rcz vos fronts do<br />

vel les , Tendres a _ inanls_ f hcu_raH^L é poux î Qucî'hy.mcn et l'A _mour,di: leurs mainsimjnor_lid_lc5,Scm<br />

pres.<br />

scnl den cuciLlir.<br />

pour vous , SeTn_pres sent d'en cuci]_lir pour vous 1<br />

Soprano solo<br />

m FIN Puis scnl vos tel les das li _<br />

O<br />

es , Se pro_lon_(}er au gré de vos dé sii<br />

seuls les ins—lar.la de vos lon_guc5 an_ nfc<br />

BOULET-CHABANAS. Leçons d e Choses<br />

1 Puis-scnlla gîoi rec\ la<br />

Cours élém.<br />

'* et moyen.<br />

v. in-I6, ill., cart. SU fr.


30 Avril 38 CALCUL : COURS MOYEN 361<br />

jiropnrlionncllr.i quand l'une devenant 1, 3, 4 lois<br />

plus grande {ou plus pelile), l'uulre devienl 2, 3, 4<br />

fois plus petite {ou plus grande).<br />

PROBLÈME. — Un cyclislo qui fait 25 km. à<br />

l'heure a mis 4 heures pour parcourir uno certaine<br />

distance. Combien de temps aurait-il rais eu roulant<br />

à 20 km. à l'heure ?<br />

»-»• Le chemin parcouru restant le même, le temps<br />

et la vitesse sont 2 grandeurs inversement proportionnelles.<br />

En ne faisant que 1 km. ù l'heure, il<br />

aurait mis 4 h. x 25 = 100 h. et, en roulant à 20 km.,<br />

il mettrait 100 h. ; 2 0 = 5 heures.<br />

l 'aire remarquer que,ici, la méthode de réduction ù<br />

l'unité suppose un cycliste ne parcourant que 1 k m.<br />

dans une heure, ce qui est invraisemblable.<br />

On pourrait dire : La seconde vitesse étant les<br />

— bu r' de la première, le temps, dans le second cas,<br />

5<br />

sera de ; 4 h. x ^ = 5 heures.<br />

Ou encore, en remarquant que, dans les deux cas,<br />

le chemin parcouru est le même :<br />

En 4 heures, le cycliste parcourt :<br />

25 km. x 4 = 100 km.<br />

A une vitesse d o 2 0 km. ù l'heure, ce cycliste<br />

mettrait :<br />

1 h . x vyj- = 5 heures.<br />

Faire conclure que ces deux derniers raisonnements<br />

sont préférables au premier.<br />

Après avoir fait choisir d'autres exemples par<br />

les élèves, faire conclure que ;<br />

La règle de trois précédente est simple parce<br />

qu'elle n e tient compte que de deux grandeurs, et<br />

:11e est inverse, parce que ces deux grandeurs sont<br />

inversement proportionnelles.<br />

Exercices. — 1. Trouver une grandeur inversement<br />

proportionnello aux grandeurs suivantes r<br />

Le nombre d'objets achetés pour une somme<br />

donnée;<br />

Le temps mis pour faire un certain travail;<br />

Le nombre d e bouteilles pour vider le vin d'un<br />

fût;<br />

La longueur d'une surface donnée, etc.<br />

8. Une automobile parcourt une certaine distance<br />

à raison de 4S km. à l'heure pendant 6 heures.<br />

A quelle vitesse horaire volait un avion qui n'a<br />

mis que 1 h . 1/2 pour parcourir la même distance ?<br />

»->• R . ; 192 k m.<br />

3. Deux trains doivent parcourir une certaine<br />

distance. L'un est omnibus et fait 50 km. à l'heure,<br />

l'autre, un express, a une vitesse horaire de 75 km.;<br />

sachant que ce dernier a mis 2 heures de moins que<br />

le premier, quelle est la distance parcourue ? Quels<br />

sont les temps mis par les 2 trains pour parcourir<br />

cette distance ? »-> R . : 300 km.; 6 h.; 4 h.<br />

PETOUI.ÙMUS<br />

1. Pour doubler un tapis, il faut 3 m . d'une étoffe<br />

de 1 m. 10 de large; quelle longueur d e doublure<br />

faudrait-il si cette doublure n'avait que 0 m . 75 de<br />

largeur ? »-» R . : 4 m. 40.<br />

2. Un couvreur a mis 5 journées de S heures pour<br />

réparer uno toiture. 11 calcule que s'il avait travaillé<br />

2 heures de plus par jour, il aurait gagné 16 f. de<br />

plus par jour. Combien aurait-il mis de jours e t<br />

quelle est la somme reçue pour ce travail ?<br />

R. : 4 jours; 320 f.<br />

3. Une garnison de 3500 hommes a consommé<br />

BO 400 kg. do pain en 8 jours. Combien faudrait-il<br />

de kg. de pain pour 4200 hommes pendant 10 jours ?<br />

Décomposer en deux règles de trois.<br />

»-> R. : 75 600 kg.<br />

Cette règle de trois est dite directe et composée-<br />

Pourquoi 1<br />

4. Quatre ouvriers ont mis 12 h. pour creuser<br />

uno tranchée de 8 m . do longueur; combien de temps<br />

mettraient G ouvriers pour en creuser une de 36 m.<br />

de longueur 7 ah* R. : 36 h .<br />

(Règle de trois composée et inverse-, expliquer.)<br />

SVSTÔIK 31 ÉTRIQUÉ<br />

Degré-, lieue marine-, mille marin. — En<br />

rappelant que la circonférence mesure 360° et que<br />

le tour de'la terre a pour longueur 40 000 km.,<br />

en déduire que la longueur d'un degré de méridien,<br />

et non do parallèle (insister), est de :<br />

40 000 km. : 360 = 111 km. 111.<br />

La lieue marine (il y a 20 lieues marines dans un<br />

degré), mesure 111 k m. 111 ; 2 0 = 5 km. 555 (comparer<br />

à la lieue terrestre de 4 km.}.<br />

Le mille marin en est le 1/3 ou :<br />

5555 m. : 3 = 1852 m.<br />

Le nœud est la 1/120 partie du mille, c'est-i-dire :<br />

15 m. 43.<br />

La brasse vaut 1 m . 60 environ.<br />

Faire déduire qu'une vitesse de 20 nœuds (chemin<br />

parcouru en une demi-minute) correspond à<br />

uno vitesse d e 20 milles à l'heure, ou :<br />

1852 m. x 20 = 37 k m.<br />

Exercices. — 1 . Le Normandie ayant une vitesse<br />

moyenne do 30 nœuds, évaluer cette -vitesse en km.<br />

3-+ R . : 55 k m. 580.<br />

2. Calculer d'après la carte, les distances de<br />

2 villes situées sur le même méridien, d'après leurs<br />

latitudes. (Deux cas à considérer selon qu'elles sont<br />

dans le m ême hémisphère o u dans des hémisphères<br />

différents.)<br />

CAÎXIX ME\TAt<br />

Revision des multiplications et divisions par<br />

0,5-, 0,25-, 0,75. — Les enfants confondent soitvent<br />

ces opérations et il est utile de les comparer.<br />

Il suffira de rappeler que 0,5; 0,25; 0,75 peuvent<br />

encore s'écrire ' ; - et d'appliquer les règles d e<br />

la multiplication et do la division d'un nombre<br />

entier par une fraction.<br />

Exercice. —• Effectuer les multiplications,<br />

puis les divisions des nombres :<br />

12; 24; 60; 84; 180... par : 0,5; 0,25; 0,75.<br />

Comparer les résultats obtenus.<br />

«ÉOnÉTRlE<br />

Surlace d'une couronne. — Réaliser doux<br />

cercles en papier de couleurs différentes et les coller<br />

l'un sur l'autre de façon que les centres coïncident.<br />

En déduire la définition et le calcul de la surface<br />

de la couronne :<br />

S = - (R 3 — r-).<br />

Surlace d'un polygone régulier. — Réaliser un<br />

hexagone. Le découper en triangles et déduire qu'on<br />

peut obtenir la surface du polygone en multipliant<br />

le périmètre par la moitié de l'apothème.<br />

Applications. — 1. Calcul de la surface d'allées<br />

entourant un bassin circulaire, d e rondelles. Calcul<br />

de la surface d e polygones usuels ; carreaux do<br />

cuisine, dessous de plat, etc.<br />

2. Tracer deux circonférences de même centre<br />

ayant l'une 5 cm., et l'autre 3 cm. de rayon. Colorier<br />

la couronne ainsi obtenue. Calculer sa surface.<br />

R. : 5 0 cm 2 27.<br />

3. Découper un hexagone en triangles, que l'on<br />

assemblera d e façon à former un parallélogramme.<br />

Calculer sa surface.<br />

E. RÉAU,<br />

Dirccleur d'école honoraire.<br />

BQULET-CHABANAS. Leçons de Choses. Cours moyen. Un volume. 12.75


S 62 LECTURE DU SAMEDI 30 Avril 38<br />

Les trois anneaux.<br />

A la cour du bon roi Bridaine — qui régnait il y<br />

a fort longtemps, et dont le règne fut si court<br />

que l'histoire l'a oublié — il n'était personnage plus<br />

populaire que Guillaume Mahaut. C'était un bon et<br />

beau vieillard, d'humeur si courtoise e t égale qu'il<br />

ne comptait que des amis. D'humble origine, puisque<br />

son père n'était qu'un pauvre ménétrier, il avait été<br />

distingué par le roi, qui se souciait plus do la droiture<br />

de ses familiers que de leur noblesse. Et le roi Bridaine<br />

honorait Guillaume Mahaut d'une telle confiance<br />

qu'il lui avait donné le titre envié de grand<br />

argentier : entendez par là qu'il en avait fait son<br />

ministre des finances, ce qui n'était pas très loin de<br />

correspondre à une sinécure. Car les richesses du roi<br />

Bridaino eussent tenu dans une maigre besace.<br />

Ce choix du roi avait reçu l'approbation de tous ;<br />

Guillaume Mahaut, il faut le redire, avait l'art de<br />

se concilier l'affection et l'estime de quiconque<br />

rapprochait. Trop modeste pour en tirer vanité, il<br />

attribuait tout le mérite des sympathies qu'il<br />

s'attirait a ux vertus secrètes d'un anneau que lui<br />

avait légué sa mère. C'était une bague d'or ciselé,<br />

ornée d'une superbe opale où se jouaient cent belles<br />

couleurs. On eût fâché le vieux Guillaume — si tant<br />

est qu'on pût le fâcher — en mettant en doute le<br />

pouvoir de cet anneau, auquel il prêtait une magique<br />

influence et qu'il tenait pour un précieux talisman.<br />

Le vieux Guillaume avait trois filles, Flore,<br />

Radegonde et Albine, toutes trois très belles et qu'il<br />

chérissait également. Elles se ressemblaient pourtant<br />

aussi peu qu'il est possible. Autant les deux aînées,<br />

Flore et Radegonde, l'une brune et l'autre presque<br />

rousse, se montraient orgueilleuses de leur beauté<br />

et des parures dont elles s'ingéniaient à la rehausser,<br />

autant la plus jeune, Albine, blonde comme un<br />

champ d'épis mûrs, était timide et humble dans ses<br />

goûts.<br />

Un jour vint où le vieux Guillaume sentit l'approche<br />

de sa fin. Rassemblant ses forces déclinantes,<br />

il groupa ses trois filles, et leur parla en ces termes :<br />

« Voici, mes chères filles, un petit coffret d'argent<br />

niellé, que je vous prie d'ouvrir quand je ne serai<br />

plus. Il contient l'anneau magique que j'ai porté<br />

toute ma vie, et dont vous savez le pouvoir. Mais<br />

je n'ai pu me décider, je vous l'avoue, à choisir celle<br />

de vous trois qui on doit être l'héritière. J'entends<br />

que le sort en décide. Aussi ai-je demandé à un<br />

habile joaillier de confectionner deux anneaux en<br />

tous points semblables au mien, et ornés de la<br />

même pierre précieuse. Ces deux bagues, si bien<br />

copiées que je ne puis moi-même les distinguer du<br />

modèle, je les ai placées avec l'autre dans le coffret<br />

que voici. Quand le moment en sera venu, partagezvous<br />

ces trois anneaux, en puisant l'une après<br />

l'autre dans la boîte qui les contient. Toi, Flore, qui<br />

es l'aînée, je veux que tu choisisses la première; puis<br />

Radegonde, et enfin Albine.<br />

— Nous suivrons docilement vos volontés, cher<br />

père, répliqua Radegonde. Mais comment sauronsnous<br />

à laquelle de nous trois sera échu l'honneur et<br />

le privilège d e porter le véritable anneau magique<br />

qui f ut le vôtre ?<br />

— Il saura se faire reconnaître. Par quel moyen,<br />

je ne puis vous le dire. Mais ce serait méjuger de son<br />

pouvoir que d'en douter. «<br />

Ce fut un grand deuil à la cour quand Guillaume<br />

Mahaut mourut. L e roi Bridaine vint en personne<br />

assurer ses filles de la part qu'il prenait ù leur chagrin.<br />

Quelques jours plus tard. Flore demanda à soi<br />

deux sœurs si elles n'estimaient pas que l'heure était<br />

venue d'accomplir le v œu de leur père.<br />

Ses deux cadettes en furent d'avis. I.e coffret<br />

d'argent fut ouvert et chacune y puisa à son tour.<br />

Quand vint celui d'Albine, qui n'avait plus le choix,<br />

puisqu'il ne restait qu'un seul anneau, ses sœurs<br />

l'accablèrent de moqueries, lui recommandant ironiquement<br />

de ne pas perdre son temps en hésitations<br />

inutiles. Elle parut ne point les entendre et passa a<br />

son doigt le dernier des trois anneaux.<br />

Des jours, des semaines passèrent, pendant lesquels<br />

les trois sœurs ne cessèrent de porter au doigt<br />

la merveilleuse parure dont leur père leur avait fait<br />

présent. Los deux aînées, on le devine, attendaiefit<br />

avec grande impatience que son pouvoir se manifestât.<br />

Chacune d'elles se voyait déjà, par la vertu<br />

do l'anneau magique, promue aux plus hautes<br />

dignités.<br />

Mais nul miracle ne se produisit. Lasso de cette<br />

vaine attente, Flore s'en fut trouver le fils du roi,<br />

Simplice, qui n'avait pas encore dix-huit ans, et lo<br />

supplia de leur venir en aide.<br />

I.e prince y consentit de bonne grâce. Dès lo<br />

lendemain, qui était la surveille de Pâques, il fit<br />

assembler les trois jeunes filles, parées do leurs plus<br />

beaux atours :<br />

« Je n'ai pas pouvoir, leur dit-il, de hâter la fin<br />

de l'épreuve que vous subissez. Mais j'ai foi commu<br />

vous dans le secret pouvoir de l'anneau que porla<br />

votre père. Celle d'entre vous qui le possède lui<br />

ressemblera à coup sûr par la droiture et la bonti'.<br />

Aussi n'ai-je aucun scrupule à m'engager ici par uno<br />

promesse solennelle : si l'une de vous trois peut<br />

prouver que l'anneau qu'elle porte est vraiment<br />

celui de notre cher Guillaume, j e n'en veux point<br />

d'autre qu'elle pour femme. C'est celle-là que<br />

j'épouserai. »<br />

A ces mots, une vivo émotion s'empara des trois<br />

sœurs. Piadegonde et Flore, avec force révérences,<br />

s'avancèrent" les premières vers le fils du roi.<br />

» Il nous semble, gentil prince, lui dirent-elles, que<br />

rien no saurait mieux que votre choix nous départager.<br />

Car il est évident que si l'anneau de notre<br />

père n'a rien perdu de son pouvoir, il aidera celle de<br />

nous qui le possède à être distinguée par vous. ><br />

Le prince fut frappé de cette sage remarque. Mais<br />

c'est en vain qu'il contemplait à tour de rôle les<br />

trois sœurs. Aucune n e lui paraissait digne d'une<br />

particulière attention.<br />

Alors, il alla vers Albine et lui demanda de parler<br />

à son tour :<br />

a Prince, lui dit-elle timidement, jo me soucie peu<br />

d'un honneur dont je ne me sens que trop indigne.<br />

Mon cher père n'est plus, c'est tout ce qui m'occupe.<br />

Si vous daignez y consentir, je porterai ces fleurs sur<br />

sa tombe, et j'y déposerai on même temps l'anneau<br />

qu'il m'a légué, comme u n gage de ma tendresse<br />

indifférente aux chances du sort. »<br />

Le fils du roi la prit par la main et lui repassa luimême<br />

au doigt l'anneau qu'elle enlevait déjà :<br />

i Gardez-le, j e vous en prie. Cet anneau-là, j'en ai<br />

maintenant la certitude, est vraiment l'anneau<br />

magique, l'anneau de bonté qui rend aimable. E t<br />

c'est vous que j'épouserai si vous y consentez. »<br />

Tous les assistants applaudirent. El les noces do<br />

Simplice et d'Albine furent célébrées en grande<br />

pompe. Ils eurent de longs Jours et vécurent très<br />

vieux.<br />

CHARLES CLERC.<br />

Cette lecture nous a été communiquée par<br />

M, Charles VINCENT, Inslilulcur, rue Gay-Lussac, Paris (5 e ),<br />

à qui le " Manuel général " a accordé<br />

u n e rétribution d e c i n q u a n t e f r a n c s e n espèces.


