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Convoitise - Anges Déchu T1

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Sa poignée de main était vigoureuse et ferme. Il était très bien habillé ; là encore, pas de surprise. Alors<br />

que Jim portait une vieille chemise en flanelle — ce qu'il avait de mieux pour l'heure —, Vin était vêtu<br />

d'un costume différent de celui qu'il avait à peine trois heures auparavant, à l'hôpital.<br />

Sans doute portait-il ses vêtements une seule et unique fois avant de les jeter.<br />

— Cela ne vous dérange pas si je vous appelle Jim ?<br />

—Non.<br />

DiPietro le conduisit jusqu'à une porte et le fit entrer dans... Merde, on aurait dit que sa piaule sortait<br />

tout droit de la collection Donald Trump : du marbre noir à perte de vue, des dorures, des bibelots en<br />

cristal et des statues. Depuis le sol du hall d'entrée jusqu'à l'escalier qui menait à l'étage, en passant, bien<br />

sûr, par tout ce qui était exposé dans le salon, il y avait tellement de pierres taillées que Jim en vint à se<br />

demander combien de carrières avaient été vidées pour décorer cet endroit. Et les meubles... Bon sang,<br />

les canapés et les chaises ressemblaient à des joyaux, avec toutes ces dorures et ces soieries de la<br />

couleur de gemmes.<br />

— Divine, notre invité est arrivé, appela DiPietro. Lorsqu'il entendit le cliquetis des talons hauts, Jim<br />

détourna le regard afin d'admirer l'incroyable vue sur Caldwell... tout en s'efforçant de ne pas penser à la<br />

dernière fois qu'il avait vu cette femme.<br />

Elle portait le même parfum que la nuit précédente, et son nom lui allait comme un gant: elle était<br />

réellement divine.<br />

—Jim ? demanda DiPietro.<br />

Jim attendit encore un instant, histoire de laisser le temps à la jeune femme de se ressaisir. L'apercevoir<br />

de loin était une chose, le revoir chez elle, proche au point de pouvoir le toucher, en était une autre. Estce<br />

qu'elle était encore en bleu ?<br />

Non, en rouge. La main de DiPietro lui entourait la taille.<br />

Jim la salua, refusant de se laisser aller au moindre souvenir.<br />

— Enchanté de vous rencontrer.<br />

Elle lui sourit en lui tendant une main qu'il étreignit brièvement avant de plonger la sienne dans la poche<br />

de son jean.<br />

— Bienvenue. J'espère que vous aimez la cuisine italienne.<br />

— Oui, oui.<br />

— Parfait. Le cuisinier est en congé pour la semaine et c'est à peu près tout ce que je sais faire.<br />

Super. Bon, et maintenant ?<br />

Dans le silence qui suivit, tous trois restèrent plantés là, l'air de se poser la même question.<br />

— Si vous voulez bien m'excuser, dit Divine, je vais aller surveiller le dîner. (Vin lui déposa un baiser<br />

sur la bouche.) Nous prendrons l'apéritif ici.<br />

Tandis que le claquement de ses escarpins s'éloignait, DiPietro s'approcha du bar.<br />

—Alors, quelle est votre drogue préférée ?<br />

Bonne question. Dans son ancien métier, il avait utilisé du cyanure, de l'anthrax, de la tétrodotoxine, de<br />

la ricine du mercure, de la morphine, de l'héroïne, ainsi que quelques nouveaux neurotoxiques. Il les avait<br />

injectés, mélangés à de la bouffe, saupoudrés sur des poignées de porte, aspergés sur du courrier, et avait<br />

contaminé toutes sortes de boissons et de médicaments. Et ça, c'était avant de laisser libre cours à son<br />

imagination.<br />

Ouais, il était aussi doué avec ces produits qu'il l'était avec un couteau, un pistolet ou ses mains nues.<br />

Mais DiPietro n'avait nul besoin de le savoir.<br />

—J'imagine que vous n'avez pas de bière, supposa Jim en jetant un coup d'oeil à toutes les bouteilles de<br />

spiritueux garnissant l'étagère du haut.

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