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Convoitise - Anges Déchu T1

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problème. Ils avaient toujours fait du bon boulot ensemble. Peut-être un peu trop.<br />

Reportant son attention sur sa filature, il suivit le taxi de Divine tandis qu'il traversait le centre-ville en<br />

direction du vieux quartier des entrepôts. Lorsqu'ils s'enfoncèrent dans le labyrinthe de bâtiments<br />

industriels transformés en lofts, il laissa le taxi tourner à l'angle de Canal Street et prit la première à<br />

gauche. Contournant l'édifice, il émergea juste au moment où Divine sortait du taxi pour gagner la porte.<br />

La voyant insérer une clé dans la serrure, il comprit qu'elle avait un appartement dans cet immeuble.<br />

Jim poursuivit sa route. Un peu plus loin, il passa un deuxième appel.<br />

Chuck, le contremaître du Groupe DiPietro, répondit comme à son habitude d'une voix bourrue.<br />

— Ouais.<br />

— Chuck, c'est Jim Héron.<br />

— Salut. (Jim l'entendit expirer, comme fumant un cigare.) Comment ça va ?<br />

— Bien. Je voulais te dire que je serai au boulot demain. Le ton se fit plus chaleureux.<br />

— C'est bien de vouloir reprendre. Mais n'en fais pas trop quand même.<br />

—Nan, ça va.<br />

— Bon, ben c'est cool.<br />

—Au fait, j'essaie de contacter deux types avec qui je bosse d'habitude et je me demandais si tu avais<br />

leur numéro.<br />

—J'ai le numéro de tout le monde, sauf le tien. Tu cherches qui ?<br />

—Adrian Vogel et Eddie Blackhawk.<br />

Il marqua une pause et Jim l'imagina aussitôt mâchouillant le bout d'un havane.<br />

—Qui ?<br />

Jim répéta les noms.<br />

—Je ne vois pas de qui tu parles. Y a personne de ce nom-là sur le chantier. (Il hésita, semblant se<br />

demander si Jim était toujours là.) T'es sûr de ne pas vouloir prendre deux jours de congé ?<br />

—Je me suis peut-être trompé en retenant leurs noms. Ils roulent en Harley. L'un d'eux a les cheveux<br />

courts et des piercings. L'autre est une armoire à glace avec une natte qui lui descend jusqu'au bas du dos.<br />

Encore une expiration.<br />

—Écoute, Jim, tu vas rester chez toi demain. Je ne veux pas te voir avant au moins mardi.<br />

— Personne ne ressemble à ça dans l'équipe ?<br />

—Non, Jim.<br />

— Bon, ben je dois être un peu à la ramasse. Merci. Jim jeta le téléphone sur le siège passager et serra<br />

le volant comme s'il allait l'étrangler. Pas des gars de l'équipe. Voilà qui ne le surprenait pas...<br />

Parce que ces deux enfoirés n'existaient pas plus que Divine.<br />

Merde, selon toute apparence, il était entouré de menteurs, dans son nouveau boulot. Décidément,<br />

certaines choses ne changent jamais.<br />

Son téléphone sonna et il décrocha.<br />

— Tu ne la trouves pas, c'est ça ? Divine Avale n'est qu'une chimère.<br />

Matthias ne riait pas cette fois.<br />

— Rien. Rien de rien. C'est comme si elle avait été parachutée sur Terre. En fait, tout a l'air normal en<br />

surface... jusqu'à un certain point. Aucun certificat de naissance. Pas de parents. Son compte bancaire a<br />

été ouvert il y a seulement sept mois et son numéro de Sécurité sociale est celui d'une femme décédée.<br />

Pas terrible comme couverture. Du coup, j'aurais dû trouver des infos, n'importe quoi sur sa véritable<br />

identité. Mais cette fille est un mirage.<br />

—Merci, Matthias.<br />

—Tu n'as pas l'air surpris.<br />

—En effet.<br />

—Mais dans quoi t'es-tu fourré ?

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