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coq-de-roche orange - W ebtice

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alors appelée végétation "climacique". Comme la partie <strong>de</strong> la forêt touchée par une perturbation ne retrouve que<br />

lentement un nouveau sta<strong>de</strong> d’équilibre et que les conditions naturelles (les sols, le climat...) ont pu évoluer entre<br />

temps par rapport au "climax" précé<strong>de</strong>nt, le nouveau sta<strong>de</strong> d’équilibre ressemblera au précé<strong>de</strong>nt sans lui être<br />

similaire.<br />

Globalement, toute gran<strong>de</strong> forêt subit une évolution constante et est constituée d’une mosaïque <strong>de</strong><br />

zones vieillissantes et <strong>de</strong> zones en régénération naturelle, en raison <strong>de</strong>s chablis ou autres catastrophes naturelles<br />

se produisant régulièrement.<br />

1.2.1.1.2 La forêt tropicale humi<strong>de</strong> :<br />

1.2.1.1.2.1 Localisation et position géographique <strong>de</strong> la forêt tropicale humi<strong>de</strong><br />

Les forêts tropicales forment une ceinture verte autour <strong>de</strong> la planète englobant l’Amazonie, les<br />

Guyanes, l’Amérique centrale, l’Afrique équatoriale, l’Asie du Sud-Est et la Nouvelle Guinée. Les forêts<br />

tropicales présentent une diversité d’espèces peu commune. On considère généralement qu’elles hébergent 50 à<br />

60 % <strong>de</strong> la biodiversité mondiale, alors même qu’elles n’occupent que 7 % <strong>de</strong>s continents et 2 % <strong>de</strong> la surface du<br />

globe, soit 21,6 millions <strong>de</strong> km² selon l’ONU.<br />

La forêt d’Amazonie est la plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s forêts tropicales (4 millions <strong>de</strong> km² soit l’équivalent <strong>de</strong><br />

l’Europe <strong>de</strong> l’Ouest et 30 % du total <strong>de</strong>s forêts tropicales). Cette forêt s’étend sur plusieurs pays et<br />

principalement sur le Brésil (60 % <strong>de</strong> la surface totale). Elle joue un rôle essentiel dans la régulation <strong>de</strong>s<br />

précipitations <strong>de</strong> la région mais aussi dans le climat <strong>de</strong> la planète. Elle est <strong>de</strong> plus traversée par le fleuve le plus<br />

important (en débit) au mon<strong>de</strong>, l’Amazone, qui reçoit les eaux <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1000 affluents. Au sein <strong>de</strong> l’Amazonie,<br />

la Guyane est située dans la zone la plus humi<strong>de</strong>. En Guyane, sur un territoire <strong>de</strong> 86 503 km², la forêt tropicale<br />

humi<strong>de</strong> occupe plus <strong>de</strong> 96 % <strong>de</strong>s terres soit 8 millions d’hectares. Elle a une importance particulièrement gran<strong>de</strong><br />

et représente un fragment relativement bien conservé <strong>de</strong> l’immense ensemble Amazonien.<br />

1.2.1.1.2.2 Influence du climat<br />

La forêt guyanaise est située près <strong>de</strong> l’équateur, dans une zone où il pleut beaucoup et régulièrement<br />

toute l’année (saison sèche peu marquée) et où la température varie peu. Chaleur et humidité favorisent le<br />

développement d’une gran<strong>de</strong> forêt, appelée "forêt pluviale".<br />

L’hygrométrie y avoisine les 100 % et la température moyenne est <strong>de</strong> 25 - 27°C toute l’année. La<br />

Guyane est à l’écart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s perturbations climatiques (par rapport aux zones p<strong>roche</strong>s <strong>de</strong>s tropiques, où il y a<br />

beaucoup plus <strong>de</strong> cyclones). Naturellement, les arbres peuvent y vivre plus longtemps, ils meurent et tombent<br />

(chablis) <strong>de</strong> façon aléatoire, et leur régénération est dispersée. La forêt guyanaise naturelle présente <strong>de</strong>s arbres <strong>de</strong><br />

tous âges en tous points… Alors que dans les zones exposées aux grands vents, plus près <strong>de</strong>s tropiques, ce sont<br />

<strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s surfaces qui font "chablis" en même temps. Certaines forêts naturelles tropicales sont ainsi plus «<br />

régulières » : <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s surfaces sont occupées par <strong>de</strong>s arbres ayant à peu près le même âge.<br />

Dans les zones <strong>de</strong> chablis, la végétation au sol est <strong>de</strong>nse, tandis que dans le reste <strong>de</strong> la forêt, les grands<br />

arbres couvrent le sol en le laissant à l’ombre. De ce fait, la végétation est plus diffuse sous couvert forestier où<br />

n’y subsistent que les essences "d’ombre". Sous le couvert végétal, 2 à 3 % seulement <strong>de</strong> la lumière arrive à<br />

pénétrer la voûte forestière. La compétition pour la lumière entre les différentes espèces est forte. Les espèces <strong>de</strong><br />

lumière ne peuvent croître que dans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> luminosité importante, c’est à dire dans les chablis ou en<br />

hauteur dans la canopée : étage sommital <strong>de</strong> la forêt tropicale qui constitue un mon<strong>de</strong> spécifique dans le milieu<br />

forestier, avec <strong>de</strong>s écosystèmes qui lui sont propres. Pour capter un maximum <strong>de</strong> lumière, certaines plantes<br />

s’installent en haut <strong>de</strong>s branches <strong>de</strong>s arbres (épiphytes), et projettent <strong>de</strong> longues racines droites qui <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt<br />

vers le sol pour chercher les nutriments (particulièrement le genre Clusia), à la différence <strong>de</strong>s lianes (qui ont <strong>de</strong>s<br />

racines et grimpent en s’enroulant et s’accrochant à un arbre support, pour chercher la lumière). Tarzan se serait<br />

alors déplacé <strong>de</strong> racine en racine et non <strong>de</strong> liane en liane ! Contrairement aux idées reçues la forêt tropicale<br />

humi<strong>de</strong> est <strong>de</strong>nse mais pas "impénétrable" (sauf le long <strong>de</strong>s cours d’eau où grâce à la lumière, la végétation<br />

lianescente explose ce qui a fait dire aux premiers explorateurs qui abordaient par les fleuves, que la forêt était<br />

impénétrable). Notons aussi que les relations entre la forêt et les criques sont importantes dans le réseau<br />

alimentaire. Les poissons se nourrissent <strong>de</strong> feuilles, <strong>de</strong> graines, ou d’insectes. Ils dispersent les graines et<br />

collaborent ainsi à la régénération <strong>de</strong> la forêt. Une bonne santé <strong>de</strong> la forêt dépend <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s criques et<br />

réciproquement.<br />

Pour en savoir plus : 3.6 Adaptation aux changements climatiques<br />

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