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— Ne me dis pas que tu n’en as jamais fait ? se moqua-t-il, pourtant à Détroit…<br />
— Oh mais fous-moi la paix avec Détroit ! Tu le sais bien que je ne me suis plus jamais approchée du lac<br />
Michigan après être tombée dedans !<br />
— C’est vrai. Alors laisse-moi faire.<br />
Il s’écarta légèrement de moi et passa ses bras <strong>au</strong>tour de mon corps comme si nous allions danser la<br />
valse. Et c’est <strong>ce</strong> que nous fîmes. Danser. Seuls, dans l’obscurité, avec pour unique témoin et lumière le<br />
reflet de la lumière lunaire dans la neige, nous dansâmes sur la gla<strong>ce</strong>. Au début, j’étais terrifiée. Puis je<br />
me suis détendue. Gabriel savait <strong>ce</strong> qu’il faisait. Il me tenait fermement contre lui tandis que nos pieds<br />
virevoltaient. Je fermai les yeux et j’eus l’impression de voler. C’était magique. Comme ma tête était<br />
rejetée en arrière, mon cavalier eut le loisir de pouvoir glisser son nez dans le creux de mon cou, sous<br />
mon écharpe. Il me respirait comme l’on respire le parfum d’une fleur. Je souris lorsqu’il y déposa un<br />
doux baiser, puis manqua de m’étouffer lorsque ses canines griffèrent ma pe<strong>au</strong> et que sa langue recouvrit<br />
leur passage. Je le repoussai de toutes mes for<strong>ce</strong>s, mais comme nous dansions toujours, je m’étalai de tout<br />
mon long en roulades disgracieuses et douloureuses.<br />
— Allie !<br />
Je portai la main à mon cou et sentis les éraflures. Heureusement, je ne saignais pas. Moi pas contente,<br />
mais alors pas contente du tout. Je dirais même, moi super furax.<br />
— JE PEUX SAVOIR CE QU’IL T’A PRIS ? hurlai-je.<br />
— Je suis désolé, je me suis laissé emporter.<br />
— EMPORTÉ ? EMPORTÉ ? MAIS TU ALLAIS ME BOUFFER OUI !<br />
— Non ! Non, jamais je ne te ferai de mal.<br />
— Et essayer de boire mon sang, tu appelles ça comment ? Je…<br />
Un raclement de gorge nous interrompit.