coq-de-roche orange - W ebtice

1.2.2 La mangrove
Texte écrit par Isabelle Valquin, Association Sépanguy
1.2.2.1 Présentation de la mangrove
1.2.2.1.1 Définition
Forêt littorale, située à l'interface entre la mer et la terre, la mangrove se développe principalement sur
les côtes et dans les estuaires de la ceinture intertropicale. Cette zone est comprise entre le tropique du Cancer
dans l’hémisphère nord et le tropique du Capricorne dans l'hémisphère Sud.
La répartition des arbres dépend de leur tolérance vis-à-vis d’une salinité élevée et d’un sol plus ou
moins stable et pauvre en oxygène. L'activité chlorophyllienne permet une fixation importante du carbone
inorganique.
1.2.2.1.2 Les mangroves dans le monde.
Au niveau mondial, les mangroves occupent 75 % des côtes tropicales et subtropicales pour une
superficie de 180 000 km², soit 1% des surfaces couvertes par l’ensemble des forêts tropicales.
Pour que la mangrove se développe, la température du milieu doit être supérieure à 16°C (au mois de
janvier pour l'hémisphère nord et au mois de juin pour l'hémisphère sud des océans atlantique et indien) et
supérieure à 21 °C (au mois de juin pour les océans à l'est de l'Australie et de la Nouvelle Zélande).
1.2.2.1.3 Localisation en Guyane
Les mangroves en Guyane couvre 80 % environ des quelques 350 km de côte, soit une superficie de
70 000 ha. Elles sont localisées à la fois sur la côte, où sa présence est intimement liée aux bancs de vase, et dans
les estuaires des fleuves.
Le terme "palétuvier" est un terme générique désignant des arbres ou arbustes capables de s'adapter à
une vie en eau saumâtre peu profonde. Ils colonisent ces espaces particuliers constitués de vase baignant au
rythme des marées, dans un mélange d'eau douce et d'eau salée. Du fait de l'absence de concurrence avec d'autres
espèces arborées, ces arbres sont la base de constitution des mangroves.
(extrait www.sololiya.fr copyright WWF France/sepanguy)
1.2.2.2 Les mangroves de Guyane
(extrait www.sololiya.fr copyright WWF France/sepanguy)
1.2.2.2.1 La mangrove littorale
1.2.2.2.1.1 Caractéristiques
Elle a la particularité d’être une forêt mobile dont l’existence est étroitement liée à celle des bancs de
vase, qui se déplacent du sud-est au nord-ouest le long du rivage au rythme moyen d’1 km par an. En effet,
chaque année le fleuve Amazone rejette environ 1 milliard de tonne de sédiments, dans l’océan Atlantique.
Les quantités de sédiments qui alimentent le plateau continental des Guyanes ont un aspect saisonnier.
En effet, elles varient en fonction de la position de la Zone Intertropicale de Convergence des Alizés (ZIC) et du
débit de l’Amazone. Aussi, le plaquage de la vase le long de la côte est lié à la double influence du courant
Nord-Brésil et aux houles de l’alizé de secteur nord-est.
1.2.2.2.1.2 Formation de la mangrove littorale
Pour que la mangrove naisse sur ces bancs de vase, tout un système a dû la précéder. A marée basse,
les argiles des bancs se sont desséchées puis fissurées. Dans les fentes, des algues et une microfaune se sont
développées et ont ainsi posé les bases de toute une chaîne alimentaire, là où auparavant, n'était qu'un milieu
minéral dépourvu de toute vie. En fonction du rythme des marées, de nombreuses espèces vont alors exploiter les
ressources de la vasière.
Enfin, les plantules de palétuviers s'installeront sur la vasière, suivant la disponibilité des graines
issues des mangroves voisines transportées par flottaison. La colonisation par les palétuviers aboutira d’une part,
à la modification des communautés algues/microfaune et d’autre part, à la mise en place d'un écosystème à
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