30 Avril 3 8 LANGUE FRANÇAISE : COURS ÉLÉMENTAIRE 363<br />

poussins que voilà, l'oiseau que je regarde, etc. Analyser<br />

les adjectifs démonstratifs clans : Ces oiseaux, ce poulailler,<br />

cet âne, cette ânesse. Compléter par un adj.<br />

démonstratif coqs,:., poules,... dindon,... oie,... pintade,<br />

tous se pressent autour de la fermière.<br />

III. — OKTHUUEM.IPDT;<br />

A LA FERME<br />

I. Ce matin, la fermière est debout la première et va à la<br />

basse-cour pour distribuer à ses volailles les grains d'avoine<br />

do leur ration.<br />

H. La poule vorace a fini très vite, elle n'a pas choisi,<br />

car tout est bon à picorer pour cette affamée gloutonne.<br />

Préparation. — Faire la difTérence entre : ses<br />

volailles, adjeclit possessif, et ces volailles, adjectif<br />

démonstratif. — Mettre a u pluriel la S» partie d e<br />

lu dictée. — Souligner les adjectifs possessifs et les<br />

adjectifs démonstnitifs.<br />

Conjuguer au passé composé : elle a fini, elle n'a<br />

pas choisi. — Revision des verbes en iss. Mettre la<br />

2 e partie du texte au présent, puis au futur (exercine<br />

oral et écrit). — Copier e t apprendre ; orge,<br />

moine, vorace, dévorer, voracement, affamé (remarque<br />

sur l'accord avec poule). — Ration : remarque sur<br />

In prononciation du l, comme dans nation, allenlion,<br />

position, composition, etc.<br />

LA BASSE-COUR (2» série).<br />

I. H y a des poules, des pigeons, des oies, des canards,<br />

des dindons. Ce gros dindon, là-bas, se nomme Philippe.<br />

Les 1 poules caquettent, les coqs chantent, les dindons<br />

gloussent, les pigeons roucoulent.<br />

H. Bien n'est plus amusant que de voir ce peuple emiUmé<br />

se jeter sur la nourriture, ces petits poulets avides<br />

et familiers qui picorent le grain jusque dans la main des<br />

enfants.<br />

D'après Ch. WAGNER. Fischbacher.<br />

Préparation. — Remarque sur les verbes ;<br />

caqueter et jeter; les conjuguer au présent, à l'imparfait,<br />

au futur. — Relever les adjectifs démonstratifs<br />

et les analyser.<br />

Copier et apprendre: nourriture, nourrir^nourrice,<br />

nourrissanty familiarité, familier.<br />

IV. — RÉCITATION<br />

LES CANARDS<br />

Ils vont, les petits canards.<br />

Tout au bord de la rivière<br />

Comme de bons campagnards.<br />

Earboteurs et frétillards.<br />

Heureux de trouver l'eau claire,<br />

Us vont, les petits canards.<br />

Us semblent un peu jobards,<br />

Mais ils,sont à leur affaire<br />

Comme de bons campagnards.<br />

Dans l'eau pleine de têtards.<br />

Où tremble une aile légère,<br />

Ils vont, les petits canards.<br />

Marchant par groupes épars<br />

D'une allure régulière.<br />

Comme de bons campagnards,<br />

Chacun avec sa commère.<br />

Comme de bons campagnards,<br />

Us vont, les petits canards.<br />

ROSEJIONDB GÉBARD. Les pipeaux. Fasquelle.<br />

V. — COMPOSITION D U PURASES<br />

1. J'entends les oiseaux de la basse-cour : le<br />

roucnulcment du pifieon (ajouter un adjectif) »-> doux<br />

roucoulement-, le chant du coç (un adjectif) s-> chant<br />

éclatant; l& gloussement du canard (un adjectif) »-><br />

le gloussement nasillard ; le pépiement des poussins<br />

(un adjectif) le pépiement aigu.<br />

2. Traduisons ces phrases sur le modèle suivant :<br />

le pigeon roucoule doucement. Le nom d e chaquo<br />

oiseau sera employé comme sujet de la phrase à<br />

faire; on obtient : Le coq chante... comment?<br />

»-»• avec éclat. Le canard glousse... comment ? s-* d'un<br />

ton nasillard. Les poussins pépient... comment ?<br />

*-* sur un Ion aigu, etc.<br />

3. Dans le texte d e récitation, o n compare les<br />

canards à de bons campagnards. Cherchons une<br />

comparaison qui convienne au coq un superbe<br />

militaire; à la poule une commère bavarde; au<br />

dindon 5-> un personnage prétentieux.<br />

Employons ces expressions dans de courtes<br />

phrases descriptives. Exemples : Le coq, dressé sur<br />

ses ergots, cl la créle en bataille, semble un superbe<br />

militaire. Les poules, bavardes commères, caqucltent<br />

entre elles sans arrêt, etc.<br />

C 0 U R S M Q Y EN ET C.E.P. ^<br />

1. — V OIM B! SL i,.1216 5i<br />

Noms. — Un poussin, un poulet, une pouleile,<br />

un dindonneau, un pigeonneau, un pintadeau, un<br />

oison, un caneton. Un gallinacé, un palmipède, un<br />

ovipare. Le plumage, les pennes, Yaigreilc; la crétc,<br />

Vergot.<br />

Adjectifs. — Plumage lustré, crête écarlate ;<br />

cri nasillard, éclatant, aigu, perçant, doux, discordant,<br />

monotone. Des ongles acérés, crochus. Un coq fier,<br />

fanfaron, batailleur, hardi. Des poules maternelles,<br />

inquiètes, effarées, vigilantes. Un dindon à Tallure<br />

prétentieuse, lente, grave, solennelle.<br />

Verbes. — Becqueter, picorcr, picoler, gratter,<br />

barboter, . sautiller, voleter, se dandiner ; couver,<br />

pondre, éclore; pépier, piauler, piailler, glousser,<br />

caqueter, roucouler; engraisser, gaver, gorger.<br />

Exercices. — Chercher des êpithètes applicables à<br />

Voie, au coq, au canard, à la poule. — Appliquer à<br />

chaque oiseau un verbe convenant à son cri. — Faire<br />

la différence entre picorer et picoler, voler et voleter en<br />

employant ces verbes dans des phrases, — Former des<br />

diminutifs avec les mots suivants aigle, lapin, lièvre,<br />

f chèvre, bœuf, ver, en soulignant le suffixe.<br />

(C.E.P.} — i 0 Employer le mot grain ou graine dans<br />

divers sens grain de blé, de plomb, de sable, grain<br />

d'un tissu, grains d'un chapelet, graine de ver à soie,<br />

veiller au grain, recevoir un grain.<br />

2° Grouper autour de la racine grain les mots dérivés<br />

ou composés: graine, granivore, grainetier, graineterie,<br />

granuleux, granulation, grenu, grenaille, égrener, grange,<br />

engnenger. — Les employer dans do courtes phrases.<br />

II. — GRIMMURE<br />

La forme i mpersonnelle du verbe.<br />

1. En général, l'action exprimée par un verbe est<br />

faite ou subie par un sujet. (Revision.)<br />

2. Cependant, constatons que certaines actions;<br />

exprimant le plus souvent des phénomènes météorologiques,<br />

comme pleuvoir, neiger, bruiner, faire<br />

beau, etc., ne peuvent se construire avec un sujet.<br />

3. On leur donne comme sujet apparent le pronom<br />

il, et on dit : il neige, il pleut, il venle, etc.,<br />

c'est-à-dire : la neige tombe, la pluie tombe, le vent<br />

souffle, etc. Celte construction du verbe est appelée<br />

forme impersonnelle.<br />

4. On met aussi à la forme impersonnelle certaines<br />

locutions : il g a, il est, il faut, il importe, il convient,<br />

etc. (sa reporter au livre de grammaire).<br />

B. Constatons que les verbes à la forme impersonnelle<br />

se conjuguent à la 3 ° personne d u singulier<br />

seulement et qu'ils n'ont pas d'impératif.<br />

BOULET-CHABANAS. Leçons de Sciences.Iv.in-I6,il!.,c. 15.75


3C4<br />

III. — OllTUOKIBAPJJIÎ<br />

LANGUE F RANÇAISE : COURS MOYEN<br />

UNE FERME AU SOLEIL LEVANT<br />

I. Un coq passa la tête par la lucarne du poulailler,<br />

fit u n pas, déploya ses ailes brillantes pour y laisser pénétrer<br />

l'air frais du matin; un frisson de bonheur souleva<br />

toutes ses plumes ; il enfla sa poitrine et lança dans l'espace<br />

ce cri perçant, aigu, prolongé, qui s'étend au loin.<br />

II. Les poulettes frileuses s'appelaient l'une l'autre, sautant<br />

d'échelon en échelon, se peignant du bec, caquetant<br />

et riant à leur manière ; elles se répandirent dans la cour et<br />

saisirent à la hâte les mille vermisseaux qui humaient la<br />

rosée. Les pigeons commencèrent leurs premiers circuits<br />

dans le ciel aux rayons du soleil.<br />

ERCKMANN-CIIATIUAN.<br />

Villuslre doclcur Malhéus. Hachette.<br />

Préparation. — Le sens. — Au malin tout est<br />

joie pour les bêtes: elles expriment à leur manière<br />

cette sensation heureuse. Relever les expressions<br />

qui indiquent cette joie : un frisson de bonheur;<br />

les poules rienl; les vermisseaux viennent humer la<br />

rosée. — Faire chercher le sens de humer (respirer),<br />

circuit (mouvement en cercle).<br />

Grammaire. — Souligner et analyser les diverses<br />

sortes d e déterminatifs du nom : adjectifs possessifs,<br />

démonstratifs, indéfinis, numéraux, articles<br />

définis et indéfinis (exercice de révision oral ou écrit).<br />

— Chercher la forme des verbes actifs, passifs,<br />

pronominaux. — Mettre à la forme passive le<br />

premier paragraphe.<br />

Copier et apprendre. — Enfler, enflure, échelon,<br />

échelle, vermisseau, humer, circuit. —- Etude du son<br />

ill, dans le corps d'un mot poulailler, travailler,<br />

caillou, et ù la fin d'un mot {il) : réveil, sommeil,<br />

deuil, cerfeuil, fauteuil.<br />

LA DIN<strong>DE</strong> (C. E. P).<br />

Elle se pavane au milieu de la cour. Les autres volailles<br />

ne font que manger toujours, n'importe quoi; elle, entre<br />

ses repas réguliers, n e se préoccupe que d'avoir bel air.<br />

Toutes ses plumes sont empesées et les pointes de ses ailes<br />

raient le sol comme pour tracer la route qu'elle suit : c'est<br />

là qu'elle avance et non ailleurs. Elle se rengorge tant<br />

qu'elle ne voit jamais ses pattes. Elle glougloute d'orgueil.<br />

J'ai dû la vexer, car le sang est monté à sa tête; des grappes<br />

de colère lui pendent au bec, elle fait claquer d'un coup<br />

sec l'éventail de sa queue, et cette vieille chipie me tourne<br />

le dos.<br />

JULES RENARD.<br />

Petites Histoires naturelles. Flammarion.<br />

Questions relatives au texte. — Le sens. —<br />

1. Hous quel aspect l'auteur, présente-t-it la dinde?<br />

Sous l'aspect d'un être vaniteux et prétentieux<br />

par son apparence, sa démarche, son attitude, son<br />

cri. Il lui prête plaisamment des sentiments d'orgueil<br />

ridicule comme le témoignent les expressions :<br />

avoir bel air, se rengorger, prlouglouter d'orgueil,<br />

cotte vieille chipie. — 2. Comment pourrait-on<br />

décrire le pluma(je de la dinde d'après le texte ?<br />

»->• Les plumes empesées sont rigides; les ailes<br />

retombent vers le sol et semblent balayer la terre. —<br />

3. Expliquer cette expression : des grappes de colère<br />

lui pendent au bec. m- On fait allusion a ux masses<br />

de chair qui pendent au bec de la dinde et qui se<br />

gonflent de sang rouge quand la bête s'émeut,<br />

quand elle se fâche, par exemple. — 4. Pourquoi<br />

l'auteur prétend-il que la dinde ne voit jamais ses<br />

pattes '/ s-»- Elle se rengorge, mouvement habituel de<br />

J'animai qui pousse le cou en avant e n levant la<br />

lêle. (Mimer l'action, dessiner une attitude du cou<br />

du dindon.)<br />

Grammaire. — 5. Prélever et con/uguer les verbes ù<br />

la forme pronominale. »-> Se pavane, se préoccupe,<br />

se rengorge. Les verbes ù la forme passive. »->• Sont<br />

empesées. — 6. lielevcr les adjectifs possessifs et<br />

démonstralifs du texte, les analyser. — 7. Fuirr<br />

l'anaUjse des propositions de la phrase : « .l'ai du<br />

la vexer, car le sang est monté ù sa lêle r. — 8. Trouvcila<br />

fonction des noms, dans : elle fait claquer d'un coiij,<br />

(complément do manière do claquer) l'évenlail<br />

(complément d'objet de claquer) de sa queue (complément<br />

du nom éventail).<br />

IV. — RÉCITATION<br />

LES POUSSINS'<br />

Pêle-mêle, entourant une dame gloussante,<br />

Surgissent tout à coup au détour de la sente<br />

Dix boules de coton tout léger et tout neuf.<br />

Gardant l'empreinte encor de la forme de l'œuf.<br />

Avec précaution la poule avance, grave.<br />

Sortant deux pieds poudreux d'un pantalon de zouave.<br />

Elle jette sur tout un regard courroucé,<br />

Examine le sol d'un air intéressé,<br />

Découvre on ne sait quoi de comestible, et glousse<br />

Pour appeler les dix poussins à la rescousse.<br />

MIGUEL ZAMACOÏS.<br />

L'arche de Noé. Librairie théâtrale.<br />

V. — RÉDACTION<br />

A. — Composition de phrases.<br />

I. Examinons la phrase : Avec précaution, la<br />

poule avance, grave, sortant deux pieds poudrcui<br />

d'un pantalon de zouave.<br />

Traduisons cette phrase dans l'ordre grammatical<br />

(sujet, verbe, compément) ; la poule grave, avance<br />

avec précaution, sortant deux pieds poudreux... etc.<br />

Remarquons l'amusante comparaison de la jamb»<br />

gonflée par les plumes avec le pantalon bouffant<br />

d'un zouave.<br />

II. Sur ce modèle, décrivons, un coq prêt à so<br />

battre, en enrichissant cette proposition : le cog<br />

se précipite. Comment so précipite-t-il ? »->• Avec<br />

ardeur, avec témérité, avec colère. •—• Quel adjectif<br />

lui mettre en epithète ? Audacieux, ~fier, emporté,<br />

rageur, furieux, etc. — Cherchons une comparaison<br />

pour sa crête. »->• La crête levée comme un rouge bonnA<br />

phrygien, comme une flamme pourpre, etc.<br />

III. Même exercice pour décrire les volailles se<br />

rassemblant voraces autour de la fermière, en enrichissant<br />

la proposition : Les volailles s'empressent.<br />

B. — Composition française.<br />

La fermière donne le grain aux animaux de In<br />

basse-cour. Décrire l'altitude des volailles par quelques<br />

traits caractéristiques.<br />

Texte. — Tout le poulailler est dehors;<br />

la fermière ayant rempli de grains son tablier relevé<br />

distribue de' libérales poignées d'orge à toute la<br />

troupe voletante, gloussante, chantante.<br />

Au milieu, les coqs dressés sur leurs ergots, la<br />

crête rouge e n bataille, le cou droit, la queue en<br />

faucille, surveillent à droite et à gauche les poules]<br />

qui accourent, trottinantes, et qui se poussent pour<br />

picorer le grain. Chacune, dodelinant la tète, jette<br />

des gloussements aigus. Les pigeons ne résistent pas<br />

à la tentation et, partant d'une seule volée du haut<br />

du colombier, viennent s'éparpiller dans la cour,<br />

sans souci des coups de bec dos poules hargneuses.<br />

Deux dindons au cou rouge d'excroissances charnues<br />

font lourdement jabot au milieu d e ces volatiles<br />

fringantes, et se promènent d'un air stupidement<br />

important, tandis qu'un paon dressant sa<br />

fine tête étale sa queue ocellée en faisant la roue.<br />

ANDRÉ TIIEURIET.<br />

Lu vie rustique. Taillandier.<br />

MME GUÉGAN,<br />

DircolTico d'ùcolo honorniro.<br />

BOULET-CHABANAS. Leçons d e Sciences, c c mo E y Friîe 8 5 up -lv. in-l^ill^c. S5.75


