Mali - Convention on Biological Diversity

A cela, il faut ajouter : (i) le faible engagement
politique des autorités nationales en faveur de
la faune (ii) la faiblesse des moyens de
surveillance et de gestion des écosystèmes (iii)
la faible implication des populations qui
auraient pu suppléer le manque de moyens de
l'Etat; (iv) le manque de données actualisées
sur l’état des écosystèmes et la faible
connaissance de leur fonctionnement et des
potentialités qu’ils renferment; (v) l’absence
de cadre juridique (Encadré 7) et d’études
préalables à l’introduction de variétés de
plantes cultivées et de races d’animaux; (vi)
l’abscence d’une vision prospective de
gestion des ressources biologiques; (vii)
le manque d’incorporation de la valeur
économique des ressources biologiques
dans le système de planification,
d’incitation et de prise de décision tant
au niveau national que local.
Cette situation a été aggravée parfois par
l’abandon progressif des connaissances et
pratiques traditionnelles de gestion des
ressources et la non maîtrise des techniques et
outils dits modernes souvent mal adaptés.
Encadré 7: UNE LEGISLATION A ADAPTER AUX EXIGENCES DE LA CONSERVATION
Au delà de leur finalité noble, de la pertinence du montage juridique dont ils ont bénéfié et des
progrès accomplis dans leur préparation et leur mise en oeuvre, les textes actuellement
applicables en matière de gestion des ressources forestières, halieutiques et fauniques révèlent
des insuffisances de fond. On peut noter entre autres insuffisances que :
la législation ne prescrit pas de manière expresse les mesures de conservation ex situ des
espèces, notamment celles menacées d’extinction ;
les textes ne renferment pas de dispositions explicites relatives à l’obligation d’identification
des éléments constitutifs de la diversité biologique ;
l’incohérence entre ces textes et le code domanial et foncier ;
l’incohérence entre les textes de la décentralisation et les textes de gestion des ressources
naturelles, notamment en ce qui a trait au partage juste et équitable des bénéfices découlant
de l'exploitation de la diversité biologique;
les difficultés d’ordre matériel ou institutionnel dans l’application de nombreuses
dispositions des textes ;
la non prise en compte de la spécificité et de la diversité écologique du pays dans les
dispositions des textes relatifs à la protection des espèces ;
l’absence de mesures réglementaires pour l’application de certaines conventions
internationales au plan national ;
l’insuffisance de l’éducation et de la sensibilisation des populations en matière de textes
relatives à la diversité biologique ;
l’insuffisance de la prise en compte de la conservation des ressources biologiques dans les
politiques sectorielles ;
l'absence d'une loi sur la propriété intellectuelle; et
l’absence d’une loi d’orientation générale sur la diversité biologique.