coq-de-roche orange - W ebtice

En raison de la soudure des vertèbres, la cage thoracique et la région sacrée forment un ensemble
rigide, en tonnelet, capable d'encaisser les brutales décélérations se produisant à chaque atterrissage. Le sternum
très développé porte une carène saillante (bréchet) sur laquelle s'insère la puissante musculature nécessaire au
vol.
Observation d'une carcasse de poulet
À l'inverse, le cou est d'une grande mobilité. Le nombre de vertèbres cervicales est élevé (12 à 35).
Des dispositions anatomiques particulières permettent une détente brusque du cou chez les hérons au moment de
la capture de la proie ou une rotation de près de 270° de la tête de la Chouette effraie.
Le crâne est petit, les mandibules ne portent pas de dent, le bec est constitué par deux étuis cornés
fixés sur les mandibules, d'une grande légèreté, même pour les plus volumineux comme ceux des toucans qui ont
une structure alvéolaire. Une grande partie de la fonction de broyage ou de trituration des aliments est assurée
par le gésier, à l'intérieur du tronc – le centre de gravité de l'oiseau est ainsi maintenu vers le milieu du corps.
Le squelette du membre antérieur, l'aile, est profondément modifié ; on retrouve néanmoins
l'organisation du membre chiridien des Vertébrés.
Comparaison du squelette des membres antérieurs d'un tétrapode terrestre et d'un oiseau
L'organisation du membre postérieur, la patte, est également déconcertante.
Observation comparée de la mise en mouvement de la patte d'un oiseau et d'un mammifère &
identification des différentes parties.
Les cuisses d'un oiseau sont incluses dans la masse du corps. Les tibias emplumés, en partie
dissimulés par les plumes du ventre et les ailes repliées, sont musculeuses, contrairement aux tarses allongés
issus de la fusion des doigts. Les oiseaux marchent sur leurs doigts, ils en possèdent quatre. Chez de nombreux
groupes le quatrième doigt a disparu, c'est une convergence. L'ergot que l'on trouve par exemple sur l'arrière des
tarses des coqs n'est pas un doigt.
effort.
La disposition des tendons permet aux oiseaux percheurs de maintenir leur prise sur la branche sans
1.4.2.1.1.2 Le plumage
Constituées, tout comme les poils des Mammifères ou les écailles des Reptiles, de kératine, les plumes
sont des phanères spécifiques aux Oiseaux, dans la nature actuelle. Cependant des découvertes fossiles montrent
que des Dinosaures Théropodes étaient pour certains recouverts en partie ou en totalité de plumes. Le répertoire
fossile connu actuellement semble indiquer que les premières plumes, des sortes de duvet, avaient une fonction
d'isolant thermique. De telles plumes, piégées dans de l'ambre et âgées de 100 millions d'années, ont récemment
été analysées.
Outre cette fonction et celle du vol, les plumes permettent aux oiseaux de se camoufler, de
communiquer avec leurs congénères...
Renouvelé régulièrement lors des mues – en général une fois à deux fois par année selon les espèces
ou le type de plume – le plumage est l'objet d'une grande attention de la part des oiseaux. Baigné (de poussière,
de soleil, d'eau), remis en ordre, le plumage est enduit d'une substance sébacée produite par la glande
uropygienne ou chez les hérons d'une poudre produite par des plumes particulières.
Les couleurs des plumes peuvent être d'origine chimique (présence de pigment) ou physique
(interaction entre la lumière et la structure de la plume) comme chez les colibris.
1.4.2.1.1.3 Le coeur et le système respiratoire
Le coeur des Oiseaux, à l'instar de celui des Mammifères, est cloisonné en quatre cavités. Comparé à
celui d'un Mammifère de taille équivalente, il est plus gros et la fréquence cardiaque est plus élevée : le cœur
d'un colibri subit jusqu'à 1200 battements par minute.
L'organisation de l'appareil respiratoire est originale. L'air inspiré passe dans un réseau de sacs aériens
qui propulse de l'air en permanence dans les poumons, plus petits que ceux d'un Mammifère de même taille, et
inextensibles. Grâce à ce flux d'air continu et unidirectionnel, les échanges gazeux se déroulent en permanence
au niveau des poumons. Cette organisation très efficace permet à certains oiseaux de fournir des efforts aussi
intenses que le vol dans des atmosphères très raréfiées. Des oies migrent ainsi régulièrement au-dessus de
l'Himalaya.
1.4.2.1.1.4 La musculature et les ailes
Les muscles du vol, les pectoraux et les supracoraïdiens, sont très développés. Le bréchet, lame
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