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Méthodes spectrales pour une analyse en fatigue des structures ...

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1 Organisation de la thèse 5<br />

Toutefois, <strong>pour</strong> étudier l’<strong>en</strong>dommagem<strong>en</strong>t par <strong>fatigue</strong>, il est nécessaire de mieux compr<strong>en</strong>dre<br />

les mécanismes physiques mis <strong>en</strong> jeux à <strong>une</strong> échelle microscopique ou plutôt<br />

mésoscopique (échelle correspondant à la taille <strong>des</strong> grains de cristaux constituant le<br />

métal) lors de l’amorçage.<br />

Lorsqu’<strong>une</strong> éprouvette lisse est soumise à la <strong>fatigue</strong>, les fissures apparaiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> surface<br />

où l’état <strong>des</strong> contraintes est donc uniaxial ou biaxial. L’amorçage de ces fissures<br />

est dû au fait qu’à l’échelle microscopique, un métal n’est plus homogène. En effet,<br />

l’observation de sa microstructure montre qu’il est consitué de grains cristallins dont<br />

les ori<strong>en</strong>tations sont aléatoires. En fonction de son ori<strong>en</strong>tation, le cristal a <strong>des</strong> propriétés<br />

mécaniques variables. Certains grains d’ori<strong>en</strong>tation défavorable par rapport à<br />

l’ori<strong>en</strong>tation de la sollicitation subiss<strong>en</strong>t un écrouissage. En surface, les dislocations<br />

activées dans ces grains sont évacuées <strong>en</strong> suivant les plans de glissem<strong>en</strong>t du cristal. Ces<br />

ban<strong>des</strong> de glissem<strong>en</strong>ts peuv<strong>en</strong>t alors dev<strong>en</strong>ir persistantes et un polissage ne les élimine<br />

pas, elles sont à nouveaux observées dès que l’application de la sollicitation repr<strong>en</strong>d.<br />

Ce premier stade d’<strong>en</strong>dommagem<strong>en</strong>t est par conséqu<strong>en</strong>t irréversible. De plus <strong>en</strong> plus<br />

de dislocations débouch<strong>en</strong>t <strong>en</strong> surface acc<strong>en</strong>tuant le relief, formant <strong>des</strong> marches puis<br />

<strong>des</strong> intrusions et <strong>des</strong> extrusions. Celles-ci se transform<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fissures qui suiv<strong>en</strong>t les<br />

ban<strong>des</strong> de glissem<strong>en</strong>ts <strong>pour</strong> pénétrer dans les grains. C’est le stade I de la propagation.<br />

Deux types de fissures peuv<strong>en</strong>t alors être distingués. Le premier type est observé dans<br />

le cas de la traction alternée où les microfissures s’ori<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t à 45 ◦ par rapport à l’axe<br />

de la sollicitation. Lorsque les grains sont traversés, <strong>une</strong> fissure prédominante <strong>pour</strong>suit<br />

<strong>en</strong>suite sa propagation perp<strong>en</strong>diculairem<strong>en</strong>t à l’axe dans lequel s’exerce la traction.<br />

Elle pénètre donc dans la section, c’est alors que comm<strong>en</strong>ce le stade II de propagation.<br />

Dans le cas de la torsion alternée, l’expéri<strong>en</strong>ce montre que les fissures sont perp<strong>en</strong>diculaires<br />

à la surface et qu’elles se propag<strong>en</strong>t d’abord superficiellem<strong>en</strong>t avant de se<br />

propager au travers de la section, ce type de chargem<strong>en</strong>t est par conséqu<strong>en</strong>t beaucoup<br />

moins sévère. Ces observations mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce les raisons <strong>pour</strong> lesquelles<br />

l’amorçage dép<strong>en</strong>d du plan subissant la contrainte de cisaillem<strong>en</strong>t de plus grande amplitude<br />

(qui, par exemple, est ori<strong>en</strong>tée à 45 ◦ par rapport à l’axe de la sollicitation<br />

<strong>pour</strong> <strong>une</strong> traction simple). Notons que l’amorçage est aussi influ<strong>en</strong>cé par la contrainte<br />

normale à ce plan de cisaillem<strong>en</strong>t qui provoque l’ouverture de la fissure et influ<strong>en</strong>ce<br />

sa direction et sa vitesse de propagation (voir par exemple François et al. [6], Brown<br />

& Miller [3]).<br />

1.3 Organisation de la thèse<br />

Cette thèse est organisée <strong>en</strong> 6 chapitres. Dans le chapitre 2, nous montrons quelle<br />

est la méthodologie à appliquer <strong>pour</strong> calculer la durée de vie d’<strong>une</strong> pièce métallique<br />

soumise à un chargem<strong>en</strong>t aléatoire ayant <strong>une</strong> seule composante. La première partie<br />

de ce chapitre montre d’abord l’approche traditionnelle basée sur l’historique de la<br />

contrainte aléatoire. Dans la seconde partie du chapitre, nous montrons comm<strong>en</strong>t la<br />

même prédiction peut être obt<strong>en</strong>ue dans le domaine fréqu<strong>en</strong>tiel, à partir de la d<strong>en</strong>sité<br />

spectrale de puissance de la contrainte aléatoire considérée. Le chapitre 3 aborde le<br />

problème <strong>des</strong> <strong>structures</strong> soumises à <strong>des</strong> sollicitations comportant plusieurs compo-

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