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Méthodes spectrales pour une analyse en fatigue des structures ...

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2 Domaine temporel 11<br />

Pour la plupart <strong>des</strong> matériaux, <strong>une</strong> relation linéaire <strong>en</strong>tre l’amplitude de la contrainte<br />

et le nombre de cycles à rupture ou à l’amorçage est observée lorsque la courbe<br />

de Wöhler est représ<strong>en</strong>tée sur <strong>une</strong> double échelle logarithmique. La relation <strong>en</strong>tre<br />

l’amplitude de la contrainte et le nombre de cycles à rupture peut alors être exprimée<br />

sous la forme suivante :<br />

Ns β = C (2.1)<br />

où C et β sont <strong>des</strong> constantes du matériau. Cette équation est connue sous le nom<br />

d’équation de Basquin ; elle est très utilisée <strong>en</strong> <strong>fatigue</strong> uniaxiale aléatoire. D’autres<br />

représ<strong>en</strong>tations mathé-matiques ont été proposées tout au long du XXième siècle et<br />

sont décrites dans de nombreux ouvrages, par exemple Lieurade & La commission<br />

<strong>fatigue</strong> <strong>des</strong> métaux de la SFM [18].<br />

Toutefois, l’équation de Basquin ne permet pas de r<strong>en</strong>dre compte de l’exist<strong>en</strong>ce d’<strong>une</strong><br />

asymptote horizontale observée principalem<strong>en</strong>t dans le cas <strong>des</strong> aciers, <strong>une</strong> contrainte<br />

seuil de coupure est alors introduite. En effet, <strong>une</strong> amplitude minimale se de la<br />

contrainte <strong>en</strong> <strong>des</strong>sous de laquelle l’éprouvette résiste au chargem<strong>en</strong>t <strong>pour</strong> un nombre<br />

de cycles largem<strong>en</strong>t supérieur à Ne = 10 6 − 10 7 cycles a souv<strong>en</strong>t été mise <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce.<br />

Cette amplitude est appelée limite d’<strong>en</strong>durance. Les métaux non-ferreux ne prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> général pas de telle limite.<br />

Il est égalem<strong>en</strong>t important de noter que les résultats de ces essais de <strong>fatigue</strong> sont distribués<br />

statistiquem<strong>en</strong>t et qu’ils sont prés<strong>en</strong>tés sous forme de courbes d’isoprobabilité<br />

d’amorçage. En pratique, la courbe de Wöhler est généralem<strong>en</strong>t donnée <strong>pour</strong> <strong>une</strong> probabilité<br />

d’amorçage p = 0.5 (voir Fig. 2.1). Les dispersions observées résult<strong>en</strong>t de la<br />

nature même de l’<strong>en</strong>dommagem<strong>en</strong>t par <strong>fatigue</strong> et sont considérées comme étant l’un<br />

<strong>des</strong> aspects physiques du phénomène : ces dispersions sont dues à <strong>des</strong> variations d’<strong>une</strong><br />

éprouvette ou d’<strong>une</strong> pièce à l’autre, variations qui peuv<strong>en</strong>t être internes au matériau<br />

(microstructure, défauts ... ), ou liées à la préparation <strong>des</strong> éprouvettes (usinage ...),<br />

ou <strong>en</strong>fin externes (charge appliquée, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t ...).<br />

Notons <strong>en</strong>fin qu’<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce du seul mode d’<strong>en</strong>dommagem<strong>en</strong>t par <strong>fatigue</strong>, la fréqu<strong>en</strong>ce<br />

de la sollicitation ne semble pas avoir d’influ<strong>en</strong>ce significative sur la durée de vie<br />

(François et al. [13]), sauf dans le cas <strong>des</strong> métaux moux tels que par exemple les<br />

aciers auténitiques.<br />

2.1.2 Effet d’<strong>une</strong> contrainte moy<strong>en</strong>ne non nulle<br />

Les observations expérim<strong>en</strong>tales ont mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce que lorsqu’<strong>une</strong> contrainte statique<br />

positive sm est superposée au chargem<strong>en</strong>t cyclique d’amplitude sa, la durée de<br />

vie de l’éprouvette ou de la pièce diminue. L’effet inverse est observé <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce d’<strong>une</strong><br />

contrainte moy<strong>en</strong>ne de compression. Afin de pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte ce phénomène, <strong>des</strong><br />

essais complém<strong>en</strong>taires peuv<strong>en</strong>t être réalisés afin d’établir un diagramme de Haigh<br />

donnant, <strong>pour</strong> <strong>une</strong> durée de vie fixée N, la contrainte alternée admissible sa <strong>en</strong> fonction<br />

de la contrainte moy<strong>en</strong>ne sm.<br />

Là <strong>en</strong>core, plusieurs modélisations mathématiques de ce diagramme ont été formulées<br />

(comme par exemple le modèle de Goodmann, la parabole de Gerber etc.). Ces

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