Carnetdetendances à l'herbe de bison - Pernod
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ACCORDSIODÉS<br />
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION<br />
EricCoisel<br />
etRenataDominik<br />
LamaisonPrunier<br />
DUOIODÉ<br />
La maison Prunier a <strong>de</strong>ux siècles d’existence qu’elle a<br />
toujours fait vivre sur une i<strong>de</strong>ntité marine, entretenue<br />
désormais <strong>de</strong> partis pris écologiques.<br />
C’est une histoire <strong>de</strong> restaurant qui démarre en 1848, <strong>à</strong><br />
la naissance d’Alfred Prunier. Non pas que maman Prunier<br />
prit l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> nourrir son bambin <strong>de</strong> biberons d’eau<br />
<strong>de</strong> mer mais plutôt que <strong>de</strong>venu adulte, Alfred se découvrit<br />
une passion pour le vin et les huîtres. La saga familiale<br />
commence avec un premier établissement qui, fin XIX e<br />
siècle, <strong>de</strong>vint la coqueluche <strong>de</strong> la jet-set parisienne. Le fils,<br />
Émile, en fera au XX e siècle une référence gastronomique,<br />
avec la première carte tout poisson. Dès les années 20,<br />
on peut y déguster et y boire au bar, tout comme aujourd’hui<br />
! En 1930, c’est la découverte <strong>de</strong> la « mine noire » :<br />
dans son nouvel établissement <strong>de</strong> l’avenue Victor Hugo,<br />
Prunier fait découvrir aux parisiens le caviar <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>.<br />
Simone, troisième du nom, ancre l’activité qui compte trois<br />
restaurants, dont un <strong>à</strong> Londres. En 1988, la Maison Prunier<br />
est cédée <strong>à</strong> <strong>de</strong>s investisseurs japonais, inscrite <strong>à</strong> l’inventaire<br />
<strong>de</strong>s Monuments Historiques, en 2000 elle est acquise<br />
par Pierre Bergé.<br />
Aujourd’hui, Prunier maintient son propos coquillages et<br />
crustacés. « Tout ce qui vient <strong>de</strong> la mer a le droit <strong>à</strong> l’assiette<br />
». Enfin, presque. Éric Coisel et Renata Dominik, chefs<br />
<strong>à</strong> Victor Hugo et <strong>à</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, ont banni le thon <strong>de</strong>puis<br />
<strong>de</strong>ux ans. « Trop d’abus, trop <strong>de</strong> sushis », déplore Eric qui<br />
jalouse aux Japonais les meilleurs morceaux. Reste toutefois<br />
le cabillaud, le lieu jaune, le homard, et même le<br />
maquereau ou la sardine, en tarte. La maison propose également<br />
dix variétés d’huîtres : plates, fines <strong>de</strong> claires,<br />
pousses en clair, spéciales,… mais aussi <strong>de</strong> plus rares, telles<br />
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