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LE CHOC DES UNIVERS : - Université de Strasbourg

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Selon un sondage CSA pour « Le Mon<strong>de</strong> » et « La Vie », qui reprenait en 2003 les mêmes questions qui<br />

avaient été posées en 1994 au sujet du paysage religieux français 4 , tous les indicateurs <strong>de</strong> croyance sont en<br />

baisse 5 . Cette étu<strong>de</strong> révèle que les Français croient moins en Dieu 6 , et aux principales croyances <strong>de</strong> la foi<br />

chrétienne 7 . Ils vont moins souvent à un office religieux 8 , prient moins fréquemment 9 , et sont moins<br />

nombreux aujourd’hui qu’il y a dix ans à affirmer que la foi a <strong>de</strong> l’importance dans leur vie 10 . Même les<br />

croyances parallèles n’ont pas l’audience dont elles bénéficiaient en 1994 11 . La lente érosion <strong>de</strong> la pratique<br />

religieuse <strong>de</strong>s Français continue selon une enquête réalisée par l’institut CSA pour La Croix en 2004 12 . Un<br />

nouveau sondage CSA/Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Religions, effectué fin 2006 auprès d’un échantillon <strong>de</strong> 1 021<br />

personnes se déclarant catholiques, issues d’un échantillon national représentatif <strong>de</strong> 2 012 personnes âgées<br />

<strong>de</strong> 18 ans et plus montre qu’aujourd’hui un Français sur <strong>de</strong>ux seulement se déclare catholique. Et seule la<br />

moitié d’entre eux s’affirme croyante. Lorsqu’on scrute la définition <strong>de</strong> Dieu dans laquelle se reconnaissent<br />

le mieux ces croyants on peut s’en étonner : ils sont près <strong>de</strong> 80 % à croire à « une force, une énergie, un<br />

4 Il s’agit d’un sondage réalisé par téléphone le 21 mars 2003 auprès d’un échantillon national représentatif <strong>de</strong> 1000<br />

personnes âgées <strong>de</strong> 18 ans et plus, constitué d’après la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s quotas (sexe, âge, profession du chef <strong>de</strong> ménage),<br />

après stratification par région et catégorie d’agglomération.<br />

5 Selon un article paru dans « Le Mon<strong>de</strong> », l’édition du 17.04.03 signé Xavier TERNISIEN.<br />

6 L’existence <strong>de</strong> Dieu est « certaine » ou « probable » pour 58 % <strong>de</strong>s Français contre 61 % lors <strong>de</strong> la précé<strong>de</strong>nte<br />

enquête.<br />

7 55 % <strong>de</strong>s répondants ont indiqué qu’ils croient « tout à fait » ou « un peu » à la filiation divine du Christ contre 56 %<br />

en 1994, au sujet <strong>de</strong> sa résurrection (47 % contre 51 %), du diable (27 % contre 34 %) ou <strong>de</strong> l’enfer (25 % contre 33<br />

%).<br />

8 12 % <strong>de</strong>s personnes interrogées disent aller à la messe ou à un office religieux une ou plusieurs fois par semaine,<br />

contre 14 % en 1994.<br />

9 Le nombre <strong>de</strong> ceux qui affirment prier « tous les jours » ou « souvent » tombe <strong>de</strong> 28 % à 25 %. 46 % croient que leurs<br />

prières sont exaucées contre 54 % en 1994.<br />

10 38 % <strong>de</strong>s Français affirment que la foi a <strong>de</strong> l’importance dans leur vie, contre 42 % précé<strong>de</strong>mment.<br />

11 Le fait le plus marquant <strong>de</strong> cette enquête, selon Xavier TERNISIEN, concerne l’effondrement <strong>de</strong>s croyances<br />

parallèles. L’astrologie ne fait plus recette : 37 % y apportent crédit, contre 60 % en 1994. C’est encore pire pour les<br />

voyantes (23 % y croient, contre 46 % lors <strong>de</strong> la précé<strong>de</strong>nte enquête), pour la communication avec les morts (22 %<br />

contre 37 %) et pour la sorcellerie (21 % contre 41 %).<br />

12 Voir La Croix, « Chrétiens en France : l’aventure continue », Hors-série, Paris, Bayard, 2005, pp. 112-114. Selon<br />

cette étu<strong>de</strong> 4,5% <strong>de</strong>s Français allaient à la messe chaque semaine et 3,2% au moins une fois par moie : 3,54 millions<br />

d’adultes Français étaient ainsi considérés comme « pratiquants réguliers » en 2004 comparés avec 20 millions <strong>de</strong><br />

catholiques Français qu’on pouvait considérer comme non-pratiquants.<br />

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