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coq-de-roche orange - W ebtice

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et les oisillons qui ne sont pas les siens. Elle peut alors s’accoupler plus tôt avec ces mâles qui ont perdu leur<br />

progéniture, car cet infantici<strong>de</strong> les conduit à <strong>de</strong>venir rapi<strong>de</strong>ment réceptifs. La femelle, à qui moins d’une semaine<br />

suffit pour pondre à nouveau, privilégie ainsi la transmission <strong>de</strong> ses propres gênes.<br />

La polyandrie est également fréquente chez les tinamous.<br />

1.4.2.1.4.4 Reproduction communautaire<br />

Les Anis à bec lisse (ti-zozo-djab en créole) sont sociables au point que même la reproduction chez<br />

cette espèce est communautaire. Le nid est construit par plusieurs individus, jusqu’à cinq en même temps. Les<br />

femelles, une ou <strong>de</strong>ux en principe mais parfois cinq se succè<strong>de</strong>nt pour pondre leurs œufs dans cette unique<br />

coupe.<br />

Cinq à douze œufs sont ainsi généralement déposés, exceptionnellement une trentaine, mais dans ce<br />

cas, seuls les <strong>de</strong>rniers sont couvés efficacement et donnent naissance à <strong>de</strong>s oisillons. Les adultes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sexes<br />

prennent part à l’incubation et une femelle qui a pondu ne participe pas nécessairement à la couvaison. En<br />

revanche, elle peut très bien nourrir les jeunes.<br />

La progéniture est approvisionnée par plusieurs individus du groupe, y compris, le cas échéant, par<br />

<strong>de</strong>s juvéniles <strong>de</strong> la couvée précé<strong>de</strong>nte. Ce n’est qu’un mois après le départ du nid que les jeunes <strong>de</strong>viennent<br />

autonomes pour se nourrir mais ils attendront parfois la prochaine saison <strong>de</strong> nidification pour quitter le giron<br />

familial.<br />

L’Hoazin huppé (sassa en créole) possè<strong>de</strong> également un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> reproduction communautaire, où<br />

plusieurs individus s’occupent <strong>de</strong> la nichée du seul couple reproducteur du groupe.<br />

1.4.2.1.4.5 Colonies<br />

Une colonie est un regroupement spatial <strong>de</strong> plusieurs couples nicheurs. Elle est souvent directement<br />

liée à <strong>de</strong>s contraintes géographiques, lorsque les milieux recherchés pour nicher sont rares : oiseaux marins sur<br />

îles <strong>roche</strong>uses, <strong>coq</strong>-<strong>de</strong>-<strong>roche</strong> dans les grottes. Ces regroupements ont aussi une fonction <strong>de</strong> préservation face aux<br />

prédateurs (meilleure surveillance et dissimulation dans la multitu<strong>de</strong>) comme c’est le cas chez les hérons, les<br />

aigrettes et les spatules qui se réunissent pour former <strong>de</strong> grosses colonies <strong>de</strong> nidification.<br />

Arènes <strong>de</strong> para<strong>de</strong><br />

Les manakins sont <strong>de</strong>s passereaux néotropicaux frugivores. Ils se caractérisent par un dimorphisme<br />

sexuel marqué. Les mâles arborent généralement <strong>de</strong>s plumages contrastés (noir associé à une ou plusieurs<br />

couleurs vives) alors que les femelles sont plus discrètes, <strong>de</strong> teinte verdâtre. Les mâles adultes se regroupent sur<br />

<strong>de</strong>s places <strong>de</strong> para<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s arènes collectives nommées "leks". Chaque mâle occupe une place <strong>de</strong> para<strong>de</strong> bien<br />

éclairée et exécute les figures qui mettent en valeur son plumage, émet <strong>de</strong>s cris et <strong>de</strong>s bruits avec ses ailes afin<br />

d’attirer les femelles qui restent à proximité.<br />

La frugivorie favorise la polygamie : les forêts tropicales étant plutôt généreuses en fruits à certaines<br />

saisons, les cotingas per<strong>de</strong>nt relativement peu <strong>de</strong> temps et d’énergie à trouver leur nourriture. Les femelles<br />

peuvent s’occuper seules <strong>de</strong> la construction du nid et <strong>de</strong> l’élevage <strong>de</strong> leur progéniture. Les mâles disposent<br />

d’autant plus <strong>de</strong> temps pour para<strong>de</strong>r et séduire leurs partenaires… Ainsi, 80 % <strong>de</strong>s oiseaux polygames sont<br />

frugivores contre seulement 20% qui sont insectivores.<br />

1.4.2.1.4.6 Parasitisme<br />

Sur les 9 700 espèces d’oiseaux qui existent encore aujourd’hui, une centaine se comporte comme <strong>de</strong>s<br />

parasites en pondant et abandonnant leurs œufs dans les nids d’autres espèces qui <strong>de</strong>vront entièrement assurer à<br />

leur place l’incubation <strong>de</strong>s œufs puis l’élevage <strong>de</strong>s jeunes.<br />

La majorité <strong>de</strong> ces parasites appartient à la famille <strong>de</strong>s Cuculidés (coucous) ; c’est le cas par exemple<br />

pour le Géocoucou tacheté (koukou-takté en créole) qui pond ses œufs dans les nids <strong>de</strong> synallaxes.<br />

Il existe cependant <strong>de</strong>ux autres espèces d’oiseaux aux mœurs parasites en Guyane : le Vacher luisant<br />

(ti-zozo-douri) et le Grand Vacher (zozo-douri), tous les <strong>de</strong>ux appartenant à la famille <strong>de</strong>s Ictéridés (cassiques).<br />

Le Vacher luisant est capable <strong>de</strong> parasiter une très gran<strong>de</strong> variété d’espèces (plus <strong>de</strong> 200), tandis que le Grand<br />

Vacher s’est spécialisé dans le parasitage <strong>de</strong>s cassiques.<br />

Le matin, parfois avant même le lever du soleil, la femelle Vacher luisant va pondre un œuf, en<br />

quelques dizaines <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>s, dans le nid d’un oiseau. Si ce <strong>de</strong>rnier ne rejette pas l’intrus, il <strong>de</strong>vra élever un<br />

oisillon qui n’est pas le sien…et dont la voracité pourra nuire au reste <strong>de</strong> la couvée, d’autant plus que le jeune<br />

vacher éclôt le premier (après seulement 11 ou 12 jours d’incubation) et se développe avant les autres.<br />

Plus <strong>de</strong> 200 espèces (dont les Moucherolles pie et à tête blanche, le Carouge à capuchon, le<br />

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