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Mali - Convention on Biological Diversity

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Encadré 4 : LE DELTA CENTRAL DU NIGER, MIROIR DE LA DIVERSITE<br />

BIOLOGIQUE AU MALI<br />

Le Delta du Niger est situé entre les 4è et 6è degrés Ouest et les 13è et 16è degrés Nord sur près de<br />

64.000 km². Il présente une grande originalité floristique. On y distingue différentes formati<strong>on</strong>s<br />

végétales dominées en f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong> de la durée et de la hauteur de la submersi<strong>on</strong> par : Vetivera nigritana et<br />

Andropog<strong>on</strong> qayanus ; ou par Echinochloa stagnina, Oryza l<strong>on</strong>gistaminata, Nymphaea maculata, Pistia<br />

stratiotes ; ou par Echinochloa stagnina, Vossia cuspidata, Nymphea lotus, Pistia stratiotes ou par Piliostigma<br />

reticulatum, Diospyros mesphiliformis, Andira inermis, Acacia sieberiana dans les z<strong>on</strong>es de battements des<br />

crues maximales.<br />

Les bourgoutières qu’<strong>on</strong> retrouve dans les cuvettes, c<strong>on</strong>stituaient jadis le lieu privilégié de producti<strong>on</strong><br />

animale grâce à leur potentiel fourrager (20 t<strong>on</strong>nes de MS/ha, CIPEA, 1990), mais aujourd'hui ce<br />

potentiel devient de plus en plus faible à cause des aléas climatiques (15 t<strong>on</strong>nes de MS/ha). Les<br />

"toguerrés" (parties ex<strong>on</strong>dées) portent soit une savane arbustive dominée par Acacia sieberiana,<br />

Diospyros mespiliformis, Acacia seyal, soit une savane arborée à Terminalia macroptera, soit une palmeraie<br />

à Hyphaene thebaica et Borassus aethiopium soit des acacières avec Acacia seyal, A. nilotica, A. raddiana<br />

(Hiernaux, 1982). On peut également citer Acacia kirkii, une espèce endémique de l'Afrique de l'Ouest<br />

qui sert de lieu de nidificati<strong>on</strong> et de dortoir pour beaucoup d’espèces d’oiseaux.<br />

Le Delta est une z<strong>on</strong>e de migrati<strong>on</strong> d’un grand nombre d’oiseaux paléarctiques et interafricains ainsi<br />

qu’une z<strong>on</strong>e de vie de plusieurs oiseaux sédentaires. Il y existe envir<strong>on</strong> 350 espèces d’oiseaux. Les<br />

oiseaux migrateurs paléarctiques commencent leur arrivée en août et restent dans la z<strong>on</strong>e jusqu’en<br />

janvier. Les départs vers les z<strong>on</strong>es de nidificati<strong>on</strong> en Europe commencent vers février et se terminent<br />

vers la mi-mai. Les migrateurs inter-africains profitent des sais<strong>on</strong>s de pluies et de l’alimentati<strong>on</strong><br />

ab<strong>on</strong>dante associée à ces pluies et se reproduisent activement dans le Delta entre deux migrati<strong>on</strong>s. Les<br />

principales espèces migratrices s<strong>on</strong>t : la sarcelle d’été, le pilet, le souchet et le frilicule. Les oiseaux<br />

migrateurs évoluent entre le <str<strong>on</strong>g>Mali</str<strong>on</strong>g> et 18 pays d’Europe. Les espèces éthiopiennes comprennent<br />

essentiellement le Dendrocygne fauve, le Dendrocygne veuf, l’Oie de Gambie, l’Oie d’Égypte et le<br />

canard casqué. Dans le Delta, <strong>on</strong> renc<strong>on</strong>tre également des oiseaux nomades, le travailleur à bec rouge<br />

(Quelea quelea) et le travailleur à tête rouge (Quelea erytropus).<br />

Les deux sites Ramsar situés dans le Delta (le Walado-Débo de 103 100 ha et la plaine du Séri envir<strong>on</strong><br />

40 000 ha) abritent une avifaune aquatique très nombreuse composée en grande partie d’oiseaux<br />

migrateurs

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