Étude pédologique du comté de Huntingdon et Beauharnois - IRDA
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CLIMATOLOGIE<br />
<strong>IRDA</strong> - ÉTUDE PÉDOLOGIQUE<br />
"Ainsi il n'existe aucun rapport entre les tracés actuels <strong>et</strong> ce qu'on peut considérer, à titre d'hypothèse,<br />
comme les tracés anciens; les rivières sont indifférentes à l'allure profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la surface rocheuse, <strong>et</strong> n'ont<br />
été guidées que par les détails superficiels <strong>de</strong> l'ancien fond <strong>de</strong> mer.<br />
Ainsi les cours d'eau <strong>de</strong> la plaine en sont, juste au début <strong>de</strong> l'aménagement <strong>de</strong> c<strong>et</strong> ancien fond <strong>de</strong> mer... les<br />
traces <strong>du</strong> séjour <strong>de</strong> l'océan restent presque intactes <strong>et</strong> l'érosion fluviale commence à peine à les oblitérer"<br />
(Blanchard, 1938) .<br />
La vallée <strong>de</strong> la rivière Châteauguay joua un rôle <strong>de</strong> premier plan dans l'histoire <strong>de</strong> la région. Les premiers<br />
défricheurs, venant <strong>de</strong> New-York, suivirent la voie <strong>de</strong>, la Châteauguay <strong>de</strong> sa source jusqu'à 25 milles en <strong>de</strong>ça<br />
<strong>de</strong> la frontière. Ce fut aussi le chemin suivi par l'armée américaine <strong>du</strong>rant la campagne <strong>de</strong> 1812-14. Les<br />
Indiens, tout au début, se servirent <strong>de</strong> la rivière Châteauguay comme voie <strong>de</strong> navigation. Ils avaient aussi leur<br />
sentier le long <strong>de</strong> la rive nord <strong>de</strong> la rivière. Ce sentier fut élargi par les bûcherons qui en firent une route<br />
cahoteuse mais carrossable. Depuis, elle est <strong>de</strong>venue la principale voie <strong>de</strong> transport vers New-York.<br />
À l'est <strong>du</strong> <strong>comté</strong>, la rivière <strong>de</strong>s Anglais, le Northern Creek <strong>et</strong> la rivière L'Acadie drainent toute c<strong>et</strong>te région<br />
acci<strong>de</strong>ntée <strong>de</strong> Hemmingford.<br />
Le réseau hydrographique, dans <strong>Beauharnois</strong>, est peu compliqué. En eff<strong>et</strong>, coule <strong>du</strong> nord au sud, le fleuve<br />
St-Laurent où affluent tous les cours d'eau. L'ancien canal <strong>Beauharnois</strong>, aménagé en 1842 entre les<br />
emplacements actuels <strong>de</strong> Valleyfield <strong>et</strong> <strong>de</strong> Melocheville a une longueur <strong>de</strong> 12 milles. Ce <strong>de</strong>rnier, d'abord<br />
creusé pour la navigation fut loué, en 1907, à la Canadian Light, Heat and Power, compagnie qui l'exploite<br />
<strong>de</strong>puis pour alimenter son immense usine <strong>de</strong> St-Thimothée; on creusa par la suite, le nouveau canal<br />
Reauharnois qui divise longitudinalement le <strong>comté</strong>. Parallèlement à tous ces cours d'eau, la rivière St-Louis<br />
avec ses nombreuses ramifications draine la partie nord <strong>du</strong> <strong>comté</strong>.<br />
Dans l'ensemble, ces <strong>de</strong>ux <strong>comté</strong>s sont favorablement <strong>de</strong>sservis par un réseau bien agencé, qui contribue<br />
dans une large mesure à la fertilité <strong>de</strong>s sols en y drainant les terres.<br />
Le climat, qui a présidé aux processus <strong>de</strong> formation <strong>et</strong> à l'évolution <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong> la région, constitue aussi le<br />
facteur déterminant <strong>de</strong> la végétation <strong>et</strong> <strong>de</strong>s cultures pratiquées dans les <strong>de</strong>ux <strong>comté</strong>s <strong>de</strong> <strong>Huntingdon</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Beauharnois</strong>.<br />
Malheureusement, le nombre restreint <strong>de</strong> stations météorologiques <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux <strong>comté</strong>s limite forcément les<br />
renseignements, <strong>et</strong> nous oblige à puiser, un peu à distance, <strong>de</strong>s données que nous appliquerons, en<br />
généralisant, aux <strong>de</strong>ux <strong>comté</strong>s concernés.<br />
Les données <strong>de</strong> la station météorologique d'Hemmingford, située à l'est <strong>du</strong> <strong>comté</strong> (Lat. Nord: 45°3'; Long.<br />
Ouest: 73°35'; Alt. 278 pds) représentent le climat typique <strong>de</strong> toute c<strong>et</strong>te région acci<strong>de</strong>ntée qui domine la<br />
plaine <strong>de</strong> Montréal.<br />
La station météorologique <strong>de</strong> Ste-Martine (Lat. Nord: 45 ° 14' ; Long. Ouest 73°48'; Alt. 123 pds), bien qu'elle<br />
soit en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s <strong>comté</strong>s <strong>de</strong> <strong>Huntingdon</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Beauharnois</strong>, ne nous fournit pas moins, à cause <strong>de</strong> sa<br />
proximité <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa situation géographique, <strong>de</strong>s données que nous pouvons considérer comme significatives.<br />
C<strong>et</strong>te station, en eff<strong>et</strong>, est située dans la plaine <strong>de</strong> sédiments argileux qui recouvrent la quasi totalité <strong>de</strong><br />
<strong>Beauharnois</strong> <strong>et</strong> une très gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> l'ouest <strong>du</strong> <strong>comté</strong> <strong>de</strong> <strong>Huntingdon</strong>.<br />
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