Avril 38 CAUSERIE MORALE : COURS SUPÉRIEUR 117<br />

CLASSE<br />

D E<br />

D E<br />

CAUSERIE MORALE<br />

La protection des ouvriers.<br />

Il y a un siècle environ, situation misérable des<br />

viiers. Journées do travail de 13 à 14 heures,<br />

aires très bas. On employait dos enfants de cinq<br />

six ans dans les usines; conditions d'hygièno<br />

plorablcs, mortalité effrayante, et souvent du<br />

liûraage, sans aucun secours. Depuis, et surtout<br />

ico À la III" République, la condition des travailcurs<br />

s'est grandement améliorée. Une législation<br />

twriére créée peu ù peu, rassemblée dans un Code<br />

Travail, qu'applique lo ministère du Travail.<br />

)epuis 1919 même, un Bureau Inlernalional du<br />

'ravail (Genève) étudie les questions ouvrières et<br />

iggère les progrès à réaliser encore.<br />

I. Durée du travail. — Sa réduction progres-<br />

•o : limitée à 12 heures par jour en 1848, puis<br />

0 heures, puis 8 heures (1919) ou 48 heures par<br />

emaine. En 1936, semaine de 40 heures. Dans les<br />

cliers exceptionnellement fatigants (mines), durée<br />

m travail encore moindre (38 h. 40 m.). Obligation<br />

lu repos hebdomadaire (loi de 1906). Création d e<br />

« semaine anglaise » (repos du samedi après-midi,<br />

917). Ainsi les ouvriers ont des loisirs, ils peuvent<br />

on seulement se reposer, mais aussi s'élever auessus<br />

d e leur tâche, se cultiver intellectuellement,<br />

evenir des hommes.<br />

II. Augmentation des salaires. — Elévation<br />

onstante du niveau de vie des travailleurs. La loi<br />

D 1864 leur a accordé le droit de grève, la loi d e<br />

884 a institué les syndicats. En usant de ces droits,<br />

ouvriers ont réussi à obtenir peu à peu des<br />

atrons l'accroissement de leurs salaires. Ils ont<br />

u ainsi mieux se nourrir, s'habiller, se loger (maions<br />

et cités ouvrières dans les banlieues de la pluart<br />

des villes), même avoir des distractions.<br />

Pour remédier à l'exploitation des ouvrières à<br />

omicile, loi d e 1915 fixant le minimum du salaire<br />

ans l'industrie du vêtement. Loi sur les allocations<br />

amiliales accordant un salaire plus élevé en raison<br />

u nombre d'entants (1934). Lo salaire des ouvriers<br />

gricoles demeure, dans beaucoup do régions,<br />

ncore très insuffisant.<br />

III. Protection de la femme et de l'enfant. —<br />

•es enfants ne peuvent travailler avant 14 ans (loi<br />

îolaire de 1936). Apprentis de moins de 18 ans et<br />

emmes n e peuvent être employés aux travaux de<br />

uit, ni à des métiers pénibles, excédant leurs forces<br />

nines, carrières, etc.). Enfants de moins de 16 ans<br />

e peuvent faire tours périlleux dans les cirques,<br />

în cas de maternité de la femme ouvrière, repos<br />

bligatoiro avant et après la naissance. Rôle des<br />

ispecteurs du travail.<br />

IV. Amélioration des conditions de travail.<br />

- Nombreuses prescriptions légales concernant<br />

hygiène e t la sécurité des travailleurs ; moteurs<br />

iolés, escaliers et échafaudages solides, aération,<br />

entilation, évacuation des poussières, sièges pour<br />

!3 femmes et enfants, interdiction de la céruse,<br />

isite des puits de mine par les délégués ouvriers<br />

la sécurité. Loi de 1898 sur les accidents du travail,<br />

lettant ceux-ci à la charge do l'employeur.<br />

Mesures inspirées p ar un sentiment plus vif des<br />

roits do l'homme, de la dignité du travailleur,<br />

'alisées par l'action des ouvriers et du Parlement,<br />

e plus récentes, dont nous parlerons plus tard,<br />

nt encore amélioré le sort des travailleurs.<br />

L . LETEnniER,<br />

Directeur d'écolo normale.<br />

1 5 A 14- A tM S<br />

SCOLARITÉ PROLONGÉE<br />

LANGUE FRANÇAISE<br />

Texte à étudier.<br />

UN PRINTEMPS<br />

Or, cette année-là, le printemps fut radieux et solennel,<br />

H attacha des oiseaux, des feuilles et des fleurs aux arbres,<br />

parfuma le vent, purifia les oiseaux, peignit et composa de<br />

savantes odeurs, enfla la gorge des pinsons, souffla des<br />

insectes dans l'air, ouvrit les fenêtres. En se penchant sur<br />

la résurrection de la terre, on pressentait les millions de<br />

miracles qu'elle opérait. Ce fut un prestigieux et inoubliable<br />

printemps qui ensorcela la colline et dont on pouvait<br />

voir la face auguste et rieuse dans les bois d'alentour.<br />

... n faisait doux. Une sonnerie de cloches s'effeuillait<br />

dans les arbres. H n'y avait pas de soleil : la brume<br />

limitait le paysage. Le vent agitait la chevelure des bouleaux.<br />

Les hêtres, si circonspects deux semaines auparavant,<br />

étaient tout verts. Les sapins métalliques, au tronc<br />

cuivré, étaient garnis de bougies jaunes comme des<br />

arbres de Noël : elles sentaient bon les bois du Nord et les<br />

bateaux goudronnés. Les bourgeons distillaient la résine,<br />

les feuilles mortes, le phosphore... et les chenilles des saules,<br />

le miel... Les troncs blancs des bouleaux évoquaient un<br />

décor de féerie. Dans les taillis, les bouquets rouges des<br />

chênes grelottaient. Un merle sifflait : on eût cru entendre<br />

un gamin qui musait en revenant de l'école et soufflait<br />

dans ses lèvres arrondies... Le bois était d'ailleurs plein<br />

d'oiseaux et d'insectes. Le vert régnait en maître; verts<br />

tendres ou foncés : clématites, cornouillers, saules, bouleaux,<br />

hêtres; vert lustré des houx; vert décoratif des<br />

frênes... Et le long des chemins moussus et doux il y avait<br />

des fleurs.<br />

JEAN TOUSSEUL. La Village gris. Rieder.<br />

I. Intérêt du texte. — 1° Quelles sont les principales<br />

parties de ce texte ? Quel but l'auteur a-t-il désiré atteindre<br />

dans chacune d'elles et comment a-t-il procédé pour y<br />

parvenir ?<br />

Dans co texte, il y a deux parties distinctes :<br />

a) Présentation d'un printemps prestigieux et<br />

inoubliable. L'auteur veut nous donner l'idée de<br />

la transformation presque instantanée de la nature<br />

en décor d e fête et il présente allégoriquement le<br />

printemps, sous les traits d'un dieu adolescent<br />

(face auguste et rieuse) qui, partout, exerce son<br />

activité créatrice. (Remarquer la succession de<br />

verbes actifs qui marquent le zèle empressé dn<br />

printemps : attacha, parfuma, purifia, enfla, peignit,<br />

composa, souffla, ouvrit).<br />

b) Description d'un paysage familier sous la<br />

douceur d'une journée de printemps par u n personnage<br />

qui doit ses impressions à tous ses sens :<br />

vue (forme et couleur), odorat, ouïe. Tous les détails<br />

du récit concourent à donner cette idée de douceur<br />

veloutée : pas de soleil, il est adouci par la brume<br />

qui le voile; le vent est doux : il agite, mais ne tord<br />

pas la chevelure des bouleaux et son souflle rafraîchit<br />

l'air; les parfums adoucissent l'odeur âpre<br />

de l'humus; l'oreille est charmée par les chants<br />

d'oiseaux, légers comme le sifflement d'un gamin.<br />

La couleur dominante est le vert, si douce a ux<br />

yeux que c'est celle-là seule que les convalescents<br />

des maladies d e la vue ont lo droit de fixer, et<br />

l'auteur termine sa description, comme il l'a commencée,<br />

par le mot doux (il faisait doux... les chemins<br />

moussus et doux.,.).<br />

2° L'emploi du mot « solennel » éveille l'idée de la célé­<br />

5AUTHIER-<strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire. ours moyen 8.25


118 LANGUE FRANÇAISE : COURS SUPÉRIEUR 30 Avril 38<br />

bration d'une fête annuelle qui accompagnerait l'avènement<br />

du renouveau. Cherchez, dans le texte, les détails qui<br />

présentent la nature parée comme pour une cérémonie<br />

religieuse.<br />

0) Pour emliollir une salle, ou une église à l'occasion<br />

d'une célébration solennelle du culte, on la<br />

pare d e guirlandes d e feuilles ou de fleurs qu'on<br />

accroche d'un mur à l'autre, ainsi fait, le printemps<br />

qui c allacha... des feuilles et des fleurs aux arbres ».<br />

1) Dans une fête Hlurgique, l'éclairage, dû aux<br />

cierges, constitue UUJ richesse de décoration indis­<br />

Miracle : vient d'un mollatin qui signifie : ce qu'on<br />

admire avec étonnement. C'est, en effet, un événement<br />

généralement heureux que l'homme ne peut<br />

s'expliquer sans une intervention extra-humaine,<br />

un lait qui s'est produit sans que la raison de l'homme<br />

puisse l'expliquer. Le mot miracle est justement<br />

employé dans ce texte, car ce mouvement de germination,<br />

d e propulsion de vie qui saisit toute la<br />

nature à l'avènement du printemps est toujours<br />

un étonnement enchanteur pour les humains.<br />

Prestigieux : origine amusante, on trouve dans ce<br />

mot un verbe latin qui signifie serrer, et dont le<br />

sens est : éblouir (empêcher d e voir en serrant les<br />

paupières, en forçant les pupilles à se contracter);<br />

par dérivation, ce verbe a donné à la langue française<br />

le mot prestigieux, épithète qui désigne celui<br />

qui étonne, qui aveugle par l'accomplissement de<br />

choses magnifiques, quasi miraculeuses. Ce printemps<br />

fut prestigieux car il éblouit les humains par<br />

son éclat et la profusion des faveurs qu'il répandit<br />

sur la terre.<br />

Circonspect signifie, étymologiquement qui regarde<br />

autour; une personne circonspecte envisage, avant<br />

l'action, toutes les conséquences que v a entraîner<br />

son geste, elle agit avec prudence. Les hêtres circonspects<br />

n'osaient, comme certains autres arbres,<br />

ouvrir leurs bourgeons, craignant une nouvelle<br />

offensive de l'hiver dont le résultat eût été la<br />

mort des jeunes pousses. Ils avaient, avec prudence,<br />

attendu de considérer dans toute sa splendeur la<br />

face triomphante du printemps, pour oser dégager<br />

leurs frêles feuilles.<br />

Distillaient : distiller, c'est, à l'aide de procédés<br />

physiques, extraire les essences volatiles des corps:<br />

alcools, parfums sont des produits do distillation.<br />

Dans le texte, le mol signifie que, semblables à uns<br />

usine d e parfums, les pins, les feuilles mortes, les<br />

chatons de saule, dégagent, lentement, goutte ii<br />

goutte, comme au sortir de l'alambic, leurs essences.<br />

III. Orthographe. — Dicter depuis : Ce fut un<br />

prestigieux... jusqu'à la lin d u texte. Pas de difliculté,<br />

sauf la nécessité de préciser le mode et le<br />

temps dans ; on eût cru qui peut se remplacer par on<br />

aurait cru, passé du conditionnel, donc, eût cru :<br />

passé 2 8 forme, prend un accent circonflexe à la<br />

3 8 personne du sing.<br />

pensable; le printemps, grand organisateur, n'oublie<br />

pas de garnir ;


Avril 38 CALCUL APPLIQUÉ : COURS SUPÉRIEUR 119<br />

CALCUL APPLIQUÉ<br />

,titrrcaiMt R. : 235 000 f.<br />

I. Une personne a placé un certain capital à<br />

; et l'autre à 4%. Quels sont les deux capitaux saint<br />

que le second "surpasse le premier de 3000 f.<br />

rapporte 50 f. de moins en 3 mois ?<br />

-> Le second rapporte annuellement 200 f. de<br />

ins que le premier; 3000 f. à 4 % donnent un relu<br />

do 120 f. La somme 200 f. + 120 f. = 320 f. re-<br />

-ente l'intérêt d'un capital de même valeur que<br />

iremier, placé à 5 — 4 = 1 %. Le premier capital<br />

320 f. X 100 = 32000 f.; le second, 3 5 000 f.<br />

i. Partager 45 000 f. en deux parties, telles que la<br />

:mière placée à 4 % rapporte autant que la<br />

onde placée à 5%. s-» R. ; 25 000 f.; 20 000 f.<br />

i. Deux sommes sont placées, l'une pendant 3 mois,<br />

itre pendant 8 mois, à 6%. Ces deux sommes.sont<br />

is le rapport de 3 à 2 et la seconde a rapporté<br />

) f. do plus que la première. Quelles sont ces<br />

ix sommes? R. : 30 000 f.; 20 000 f.<br />

N'OTE. — Dans la solution algébrique, on pourra<br />

peler les 2 capitaux 3x et 2a;; on trouvera x —<br />

000.<br />

7. Un particulier a placé à des taux différents deux<br />

litaux dont la somme est 110 000 f. Le premier<br />

lital qui surpasse le second de 10000 f. a rapporté<br />

> f. do plus que le premier en 9 mois. Calculer :<br />

les doux capitaux; 2° le taux de chaque planent,<br />

celui du premier surpassant de 1 f. celui<br />

second.<br />

M- R. : 60 000 f. à 6 % et 50 000 f. à 5 %.<br />

II. Revenu des propriétés. — 1. J'ai une maii<br />

qui me procure un revenu net de 2800 f. par<br />

•lo la vends 40 000 f. et je place cette somme<br />

!,5%. Quel est le placement lo plus avantageux<br />

de combien ? &->• R. : La propriété; 200 f.<br />

Un propriétaire loue une ferme 3000 f. par<br />

mestre par an. Il paie des impôts pour une vai'(le800f.<br />

Il calcule que cotte fermo lui rapporte<br />

isl 5 %. Quelle est la valeur de la ferme ?<br />

»-). R. : 224 000 f.<br />

3. Une personne a acheté une maison 35 000 f. et<br />

a versé 18 % pour différents frais. Elle doit dépenser<br />

en outre 4700 f. en réparations. Combien doitelle<br />

louer cette maison pour retirer G% du capital<br />

dépensé, sachant qu'elle aura chaque année G40 J.<br />

de frais d'entretien et d'impôts ?<br />

s-* R. : 3400 f.<br />

4. On a acheté il y a quelques années, une propriété<br />

valant GO 000 f. et rapportant 10 248 f. de revenu<br />

brut (expliquer), mais il fallait compter 4320 f. de<br />

frais annuels. Actuellement, le revenu s'élève à<br />

1G 392 f. et la dépense annuelle à 7500 f. Quelle serait<br />

la valeur actuelle de cette propriété en la calculant<br />

sur lo même taux de revenu net et quelle en serait<br />

la plus-value ? »-> R. : SO 000 f. ; 30 000 f.<br />

5. Une personne a prêté une certaine somme à<br />

C %. Au bout de 2 ans 6 mois, elle est remboursée,<br />

capital et intérêts réunis. Avec le tout, elle achète<br />

un immeuble qui, lui rapportant 7 % net, lui procure<br />

un revenu annuel de 9660 f. Quelle était la<br />

somme primitivement placée ? »-> R. : 120 000 f.<br />

6. Une personne a placé les 5/8 do sa fortune à<br />

4 % et, avec lo reste, a acheté une maison qui lui rapporte<br />

G% net. Une autre personne qui possède<br />

5 000 f. de moins que la première a placé tout soii<br />

avoir à 5 % et son revenu annuel dépasse de 150 f.<br />

celui de la première personne. Trouver la fortune<br />

de chaque personne.<br />

*•> R. : 160 000 f.; 155 000 f.<br />

GÉOMÉTKSE ET TRAVAIL <strong>MANUEL</strong><br />

Aire de la couronne<br />

Découper doux cercles inégaux de rayons OA = R<br />

et OB = r. Los placer comme l'indique la figure,<br />

de façon que les centres coïncident en 0;ce qui reste<br />

visible du grand cercle est une couronne.<br />

On pourrait encore découper /<br />

un cercle de rayon OB dans le<br />

cercle obtenu de rayon OA (Il suffit<br />

de plier ce cercle "suivant un diamètre).<br />

Faire trouver que la surface<br />

de cette couronne est donnée<br />

par la formule :<br />

S = n (R 2 —r"),<br />

qui peut encore s'écrire : S = ix (R -f- r) (R — r),<br />

formule simplifiant souvent. les calculs.<br />

Les deux circonférences R et r sont dites concentriques<br />

parce qu'elles ont le même centre. Dans le<br />

cas contraire, elles sont dites excentriques. (Application<br />

: l'excentrique calé sur un volant transformant<br />

le mouvement de rotation en un mouvement<br />

alternatif, pour la manœuvre du tiroir, par<br />

exemple).<br />

Exercices.—1. Tracer deux circonférences concentriques<br />

ayant l'une 5 cm. et l'autre 3 cm. do<br />

rayon. Colorier la couronne obtenue; calculer sa<br />

surface. R. : 50 cm 2 24.<br />

2. Une rondelle a la forme d'une couronne de<br />

5 mm. de largeur; la partie evidée mesure 22 mm.<br />

de diamètre. Calculer la surface do cotte rondelle.<br />

R. : S = 3,14 x (1G + 11) (1G — 11) =<br />

3,14 x 135 = 424 mm 3 .<br />

3. On fait cimenter une aire circulaire autour<br />

d'un puits, sur une largeur de 0 m. 50. Quelle sera<br />

la dépense à 50 f. lo mètre carré, si le diametro<br />

extérieur du puits mesure 2 m. 30 ?<br />

*->• R. : 219 f. 80.<br />

4. Un carré a 8 cm. 484 de côté. Trouver la surface<br />

comprise entre lo cercle circonscrit et le cercle<br />

inscrit.<br />

»-> R. : 5 6 cm 2 50. (Conserver lo symbole v'2 dans<br />

les calculs, au lieu do la valeur approchée 1,414).<br />

E. RÉAU,<br />

Directeur d'écolo honoraire.<br />

'AUTH1ER-<strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire. C STCT3'Œ:-(jaune). 12.25


