- Qui est ce bonhomme? Se relevant lentement ... - Lobsang Rampa
- Qui est ce bonhomme? Se relevant lentement ... - Lobsang Rampa
- Qui est ce bonhomme? Se relevant lentement ... - Lobsang Rampa
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
sens, puis il n'y eut plus rien. Ni lumière rouge ou orange.<br />
Ni noir<strong>ce</strong>ur, non plus. Il n'y avait plus RIEN!<br />
Au comble de l'effroi, il essaya de bouger les bras.<br />
Impossible. La panique à nouveau le gagna, il essaya de<br />
donner des coups avec ses jambes, cherchant à toucher<br />
quelque chose. Mais non, il n'y avait rien. Dans un<br />
suprême effort, il essaya de poser ses mains sur son<br />
corps. Il n'avait plus ni mains ni jambes, et il ne pouvait<br />
sentir son corps. Il « était ». C'<strong>est</strong> tout. Un fragment de<br />
quelque chose entendu peu auparavant lui revint à la<br />
conscien<strong>ce</strong>. C'était au sujet d'un esprit désincarné, un<br />
fantôme sans forme, sans existen<strong>ce</strong>, mais existant d'une<br />
<strong>ce</strong>rtaine façon, quelque part. Il avait l'impression d'être<br />
en mouvement, mais ne semblait pas bouger. Il éprouvait<br />
d'étranges pressions, et soudain il sentit qu'il était dans<br />
du goudron chaud.<br />
Longtemps, il y avait de <strong>ce</strong>la longtemps, presque au<br />
delà de sa mémoire - alors qu'il était un petit garçon, il<br />
rôdait autour d'ouvriers qui goudronnaient une route.<br />
L'un d'eux, ayant peut-être une mauvaise vue ou bien<br />
voulant faire une far<strong>ce</strong>, avait rempli une brouette de<br />
goudron et l'avait renversée sur le petit garçon. Il avait<br />
été presque incapable de bouger. C'était <strong>ce</strong> qu'il éprouvait<br />
en <strong>ce</strong> moment. Il avait très chaud, puis ensuite l'effroi<br />
le glaçait, et durant tout le temps persistait la sensation<br />
de mouvement illusoire, puisqu'il était immobile; immobile<br />
- pensa-t-il - de l'immobilité de la mort.<br />
Le temps passa. Passait-il vraiment? Il l'ignorait. Il<br />
savait seulement qu'il était là, au <strong>ce</strong>ntre du néant. Rien<br />
autour de lui, ni corps, ni bras, ni jambes; et il supposait<br />
qu'il devait bien avoir un corps, sinon comment pouvait-il<br />
exister? Mais, sans mains, il était incapable de le sentir. Il<br />
cherchait à voir en forçant sa vision, mais il n'y avait rien<br />
à voir. Il ne faisait même pas sombre. C'était le vide. Un<br />
fragment de pensée vint à son esprit qui, d'une <strong>ce</strong>rtaine<br />
façon, faisait référen<strong>ce</strong> aux mers d'espa<strong>ce</strong> où il n'y a rien.<br />
44