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Convoitise - Anges Déchu T1

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— Est-ce que quelqu'un lui administre les premiers soins ?<br />

—Maintenant, oui.<br />

Vin tendit le téléphone à Chuck, le contremaître, et écarta violemment les autres gars.<br />

Se laissant tomber à genoux, il ouvrit d'un geste sec la veste de l'ouvrier pour poser la tête sur le torse<br />

musclé. Le cœur ne battait plus et, en se penchant au-dessus de sa bouche, il s'aperçut que l'homme avait<br />

cessé de respirer.<br />

Vin lui bascula la tête en arrière, contrôla les voies respiratoires, lui pinça le nez et insuffla deux<br />

bouffées d'air dans ses poumons figés. Puis il croisa les mains, plaça ses paumes au-dessus du cœur de la<br />

victime et enchaîna dix compressions thoraciques. Deux insufflations. Trente compressions. Deux<br />

insufflations. Trente compressions. Deux insufflations...<br />

L'homme avait un teint caverneux qui ne faisait qu'empirer.<br />

L'ambulance mit une quinzaine de minutes à parvenir sur les lieux. Pourtant, ils n'avaient pas lambiné.<br />

Caldwell était à une quinzaine de kilomètres et le terrain était si mauvais qu'on avait beau appuyer sur le<br />

champignon, on ne faisait que patiner. Dès leur arrivée, les secouristes prirent le relais. Après avoir<br />

contrôlé les fonctions vitales du blessé, l'un releva Vin tandis que l'autre fonçait chercher le brancard.<br />

— Il est vivant ? s'enquit Vin quand le blessé fut soulevé du sol.<br />

Personne ne lui répondit : les secouristes s'affairaient dans tous les sens et c'était peut-être bon signe.<br />

— Oui emmenez-vous ? demanda-t-il en sautant du plancher pour les suivre.<br />

—A St. Francis. Vous connaissez son nom, son âge, ses antécédents ?<br />

— Chuck! Par ici ! On a besoin d'infos. Le contremaître les rejoignit en courant.<br />

—Jim Héron. Je n'en sais pas beaucoup plus. Il vit seul sur Pershing Lane.<br />

—Vous savez qui contacter en cas d'urgence ?<br />

— Non, il n'est pas marié.<br />

— C'est moi, le contact, dit Vin en sortant une carte qu'il donna au secouriste.<br />

—Vous êtes un parent ?<br />

— Non, son patron, et c'est tout ce que vous avez pour le moment.<br />

— OK, l'hôpital vous contactera.<br />

Le secouriste rangea les coordonnées de Vin dans sa poche et la victime fut embarquée dans<br />

l'ambulance. Une fraction de seconde plus tard, les portes se fermèrent et le véhicule démarra toutes<br />

sirènes hurlantes.<br />

—Est-ce qu'il va s'en sortir ?<br />

Vin regarda Divine par-dessus son épaule. Les yeux étincelant de larmes, elle serrait le col de son<br />

manteau blanc, semblant gelée malgré son vison.<br />

—Je ne sais pas. (Il la rejoignit et lui prit doucement le bras.) Chuck, je la ramène à la maison et je<br />

reviens.<br />

— D’accord. (Chuck retira son casque et secoua la tête.) Fait chier, putain. Il faisait du bon boulot.

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