120 DROIT ET INSTRUCTION CIVIQUE : COURS SUPÉRIEUR 30 Avril 3<br />

DROIT<br />

INSTRUCTION CIVIQUE<br />

Syndicats et Contrats collectifs.<br />

Sous l'ancien régime, 11 était interdit d e fonder<br />

une association, sans l'autorisation du roi (Edit de<br />

1749). Pendant la Révolution, les corporations<br />

existantes furent dissoutes et la loi L e Chapelier<br />

(juin 1791) défendait d e les rétablir sous quelque<br />

prétexte et quelque forme que ce soit.<br />

Les groupements de gens de même métier furent<br />

proscrits jusqu'en 1SS-1.<br />

La toi du 12 mars 1884.— Elle annule l'interdiction<br />

de 1791.<br />

Les idées essentielles de cette loi, modifiée e n<br />

mars, 1921, sont les suivantes :<br />

1° Les associations corporatives peuvent se former<br />

sans l'autorisation du gouvernement.<br />

2° Elles ont u ne existence légale e t la capacité<br />

civile moyennant une simple formalité de dépôt.<br />

3° Quelle que soit la qualité de leurs membres :<br />

patrons, o u patrons et ouvriers, ou ouvriers seuls,<br />

elles sont mises, p ar la loi, sur le pied de l'égalité<br />

la plus absolue.<br />

4° Les syndicats peuvent se grouper en unions ou<br />

fédérations, qui jouissent de la personnalité civile,<br />

comme d e tous les droits conférés a ux syndicats<br />

eux-mêmes.<br />

5° Le syndicat n'est pas une corporation fermée;<br />

chacun de ses membres peut s'en retirer à tout<br />

instant, et nul n'est obligé de par la loi d'en faire<br />

partie. C'est surtout en" cela que le syndicat se<br />

distingue de l'ancienne corporation.<br />

Objet des syndicats. — D'après l'article 3 d e la<br />

loi d e 1884, les syndicats ont exclusivement pour<br />

objet l'étude et la défense des intérêts de la profession<br />

ainsi que la gestion des créations syndicales<br />

autorisées par la loi.<br />

Q) Etude et défense des intérêts de la profession.<br />

— Il faut entendre par là l'étude de toutes<br />

les questions qui peuvent se rattacher à la production<br />

ou à la vente des produits de l'industrie des<br />

syndiqués, à l'apprentissage, au placement, aux<br />

conditions dans lesquelles s'exerce la profession<br />

elle-même, c'est-à-dire à toutes les questions qui<br />

touchent l'organisation d u travail e t les rapports<br />

entre les patrons et leurs ouvriers ou employés.<br />

b) Créations syndicales prévues par la loi. —<br />

Les syndicats peuvent constituer des caisses spéciales<br />

do secours mutuels et de retraites.<br />

— Affecter une partie d e leurs ressources à la<br />

création d'habitations à bon marché et à l'acquisition<br />

de terrains pour jardins ouvriers (éducation<br />

physique et hygiène).<br />

— Créer et administrer des offices de renseignements<br />

pour les offres et les demandes de travail.<br />

— Créer, administrer ou subventionner des<br />

oeuvres professionnelles, telles que : institutions<br />

professionnelles de prévoyance, laboratoires, champs<br />

d'expériences, œuvres d'éducation scientifique,<br />

agricole ou sociale, cours et publications intéressant<br />

la profession.<br />

•— Subventionner des sociétés coopératives de<br />

production ou d e consommation.<br />

— Ils peuvent, s'ils y sont autorisés par leurs<br />

statuts, et à condition de ne pas distribuer de bénéfices,<br />

même sous forme de ristournes à leurs membres<br />

:<br />

1° Acheter pour les louer, prêter ou répartir<br />

entre leurs membres tous les objets nécessaires à<br />

l'exercice de leur profession : matières premières,<br />

outils, instruments, machines, engrais, semences,<br />

lants, animaux et matières alimentaires pour 1<br />

Eétail; 2° Prêter leur entremise gratuite pour la vente df<br />

produits provenant exclusivement du travail pei<br />

sonnel ou des exploitations des syndiqués; facilitc<br />

cette vente par expositions, annonces, publication!<br />

groupement de commandes et d'expéditions, san<br />

pouvoir l'opérer sous leur nom et sous leur respoi^a<br />

bUité.<br />

Capacité civile des syndicats. — La loi d<br />

1884 reconnaît implicitement à tout syndica<br />

régulièrement constitué, la personnulilé morali<br />

En conséquence, ils ont le. droit :<br />

1° D'ester en justice;<br />

2° De conlracler, par l'intermédiaire de leurs ropri<br />

sentants légaux, dans tous les cas où l'intérêt d<br />

leur patrimoine se trouve en jeu. Us ont un droi<br />

plus important, celui de discuter des contrats colla<br />

li/s du travail, c'est-à-dire des conditions du travai<br />

et des rapports des salariés avec les chefs d'entre<br />

prise.<br />

3° D'acquérir des biens, meubles ou immeublcs/i<br />

titre gratuit ou onéreux.<br />

Les contrats collectifs. — a) Historique. -<br />

Les tentatives des ouvriers pour obtenir des patron<br />

des contrats collectifs de travail sont aussi ancienne<br />

que la liberté du travail elle-même.<br />

Après le vote de la loi du 2 mars 1791, les tailleur<br />

de pierre, les chapeliers obtinrent, à Paris, des taril<br />

déterminés par contrat collectif. La tendance i<br />

étendre l'application de ces conventions dans 1<br />

classe ouvrière parisienne provoqua le vote de lalo<br />

Chapelier du 14 juin 1791 qui les interdit.<br />

Pourtant l'entente collective répondait à un be<br />

soin avec le développement de la grande industrie<br />

au xix 0 siècle. D'où les contrats collectifs obtenn<br />

en 1833 par les charpentiers d e Paris, les type<br />

graphes, etc... et tous ceux qui furent établis aprfc<br />

1884. Cependant on n'en comptait encore que 19(<br />

en France, e n 1922, contre 1696 en Anpfleterrc, ei<br />

1910.<br />

Il faut arriver à 1919 pour que les Chambres fran<br />

çaises votent la loi du 25 mars 1919reIaUveauxcon<br />

trats collectifs.<br />

Ces contrats, signifie-t-elle, « déterminen<br />

les engagements pris p ar l'une des parties enven<br />

l'autre partie, et notamment certaines condition!<br />

auxquelles doivent satisfaire les contrats de travai<br />

individuels ou d'équipes que les personnes liées pal<br />

la convention passent, soit entre elles, soit avec dei<br />

tiers pour le genre de travail qui fait l'objet de ladill<br />

convention » (art. 32, al. 2).<br />

Conditions de validité. — Elles sont relatives!<br />

la capacité des parties contractantes, à réte<br />

due de leurs pouvoirs, à l'objet de la convcn<br />

tion, à sa rédaction par écrit sous peine de nullt<br />

té, à sa publicité, à son dépôt au secrétariats<br />

Conseil des Prud'hommes.<br />

6) Accords « Matignon >. — On appelle ainîi<br />

un accord signé le 7 juin 1936, à l'Hôtel Matignon|i<br />

Paris, siège de la Présidence du Conseil, qui devançait<br />

la loi du 24 juin 1936 et qui reconnaissait aux<br />

ouvriers : la consécration du droit syndical, le droit<br />

à l'élection de délégués ouvriers, etc.<br />

c) Modifications apportées par la loi d'<br />

24 juin 1936.<br />

1° Créations de Commissions mixtes qui ont<br />

pour b ut d'élaborer u ne Convention collective di<br />

travail entre employeurs et employés d'une branclil<br />

d'industrie ou de commerce.<br />

2° Création de délégations d'ouvriers ou d'cW'<br />

ployés auprès des employeurs.<br />

Cette délégation a qualité pour présenter, à I'<br />

direction d'une affaire, toutes les réclamations rclJ'<br />

tives aux salaires, à l'hygiène, etc... des ouvrier<br />

R. DUON, Directeur D'ôcolc.<br />

GAUTHIER-<strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire. Cours supérieur . . . 17.25


30 Avril 38 LECTURE EXPLIQUÉE: COURS COMPLÉMENTAIRE 117<br />

Heredia. Soir de bataille.<br />

(Les Trophées. —• Anloine el Cléopûlre),<br />

I. Caractère du texte. — Co texto contient un<br />

certain nombre de mots qui doivent embarrasser les<br />

rlèves; ce sont les termes précis, techniques mGme,<br />

i|ui se rapportent à l'organisation de l'armée romaine<br />

[tribuns, cenlurions, cohortes, buccins, imperator) et<br />

un nom propre, Phraorles, qu'ils ignoreraient, même<br />

s'ils avaient appris en détail l'histoire romaine. On<br />

pourrait certes, à la rigueur, s'en tenir ù l'impression<br />

que ce sonnet nous donne a la première lecture et se<br />

contenter de faire sentir aux élèves les effets artistiques<br />

que le poète a voulu produire par sa compo-<br />

-ilion e t par le choix des sonorités. Mais co serait<br />

trahir les intentions do l'auteur. Heredia appartient<br />

au groupe des poètes, les Parnassiens, qui, dans la<br />

seconde moitié du x ix 0 siècle, essayèrent d'unir<br />

l'exactitude presque scientifique à l'art. Il faut donc,<br />

pour se conformer à son dessein, serrer de près le<br />

sens des'mots et tâcher de reconstituer avec précision<br />

la scène.<br />

II. Méthode d'interprétation. •— Comment<br />

conduire des enfants à l'intelligence d'un texte de<br />

cette nature ?<br />

1° L a première précaution qu'il faut toujours<br />

prendre est de replacer le sonnet dans l'œuvre dont<br />

il fait partie ; les Trophées qui évoquent des tableaux<br />

• t des scènes de la légende et de l'histoire. II appartient<br />

à la seconde partie du recueil, intitulée : Rome<br />

cl les Barbares. C'est donc dans l'antiquité romaine<br />

qu'il nous transporte. Plus précisément, il est le<br />

second d'un groupe d e trois sonnets rangés sous le<br />

titre : Anloine el Cléopâlre.<br />

2° Nous devons donc nous reporter à une histoire<br />

romaine ou, d e préférence, à un dictionnaire d'histoire<br />

pour connaître la période de la vie de ces personnages<br />

qu'évoque le poète. Antoine, général<br />

romain, qui devait devenir le rival d'Octave (le<br />

futur empereur Auguste) avait partagé avec celui-ci<br />

le monde romain, après la défaite des meurtriers de<br />

César, e t était parti pour l'Orient afin d e châtier<br />

l'Egypte, qui avait fourni des troupes à ces meurtriers.<br />

Il cita la reine d'Egypte, Cléopâtre, devant<br />

son tribunal à Tarse, en Asie Mineure, sur le fleuve<br />

Cydnus. La reine vint, accompagnée d'un splendide<br />

cortège (premier sonnet : Le Cydnus) et séduisit<br />

Antoine qui la suivit e n Egypte. Quelques années<br />

après, il engagea imprudemment une expédition<br />

contre les Parlhes, peuple d'Asie Mineure, qui<br />

faisait de continuelles incursions dans les provinces<br />

romaines. Cette campagne f ut malheureuse, mais<br />

Antoine retrouva pendant la retraite toute sa<br />

vaillance (2° sonnet : Soir de bataille). Après cet<br />

échec, il revint près de Cléopâtre à Alexandrie, et le<br />

poète nous les montre tous deux sur u ne terrasse<br />

du palais; Antoine lit dans les yeux de son amante<br />

le présage d e leur défaite (3° sonnet : Anloine et<br />

Cléopûlre).<br />

3° Serrons de plus près encore l'histoire d'Antoine.<br />

Le sonnet que nous expliquons évoque un épisode<br />

do sa campagne contre les Parthes, d e la retraite<br />

qui, grâce à sa valeur, ne se changea pas en désastre.<br />

L'historien grec Plutarque nous raconte, dans la<br />

Vie d'Antoine, que son lieutenant Gallus fut vaincu<br />

t tué dans une bataille. Mais Antoine réussit à<br />

ouvrir un passage â travers les ennemis et à rejoinre<br />

l'armée épuisée et abattue. C'est cette apparition<br />

u'usque du général sur le champ de bataille que le<br />

oète a voulu évoquer. C'est une sorte de coup de<br />

théâtre : t out le sonnet est construit en vue de cet<br />

elle t.<br />

III. Quelques mots à expliquer. — Nous<br />

avons dit que ce sonnet renfermait des termes<br />

techniques; il faut d'abord les élucider.<br />

Une armée romaine était, en principe, composée<br />

de deux légions, forte chacune d'environ 6000 hommes<br />

ù cette époque. Le général on chef a sous ses<br />

ordres six tribuns militaires par légion, qui commandent<br />

à tour de rôle cette unité. L'infanterie de<br />

la légion est divisée en dix cohortes-, chaque cohorte<br />

se subdivise elle-même en trois manipules à la tête<br />

desquels sont placés les cenlurions (grade correspondant<br />

à celui de capitaine). Les buccins (en latin<br />

bucina) sont les trompettes d e l'armée romaine :<br />

elles étaient primitivement des cornes de bouviers.<br />

Imperator est le titre dont on salue un général victorieux<br />

(ne pas le traduire par empereur : Rome est<br />

encore, théoriquement, en république). Le mot<br />

désigne ici Antoine. Phraorles ; le roi des Parthes<br />

s'appelait à cette époque Phraates; mais le nom de<br />

Phraorles est mentionné dans le texte de Plutarque<br />

que suit Heredia. Les Parthes étaient d e hardis<br />

cavaliers et des archers très adroits dont la tactique<br />

consistait à faire semblant d e fuir et a cribler, en<br />

fuyant, l'ennemi de leurs flèches; on trouve dans la<br />

langue littéraire les expressions : /uir en Parthe,<br />

c'est-à-dire en portant de rudes coups à l'ennemi,<br />

et décocher la flèche du Parthe, c'est-à-dire lancer, en<br />

se retirant, un trait blessant à son contradicteur.<br />

IV. Explication littéraire. — Il suffit de lire<br />

ce sonnet pour sentir l'effet que le poète a voulu<br />

produire ; les deux tercets font contraste avec les<br />

deux quatrains.<br />

Dans les d eux quatrains, il nous évoque par<br />

les mots, par les sons, par les allitérations, par les<br />

coupes, la bataille très meurtrière e t l'abattement<br />

de l'armée. Remarquer :<br />

a) Les sonorités sourdes des voyelles o, uns, orîe.<br />

Le vers 5 est particulièrement remarquable à<br />

cet égard;<br />

b) Les coupes : celle d u premier vers qui donne<br />

la sensation du choc; celle du cinquième qui traduit<br />

la consternation des soldats; celle du vers 7 qui<br />

rend la mobilité do la cavalerie parthe;<br />

c) Les teintes : il y a très peu de couleurs; rien<br />

que des teintes neutres : visages bruns, les feuilles<br />

mortes (la comparaison porte sur le mouvement,<br />

mais l'expression évoque nécessairement une couleur).<br />

Dans les deux tercets, on notera, au contraire,<br />

l'accumulation e t le crescendo :<br />

а) Des mots qui font voir une couleur éclatante :<br />

le rouge (d'abord le mot le plus simple ; rouge; puis<br />

vermeil, qui évoque plutôt l'éclat; pourpre 1 ; rutilant;<br />

enflammé-, sanglant). A cette occasion, on fera des<br />

remarques de vocabulaire sur les adjectifs traduisant<br />

des sensations e t sur la synonymie;<br />

б) Des sonorités aiguës ou éclatantes, comme les<br />

couleurs, u, an, arc, or; on notera les alitérations<br />

du v . 12;<br />

c) Los coupes qui mettent en valeur rouge et<br />

superbe, une épithète concrète et une épithète<br />

morale.<br />

Conclusion. -— Dans ce sonnet, Heredia réussit<br />

à unir l'exactitude historique et l'art. Si ou le rapproche<br />

du suivant, c'est le double aspect d'Antoine<br />

qui est évoqué ; le soldat valeureux et l'amant<br />

faible que l'amour conduisit a u désastre.<br />

J.-R. CHEV A ILLIER,<br />

Inspecteur général do l'InaLniction publique;<br />

1. ElolTc précieuse teinte en rouge. A Rome, les généraux<br />

portaient un manteau de pourpre par-dessus leur cuirasse.<br />

NOUVEAUTÉ. AUMEUNIER-ZEVACQ.Grammaire frgncc8ise.E.P.S.20fr.


118 SCIENCES NATURELLES : COURS C OMPLÉMENTAIRE 30 Avril 38<br />

KSI SCIENCES " Ipll<br />

m i -NATURE-LLES i i i<br />

Le foie.<br />

Matériel. -— Tranches fines de foie de porc.<br />

Souris ou autre pelit mammifère. Microscope.<br />

Coupes microscopiques de foie. Tube à essais. Liqueur<br />

de Felding. Bile de boeuf. Tournesol. Acide azotique.<br />

Azolale d'argent.<br />

I. — Description.<br />

A l'œil nu. —• Sur la dissection d'une souris, on<br />

voit, juste sous le diaphragme, dans la cavité de<br />

l'abdomen, u n organe brun foncé : le foie. Il est<br />

divisé en plusieurs lobes {4 chez l'homme). Sur sa<br />

face inférieure, un canal mince (moins de 1 mm.)<br />

va se déverser dans l'intestin grêle, près de l'estomac;<br />

sur ce canal est branché un réservoir, la vésicule<br />

biliaire, bien reconnaissable, malgré sa petite<br />

taille (3 à 5 mm. chez la souris), à sa couleur vert<br />

foncé.<br />

Le sang arrive au foie par une artère (artère hépatique;<br />

de hépar, foie) et aussi, fait exceptionnel, par<br />

une veine, la veine porle, qui lui amène le sang de<br />

l'intestin. L e sang sort du foie par les veines sushépatiques,<br />

qui vont confluer avec la veine cave<br />

inférieure.<br />

Tranches de fnie de porc. — Distribuer, faire<br />

observer et dessiner, grandeur naturelle, d e petits<br />

fragments de tranches. 1° Capsule fibreuse, entourant<br />

l'organe. 2° La masse de l'organe est formée de<br />

petites .masses, les lobules hépatiques. 3° Sections<br />

de vaisseaux sanguins (artères et veines) : paroi<br />

blanche, contenu (visible en pressant) constitué par<br />

le sang. 4° Sections de canaux biliaires : paroi<br />

moins blanche, plus transparente, plus mince,<br />

contenu non rouge. La bile se rassemble dans ces<br />

vaisseaux, puis va s'emmagasiner dans la vésicule<br />

biliaire; lors de la digestion, elle passe dans l'intestin.<br />

Au microscope.— Chaque lobule est formé de<br />

cellules. O n voit sur le pourtour les vaisseaux sanguins<br />

amenant le sang au foie (ramifications de<br />

l'artère hépatique et de"la veine porte) et au centre<br />

le rameau de la veine sus-hépatique qui emmène le<br />

sang hors du foie. Entre les cellules, il y a des vides<br />

qui confluent pour former les canaux biliaires.<br />

CONCLUSION. — Double système d'organes. Il<br />

part du foie : 1° du sang, par les veines sus-hépatiques;<br />

2° de la bile, par les canaux biliaires.<br />

II. — Fonctions.<br />

A. Fonction glycogénique. — Expérience. —•<br />

Broyons un morceau de foie de porc, faisons-le<br />

bouillir avec de l'eau dans un tube à essais. Décantons,<br />

ajoutons à l'eau un peu de liqueur do Fehling;<br />

à l'ébullition, précipité rouge brique.<br />

Conclusion ? Le foie contient un sucre réducteur,<br />

le glucose.<br />

Origine du glucose. —• Si on analyse le sang<br />

qui sort du foie (veines sus-hépatiques) et celui qui<br />

y entre (artère hépatique et veine porte), on observe<br />

qu'en dehors des digestions, il y a plus de glucose,<br />

à la sortie qu'à l'entrée : le foie fabrique du glucose.<br />

Au moment des digestions, au contraire, il y a<br />

moins d e glucose à' la sortie qu'à l'entrée : le<br />

foie m et en réserve les aliments (apportés par la<br />

veine porte). Le foie est donc un régulateur d e la<br />

quantité de glucose contenue dans le sang (1 gramme<br />

par litre). Et ce glucose provient des aliments<br />

(surtout des féculents et sucres, et aussi des aliments<br />

azotés).<br />

Glycogène. —- Analysons, avec la liqueur de<br />

Fehling, le -foie d'un animal fraîchement tué.<br />

Deuons-nous nous attendre à ij trouver du glucose ?<br />

Oui. •— Or, on n'en trouve pas. Par contre, on extrait<br />

du foie une substance voisine de l'amidon, mais<br />

donnant avec l'iode une coloration violette : c'est le<br />

glycogène. L'analyse chimique montre que dans<br />

l'Intervalle des digestions lo foie s'appauvrit en<br />

glycogène; au moment des digestions au contraire,<br />

il "s'enrichit.<br />

Conclusion ? Au moment dos digestions, le folo<br />

emmagasine des aliments en les transformant en<br />

glycogene. Pendant le reste du temps, le glycogène<br />

met en liberté du glucose qui s'en va dans lo sang.<br />

D'où son nom : gène = qui engendre; glyco =<br />

glucose.<br />

Le glucose ainsi fabriqué n'est pas rejeté en dehors<br />

de l'organisme, mais dans le sang ; c'est une sécrétion<br />

interne.<br />

B. Autres sécrétions internes du foie. •—<br />

La comparaison des analyses d u sang sortant du<br />

foie et du sang y entrant met en évidence d'autres<br />

sécrétions internes.<br />

1° Urée. — Elle provient de la décomposition,<br />

dans le foie, do substances azotées.<br />

2° Fibrinogène. — Substance çizotée en solution<br />

dans le plasma sanguin. La coagulation du sang<br />

est due à la transformation du fibrinogène en<br />

fibrine.<br />

3° Fer. — La réserve de fer contenue dans le<br />

foie du nouveau-né compense l'absence totale de<br />

fer dans le lait qui constitue, durant les premiers<br />

mois, son alimentation exclusive.<br />

4° Graisse. — Le foie contient une réserve de<br />

graisse (foie gras). On gave les oies avec des farineux.<br />

Conclusion ? La réserve de graisse ne provient<br />

pas seulement des aliments gras, mais aussi des<br />

farineux.<br />

C. Sécrétion de la bile. — Description. •—<br />

Liquide jaune verdàtre. — La transvaser : aspect<br />

filant (dû à une substance azotée). —• Y ajouter de<br />

l'eau ; elle y est soluble.<br />

Propriétés chimiques. — 1° Un papier de<br />

tournesol rouge y bleuit. Conclusion ? Elle est alcaline.<br />

Cette alcalinité joue u n grand rôle dans la<br />

digestion : elle permet l'action des diastases sécrétées<br />

par le pancréas, et elle facilite la digestion des<br />

graisses.<br />

2° Verser dans un tube à essais 1 à 2 cm 3 d'acide<br />

azotique fumant. Y faire couler très lentement, le<br />

long d e la paroi, d e la bile. A u contact de l'acide<br />

azotique, les substances colorantes (verte et jaunâtre)<br />

de la bile sont oxydées de plus en plus; d'où<br />

de beaux anneaux colorés.<br />

3° Versons dans un tube à essais delà bile diluée,<br />

puis de l'azotate d'argent; précipité blanc. Conclusion<br />

? La bile contient des chlorures (en fait, chlorure<br />

de sodium et do potassium). Elle contient<br />

d'ailleurs d'autres sels.<br />

Origine. — Les sels biliaires et les substances<br />

colorantes qui caractérisent la bile résultent de la<br />

décomposition de substances azotées. L a bile est<br />

donc u n déchet. Si elle passe dans le sang, elle<br />

provoque la jaunisse.<br />

Destinée. — Elle est rejetée dans le tube digestif,<br />

où elle joue un rôle utile, puis est rejetée au dehors<br />

dans les excréments. Sécrétion externe, par opposition<br />

aux sécrétions internes qui sont déversées<br />

dans le sang.<br />

D. Conclusion. — Double fonction, correspondant<br />

au double système d'organes : sécrétions<br />

internes (glucose), etc., déversées dans le sang.<br />

Sécrétion externe (bile) déversée, e n définitive, au<br />

dehors.<br />

A. CAILLEUX,<br />

Professeur au lycée de Brest.<br />

NOUVEAUTÉ. AUMEUNIER-ZEVACQ. Exercices • url ^•°^ée!l r p a .T l,0 • 15 fr.


