L'étude "La Métallurgie en France : une nécessité d'innovation" - Dgcis
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MINEFI / DGE / SIMAP<br />
Les voies de l’innovation dans la métallurgie<br />
• Les c<strong>en</strong>tres techniques doiv<strong>en</strong>t acc<strong>en</strong>tuer leur relation avec la recherche et anticiper les besoins des<br />
PME (car les PME ont besoin de réactivité et ne peuv<strong>en</strong>t assumer des programmes de R&D) <strong>en</strong><br />
augm<strong>en</strong>tant par exemple leur implication dans le montage de thèses avec accès à leurs moy<strong>en</strong>s<br />
techniques. Ils pourrai<strong>en</strong>t compléter leur dispositif par <strong>une</strong> approche inspirée du commercial :<br />
prospecter, aller au contact des <strong>en</strong>treprises, leur proposer des voies d’études ciblées et adaptées, et les<br />
aider à clarifier le paysage académique de la recherche française. Les c<strong>en</strong>tres techniques pourrai<strong>en</strong>t<br />
être l’interface <strong>en</strong>tre recherche et industrie, les freins à ces transferts seront id<strong>en</strong>tifiés.<br />
• Il faudrait égalem<strong>en</strong>t sout<strong>en</strong>ir les formations généralistes solides <strong>en</strong>seignant la « métallurgie de<br />
base ». L’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t pour la métallurgie « pointue » passerait par des formations doctorantes ou<br />
internes à l’<strong>en</strong>treprise. D’autre part la reconnaissance d’un statut d’expert dans l’<strong>en</strong>treprise et le<br />
développem<strong>en</strong>t de passerelles favorisant la mobilité <strong>en</strong>treprise / université r<strong>en</strong>forcerait l’attractivité<br />
des carrières dans la métallurgie.<br />
• Le développem<strong>en</strong>t des réseaux universitaires permettrait aussi d’améliorer la visibilité des<br />
formations (doubles diplômes EPFL, Louvain, Aix-<strong>La</strong>-Chapelle, MIT, Stanford…)<br />
• Le modèle de transfert de technologie Allemand est efficace (Fraunhofer) et pourrait être transposé <strong>en</strong><br />
<strong>France</strong>.<br />
2.3. Handicaps et m<strong>en</strong>aces<br />
• <strong>La</strong> principale faiblesse de l’offre technologique française est de ne pas savoir industrialiser <strong>une</strong><br />
technologie, faire la jonction du laboratoire à l’industrie et valoriser les technologies<br />
• On constate <strong>une</strong> perte de culture métallurgique (matériaux) dans les <strong>en</strong>treprises utilisatrices : la<br />
mobilité interne élevée et les départs <strong>en</strong> retraite <strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t <strong>une</strong> baisse du nombre d’experts. Ces<br />
ingénieurs moins spécialisés se limit<strong>en</strong>t dans les cahiers des charges des pièces métalliques à des<br />
spécifications mécaniques (secteurs aéronautique, automobile et mécanique notamm<strong>en</strong>t)<br />
• Certains champs sci<strong>en</strong>tifiques associant technologies de mise <strong>en</strong> œuvre et métallurgie avancée sont<br />
peu développés <strong>en</strong> <strong>France</strong>, tels que la métallurgie du soudage (l’Institut de soudure est très aval et<br />
applicatif et ne réalise pas de recherche matériaux). Il est cep<strong>en</strong>dant faux de dire que le champ<br />
sci<strong>en</strong>tifique est vide <strong>en</strong> <strong>France</strong>. Le rapport François déplorait la non-mise <strong>en</strong> synergie des diverses<br />
disciplines pour prét<strong>en</strong>dre à des avancées percutantes. Cela reste vrai, mais moins qu’<strong>en</strong> 1999. Il y a<br />
un contexte peut-être plus technique que sci<strong>en</strong>tifique avec les activités de l’Institut de Soudure, et ce<br />
qui a été fait pour le nucléaire (Le Creusot, EDF, Framatome). Il y a des travaux <strong>en</strong> <strong>France</strong><br />
actuellem<strong>en</strong>t (Mines d’Albi, IUT de Nimes et de Dijon, ENISE St Eti<strong>en</strong>ne). des clusters se form<strong>en</strong>t<br />
(timidem<strong>en</strong>t ?). Le constat actuel est que la métallurgie est mal intégrée dans la compréh<strong>en</strong>sion et<br />
la modélisation du process, et que l’on ne sait pas jusqu’à quel degré il est indisp<strong>en</strong>sable d’aller.<br />
Il est certain qu’<strong>une</strong> volonté forte d’unir les efforts sur le plan national obligerait à fédérer les<br />
énergies et ferait aller de l’avant, jusqu’à la conception d’alliages dérivés, adaptés au soudage,<br />
comme cela a été fait dans le passé pour l’adaptation à la Fonderie.<br />
• <strong>La</strong> mobilité dans les deux s<strong>en</strong>s des personnes <strong>en</strong>tre l’université et l’industrie permet un transfert<br />
de technologie efficace mais est pourtant très faible et peu <strong>en</strong>couragée. Il existe aussi un fort<br />
cloisonnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>tes disciplines utiles à la métallurgie : mécanique, corrosion,<br />
thermique, chimie <strong>en</strong>tre autres<br />
• Le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t des compét<strong>en</strong>ces universitaires lié aux départs à la retraite est jugé très<br />
préoccupant, <strong>en</strong> particulier dans certaines zones (Gr<strong>en</strong>oble) ou écoles (ENSMP, ECP).<br />
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