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1.2.6 L’Océan<br />
La Guyane possè<strong>de</strong> une faca<strong>de</strong> maritime <strong>de</strong> 350 km. Le territoire marin guyanais couvre 126 000 km².<br />
La méconnaissance <strong>de</strong> ce territoire est à la mesure <strong>de</strong> sa superficie. Le plateau continental d'une superficie<br />
d'environ 48 000 km² (entre les isobathes <strong>de</strong> 0 à 200 m) est partie intégrante du plateau guyano-brésilien qui<br />
s'étend du Vénézuela et <strong>de</strong> Trinidad et Tobago (Golfe Para) jusqu'à l'Etat brésilien <strong>de</strong> Ceara. Ce plateau est<br />
marqué par la présence du fleuve à gros débits et en particulier par l'Amazone et <strong>de</strong> l'Orénoque.<br />
C'est une plate forme monotone qui <strong>de</strong>scend en pente douce à raison <strong>de</strong> 1 m par kilomètre, d'une<br />
largeur moyenne <strong>de</strong> 150 km, s'élargissant vers le nord ouest.<br />
Les eaux cotières <strong>de</strong> la Guyane sont soumises à l'influence du fleuve amazone. En effet, l'apport en<br />
eau douce va avoir un effet <strong>de</strong> dilution et donc diminuer la salinité <strong>de</strong> l'eau, cette dilution sera proportionnelle au<br />
débit du fleuve, lui-même dépendant <strong>de</strong> la pluviométrie dans le bassin versant.<br />
Le courant <strong>de</strong>s Guyanes, dirigés au Nord-Ouest, draine l'eau <strong>de</strong> ce fleuve et aura pour effet <strong>de</strong> rabattre<br />
sur la cote du plateau <strong>de</strong> Guyane les matières en suspension chariées par les eaux du fleuve. C'est la raison pour<br />
laquelle on observe une forte turbidité <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> mer aux abords <strong>de</strong>s la côte <strong>de</strong> la Guyane.<br />
La côte <strong>de</strong> la Guyane est caractérisée par <strong>de</strong>s modifications très actives <strong>de</strong> son <strong>de</strong>ssin liées à <strong>de</strong>s<br />
dépôts sédimentaire fins transportés le long <strong>de</strong>s côtes par les courants et la houle. Il en résulte un système<br />
spécifique avec alternance <strong>de</strong> secteurs d'érosion. Poussées par les marées et les courants, les bancs <strong>de</strong> vase et les<br />
espaces interbancs migrent continuellement vers le Nord-Ouest. Le littoral se trouve ainsi caractérisé par une<br />
côte basse et marécageuse, en perpétuel remaniment, occupée par la mangrove et échancrée par <strong>de</strong> nmbreux<br />
estuaires <strong>de</strong> cours d'eau et <strong>de</strong> déversoirs.<br />
Les affleurements <strong>roche</strong>ux en mer du bouclier granitique guyanais se matérialisent en trois sites<br />
principaux : les Iles du Salut, les Iles <strong>de</strong> Rémire et les Iles du Grand et du Petit Connétable. Ces trois sites n’ont<br />
pas connu le même sort. Les Iles du Salut (62 ha), ancien bagne sont maintenant un <strong>de</strong>s rares lieux touristiques et<br />
présentent une flore et une faune terrestres totalement artificielles (Cocotiers, Agoutis). Les Iles <strong>de</strong> Rémire<br />
étaient <strong>de</strong>stinées à accueillir les bagnards. Elles ont été déboisées pour laisser place à <strong>de</strong> nombreux puits, quais,<br />
chemins <strong>de</strong> ron<strong>de</strong>, <strong>de</strong>venus aujourd’hui les vestiges <strong>de</strong> cette époque. Les Iles du Grand et du Petit Connétable<br />
constituent une réserve naturelle, décrite par ailleurs dans le présent document. A contrario, la faune marine<br />
semble très riche (Tortues marines, Mérous géants, Dauphin tursiups ou la Raie manta).mais difficile à<br />
appréhen<strong>de</strong>r en raison <strong>de</strong> la visibilité réduite qu’offrent les eaux marines guyanaises.<br />
Voir le chapitre : 2.2.1.4. La pêche<br />
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