u n<br />

ÎO Avril 3 8 HISTOIRE : COURS C OMPLÉMENTAIRE<br />

H I S T O I R E ,<br />

L'Egypte de 1850 à 1904.<br />

A cûté de son importance particulière, rEfrypte<br />

présente pour les grandes puissances européennes<br />

i l notainment pour l'Angleterre, un immense intérêt<br />

•n raison do sa situation géographique. Elle était,<br />

au Moyen Age, la voie suivie par le commerce de<br />

l'Inde. La découverte du cap de Bonne Espérance<br />

ilctourna en grande partie do l'Egypte le courant<br />

île négoce, sans toutefois lui enlever son indisculahle<br />

importance commerciale.<br />

Devenue maîtresse dos Indes, l'Angleterre garde<br />

los yeux tournés vers le Nil.<br />

I. Prédominance de l'influence française,<br />

le canal de Suez. - - Dans la deuxième moitié du<br />

ilix-neuvième siècle, l'Egypte atteint son plus grand<br />

ilùveloppemcnt e t recouvre presque tout le bassin<br />

du Nil, échouant seulement dans sa tentative d'annexion<br />

d e l'Abyssinie. Elle représente un territoire<br />

cinq fois grand comme la France; les successeurs<br />

de Méhémet-Ali régnent sur dix-sept millions de<br />

sujets; l'Egypte proprement dite possède cinq millions<br />

d'habitants.<br />

Les maîtres do ce grand pays entretiennent avec<br />

la France d'amicales relations." Ce sont des Français<br />

f(ui « refont », pour ainsi dire, le passé de l'Egypte.<br />

Mariciie, puis Maspéro exhument quelques-uns des<br />

plus fameux monuments du pays des Pharaons.<br />

Prenne qui voudra, le monopole d'exploiter<br />

I Égypte du jour et de dépouiller les fellahs, l'Egypte,<br />

dans ses quarante siècles d'histoire, est à la<br />

Franco de par le génie d e Champollion et de Mariette,<br />

de par le dévouement et la science d e Maspéro<br />

1 . »<br />

Non seulement la France ranime les fastes d e<br />

l'Égypte. Elle assure aussi, par le percement du<br />

canal de Suez, son avenir. L e projet de ce canal,<br />

conçu par F. de Lesseps, devait naturellement alarmer<br />

l'Angleterre; celle-ci fait tous ses efforts, à<br />

Constantinople et au Caire, pour entraver l'entrep;ise,<br />

qui se poursuit néanmoins. En 1854, de<br />

Lesseps obtient d e Mohammed-Saïd la concession<br />

du canal. Il fonde aussitôt la compagnie de l'Isthme<br />

de Suez, au capital de deux cents millions de francs.<br />

Sur 400 000 titres à 500 francs, 220000 sont souscrits<br />

en France, 170 000 par le pacha. Les travaux commencent<br />

en mars 1859, des deux côtés à la fois, avec<br />

la collaboration d u vice-roi d'Egypte. Mohammed-<br />

Saïd, puis son successeur Ismaïl, mettent 20 000 soldats<br />

à la disposition dos entrepreneurs, construisent<br />

pour le compte du pays les phares et les ports. Suez<br />

et Port-Saïd deviennent en quelques mois dos villes<br />

importantes. Malgré les difficultés rencontrées, la<br />

section de la Méditerranée au lac Tlmsah fcst<br />

terminée en 1862. Sept ans plus tard, le canal est<br />

entièrement achevé. Son Inauguration, le 17 novembre<br />

180'.), revêt une importance solennelle.<br />

Mais, si l'impératrice des Français, l'cmporour<br />

d'Autriche, le prince royal Frédéric d e Prusse, le<br />

juince et la princesse des Pays-Bas, le khédive<br />

l-imïl et l'émir Abd-el-Kader sont présents, le<br />

gouvernement anglais n'est même pas représenté.<br />

II. L'installation de l'Angleterre en Egypte.<br />

—- 1° L e contrôle franco-anglais. —L'inllucnce<br />

française va cependant se trouver bientôt contretalancée,<br />

puis supplantée par celle de l'Angleterre.<br />

Ismaïl-Pacha est un prodigue : pour lui-même<br />

autant que pour les travaux utiles, il puise sans<br />

compter dans le trésor égyptien. Celui-ci louche à la<br />

lianqueroulo. C'est alors que le vice-roi offre à la<br />

France la cession des 170 000 actions du canal d e<br />

1. Darmost'otcr : Le Macllti depuis la origines dû VIslam<br />

jusqu'à nos jours.<br />

119<br />

Suez que possède l'Egypte. Le gouvernement français<br />

repousse son offre. Secrètement, l'Angleterre<br />

exploite cette faute et, en novembre 1875, achète<br />

pour cent millions les actions refusées par la Franco ;<br />

elle a dès lors le droit d'intervenir dans le pays.<br />

Un contrôle nuancier franco-britannique est<br />

institué pour sauvegarder les intérêts des créanciers<br />

du khédive. E n 1879, sous la pression d'événements,<br />

qu'il avait vraisemblablement encouragés,<br />

Ismaïl-Pacha renvoie les deux contrôleurs généraux.<br />

Après trois mois d'hésitations, la France et<br />

^Angleterre exigent l'abdication du khédive. Le<br />

sultan de Turquie prononce sa destitution et son<br />

remplacement par son fils Tewfik.<br />

2° L'intervention militaire de l'Angleterre. —<br />

Les troubles persistent et s'aggravent, suscités en<br />

particulier par les officiers (leurs soldes avaient été<br />

réduites) qui excitent le fanatisme musulman contre<br />

les étrangers. Un colonel, Arabi-Bey, prend la tête<br />

du mouvement. E n 1881, une émeute militaire<br />

éclate (9 septembre) e t obtient la destitution des<br />

ministres. E n février 1882, Arabi devient ministre<br />

de la guerre. En mai, tous les fonctionnaires européens<br />

sont renvoyés. Une démonstration des flottes<br />

française et anglaise devant Alexandrie ne fait que<br />

précipiter les événements. Le 11 juin, une rixe générale<br />

oppose dans cette ville Arabes et Européens.<br />

Arabi-Pacha fait commencer des retranchements,<br />

en prévision d'un débarquement. Le 10 juillet, un<br />

ultimatum est remis au gouvernement égyptien pai<br />

l'amiral anglais Seymour. Le 11, commencent le<br />

bombardement de la ville et les opérations militaires.<br />

La France avait, refusé de s'y associer. C'était la<br />

main-mise d e l'Angleterre sur l'Egypte.<br />

3° L'occupation anglaise. — Après six semaines<br />

de quasi-expectative, la campagne se développe<br />

rapidement à partir de l'est. Le 13 septembre,<br />

Arabi-Pacha est mis en déroute à Tcll-cl-Kebir.<br />

Deux jours après, los Anglais entrent au Caire.<br />

Cependant l'empire égyptien n'est pas encore<br />

sous leur contrôle. Le Soudan, à l'appel d'un mahcli<br />

(prophète), prend les armes pour une guerre sainte,<br />

et tient en échec les troupes anglo-égj ptienncs. Après<br />

plusieurs campagnes sanglantes, les généraux anglais<br />

doivent, faire évacuer le Soudan, et la frontière de<br />

l'Égypte est ramenée a ux premières cataractes du<br />

NU, vers Ouadij-Alfa et Assouan (1883-1885).<br />

L'Angleterre s'occupe alors d e l'organisation d u<br />

pays. Le parti national égyptien est soumis; la<br />

prospérité économique grandit; la vallée du Nil<br />

devient u n des greniers de l'Europe, où se développent<br />

également les plantations de canne à sucre<br />

et de cotonniers. Les fonctions publiques, fcncadrement<br />

des troupes sont réservés à des Anglais.<br />

Pendant ce temps, le fanatisme des derviches<br />

soudanais s'émousse et la puissance du nouveau<br />

mahdi, Abdullah, s'affaiblit. Lentement, sous la<br />

direction de Kitchener, l'armée d'occupation progresse<br />

vers le Sud. La Nubie est occupée; Khartoum<br />

est définitivement prise; les vainqueurs remontent<br />

jusqu'à Fachoda, réalisant à nouveau la Grande-<br />

Egypte d'Ismaïl (1898).<br />

4° La régularisation de l'occupation. — L'échec<br />

d.e la confcrencé de Londres (1884), la non-ratification,<br />

par la France et la Russie, de la Convenlion de<br />

Conslanlinople (1887) laissent à l'occupation de<br />

l'Egypte par les Anglais u n caractère provisoire,<br />

que ces derniers veulent régulariser. Le 8 avril 1904,<br />

une convention est signée entre la France et l'Angleterre,<br />

qui consolide définitivement l'installation d e<br />

cette dernière dans la vallée du Nil, la France<br />

reconnaissant la situation prépondérante d e l'Angleterre<br />

en Egypte, tandis que l'Angleterre reconnaît<br />

la situation prépondérante do la France au<br />

Maroc.<br />

A.-J.-C. BERTRAND, et M. PIAVNAUD,<br />

Inspecteur de l'E. P. Professeur d'histoire.<br />

NOUVEAUTË. AUMEUNIER-ZEVACO. Exercices ,URL, ^3E. LR E E P F . R S NÇ0I30 - 16 fr.


120 ARITHMÉTIQUE ; COURS COMPLÉMENTAIRE 30 Avril 38<br />

Grandeurs directement proportionnelles.<br />

Le salaire d'un ouvrier {grandeur) payé à l'heure<br />

dépend du nombre d'heures de travail effectuées<br />

{grandeur)', on dit que le salaire est fonction du<br />

nombre d'heures ou encore qu'il est proportionnel à<br />

ce nombre d'heures.<br />

De môme, le prix d'une marchandise est proportionnel<br />

à son poids, ou à son volume, ou à sa surface<br />

(ou fonction de ces grandeurs)... selon qu'elle<br />

est vendue au poids, ou au volume, ou à la surface<br />

(faire citer des exemples).<br />

Les 2 grandeurs considérées dans chacun des<br />

exemples précédents varient ensemble dans le<br />

même sens, ce qui revient à dire que l'une devenant<br />

2, 3, 4... fois plus grande, l'autre devient 2, 3, 4... fois<br />

plus grande.<br />

Deux grandeurs A cl B sont direclemenl proportionnelles<br />

lorsqu'elles varient ensemble et que le<br />

rapport de deux valeurs quelconques de la première<br />

est égal au rapport des valeurs correspondantes de la<br />

seconde.<br />

Soient les 2 grandeurs A et B; a*, a,,... les<br />

valeurs successives de A, e t b,, bd, 63... les valeurs<br />

correspondantes de B, ces 2 grandeurs sont directe­<br />

ment proportionnelles si l'on a ; (p* L® propor­<br />

tionnalité directe d e 2 grandeurs peut être démontrée<br />

(longueur d'une circonférence et son diamètre)<br />

ou conventionnelle (prix d'une pièce d'étoffe et sa<br />

longueur).<br />

Nombres directement proportionnels. —<br />

A et B étant 2 grandeurs directement proportionnelles,<br />

et leurs valeurs respectives étant a,, a2) a3...;<br />

t>i, k , 63— n o u s pouvons écrire ;<br />

a. b.<br />

on en déduit :<br />

d'où : £ = ^ et<br />

OL.<br />

? =<br />

61<br />

b,<br />

=<br />

h b, h ~ 63<br />

Les valeurs successives de A et de B forment ainsi<br />

deux séries de nombres directement proportionnels.<br />

Deux séries de nombres sont direclemenl proportionnels<br />

lorsque le rapport d'un nombre de la première<br />

série à son correspondant est constant.<br />

Brevet élémentaire<br />

EXEMPLES ; T ; la densité, etc...; ces valeurs<br />

communes prennent le nom d o coelJicicnls de proportionnalité.<br />

Faire remarquer, par des exemples, que l'évaluation<br />

des grandeurs directement proportionnelles doit<br />

se faire, dans les différents cas, avec les mêmes unités :<br />

mètre pour u , kg. et dm 3 pour la densité (ou leurs<br />

multiples ou sous-multiples correspondants).<br />

REMARQUE. — Soient les nombres x, y,... proportionnels<br />

à a, b.<br />

En multipliant a et 6 par u n même nombre n,<br />

faire noter que x, y,... sont encore proportionnels à<br />

na, nb,...<br />

5<br />

Application ; x, y,... étant proportionnels ù<br />

7 5 7<br />

— Ic sont encore à - x 24 ou 15 pt - x X 24 ou 14.<br />

1 O I ^<br />

Conclusion. — En conservant les notation:,<br />

précédentes, on a les 3 relations équivalentes caractérisant<br />

2 grandeurs directement proportionnelles ;<br />

ÛI _ 6, . £I _ £I .<br />

a.,~' bi' b, b* '<br />

et a, b, étant les mesures respectives de A et de B,<br />

k étant un coefficient de proportionnalité : a = kb.<br />

Comparer avec la fonction linéaire y = ax et en déduire<br />

une vérification géométrique et graphique.<br />

Problèmes. —1. 13C m. de drap ont été faits en<br />

12 jours par 6 hommes travaillant 12 heures par<br />

jour; quelle longueur de drap feront 9 hommes qui<br />

travaillent pendant 10 jours de 9 heures ?<br />

9-> R. : 127 m. 50.<br />

2. Le poids d'une sphère en métal est directement<br />

proportionnel à sa densité et au cube de son<br />

rayon. Cela posé, trouver le poids d'une sphère de<br />

plomb dont le rayon est 5 cm., sachant qu'une<br />

sphère de fonte dont le rayon est 12 cm. pèse<br />

48 kg. 384 et que la densité du plomb est les U /7<br />

de celle de la fonte ? s-> R . : 5 kg. 5.<br />

3. Il a fallu 40 rouleaux de papier de 36 m. 75 de<br />

long sur 1 m . 75 de large pour tapisser un appartement<br />

de 8 pièces. On demande combien il faudrait<br />

de rouleaux de 24 m. 50 de long sur 1 m. 50<br />

de large pour tapisser un appartement de 6 pièces.<br />

On sait d'ailleurs que les longueurs des pièces du<br />

premier et du dernier appartement sont dans le rapport<br />

des nombres 2/3 à 3/4; les largeurs, dans lo<br />

rapport de 3/5 à 5/7, et enfin les hauteurs, dans la<br />

rapport de 3/8 à 2/3. »-> R. ; 125 rouleaux.<br />

E . RÉAU,<br />

Directeur d'école honoraire.<br />

A T e cherchez pas désespérément des sujets de devoirs et des questions<br />

d'oral pour préparer vos élèves à l'examen qui approche :<br />

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[anuel général 1937-1938 N° 32 30 Avril 193S<br />

