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Evaluation de la procédure d'ivresse publique et manifeste

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L’IPM représente une part significative <strong>de</strong> l’activité policière<br />

Le nombre <strong>de</strong>s IPM s’élève à environ 70 000 par an 2 . Ce<strong>la</strong> représente une moyenne <strong>de</strong> 200<br />

<strong>procédure</strong>s par jour, avec <strong>de</strong>s pointes le vendredi <strong>et</strong> le samedi soir <strong>et</strong> les jours festifs (fêtes<br />

nationales ou traditionnelles, fêtes locales). Concrètement, ce<strong>la</strong> signifie que <strong>de</strong> 5 à 10 % <strong>de</strong>s<br />

équipages <strong>de</strong> police ou <strong>de</strong> gendarmerie disponibles peuvent être, au moins partiellement, mobilisés<br />

par c<strong>et</strong>te activité, principalement nocturne.<br />

D’autres chiffres perm<strong>et</strong>tent d’approcher c<strong>et</strong>te réalité, s’agissant <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> police nationale. La<br />

rétention <strong>de</strong> personnes interpellées a dû concerner environ 50 000 cas pour dégrisement en 2002, ce<br />

chiffre est à rapprocher <strong>de</strong>s 321 578 mesures <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> à vue (GAV) prises durant <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong> 3 .<br />

L’IPM représente donc <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 15% à 18% <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> rétention (hors étrangers) <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

police nationale.<br />

L’IPM représente une part mineure <strong>de</strong>s aspects sanitaires <strong>de</strong> l’alcoolisme<br />

Selon l’office français <strong>de</strong>s drogues <strong>et</strong> toxicomanies (OFDT), il y aurait 9,7 millions <strong>de</strong><br />

consommateurs réguliers d’alcool au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s 12/75 ans. 10 % <strong>de</strong>s adultes, soit <strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong> 5 millions <strong>de</strong> personnes, seraient concernés par une consommation abusive <strong>de</strong> l’alcool.<br />

Ces chiffres sont considérés comme stables <strong>de</strong>puis 1990 : « Les ivresses alcooliques déc<strong>la</strong>rées <strong>et</strong> <strong>la</strong><br />

proportion <strong>de</strong> buveurs à risque sont restées stables <strong>de</strong>puis 2000 » 4 .<br />

S’agissant <strong>de</strong>s adolescents <strong>de</strong> 17 à 18 ans, 10% <strong>de</strong>s garçons sont ivres régulièrement dans <strong>de</strong>s<br />

conditions qui sont parfois celles <strong>de</strong> l’alcool-défonce (« binge drinking » selon <strong>la</strong> mo<strong>de</strong> anglosaxonne<br />

ou nordique consistant à boire dans le but d’atteindre rapi<strong>de</strong>ment l’état d’ivresse) : « Chez<br />

les jeunes, les alcoolisations massives concentrées en fin <strong>de</strong> semaine dans un contexte festif ten<strong>de</strong>nt<br />

à se développer » 5 . La poly-consommation <strong>de</strong> substances psycho-actives est <strong>de</strong>venue courante, elle<br />

renforce les troubles dus à l’intoxication aiguë.<br />

Les services d’urgence rencontrés par <strong>la</strong> mission ont estimé à 5 % du total <strong>de</strong>s personnes<br />

accueillies, celles qui sont en état d’intoxication alcoolique aiguë (IEA), soit environ 500 000<br />

personnes. Au sein <strong>de</strong> c<strong>et</strong> ensemble les IPM ne représentent objectivement qu’un bon dixième, soit<br />

50 000 personnes, c’est à dire 0,5% <strong>de</strong>s 10 millions <strong>de</strong> personnes passant chaque année aux<br />

urgences non spécialisées.<br />

2<br />

On ne r<strong>et</strong>ient pas ici l’activité policière importante liée à <strong>de</strong>s ivresses <strong>publique</strong>s <strong>et</strong> <strong>manifeste</strong>s lorsque celles-ci sont absorbées par<br />

d’autres infractions connexes.<br />

3<br />

Les chiffres <strong>de</strong> GAV sont extraits du rapport <strong>de</strong> février 2004 <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> police nationale (DGPN) portant sur<br />

« L’inventaire <strong>de</strong>s locaux <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> à vue ». Pour les p<strong>la</strong>cements en cellule <strong>de</strong> dégrisement, il s’agit d’une estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission ;<br />

le chiffre indiqué dans ce rapport <strong>de</strong> 2444 « Décisions d’ivresse <strong>publique</strong> » étant incompatible avec les résultats <strong>de</strong>s autres sources<br />

statistiques <strong>et</strong> ne s’expliquant que par une absence <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> renseignements <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> nombreuses directions<br />

départementales <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité <strong>publique</strong> (DDSP) (voir au 1.4.2)<br />

4<br />

Circu<strong>la</strong>ire n° DGS/6B/DHOIS/02/2007/203 du 16 mai 2007 re<strong>la</strong>tive à l’organisation du dispositif <strong>de</strong> prise en charge <strong>et</strong> <strong>de</strong> soins.<br />

5 i<strong>de</strong>m<br />

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