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Chapitre 8<br />
Ça m’énervait de l’admettre, mais Julian avait raison. Je devais l’oublier. Surtout après l’épisode de <strong>ce</strong><br />
soir. Si elle décidait de me traquer, j’étais mort. Ou pire, je serai obligé de la tuer et <strong>ce</strong>tte alternative<br />
n’était pas envisageable. Comment le pourrais-je ?<br />
La sonnerie du téléphone retentit. Je lâchai un juron et décrochai en appuyant sur le h<strong>au</strong>t-parleur intégré<br />
<strong>au</strong> mur de ma douche ultramoderne.<br />
— Putain Gabriel ! T’es cinglé ou quoi ?<br />
Super, il ne manquait plus que lui…<br />
— Massacrer un Arckt’hor à la sortie d’une boîte ! Et devant témoin en plus ! Mais qu’est-<strong>ce</strong> qui t’a pris<br />
? Je t’avais dit de rester loin de <strong>ce</strong>tte fille, et maintenant, elle sait qui tu es ! Tu nous conduis tous à la<br />
mort là, tu en es conscient ! hurla Julian.<br />
Je pris le ton le plus acide dont j’étais capable.<br />
— Comment es-tu <strong>au</strong> courant ?<br />
— Sacha était là.<br />
Ma gar<strong>ce</strong> de demi-sœur, évidemment.<br />
— Tu me fais suivre ?<br />
Je sentais la colère monter. Des fourmillements me chatouillaient les mains.<br />
— Je te surveille, pour notre bien à tous. Tu perds les pédales quand <strong>ce</strong>tte nana est dans les parages.<br />
— Cela ne te con<strong>ce</strong>rne pas.<br />
— Bien sûr que si, et tu le sais ! Casse du démon ou du renégat <strong>au</strong>tant que tu veux, c’est ton job. Mais<br />
arrête de la suivre partout comme un bon petit toutou, sinon ça va mal finir.<br />
Je devais garder mon calme, me maîtriser.<br />
— Ne me mena<strong>ce</strong> pas Julian.<br />
— Sinon quoi, tu vas donner une fessée ? Laisse-la se démerder ! C’est son problème, pas le nôtre !<br />
Espè<strong>ce</strong> de connard… Il me raccrocha <strong>au</strong> nez, et je sentis une odeur de brûlé envahir la piè<strong>ce</strong>.<br />
Putain ! J’avais encore mis le feu à un tapis. J’étouffai les flammes avec ma serviette. Mon demi-frère<br />
était un abruti, et un jour je lui mettrai la raclée qu’il mérite. Il ne comprenait vraiment rien.<br />
Personne ne comprenait.