QUARANTE-SEPTIÈME CONCOURS QÉNÉRAL<br />

ENTRE LES MEILLEURS ÉLÈVES <strong>DE</strong>S ÉCOLES<br />

Noire 47 e Grand Concours entre les meilleurs<br />

ioliers do France et des colonies sera ouvert du<br />

indi 2 mai a u m ardi 10 mai inclusivement.<br />

Conditions du Concours. —• Les garçons et les<br />

Iles seront classés dain- deux séries différentes,<br />

buque série comprendra elle-même doux divions<br />

:<br />

a) l ro division : pas de condition d'âge;<br />

b) 2° division : élèves ayant moins do l a ans au<br />

" octobre 1938.<br />

Un élève n'ayant pas 13 ans au l or octobre 1938<br />

incourl normalement en 2» division; cependanl,<br />

duit concourir en 1 ro division s'il a déjà obtenu un<br />

rix en 2° division, et il peut concourir en l ro divion<br />

si ses capacités lui permettent do so mesurer<br />

voo des élèves plus iifrés quo lui.<br />

En aucun cas, le même élève no peut concourir<br />

même année dans les 2 divisions.<br />

Un classement spécial sera établi, pour chaque<br />

ivision, dans chacune des séries; des prix et des<br />

\enlions seront décernés aux lauréats, suivant le<br />

mg qui leur aura été attribué. La liste des prix<br />

Règlement du Concours.<br />

1° Chaque abonné ne peut présenter qu'un<br />

eul candidat par division, exception laite pour<br />

écoles mixtes dont le maître peut présenter<br />

n garçon et une tille dans chaque division.<br />

2" Tout élève qui a obtenu un prix en 2 9 division,<br />

ans l'un de nos concours des années précédentes,<br />

e neut concourir à nouveau que dans la première<br />

ivision.<br />

3° Tout élève qui a obtenu un prix en Indivision<br />

e peut plus prendre part au concours.<br />

4° Faire rédiger toutes les compositions le même<br />

)ur, sans aide d'aucune sorte, et nous les envoyer<br />

ussitôt, sans aucune, retouche.<br />

5° Inscrire en tête de chacune des compositions :<br />

nom [en premier lieu), le prénom, la date de<br />

aissance du concurrent (l'indication de l'Sge ne<br />

uffit pas) et l'adresse complile de l'école à laquelle<br />

ppartient l'élève qui l'a rédigée.<br />

6° Les compositions devront être rangées dans<br />

ordre suivant ; a) dictée; b) composition franaise;<br />

c) calcul.<br />

7° Attacher ensemble, par le milieu, avec un fil,<br />

is trois compositions du même élève, sans les<br />

mboîter l'une dans l'autre, de façon qu'elles se<br />

uivent bien dans l'ordre indiqué.<br />

8° Réunir les copies d'une même école et joindre<br />

l'envoi une bande d'abonnement collée sur la<br />

0 page de la l re copie.<br />

9° Inscrire sur la première page do la série d'éreuves<br />

l'attestation suivante : Je certifie que les<br />

impositions ci-jointes ont été faites par Vélève (nom<br />

t prénoms), âgé de..., en classe, sans aide d'aucune<br />

Jrte, le (date), et ont été mises à la poste le même<br />

lur. (Signature de l'institutrice ou de l'instituteur).<br />

10° Coller, par son bord supérieur seulement, sur<br />

<strong>PRIMAIRE</strong>S<br />

et des mentions sera publiée dans le n 0 41 du<br />

Manuel général (numéro du 2 juillet).<br />

Ces prix et ces mentions seront envoyés immédiatement<br />

après la publication des noms des lauréats<br />

dans les colonnes du Manuel générai.<br />

Avis important.— Le Jury du Concours se réserve<br />

le droit de demander un hullelin de naissance<br />

aux lauréats de la 2 8 division.<br />

Nature des épreuves. —La série des compositions<br />

que devront rédiger les concurrents est la<br />

suivante ;<br />

PNEMIÈRE DIVISION. — 1 0 Dictée d'orthographe<br />

suivie de questions; 2° composition française; 3°<br />

mathémaliques. — L'écriture sera notée sur<br />

l'épreuve d'orthographe.<br />

<strong>DE</strong>UXIÈME D[V\sioy {Candidats âgés cle moins de<br />

13 ans au 1 ''octobre 1938). — 1° Dictée d'orthographe<br />

suivie de questions; 2° composition française;<br />

3° calcul. — L'écrituro sera notée sur l'épreuve<br />

d'orthographe.<br />

la première page de la série d'épreuves, une<br />

fiche de papier blanc de 1 0 cm. de large sur<br />

15 c m. d e haut, sur laquelle on inscrira, très<br />

lisiblement, dans le sens !e moins large, les<br />

indications suivantes : a) l' e {ou2 B ) division. Garçons<br />

(ou Filles); b) le nom souligné et le prénom<br />

du concurrent; c) l'adresse complète (ne pas<br />

oublier le département) à laquelle devra être envoyé,<br />

s'il y a lieu, le prix ou la mention.<br />

Les compositions des candidats seront<br />

mises sous enveloppe (et non en rouleau).<br />

L'adresse sera ainsi libellée :<br />

CONCOURS GENERAL<br />

<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong><br />

79, boulevard Saint-Germain<br />

Texte des épreuves du Concours.<br />

PREMIÈRE DIVISION<br />

(Garçons et Filles).<br />

Orthographe et Écriture.<br />

La lumière.<br />

La lumière est la palette inépuisable où la nature<br />

wi entière puise ses couleurs, depuis les plus éclaantes<br />

jusqu'aux plus modestes. C'est la lumière<br />

ui donne aux lleurs leur riche coloris, au ciel son<br />

ant azur, à la mer son indigo sombre; c'est la<br />

PARIS (6-)<br />

Les envois devront être mis à la poste au<br />

plus tard le 10 mai*.<br />

NOTA. —Ces envois doivent être aiTranchis au<br />

tarif des lettres : 0 fr. 65 jusqu'à 20 g.; 0 fr, 90 de<br />

20 à 50 g.; 1 fr. 30 de 50 à 100g.; 1 fr. SO de 100<br />

à 200 g. (Nous aurions le regret de ne pouvoir<br />

accepter les envois insuffisamment affranchis.)<br />

Les compositions ne seront pas rendues aux<br />

concurrents, qu'ils figurent ou non sur la liste des<br />

lauréats.<br />

1. Pour l'Algérie et les colonies, les composilions devronl<br />

être mises à la poste dans un délai dedic jours après la data<br />

de réception du présent numéro.<br />

lumière qui fait verdir les feuillos. empourpre les<br />

fruits et dore la moisson; c'est elle qui fait resplendir<br />

les métaux et scintiller les pierres précieuses. C'est<br />

la lumière qui peint le plumage des oiseaux, sème des<br />

rubis et des émeraudes sur les élytres des scarabées<br />

et jette sur l'aile du papillon d'inimitables reflets-,<br />

c'est elle qui incendie les nuages du soleil couchant,<br />

qui teint de rose l'aube matinale et donne l'éblouissant<br />

aspect do l'ouate aux nuées où couve l'orage.<br />

FABRE.<br />

NOUVEAUTÉ. AUMEUNIER-ZEVACO. Exercices •" et 2* an. E.P.S. Livre du maître.<br />

»


246 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> 30 Avril 3j<br />

QUESTIONS.<br />

I. Quollo est l'idée générale développée par l'auteur<br />

dans ce texte 7<br />

II. Expliquez lés mots et expressions : patelle<br />

inépuisable; empourpre les fruits ; éhjires.<br />

III. Justifiez l'orthographe d e tout 'dans la première<br />

phrase du texte.<br />

IV. Analysez les mots : leur (leur riche coloris) ;<br />

qui (qui fait verdir); re/lets (d'inimitables rellets);<br />

où (où couve rorage).<br />

V. Nombre, nature e t fonction des propositions<br />

dans la partie do phrase : a C'est la lumière qui peint<br />

le plumage des oiseaux... reflets *.<br />

Rédaction.<br />

Un cultivateur est allé, en automobile, conduire<br />

du grain au marché de la ville voisine. LE soir, au<br />

retour, des gendarmes l'arrêtent : il n'a pas de<br />

lumières, il n'a pas davantage de plaque de propriétaire.<br />

Double contravention. Racontez la scène.<br />

Il rentre chez lui, furieux. Décrivez son entrée à<br />

la maison. Sa femme tente de le calmer; faites-la<br />

parler.<br />

Mathématiques.<br />

I. Géométrie. — Soit u n cercle de centre 0 , de<br />

^<br />

Al Ô H jB P<br />

rayon R = 16 mm. Soit AB un diamètre que l'on<br />

prolonge dans le sens AB. On prend sur AB prolongé<br />

un point P tel que la tangente PC à la circonférence<br />

(C, point de contact) soit égale à 30 mm. Calculer<br />

OP, PB, PA, CH, perpendiculaire abaissée de C sur<br />

AB.<br />

II. Algèbre. •—• Un père partage une certaine<br />

somme" entie ses trois enfants de manière que l'aîné<br />

touche 800 f. de plus que le cadet. Le troisième reçoit<br />

le quart de la somme totale plus 1000 f. ; si l'aîné<br />

avait reçu 2800 f. de plus qu'il n'a touché, il aurait<br />

eu la moitié de la somme. Quelle a été la part de<br />

chacun ?<br />

<strong>DE</strong>UXIÈME DIVISION<br />

(Elèves ayant moins de 13 ans au 1 er octobre 1938]<br />

(Garçons et Filles).<br />

Orthographe et Écriture : La Flandre.<br />

Quand on parcourt les routes qui relient entro eu<br />

les villages flamands, il semble qu'on se prnmèn<br />

dans un jardin. Au premier printemps, c'est la lieu<br />

d'un rouge vif d u trèfle incarnat qui alterne avccl<br />

faune éclatant des colzas; puis s'ouvre la fleur d<br />

lin d'un bleu si doux, à laquelle succèdent lesgra<br />

cieuses petites étoiles blanches du sarrasin, ksopit<br />

lentes corolles des pavots à fleurs violettes et le<br />

grandes feuilles du tabac dont lo vert intense etli<br />

puissance de végétation rappellent les tropiques. \\t<br />

du haut de quelque clocher, la campagne entièti<br />

ressemble à u n immense tapis, orné des tons les pli<br />

vifs et les mieux assortis. E. <strong>DE</strong> LAVELEYE.<br />

QUESTIONS.<br />

I. Pourquoi l'auteur compare-t-il la campagn<br />

flamande à u n jardin ?<br />

IL Expliquez lo sens qu'ont, dans le texte, It<br />

mots et expressions : jaune éclatant; opiilenk<br />

corolles ; tropiques.<br />

III. Analysez le mot quelque (quelque clocherje<br />

justifiez son orthographe.<br />

IV. Nombre, nature et fonction des proposition<br />

de la partie de phrase : Au premier printemps:,<br />

des colzas.<br />

Rédaction.<br />

Votre jeune frère a refusé d'obéir à votre grand<br />

père (ou votre grand-mère), e t lui a mal répondi<br />

Le grand-père est triste. Racontez la scène et dite<br />

ce que vous avez ressenti.<br />

Calcul.<br />

I. Une somme, placée pendant 5 mois, et aug<br />

mentée de ses intérêts, est devenue égale à G431 (.25<br />

Si elle avait été placée à 7 % pendant 9 mois, el!<br />

aurait rapporté 330 f. 75 d'intérêts. Calculer 1<br />

somme primitive et le taux du placement réel.<br />

II. Pour faire le tour d'une piste polygonal<br />

ABC<strong>DE</strong>A qui mesure G10 m. de g<br />

pourtour, u n enfant met 2 mimites<br />

et 2 secondes. Calculer les /<br />

côtés de cette piste sachant que / 1<br />

l'enfant parcourt le chemin ABC /<br />

en 56 secondes et qu'il met 8 se- \<br />

condes do plus pour parcourirBC<br />

que pour parcourir AB. On sait \ —<br />

d'autre part que AE, qui est E<br />

égal à ED, mesure G m. de plus que DC.<br />

SUJETS <strong>DE</strong> COMPOSITIONS<br />

donnés dans<br />

LES EXAMENS ET CONCOURS <strong>DE</strong> L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRI<br />

CERTIFICAT D'ETU<strong>DE</strong>S PRINlAiRES 1<br />

Orthographe : Le lièvre.<br />

Le lièvre fait deux parts de sa vie : il dort tout le jour, il<br />

court toute la nuit. Il dort à sa manière, les yeux ouverts;<br />

plutôt assoupi qu'endormi, sur pied au moindre<br />

soupçon, mais enfin se reposant. H ne se dresse, il ne<br />

s'enfuit que levé, ou bien devant l'orage, épouvanté par<br />

le fracas et ébloui par les éclairs, ou parce que les grêlons<br />

le flagellent et le blessent. La nuit, il prend du<br />

1 Juin 1937. Centres de Touruuy, Saînt-Pé, llour^-Uo-<br />

Eigorre (llaules-Pyrénécs).<br />

champ, se promène, va manger, il jouit de l'horia<br />

natal où le risque diminue à mesure que l'ombre cro:<br />

Il respire. j, uii PESQUIDOUX.<br />

QUESTIONS.<br />

I. Expliquez, d'après le texte, le sens dc'.soupiii<br />

levé, flagellent, prend du champ.<br />

II. Quelle différence faites-vous entre assoupi<br />

endormi-, entre flageller et blesser ? Donnez la racii<br />

de flageller 1 .<br />

III. Analysez logiquement la troisième plirasci<br />

texte 1 .<br />

1. Ces deux dernières quealioub ïiuus paraissent (lilM<br />

peur des eandidals au C. K. P.<br />

NOUVEAUTÉ. AUMEUNIER-ZEVACO. Exercices ,ur,aG 3^. a . 1 E! , P, r s. nçaU "- B6fi


Avril 38 SUJETS <strong>DE</strong> COMPOSITIONS<br />

INDICATIONS.<br />

I. Soupçon : ici, ce mot signifie : alerte; au plus<br />

ger bruit, lo lièvre craint un ennemi, et se met<br />

i garde; — /ewé : découvert par un chien qui se<br />

'6cipite sur lui; — flagcllenl : frappent comme avec<br />

s lanières d'un fouet; — prend du champ : se<br />

:omène en s'écartant passablement de son gîte.<br />

II. Assoupi : endormi à moitié, tout en ayant<br />

icore une vague connaissance du monde extérieur;<br />

ido77m:qui a perdu toute connaissance; — flageller-.<br />

apper avec un fouet, une verge; blesser ; faire une<br />

essure, contusion ou plaie. La racine de ftageller<br />

t; fouet.<br />

III. Il ne se dresse : principale; — il n e s'enfuit :<br />

•incipale]•—-que levé -. subordonnéeelleplique (s'il est<br />

vé); — ou bien devant... éclairs; subordonnée ellippc<br />

coordonnée; — ou parce que... llagellent : snbormnée<br />

coordonnée; — et le blessent ; subordonnée<br />

ordonnée.<br />

Les 4 subordonnées sont complément de cause<br />

is verbes se dresse et s'enfuit.<br />

rithmétique pratique et Système métrique.<br />

I. Dessinez un rectangle de 9 cm. sur 8 cm. En prenant<br />

tacun des quatre sommets pour centre, tracez à l'intéeur<br />

un quart de cercle de 3 cm. de rayon. Calculez la<br />

ifa.ee du rectangle comprise entre les quatre arcs de<br />

rcle.<br />

SOLUTION.<br />

Surface totale du rectangle :<br />

cm 2 9 x 8 = 72.<br />

Surface des 4 secteurs de cercle ;<br />

cm 2 3 X 3 X 3,14 = 28,26.<br />

Surface restante du rectangle :<br />

cm 2 72 — 28,26 = 43,74.<br />

H. Une salle de classe mesure 7 m. 20 de long, 6 m. 30<br />

i large et 3 m. 40 de haut. Comme elle reçoit 40 élèves<br />

que les règlements imposent 1 m 2 50 de plancher<br />

; 6 mètres cubes d'air par élève, dire de combien on devra<br />

igmenter la longueur de la salle et sa hauteur. Sa lariur<br />

restera de 6 m. 30.<br />

SOLUTION.<br />

Surface nécessaire pour 40 élèves :<br />

m 3 1,50 X 40 = 60.<br />

Volume nécessaire ;<br />

m 3 6 x 40 = 240.<br />

Longueur nécessaire, la largeur étant invariable :<br />

m. 60 : 6,30 = 9,53 par excès.<br />

Augmentation de la longueur ;<br />

m. 9,53 — 7,2 = 2,33.<br />

Kouvoile hauteur de la classe ;<br />

m. 240 ; 60 = 4.<br />

Augmentation de la hauteur de la classe ;<br />

m. 4 — 3,4 = 0,6.<br />

Rédaction.<br />

Il est trois heures de l'après-midi. Blotti dans un champ<br />

i luzerne, sous un ciel étouffant, un vieux lièvre rêve.<br />

Soudain, un terrible orage survient...<br />

Histoire et Géographie.<br />

I. On a dit que l'invention de l'imprimerie avait révotiormé<br />

le monde. Expliquez pourquoi.<br />

H. Le traité do Westphalio : date, clauses, situation de la<br />

estphalie.<br />

247<br />

HI. Croquis de notre colonie de l'Afrique du Nord. Marquer<br />

les noms principaux. Combien faut-il de temps pour<br />

se rendre de France à Alger, en paquebot ?<br />

INDICATIONS.<br />

I. L'invention de l'imprimerie permit do multiplier<br />

les livres; beaucoup de gens purent lire et s'instruire.<br />

On lut en particulier la Bible, la vie des<br />

anciens peuples civilisés, et l'imprimerie fut une des<br />

causes de la Réforme et de la Renaissance, deux<br />

manifestations qui révolutionnèrent le monde.<br />

II. Le traité de Westphalie fut signé en 1648 entre<br />

la France et l'Autriche, dans deux villes de la province<br />

allemande de Westphalie; cette province est<br />

située au sud-est de la Hollande.<br />

Par le traité de Westphalie, l'Autriche nous cédait<br />

l'Alsace moins Slrasbourg; l'Allemagne restait<br />

divisée on 300 états indépendants et ne'constituait<br />

ainsi aucun danger pour la France.<br />

III. La colonie est l'Algérie.'—• Noms principaux<br />

à marquer : Tell, Atlas, Hauts-Plateaux, Sahara;<br />

Alger, Oran, Mostaganem, Bougie, Bône, Tlemcen,<br />

Sidi-Bel-Abès, Constanline. Pour se rendre de Marseille<br />

à Alger, il faut environ 24 heures do traversée<br />

de la mer Méditerranée.<br />

Un pot de grès à vue.<br />

Dessin,<br />

Couture.<br />

Trois petits plis séparés par un point d'épine ou<br />

fantaisie à votre choix.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE<br />

Académie de Tunis. Session d'oclobre 1937.<br />

Orthqgraphe :<br />

Jugement de J.-J. Rousseau sur lui-même.<br />

Mes manuscrits, raturés, barbouillés, mêlés, indéchiffrables,<br />

attestent la peine qu'ils m'ont coûtée. H n'y en<br />

a pas un qu'il ne m'ait fallu transcrire quatre ou cinq<br />

fois avant de le donner à la, presse. Je n'ai jamais pu<br />

rien faire la plume à la main vis-à-vis d'une table et de<br />

mon papier; c'est à la promenade, au milieu des rochers<br />

et des bois, c'est la nuit dans mon ht et durant mes<br />

insomnies que j'écris dans mon cerveau : l'on peut<br />

juger avec quelle lenteur, surtout pour un homme absolument<br />

dépourvu de mémoire verbale, et qui de la vie<br />

n'a pu retenir sis vers par cœur. H y a telle de mes pé=<br />

riodes que j'ai tournée et retournée cinq ou six nuits<br />

Hanc ma tête avant qu'elle fût en état d'être mise sur le<br />

papier. De là vient encore que je réussis mieux aux ouvrages<br />

qui demandent du travail, qu'à ceux qui veulent<br />

être faits avec une certaine légèreté, comme les lettres,<br />

genre dont je n'ai jamais pu prendre le ton, et dont<br />

l'occupation me met au supplice, Je n'écris point de<br />

lettres sur les moindres sujets qui ne me coûtent des<br />

heures de fatigue, ou, si je veux écrire de suite ce quime<br />

vient, je ne sais ni commencer ni finir; ma lettre est un<br />

long et confus verbiage; à peine m'entend-on quand on<br />

la lit.<br />

J.-J. ROUSSEAU.<br />

QUESTIONS.<br />

I. Quel sens ont, dans lo texte ci-dessus, les mots,<br />

suivants : aitesienl, presse, périodes, genre, ion, sui'e<br />

(dans l'expression de suite), verbiage.<br />

II. Quel est le radical du mot transcrire ? Trouvez<br />

quelques mots composés avec le même radical<br />

et d'autres préfixes et donnez-en la définition.<br />

IOUVSAUTË. AUMEUNIER-ZEVACO. Exerckes année. E.P.S. Livre du maître. ^


248 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> D E <strong>L'INSTRUCTION</strong> P RIMAIRE 30 Avril î<br />

