Manuscrit - laboratoire PROTEE - Université du Sud - Toulon - Var
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Dans le cas d’échantillons d’eaux naturelles, L peut être un ligand fluorescent (par exemple les AF).<br />
La concentration <strong>du</strong> métal lié [ML] diminue la concentration de ligand libre qui possède des<br />
propriétés optiques différentes <strong>du</strong> complexe, en particulier un rendement quantique de fluorescence<br />
généralement plus élevé. La fluorescence diminue donc au fur et à mesure que les complexes se<br />
forment, c’est ce que l’on appelle quenching de fluorescence. La méthode a été validée sur des<br />
ligands modèles en couplant des mesures de quenching de fluorescence avec de mesures d’électrode<br />
sélective (Cabaniss et Shuman, 1988).<br />
Bien qu’il soit d’origine différente, il faut distinguer le quenching physique par collision (dynamique)<br />
<strong>du</strong> quenching par complexation (statique). Dans le premier cas, les ions quencheurs en solution<br />
entrent en collision avec des molécules dans l’état excité singulet, relaxant l’énergie de l’état excité<br />
sans émission de fluorescence. Par définition, le temps de vie de l’état singulet excité diminue avec<br />
l’augmentation des ions quencheurs, entraînant dans le même temps une diminution de fluorescence.<br />
A l’inverse, le quenching statique, est un phénomène de fluorescence qui se pro<strong>du</strong>it à partir <strong>du</strong><br />
complexe métallique dans l’état singulet excité. Ce complexe possède son propre temps de vie, et ce<br />
dernier n’évolue pas avec la concentration d’ion quencheur.<br />
Bien que les mécanismes physiques soient fondamentalement différents, il n’est pas possible de faire<br />
la différence entre ces deux phénomènes avec un appareillage qui n’est pas résolu en temps. C’est le<br />
cas de l’HITACHI F4500. Les valeurs de constantes de quenching (statique ou dynamique) sont<br />
obtenues par le même calcul, à partir de la décroissance de fluorescence lors de l’ajout d’élément<br />
quencheur.<br />
109<br />
V.B.1 Complexation et équilibre chimique : cas simple<br />
Dans l’exemple de l’équilibre 1 : 1 entre un ion métal (M) et un ligand (L), la constante de<br />
complexation KS peut être exprimée par :<br />
[ ML]<br />
[ M ][ L]<br />
K S = Équation 44<br />
Avec [L] la concentration <strong>du</strong> ligand libre, [ML] la concentration en complexe et [M] la concentration<br />
en métal libre. La concentration totale en métal CM et la concentration totale en ligand CL sont<br />
définies par les équations de conservation de la matière suivantes :<br />
CM CL [ M ] + [ ML]<br />
[ L]<br />
+ [ ML]<br />
= Sous-équation i<br />
= Sous-équation ii<br />
Le rapport de la concentration ligand lié sur la concentration de ligand total est calculé par la relation<br />
entre la constante de complexation (KS) et la concentration de l’ion métallique libre à partir de<br />
l’équation 44 et la sous-équation vi :<br />
[ ML]<br />
K S [ M ]<br />
=<br />
C K [ M ] + 1<br />
L<br />
S<br />
Sous-équation iii<br />
En augmentant la concentration en métal, il y a une augmentation de la proportion de sites complexés<br />
par rapport au nombre de site total. L’intensité totale de fluorescence (I) mesurée, est égale à la somme