Structure de la dette et Financement des PME_Asma ... - CREPA
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Au final, <strong>de</strong>s conflits d’agence dans <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion d’en<strong>de</strong>ttement apparaîssent, si les insi<strong>de</strong>rs<br />
favorisent <strong>la</strong> maximisation <strong>de</strong> leurs revenus financiers à travers les proj<strong>et</strong>s d’investissement<br />
sur <strong>la</strong> maximisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur économique <strong>de</strong> l’entreprise. Une telle attitu<strong>de</strong> lése les intérêts<br />
<strong>de</strong>s créanciers.<br />
Généralement, les <strong>PME</strong> recherchent <strong>la</strong> maximisation <strong>de</strong> leur probabilité <strong>de</strong> survie à long<br />
terme <strong>et</strong> non <strong>la</strong> maximisation <strong>de</strong> leur valeur financière. La survie à long terme est une<br />
stratégie recherchée par les propriétaires- dirigeants qui désirent en priorité réduire les risques<br />
<strong>de</strong> banqueroute (Hutchinson, 1995). Par conséquent, le risque <strong>de</strong> sous- investissement serait<br />
un risque particuliérement présent dans une entreprise en<strong>de</strong>ttée dont le capital est détenu par<br />
<strong>de</strong>s investisseurs externes en quête <strong>de</strong> croissance. La gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s <strong>PME</strong> étant non<br />
côtées, le risque <strong>de</strong> sous-investissement ne serait pas <strong>la</strong> première source <strong>de</strong> conflits d’agence<br />
entre créanciers <strong>et</strong> dirigeants dans ces entreprises. Selon Jensen <strong>et</strong> Meckling (1976), les<br />
créanciers sont plus exposés au risque <strong>de</strong> substitution <strong>de</strong>s actifs (ass<strong>et</strong> substitution risk).<br />
Jensen <strong>et</strong> Meckling (1976) étudient le cas d’une entreprise non en<strong>de</strong>ttée qui doit choisir entre<br />
<strong>de</strong>ux proj<strong>et</strong>s d’investissement à coûts équivalents. En l’absence <strong>de</strong> taxes, les <strong>de</strong>ux proj<strong>et</strong>s<br />
différent par <strong>la</strong> variance <strong>de</strong> leurs distributions <strong>de</strong> revenus sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>. Les distributions <strong>de</strong>s<br />
risques selon le modèle d’évaluation <strong>de</strong>s actifs financiers (Sharp <strong>et</strong> Lintner, 1964-1965) sont<br />
également i<strong>de</strong>ntiques. Sous <strong>de</strong> telles hypothéses, les <strong>de</strong>ux proj<strong>et</strong>s auraient <strong>la</strong> même valeur <strong>de</strong><br />
marché (V ). Si le dirigeant- propriétaire a l’opportunité après investissement <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r ses<br />
gains sous forme d’actions ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes, il serait indifférent dans son choix entre les <strong>de</strong>ux<br />
proj<strong>et</strong>s. Toutefois, si le dirigeant- propriétaire a l’opportunité d’ém<strong>et</strong>ter <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte avant<br />
d’investir <strong>et</strong> <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r ses gains sur le marché <strong>de</strong>s capitaux, son choix se porte sur le proj<strong>et</strong> à<br />
variance minimale. En eff<strong>et</strong>, il peut prom<strong>et</strong>tre aux créanciers d’investir dans ce proj<strong>et</strong>, vendre<br />
par <strong>la</strong> suite une partie <strong>de</strong> ses gains sous forme d’actions ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes <strong>et</strong> investir, ainsi dans le<br />
<strong>de</strong>uxième proj<strong>et</strong> à variance supérieure. Une telle opération transfére <strong>la</strong> différence <strong>de</strong> revenus<br />
entre les <strong>de</strong>ux investissements vers le dirigeant comme détenteur d’actions dans l’entreprise.<br />
En se basant sur <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s options, Jensen <strong>et</strong> Meckling (1976) définissent, ainsi le risque<br />
<strong>de</strong> substitution <strong>de</strong>s actifs qui consiste à ne pas s’engager dans les investissements ayant sucité<br />
l’accord <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte. Il existe, donc une divergence d’intérêt qui se traduit par l’émergence<br />
d’un conflit d’agence entre les propriétaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> firme <strong>et</strong> les créanciers. Titman <strong>et</strong> Wessels<br />
(1988) évoquent le risque <strong>de</strong> substitution <strong>de</strong>s actifs <strong>et</strong> l’associent à une flexibilité du capital<br />
productif. Les <strong>de</strong>ux auteurs considérent le ratio (équipement productif / capital engagé)<br />
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