III. Donnez les raisons pour lesquelles le mode des<br />

verbes des propositions subordonnées, dans le texte<br />

ci-dessus, est, pour les unes, l'indicatif, e t pour les<br />

autres, le subjonctif.<br />

IV. Nature et fonction grammaticale des mots<br />

invariables de la phrase : De là... supplice.<br />

INDICATIONS.<br />

I. Allesienl. — Attester, c'est rendre témoignage<br />

de quelque chose. L'état des manuscrits de l'auteur<br />

prouve la peine qu'il prend à les rédiger.<br />

Presse. — La presse est une machine à imprimer.<br />

Donner un manuscrit à la presse, c'est donc le donner<br />

à imprimer.<br />

Périodes. — Dans ce texte, une période est u n<br />

enchaînement d e phrases où la pensée d e l'auteur<br />

suit, un développement régulier.<br />

Genre. — C'est ici une partie de l'art d'écrire<br />

présentant des caractères bien définis. Il s'agit d e<br />

l'art épistolaire, par opposition à d'autres formes de<br />

la littérature : romans, essais, etc.<br />

Ton. — Le ton est ici une façon particulière de<br />

s'exprimer convenant au genre en question.<br />

Suile. — De suite a le sens de : sans interruption,<br />

sans prendre le temps rie rédéchir et de se corriger.<br />

Verbiage. — C'est une abondance de paroles<br />

vaines et inutiles.<br />

II. Transcrire. — Le radical de ce verbe est seri,<br />

d'un mot latin signifiant écrire, et qu'on retrouvé<br />

dans scribe, celui "qui écrit. Autres composés : circonscrire,<br />

écrire autour, limiter do tous côtés.<br />

Conscrit, inscrit avec d'autres sur les listes de recrutement.<br />

Décrire, écrire d'un point particulier, ou<br />

d'après ce qu'on voit. Inscrire, écrire sur. Prescrire,<br />

écrire à l'avance, recommander. Proscrire, écrire<br />

devant, afficher, exiler par décision publique. Souscrire,<br />

écrire au-dessous, signer, etc.<br />

III. Les verbes des subordonnées au mode indicatif<br />

expriment des actions réelles et certaines. Par<br />

exemple : la peine qu'ils m'ont coûtée. Lorsqu'il peut<br />

y avoir doute sur le fait présenté dans la subordonnée,<br />

cm emploie le mode subjonctif ; avant qu'elle fût en<br />

état... (On ne sait si la période est bien parfaite.)<br />

De même, après u ne négation qui laisse toujours<br />

une certaine incertitude :... pas u n qu'il ne m'ait<br />

fallu...<br />

IV. De. — Préposition, m et en rapport le verbe<br />

vient et son complément là.<br />

Lù. — Adverbe de lieu, complément indirect<br />

d'origine de vient.<br />

Encore. — Adverbe de manière, modifie vient.<br />

Que. — Conjonction de subordination, relie vient<br />

ii la subordonnée sujet qui suit.<br />

Mieux. — Comparatif de supériorité de l'adverbe<br />

de manière bien, modifie réussis.<br />

Qu' mis pour que. — Conjonction de subordination,<br />

relie le comparatif mieux à son complément<br />

ceux.<br />

A. — Préposition, introduit le complément ceux.<br />

Avec. — Préposition, mot en rapport Cire faits et<br />

son complément indirect légèreté.<br />

Comme. —• Conjonction d e subordination, relie<br />

Cire faits à la subordonnée elliptique (sont) les<br />

lettres, qui est complément de comparaison.<br />

Ne jamais. —Adverbe de négation, modifie ai pu.<br />

El. — Conjonction d e coordination, relie deux<br />

subordonnées.<br />

Composition française.<br />

On parle souvent de la solidarité des générations. En<br />

quoi vous sentez-vous solidaire du passé ?<br />

PLAN DÉVELorrii.<br />

Entrée en matière. -— On s'est souvent nllaci<br />

nous faire comprendre ce qu'est la solidarilo, c<br />

lien qui nous unit à tous nos semblables. Pour cdi<br />

on a distingué la solidarité dans respace, interdi<br />

pendance des individus vivant à la meme époque a<br />

disséminés sur toute la surface du globe, et la soli<br />

darité dans le temps. C'est cotte dernière qui consli<br />

tue la solidarité des générations : elle fait do noui<br />

comme on l'a dit, les héritiers dos morts et la pro<br />

vidence d e ceux qui naîtront. E n rechorcliant o<br />

que nous devons à nos ancêtres, nous comprcndroa<br />

en même temps ce que nos successeurs sont en droi<br />

d'attendre de nous.<br />

Solidarité physique. — La vie est le preraie<br />

des biens que nous devons à nos parents cl à no<br />

aïeux. E t ils nous l'ont transmise avec ccrtainn<br />

caractéristiques qui font que nous leur rcfscmbloii<br />

physiquement, ainsi qu'à tous ceux d e leur race<br />

De plus, si nos ascendants ont été robustes et bia<br />

portants, nous avons de grandes chances de joui<br />

d'une bonne santé. Si, malheureusement, ilsonltl<br />

chétifs et malades, une hérédité fâcheuse pèscra|<br />

nous. Au point do v ue purement physique, il e;<br />

donc indiscutable que nous sommes solidaires di<br />

passé, surtout du passé familial.<br />

Solidarité matérielle. — Mais nous conslalon<br />

aussi quo bien d'autreç liens nous rattachent an<br />

générations disparues. Tout le confort dont non<br />

jouissons aujourd'hui est le résultat, patiemmen<br />

accumulé et perfectionné de siècle en 'siècle, du tn<br />

vail de nos ancêtres. Depuis la découverte du fa<br />

jusqu'à l'invention des plus récentes inacliiPJ!<br />

que de labeurs dont nous bénéficions aujourd'hui<br />

Tout ce que nous utilisons, tout ce qui nous entourf<br />

monuments, maisons, meubles, outils, même no<br />

champs et nos jardins, tout est l'aboutissement d<br />

travaux anciens, et. nous en sommes redevable<br />

pour une grande part aux hommes d'autrefois. Sû<br />

ce point aussi, je me sens solidaire des génération<br />

passées.<br />

Solidarité intellectuelle et morale. — Quand non<br />

étudions l'œuvre d'un grand écrivain dispan<br />

quand nous admirons dans les musées les tableau<br />

des grands maîtres, no subissons-nous p as l'inlli<br />

once de ces morts illustres, autant et plus peut-eti<br />

que s'ils étaient encore vivants ? Nos idées, no<br />

préférences, nos goûts, nous les leur devons (<br />

grande partie. C'est à leur école que nous travaiiloii<br />

à former notre intelligence, de même que les pré<br />

coptes des anciens moralistes nous aident à nou<br />

bien conduire aujourd'hui. Au point de vue inle<br />

lectuel et moral, nous devons donc beaucoup<br />

tous ceux qui nous ont précédés.<br />

Conclusion: notre devoir, — Tels sont, enrésumf<br />

les points essentiels sur lesquels nous nous senloi<br />

solidaires du passé. Comme on le voit, il n'est pasun<br />

do nos actions, pas une de nos pensées, qui n<br />

soit en quelque manière inspirée ou g uidée parno<br />

aïeux. L e langage m ême dont nous nous servon<br />

est leur œuvre. Nous sommes"donc bien leurs lie' 1<br />

tiers riches et comblés de bienfaits. Nous sa«<br />

rons nous montrer reconnaissants en vénérant 1<br />

mémoire de nos prédécesseurs, qu'ils soient illustn<br />

ou inconnus, et surtout en nous efforçant de trani<br />

mettre à nos descendants un héritage accru qui le;<br />

permette de vivre plus heureux dans un monde mn<br />

leur.<br />

Géographie.<br />

Comparez le climat de la Bretagne à celui du midirf<br />

terranéen. Expliquez chacun d'eux. Montrez quelle t<br />

son influence sur l'aspect, la vie humaine et la vie to<br />

nomique des deux régions.<br />

MENNESSIER. Dessin industriel et construct. mécanique.27. 5f


Avril 38 SUJETS <strong>DE</strong> COMPOSITIONS 249<br />

INDICATIONS.<br />

Climat. — L e climat do la Bretagne est océanique<br />

tempéré par rinduonce.du Gulf Stream. Les tomératuros<br />

n'ont pas d'écarts oxoessits. L'hiver est<br />

oux et J'éié rolativcmént frais. La prédominance<br />

es vents d'ouest, nord-ouest et sud-ouest, entraîne<br />

nébulosité fréquente du ciel, des brumes épaisses<br />

des pluies abondantes, nn peu plus importantes à<br />

intérieur que sur ios eûtes. Ces pluies sont fines<br />

' arrosent bien le sol.<br />

J e climat méditerranéen comporte des hivers<br />

ièdes, mais avec des nuits fraîches; l'été est chaud,<br />

es vents sont violents e t contribuent à dessécher<br />

alniosphère; le ciel est remarquablement lumineux,<br />

ins nuages. Les pluies brutales mais courtes<br />

mibcut surtout en automne. Les étés sont secs.<br />

Aspect. — I.a différence de climat est naturellecul.<br />

sensible dans l'aspect des cours d'eau, qui ont<br />

i débit constant en Bretagne, et un régime très<br />

•égulier dans le Midi méditerranéen où ils sont<br />

pou près à sec en été, et sujets à des crues brutales<br />

i moment des pluies. La végétation est également<br />

ÏTéi-ente. En Bretagne, beaucoup des antiques<br />

rôts de chênes ont été remplacées par des landes<br />

i peut se faire l'élevage. Le climat y est peu favoible<br />

aux arbres fruitiers. Dans le Midi, quelques<br />

rêts ont fait place au maquis; on trouve beaucoup<br />

'arbres au feuillage persistant : pins, cyprès, chênes<br />

ris. Certains arbres fruitiers caractérisent la<br />

gion, notamment l'olivier. La vigne est abondament<br />

cultivée.<br />

Vie humaine. — L'habitat diffère également,<br />

lors que la maison bretonne, soigneusement close,<br />

;t faite pour protéger de la pluie cl du vent, on<br />

ouve dans le midi des toits plats, des terrasses,<br />

is pergolas, des maisons largement ouvertes faites<br />

lur favoriser la vie au dehors. Mais dans le Midi,<br />

s habitants se groupent davantage autour des<br />

îints favorisés. La dispersion des habitations est<br />

us grande en Bretagne. Enfin le climat n'est pas<br />

ns influer sur le caractère même des habitants :<br />

us grave e t mélancolique en Bretagne, plus gai<br />

r la Méditerranée.<br />

Vie économique, — En Bretagne, le climat est<br />

vorable à certaines cultures ; lin, blé, avoine, prieurs<br />

(pommes de terre, artichauts, choux-fleurs,<br />

c.). Dans l'Arcoat, l'élevage est prospère. L'Armor,<br />

us peuplé, voit ses habitants pratiquer à la fois<br />

pêche et la culture. Dans le Bas-Languedoc, la<br />

gne constitue la richesse principale, et produit<br />

moitié du vin français. En Provence, à côté d'une<br />

o maritime très active, il faut noter des primeurs<br />

ms les plaines irriguées, des fruits (olives, oranges.<br />

Irons, etc.) e t la culture des fleurs d'hiver. Enfin,<br />

climat exerce son influence sur le tourisme ; la<br />

ctagne reçoit surtout des visiteurs en été, tandis<br />

ic la Provence est plus fréquentée en hiver et au<br />

"intemps.<br />

Mathématiques.<br />

!• Géométrie. — 2 cordes égales AB et CD se coupent<br />

P dans un cercle O de rayon B = 5 mètres. Montrer ;<br />

C B<br />

1° que les 2 segments de l'une<br />

sont [respectivement égaux aux<br />

2 segments de l'autre;<br />

2° Que le quadrilatère obtenu<br />

en joignant leurs extrémités<br />

consécutives est un trapèze iso-<br />

D cèle;<br />

3° Que le quadrilatère OIPH,<br />

I et H étant les pieds des<br />

perpendiculaires menées du<br />

centre sur les cordes données,<br />

mscriptibîe dans un cercle dont on calculera le rayon<br />

r sachant que AB = CD = 8 mètres et AP = (4 + ^7)<br />

mètres.<br />

SOLUTION.<br />

1° Les arcs CBD et ACB, sous-tendus par dos<br />

cordes égales, sont égaux.<br />

Arc AG = arc ACB •—• arc CB,<br />

Arc BD = arc CBD — arc CB,<br />

D'où les arcs AG et BD sont égaux.<br />

Il en résulte que les angles inscrits CBA, CDA,<br />

BCD, BAD, qui interceptent ces arcs, sont égaux.<br />

Les triangles CPB et APD sont isocèles;<br />

PC = PB; PA = PD.<br />

2° Les angles alternes-internes BCD et CDA<br />

étant égaux, CB et AD sont parallèles. D'où GBDA<br />

est un trapèze.<br />

Los cordes GA et BD sous-tendant des arcs égaux<br />

sont égales. Le trapèze CBDA est isocèle.<br />

3° L e quadrilatère OIPH a deux angles opposés<br />

droits (I e t H); il est inscriptible.<br />

AH = AP = (4 + \Jï) m.<br />

HP = 4 + \lî— 4 = \/7 m.<br />

AO = 5 m.; HO = vo"- —4= = 3<br />

PO 2 = 7 + 9 = 10; PO = -Ira.<br />

Rayon cherché : r = 2 m.<br />

II, Arithmétique. — Un nombre de 3 chiffres N<br />

étant donné, on compose u n deuxième nombre N' ayant<br />

même chiffre des dizaines que K et ayant respectivement<br />

pour chiffres des unités et des centaines les chiffres des centaines<br />

et des unités de N.<br />

1° A quelle condition auxa-t-on N plus grand que N' ?<br />

2° Démontrer que N — N' est un multiple de 99;<br />

3° Calculer tous les nombres N sachant que N — N' =<br />

594 et que la somme du chiffre des centaines et du chiffre<br />

des unités de N est égale à 8.<br />

SOLUTION.<br />

1° Appelons a, b, c les chiffres respectifs des contâmes,<br />

des dizaines et des unités do N.<br />

N = 100 a + 10 6 + c.<br />

N' = 100 c -f 10 6 + a.<br />

Si N > N', 100 a + 10 6 -f c > 100 c + 10 6 -i- a<br />

ou 99 a > 99 c ou a > c.<br />

Pour avoir N > N' il faut que le chiffre dos centaines<br />

do N soit supérieur à celui des imités.<br />

2° N — N'= 100 a + 10 i+c--(100 c + lOb + a)<br />

= 99 (a — c).<br />

N — N' est le produit do 99 par (a — c), donc il<br />

est multiple de 99.<br />

594<br />

3° On aura : a-— c = = C; et a + c = 8,<br />

99<br />

d'où: 6<br />

a = i ± ° = 7 et c = ' 1<br />

2 • — " 2<br />

b étant un chiffre quelconque, il y aura 10 solutions<br />

:<br />

701, 711, 721, 731, 741, 751, 761, 771, 781,791.<br />

Sciences.<br />

La pression atmosphérique. — Décrire avec précision<br />

quelques expériences mettant cette pression en<br />

évidence. Comment la mesure-t-on ?<br />

INDICATIONS.<br />

L'air atmosphérique exerce une pression sur la<br />

surface des corps avec lesquels il est en contact.<br />

Cette pression s'exerce en tous sons avec une égale<br />

nouveauté. AUMEUNIËR-ZEVACO.Grammcsire française. E.P.S.20fr.


250 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> L' INSTRUCTION <strong>PRIMAIRE</strong> 30 Avril<br />

