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Chapitre 50<br />
Les semaines passaient <strong>au</strong> rythme de séan<strong>ce</strong>s de travail acharnées. Comme les attaques démoniaques<br />
s’étaient calmées, j’estimai que j’avais passé suffisamment de temps loin de mes meilleurs amis. La<br />
réconciliation avait été difficile, mais <strong>au</strong> bout de quelques jours, tout était oublié. Je présentai même<br />
officiellement Gabriel à Riley et Morgan qui me scrutait d’un air voulant dire je le savais et je suis trop<br />
forte. Je m’<strong>au</strong>torisai des sorties et de bons moments avec eux.<br />
Au fils de nos recherches, nous avions réussi à échaf<strong>au</strong>der un plan infaillible pour renvoyer <strong>ce</strong>s foutus<br />
démons en enfer lorsqu’ils nous attaqueraient. L’étude des documents trouvés à Londres, combinée à <strong>ce</strong>ux<br />
des jumelles et de leur congrégation de sorcières, nous apprit que la phase une du retour du grand<br />
méchant loup <strong>au</strong>rait lieu à l’équinoxe de printemps, soit le week-end du Bal des Roses. À Pines Creek,<br />
c’était une tradition. Ce bal tenait lieu de bal de promo et la parade annuelle se déroulait le lendemain<br />
matin. Pour l’occasion, j’avais acheté une splendide robe longue bleu roi. J’avais négocié pendant 3 jours<br />
pour convaincre Gabriel de n’emmener danser.<br />
Lorsqu’il sonna à ma porte, j’eus un choc. Il portait une veste officier noire, une chemise blanche, ainsi<br />
qu’un gilet noir <strong>au</strong>x reflets chatoyants. Le pantalon moulant qu’il portait disparaissait dans de magnifiques<br />
bottes noires. Ses longs cheveux étaient retenus par un catogan en cuir. J’en eus le souffle coupé. Il<br />
semblait tout droit échappé d’un roman historique de la collection Harlequin.<br />
Lorsque nous arrivâmes à la salle des fêtes, tous les regards se tournèrent vers nous. Nous formions un<br />
couple pour le moins étonnant et détonnant, mais je crois surtout que la be<strong>au</strong>té irréelle de mon cavalier<br />
était la seule responsable de l’intérêt général à notre égard.<br />
Assis à notre table, je voyais pourtant que Gabriel semblait préoccupé.<br />
— Qu’est-<strong>ce</strong> qui se passe ? Lui demandai-je.<br />
— Rien, je suis juste soucieux.<br />
— Moi <strong>au</strong>ssi, mais <strong>ce</strong> soir c’est jour de fête. Amuse-toi !<br />
— Tu as raison.<br />
Il se leva dans un mouvement souple et me fit une élégante révéren<strong>ce</strong>.<br />
— M’accorderai s-tu <strong>ce</strong>tte danse ?<br />
— Évidemment, lui répondis-je enchantée qu’il se décide enfin.<br />
Au moment où nous arrivâmes sur la piste, le DJ eut la bonne idée de passer un slow. Et quel slow…<br />
Gabriel me serra contre lui et plongea ses yeux émer<strong>au</strong>de dans les miens, un sourire ravageur sur ses<br />
lèvres sensuelles. Aux premières mesures de la chanson, je compris pourquoi. Il déposa un baiser sur<br />
mes lèvres. « Love song for a vampire »… Plus de circonstan<strong>ce</strong>, tu meurs… De derrière ses platines,<br />
Alian nous fit un clin d’œil.