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coq-de-roche orange - W ebtice

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d’arrêt <strong>de</strong> végétation pendant l’hiver, mais comportant un repos au cours <strong>de</strong> l’été, parcouru ou non par <strong>de</strong>s feux<br />

<strong>de</strong> brousse, et dans laquelle la végétation herbacée est dominante et a une composition floristique définie ".<br />

En Guyane, la sémantique <strong>de</strong>s milieux utilise facilement le terme <strong>de</strong> savane pour caractériser ce qui<br />

s’éloigne <strong>de</strong> la forêt <strong>de</strong>nse. On parle ainsi <strong>de</strong> savanes mouillées (ou savanes tremblantes) pour les marais<br />

littoraux et <strong>de</strong> savane <strong>roche</strong>s pour les affleurements <strong>de</strong> granite dénudé appelés aussi inselberg.<br />

1.2.3.1.1.2 Origine<br />

Dans notre <strong>de</strong>scription, nous nous tiendrons à l’écosystème défini par J. HOOCK.<br />

L’origine <strong>de</strong>s formations <strong>de</strong>s savanes est complexe et reste encore mal connue, notamment pour les<br />

savanes du continent sud américain, moins étudiées que les africaines, et différentes pour plusieurs raisons :<br />

- le bassin amazonien est presque plat et le réseau hydrographique n’est pas fixe, ce qui ne permet<br />

pas l’existence <strong>de</strong> refuges forestiers couvrant tout le paysage comme le font en Afrique les forêts<br />

galeries ;<br />

- les savanes péri-forestières y sont souvent <strong>de</strong>s savanes inondées une partie <strong>de</strong> l’année, ce qui<br />

change radicalement le fonctionnement <strong>de</strong> la végétation ;<br />

- le peuplement humain est plus récent, et, tout au moins jusqu’au XIX ème siècle, beaucoup moins<br />

<strong>de</strong>nse qu’en Afrique.<br />

Les travaux <strong>de</strong> J. HOOCK en 1971 apportent cependant <strong>de</strong>s pistes concrètes quant à leur formation<br />

qui serait la résultante <strong>de</strong> plusieurs facteurs.<br />

D’abord un facteur édaphique : les savanes se sont développées sur <strong>de</strong>s sols très sableux, sensibles au<br />

lessivage et au colluvionnement, dus au régime <strong>de</strong>s pluies, ce qui augmentent encore leur pauvreté en limons et<br />

en éléments assimilables.<br />

Ensuite vient un facteur paléo-géologique : les variations du niveau <strong>de</strong> la mer, lors <strong>de</strong>s glaciations<br />

dans l’hémisphère nord, auraient jouer un rôle sur les sables <strong>de</strong> la région en agissant sur le niveau <strong>de</strong> la nappe<br />

phréatique.<br />

Le climat favoriserait aussi la formation <strong>de</strong>s savanes et notamment le régime <strong>de</strong>s pluies associé.<br />

Relevons simplement que le régime <strong>de</strong> pluie displuvial (pluie rare mais intense entraînant un phénomène <strong>de</strong><br />

lessivage et <strong>de</strong> colluvionnement) serait responsable <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s savanes (E. BERNARD (1956)).<br />

1.2.3.1.1.3 Théorie d’évolution<br />

Selon la théorie <strong>de</strong> J. HOOCK en 1971, il existe un processus <strong>de</strong> savanisation et <strong>de</strong> reforestation. Ce<br />

processus tendrait à faire évoluer une savane <strong>de</strong> type haute arbustive en forêt, soit <strong>de</strong> type classique, soit <strong>de</strong> type<br />

forêt sur sables blancs.<br />

Le climat actuel serait un climat <strong>de</strong> transition vers un régime isopluvial*, qui privilégierait une extension<br />

forestière au dépend <strong>de</strong>s savanes (A noter que les savanes se sont développées sur sol très sableux, sensible au<br />

lessivage et au colluvionnement, dus aux régimes <strong>de</strong>s pluies, et qui augmentent encore leur pauvreté en limons et<br />

en éléments assimilables).<br />

Malgré ce processus, les savanes guyanaises résistent à la reforestation naturelle du fait :<br />

- d’un tapis herbacé prédominant limitant le développement d’arbres ou d’arbustes<br />

- du passage plus ou moins régulier du feu qui a un impact important sur les arbustes<br />

1.2.3.2 Description écosystémique<br />

Les savanes : <strong>de</strong>s milieux non homogènes<br />

Les savanes se distinguent par la hauteur <strong>de</strong> la végétation. On différencie ainsi les savanes hautes et<br />

les savanes basses.<br />

- Savanes basses : Ce sont les plus répandues et les plus sèches. Couvertes au maximum à 60% par<br />

<strong>de</strong> petites touffes d’herbe <strong>de</strong> 10 à 30 cm <strong>de</strong> hauteur, elles sont composées surtout <strong>de</strong> graminées<br />

(Poacées) et <strong>de</strong> Cypéracées, pérennes pour la plupart, <strong>de</strong> petite taille. On peut observer <strong>de</strong>s<br />

émergences <strong>de</strong> petites touffes, n’excédant pas ordinairement 60 cm <strong>de</strong> haut <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s<br />

nanophanérophytes-chaméphytes.<br />

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