intensité (principe d e Pascal qui s'applique à tous<br />

les fluides). La pression atmosphérique ne se manifeste<br />

pas lorsque le corps sur la surface duquel elle<br />

s'exerce est entouré d'air, car, a u total, les éléments<br />

de cette pression se neutralisent et s'équilibrent.<br />

Pour la mettre e n évidence, il faut que le<br />

dispositif de l'expérience soit tel que la pression<br />

atmosphérique ne s'exerce que d'un côté de la surface<br />

d'épreuve.<br />

On décrira les expériences suivantes : crèvevessie,<br />

hémisphères de Magdebourg, tire-pavé,<br />

ventouse, qui sont des expériences « qualitatives ».<br />

La véritable expérience « quantitative » est celle<br />

de Torricelli. Elle permet de mesurer la valeur de la<br />

pression atmosphérique.<br />

On prend un tube de verre, fermé 6 une extrémité,<br />

d'environ 80 cm. de longueur. On le remplit<br />

de mercure et on le retourne sur une cuve à mercure.<br />

Le mercure descend dans le tube et son niveau<br />

supérieur s'arrête à environ 76 cm. au-dessus d u<br />

niveau du mercure de la cuvette. La différence des<br />

niveaux mesure la pression atmosphérique. Si l'on<br />

considère, en effet, deux éléments de même surface,<br />

l'un pris à l'intérieur du tube,au niveau d u mercure<br />

de la. cuve, l'autre à la surface libre du mercure de<br />

la cuve, ils supportent des pressions égales puisqu'il<br />

y a équilibre; la pression H par cm 2 est donc<br />

égale à : 0 kg. 0136 X 76 = 1 kg. 033 (0 kg. 0136<br />

étant la masse de 1 cm 3 de mercure).<br />

La pression atmosphérique est variable suivant<br />

l'altitude, la température, le degré d'humidité do<br />

l'air, les déplacements de l'air.<br />

Les baromètres à mercure sont des appareils<br />

qui permettent d e mesurer la pression atmosphérique<br />

avec plus de commodité et de précision que<br />

l'appareil de Torricelli dont ils dérivent.<br />

Problème. — Le manchon employé dans l'expérience<br />

du crève-vessie a 12 cm. de diamètre. Quelle est la poussée<br />

qui s'exerce sur chaque face de la membrane : 1° avant<br />

que le vide ait été fait; 2° lorsque la pression à l'intérieur<br />

n'est plus que ce 50 cm. de mercure?<br />

Pression atmosphérique ; 75 cm. de mercure.<br />

Densité du mercure : 13,6.<br />

SOLUTION.<br />

1° Poussée sur chaque face au début :<br />

13 g. 6 X 75 X 6 X 6 X 3,1416 = 115 359 g. 552<br />

OU 115 kg. 359552.<br />

D'où équilibre.<br />

2° La poussée de haut en bas reste la même.<br />

Mais la poussée de bas en haut est égale à :<br />

13 g. 6 X 50 X 6 X 6 X 3,1416 = 76906 g. 368,<br />

ou 7 6 kg. 906368, soit les 2/3 de la poussée d e<br />

haut en bas.<br />

Dessin.<br />

Sur une petite table de 75 centimètres de hauteur<br />

est posé un broc (la forme et la matière peuvent<br />

changer selon les possibilités).<br />

Se ménager sur la feuille une marge de 1 cm. 1/2.<br />

Dessiner le broc de manière que toutes ses parties<br />

soient comprises dans l'espace réservé a u dessin,<br />

tout en le faisant le plus grand possible. Ombrer.<br />

Couture.<br />

Monter un poignet ouvert. Faire la boutonnière.<br />

BOURSES NATIONALES (2-Une).<br />

Orthographe : Sagesse.<br />

Jarf/s, j'étais moins sensible aux charmes de mon pays;<br />

je ne révais que voyages et cités lointaines. Enfantée<br />

désirais être serre-frein, pour voir des contrées nouvelles<br />

du haut de ces postes de v/glo qui surmontaien<br />

autrefois le toit des wagons. Longtemps, j'ai dédai;mé 1<br />

horizons de tous les jours, trouvant le cadre famffitrop<br />

étroit pour contenir le débordement de m<br />

désirs et de mes ambitions. Puis, peu à peu, j'ai co<br />

taté que la terre était presque partout aussi belle, qu'<br />

suffisait de savoir la regarder, que point n'était beo'<br />

d'un décor exotique pour s'exalter. De simples s<br />

tacles de nature me donnent aujourd'hui autant d'émofe 1<br />

que la vue des célèbres villes d'art. Peut-être même 1<br />

mon émoi est-il plus sincère et plus profond, pur de lou<br />

élément étranger.<br />

GABRIEL FAURE. Le bel (lé,<br />

QUESTIONS.<br />

I. Qu'cst-co qu'un décor exotique ? Rodicrcht<br />

dans le texte uno expression supposant ii c oM<br />

Sens du mot vigie; citer quelques mots de la mèm<br />

famille.<br />

IL Expliquer, en indiquant leur composition, l<br />

mots : surmonter, débordement.<br />

III. Analyse des mots : jadis, enfant, il (.•mfflsailj<br />

la (regarder), de (simples spectacles), tout (élémfnfl<br />

IV. xVnalyse des propositions : peu à peu,<br />

constaté... jusqu'à : s'exalter.<br />

INDICATIONS.<br />

I. Décor exotique : le décor dont il s'ngit ici est évl<br />

demment un paysage. Exotique se dit de c e quel'®<br />

ne voit pas sous nos climats. L'auteur peut désign<br />

par cette expression des paysages étrangers. L'ex<br />

pression d u texte qui s'oppose à celle-là e st donc<br />

le cadre familier.<br />

Vigie : c'est un poste d'observation, et, par exte;<br />

sion, celui qui est chargé de veiller. Mots d e la mê"<br />

famille : veiller, veille, vigile, vigilant, veillé;<br />

éveiller, réveiller, surveiller et leurs dérivés.<br />

IL Surmonter : formé de monter et du préfixes'<br />

Surmonter, c'est monter sur, au-dessus de, pass<br />

par-dessus ce qui fait obstacle, etc. Dans le texte,<br />

verbe signifie : être placé au-dessus, dominer.<br />

Débordement : formé du radical bord, du préfixe<br />

et du sutflxe ment. Action de déborder, c'est-a-df<br />

de se répandre par-dessus le bord. Au figun'), conr<br />

ici, c'est une expansion considérable, qui dépa"<br />

toutes les limites raisonnables.<br />

III. Jadis : adverbe d e temps, complément<br />

temps de étais.<br />

Enfant : nom commun, masc. sing,, apposition<br />

le.<br />

Il : pronom personnel 3° pers. d u neutre, su]<br />

apparent de suffisait.<br />

La : pronom personnel, mis pour terre, 3' , pe(i d<br />

fém. sing., complément direct d'objet de regari<br />

De : mis pour des devant un adjectif ; article intfj<br />

fini, se rapporte à spectacles, masc. plur.<br />

Toul : adjectif indéfini, se rapporte àclémenl,^<br />

sing.<br />

IV. Quatre propositions :<br />

Peu à peu j'ai constaté : principale)<br />

que la terre était presque partout aussi belle<br />

subordonnée par la conjonction que, complémei<br />

d'objet de ai constaté-,<br />

qu'il sulllsait d e savoir la regarder : suhordonm<br />

coordonnée à la précédente, même fonction;<br />

que point n'était besoin d'un décor exotiiiuepoi<br />

s'exalter : subordonnée coordonnée aux deux pw<br />

dentes, même fonction.<br />

Composition française.<br />

Une araignée est embusquée dans un coin, derriW<br />

toile. Une mouche survient : elle est prise. Raconte!<br />

petit drame. Réflexions.<br />

NOUVEAUTÉ. AUMEUN1ER-ZEVACO. Exercices s u r 1 5 fr '


Avril SUJETS <strong>DE</strong> COMPOSITIONS 251<br />

DÉVELOrPEMENT.<br />

Dans un angle du liangar où je range ma bioyelle,<br />

je remarque une superbe toile d'araignée.<br />

Ile est certainement tissée depuis peu, et j'admire<br />

intrecroisernent régulier des fils et le parfait dessin<br />

lométrique que forme cotte espèce de rosace. Mais<br />

i est donc l'animal ?<br />

Je elierchc longtemps des yeux avant d'aperce-<br />

)ir deux grandes pattes très fines émergeant d'un<br />

:tit trou de la muraille et s'accrochant au dernier<br />

extérieui'.<br />

Soudain toute la toile s'ébranle comme sous un<br />

loe, et un bourdonnement saccadé se fait entendre,<br />

ne mouche vient do s'empêtrer dans les fils et se<br />

bat avec frénésie, n e parvenant d'ailleurs qu'à<br />

; enrouler davantage autour de ses ailes et de ses<br />

Ucs. Elle a pourtant réussi à défaire quelques<br />

lilles; elle va peut-être se libérer... Non, car l'arailée<br />

surgit. Je la vois s'élancer, agile et rapide, vers<br />

prisonnière. Elle la saisit, la mord sans doute, et<br />

mouche cosse do s'agiter.<br />

Puis l'araignée reste longtemps immobile, la tête<br />

r le cadavre de sa victime, que je vois osciller et<br />

urnoyer par moments. Que fait-elle ? Jo m'en<br />

ute, mais n'ose trop ip'approcher, car ces petites<br />

tes au gros abdomen et a ux pattes démesurées<br />

'inspirent une répulsion invincible. Enfin l'arai-<br />

,co se déplace.<br />

C'est fini : il ne reste plus d e la mouche que<br />

iclquos débris informes, e t une aile transparente<br />

icore prise dans les fils. J.'araignée v a rà et là;<br />

le semble inspecter les dégâts que cotte aventure a<br />

it subir à sa toile.<br />

Satisfaite sans doute, et jugeant inutile do réparer<br />

aintenant les quelques fils brisés, elle retourne<br />

ntement vers son repaire où elle se tapit pour<br />

prendre sa patiente " faction dans l'espoir d'une<br />

nivelle proie.<br />

J'ai le cœur un pou serré d'avoir assisté à ce petit<br />

Mie, et mon premier mouvement est do chercher<br />

itour de moi quelque morceau de bois pour détruire<br />

toile et écraser cette araignée que je juge féroce,<br />

ais jo me souviens à temps que les mouches sont<br />

;s insectes nuisibles e t dangereux, e t jo cesse de<br />

aindre la victime. Au contraire, je ine félicite<br />

aintenant de la présence de cette alliée qui va-nous<br />

ibarrasser de quelques hôtes indésirables. Et je pars<br />

laissant aux aguets et lui souhaitant mentalement<br />

mno chasse.<br />

Arithmétique.<br />

I. Deux capitaux placés au même taux rapportent enmble<br />

un intérêt annuel de 735 f. Le premier est les<br />

ton tîiu<br />

N. »•<br />

Chaque<br />

CES OIRT' , '' L 8 CS<br />

M . H O L O T<br />

trois quarts du second. Si le premier avait été placé à<br />

6 % et le second à 4 %, l'intérêt total annuel se trouverait<br />

diminué de 21 f. Calculer les deux capitaux et le<br />

taux réel commun.<br />

SOLUTION.<br />

Dans lo second cas, l'intérêt total annuel serait<br />

égal à : 735 f. — 21 f, = 714 f.<br />

300 f. à 6 % et 400 f. à 4 % rapportent au total<br />

un intérêt annuel de 31 f.<br />

Premier capital ;<br />

300 f. x 714<br />

TT^ = 300 f. X 21 = 6300 f.<br />

Second capital ;<br />

400 f. x 714<br />

= 400 f. X 21 = E400 f.<br />

34<br />

Taux réel auquel ont été placés les deux<br />

taux ;<br />

735 x 100<br />

= 5<br />

6300 + 8400<br />

capi-<br />

II. On creuse un puitsdel m. 12 de diamètre et de 15 m.<br />

de profondeur. On répand la terre enlevée sur un terrain<br />

en forme de trapèze de 37 m. 40 de grande base et 18 m, 60<br />

de petite base. La terre émiettée augmente de 1/4 de<br />

son volume. La couche de terre a une épaisseur moyenne<br />

de 15 mm. Calculer la hauteur du trapèze (r = 3,14).<br />

SOLUTION.<br />

Rayon du puits :<br />

I m. 12 : 2 = 0 m . 56.<br />

Volume de la terre onlovéo ;<br />

m 3 X 0,56 x 0,56 x 3,14 x 15 = M m :i 770 5C0.<br />

Volume de la torro épandue :<br />

14 m 3 770 560 X 3<br />

• = 18 m 463200.<br />

Surface du trapèzo ;<br />

„ 18,463 200<br />

= 1230 m<br />

0,015<br />

Demi-somme des bases :<br />

37,40 + 18,60<br />

2 88.<br />

= 28 m.<br />

Hauteur du Irapèzo :<br />

1230,88 m,<br />

RA- M = 43 m. 96.<br />

28<br />

U ES RÉPONSES<br />

R* FR 90 .<br />

1 IINEIIS.<br />

laHi" te **<br />

1938


252 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> 30 Avril<br />

P r o s r s B m m e «lia 3 0 a o û t I S I S 7 .<br />

i a viile de Rome sous les Antonins.<br />

Visitons Rome en voyageurs curieux de connaître<br />

cette ville qui a été au n ' siècle la capitale<br />

du monde antique, t un abrégé du monde •, et<br />

d'étudier l'organisation d'une grande agglomération<br />

BOUS l'Empire romain.<br />

I. Les grands ensembles monumentaux sont<br />

très nombreux, vastes, peu ordonnés. —<br />

Rome est couverte de monuments de tous âges, de<br />

toutes dimensions, de toutes formes; rien qui rappelle<br />

l'alignement et la symétrie des ensembles<br />

architecturaux modernes.<br />

A. Le Capitole, sanctuaire de Rome. — Cette<br />

colline éveillait chez les Romains de nombreux<br />

souvenirs (Romulus, enlèvement des Sabines...),<br />

elle a toujours été le centre de la religion romaine<br />

et la citadelle. Sous l'Empire s'y presse tout un<br />

monde de temples, (le plus célèbre est celui de<br />

Jupiter), de statues et d'autels. C'est là que vient<br />

aboutir, près de la fameuse roche Tarpéienne, le<br />

cortège triomphal des généraux vainqueurs.<br />

B. Le Palatin, résidence impériale. — Il a<br />

été le noyau de Rome et a longtemps constitué<br />

Rome tout entière; d'où beaucoup do souvenirs<br />

(hutte de Romulus...)<br />

Sous l'Empire, la colline s'est couverte de palais<br />

impériaux, de tailles et de styles différents,<br />

formant un ensemble disparate ; maison d'Auguste,<br />

palais de Tibère et de Caligula et surtout palais des<br />

Flaviens, d'une splendeur tout orientale.<br />

C. Les F orums, lieux d e promenade. — 1°<br />

Le Forum, de dimensions modestes, a été le théâtre<br />

des événements marquants de la République; il est<br />

encombré d'édifices de toutes sortes (temples, basiliques,<br />

arcs de triomphe, statues) construits ou<br />

reconstruits à des époques différentes, entassés sans<br />

aucun plan d'ensemble.<br />

Sous l'Empire, le Forum n'est plus une arène<br />

politique, mais le rendez-vous d'une foule d'oisifs,<br />

de bavards et de charlatans.<br />

2° Les Forums impériaux (de César, d'Auguste, de<br />

Vespasien, de Nerva et surtout celui de Trajan, le<br />

plus grand et le plus luxueux), splendide alignement<br />

de portiques somptueux, constituent une<br />

percée grandiose, unique d'ailleurs, à travers la<br />

vieille capitale.<br />

D. Le Champ de Mars, « u ne ville de marbre<br />

au milieu d e vertes pelouses ». •—• Vaste plaine<br />

en bordure du Tibre, il resta longtemps un champ<br />

d'exercices militaires et le lieu de réunion pour les<br />

comices; il est devenu sous l'Empire un lieu de<br />

promenade, ses pelouses permettent de se livrer<br />

aux sports (paume, disque, équitation); il est couvert<br />

aussi de monuments (portiques, théâtres...)<br />

II. Les quartiers d'habitation sont peu<br />

étendus, malgré le grand nombre des habitants.<br />

— Occupant de petits espaces, ils offrent<br />

beaucoup do traits de ressemblance avec ceux des<br />

villes méditerranéennes d'aujourd'hui.<br />

A. S ur les collines, les quartiers riches. —<br />

Les plus recherchées sont l'Aventin, le Quirinal,le<br />

Cœlius. L'habitation des gens aisés est souvent une<br />

maison particulière, la « domus »; ces « domus »<br />

sont parfois modestes, d'autres sont somptueuses<br />

et sont de petits palais.<br />

B. Dans les bas-fonds, les quartiers populaires.<br />

— Dans les bas-fonds, entre les collines,<br />

s'entassent les habitations des classes peu aisées,<br />

dans les quartiers de Suburre, de l'EmporiuJ<br />

(du port), du Transtcvere où grouillent orienlauxl<br />

juifs. i<br />

Les maisons, entassées, fragiles, subissent soJ<br />

vent des incendies et des écroulements. Ce i<br />

souvent des maisons de rapport (insulae), à élj<br />

(le poète Martial habitoit ou cinquième), La pli<br />

part étaient étroites, froides. Un concierge enliJ<br />

tenait et gardait ces immeubles, un gérant 6la|<br />

chargé de traiter avec les locataires. I.e problêiiT<br />

du logement se posait d'une façon aiguë, par snii<br />

du manque de place et de la cherté des loyen,<br />

C. Les rues, étroites et enchevêtrées.<br />

Pas do grandes percées ni do boulevards; les é_<br />

flees, qui ne sont pas alignés, sont séparés pardi<br />

rues tortueuses. Ces rues, généralement pavfDÏ<br />

bordées de trottoirs « de portiques », sont souVel<br />

encombrées. 11 y a eu un problème dé la circulalm<br />

Juvénal dans sa satire 111a brossé un tableausâj<br />

gestif de « l'embouteillage » des rues de Rome;dtI<br />

une réglementation sévère ; la circulation des véll<br />

cules était interdite pendant 10 heures ù partirdl<br />

lever du soleil; mais, la nuit, les grincementsdf<br />

chars troublaient le sommeil des Romains.<br />

D. Dans les rues, une foule d'oisifs. — Ron<br />

ne travaille guère, elle est nourrie par l'Empirl<br />

La population de la capitale était nombreuse : s®<br />

doute près d'un million d'habitants; bigarrée,cosm<br />

polile : on coudoyait toutes les races, Gmiiainl<br />

Nègres et surtout Grecs et Orientaux, habiles |<br />

insinuants, prêts à toutes les besognes; très rat/éq<br />

on rencontrait des courtisans, des élégants,<br />

nouveaux riches, des soldats insolents, des clienll<br />

véritables mendiants soumis aux caprices de leiif<br />

patrons; oisive : la plèbe romaine ne se plu<br />

qu'aux spectacles et aux jeux.<br />

111. L'administration offre beaucoup<br />

traits de ressemblance avec celle des grandi<br />

cités modernes. — L'administration et l'enlrellf<br />

d'une telle agglomération humaine posait i<br />

breux problèmes que les Romains ont résolu f<br />

habileté.<br />

A. Les rouages administratifs. — Rome éll<br />

divisée on 14 régions (arrondissements) adrmnisltjl<br />

par les prêteurs, les édiles... Le Sénat jouait Icrlf<br />

de Conseil municipal do Rome. Trois magistral<br />

concentraient presque tous les pouvoirs : le pré/ffl<br />

la ville, véritable préfet de police, le préjtl dt i'J<br />

none, chargé de l'approvisionnement, le [iréjel *<br />

vigiles, chargé de la police nocturne.<br />

B. Quelques grands services. — 1° Enlnlil<br />

et police. —• On doit arroser et balayer les rues. "<br />

police est confiée de jour aux cohortes urbaiij<br />

réparties dans 14 corps de garde; la nuit auxvijl'<br />

répartis dans 7 casernes.<br />

2° Le service des eaux. — Il est très imporlail<br />

Rome consommait beaucoup d'eau (boisson, toi<br />

taines, bains). Neuf aqueducs assuraient l'aiMif<br />

tion; l'eau, épurée dans des châteaux d'eau,<br />

distribuée par des conduites en plomb, surlesquel<br />

on peut lire aujourd'hui encore le nom des conci<br />

sionnaires><br />

3° Le service de Vapprovisionnement. — Dp 1<br />

bon fonctionnement dépendait la renoinmco<br />

l'empereur. Les ports étaient bien organisés;<br />

marchés (on en comptait 8 à Rome) surveillés;<br />

empereurs ont tenté de lutter contre la vie clie<br />

par des taxations de prix, d'ailleurs inctfW<br />

Surtout, ils ont assuré régulièrement des dlsl" 1<br />

lions gratuites do blé à 200 000 Romains.<br />

BÉJEAN. BRELINGAPD.<br />

Préfet des Eludes Professeur ngrégo<br />

du Collège Chuplal. nu Lycée Condorcetf<br />

MENNESSIER. Dessin industriel e t construct. mécanique.27>5


SULFATAGE<br />

LA VIGNE<br />

Photo Boyer<br />

La vigne est sujette au black-rot et au mildiou, maladies causées par des champignons microscopiques.<br />

On les combat en pulvérisant, à plusieurs reprises, sur les feuilles et les fruits, de la bouillie bordelaise<br />

(sulfate de cuivre et chaux), contenue dans un récipient placé au dos de l'homme ; le pulvérisateur<br />

est actionné par une pompe mue de la main droite. Il existe aussi des machines à sulfater.<br />

Supplément au Manuel Général N 0 32<br />

59


Photo Hachette<br />

Le Languedoc est un pays de monoculture ; toute l'activité humaine y a pour objet le vin. La gravure représente l'Intérieur<br />

M M C H A l d'un chai ; à gauche, la fosse à « foulo-pompes ». C'est dans ces foulo-pompes (on en aperçoit un à l'arrlère-plan dans<br />

la cuve) qu'arrivent les grappes de raisin. De là, la vendange foulée est conduite par de gros tuyaux dans les cuves supérieures<br />

où a lieu la fermentation. Les cuves Inférieures sont les cuves à vin. Au total, 48 cuves de 460 hectolitres.

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