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Manuscrit - laboratoire PROTEE - Université du Sud - Toulon - Var

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insolubles dans l’eau quelque soit le pH et résistants à la dégradation (Hansell & Carlso, 2002). Ces<br />

composés ne jouent pas un rôle nutritionnel pour les organismes vivants, mais plutôt un rôle de<br />

cohésion pour le sol (Hedges, 1988). Leur poids moléculaire est généralement compris entre 1100 et<br />

2400 Da.<br />

6<br />

I.A.2.b Acides humiques (AH)<br />

Les AH sont un des composants majeurs des SH. Ces composés sont solubles à pH basique (pH≥12)<br />

et insolubles à pH acide (pH≤2). Ils constituent aussi une des fractions les plus importantes des SH<br />

dans l’humus et dans les eaux. Par rapport aux acides fulviques, ces molécules contiennent moins<br />

d’oxygène (Seitz, 1981). Les AH sont moins complexants, plus âgés et plus stables dans les sols<br />

(Buffle, 1988). Bien que majoritaire, la proportion des AH est très variable d’un milieu à l’autre.<br />

Comparés aux acides fulviques (AF), les AH ont un poids moléculaire plus élevé, généralement<br />

compris entre 750 et 1230 Da.<br />

I.A.2.c Acides fulviques (AF)<br />

Les AF sont des molécules solubles dans l’eau à n’importe quel pH. Un acide fulvique typique<br />

contient 50% de carbone, environ 40% d’oxygène, 3-4% d’hydrogène et environ 1% d’azote<br />

(Schnitzer, 1974). Mais le rapport C/N peut varier d’un environnement à un autre (Wolfe et al.,<br />

2002). Les acides fulviques représentent moins de 35% <strong>du</strong> carbone organique total (COT) de<br />

l’environnement selon Buffle (1988). Le poids moléculaire des AF est plus faible que celui des AH<br />

(Seitz, 1981), généralement inférieur à 450 Da.<br />

I.B Origines<br />

La matière organique naturelle peut être terrestre ou marine, elle est présente soit dans une matrice<br />

solide (sol, sédiment, etc.), soit dans une matrice liquide (lac, rivière, mer, océan, etc.). La MON<br />

possède des propriétés chimiques (composition élémentaire, fonctions chimiques, rapport<br />

isotopique), physiques (absorbance, fluorescence, taille, ...) et biologiques (proportion de<br />

biopolymères, ...) qui semblent indépendantes <strong>du</strong> milieu d’origine. Cependant, entre ces molécules,<br />

il existe un certain nombre de différences mesurables concernant l’acidité, les propriétés de<br />

complexation, le rapport C/N, les propriétés chromophoriques, etc. (Florence & Batley, 1980). Ces<br />

dernières semblent liées à l’environnement géochimique et aux processus d’humification subis<br />

(Hansell & Carlso, 2002) ce qui permet de trouver des indicateurs d’origine et d’état de<br />

l’environnement.<br />

I.B.1 Terrestres (continents)<br />

On distingue deux systèmes essentiels d’origine soit pédogénique soit aquatique. Buffle (1988) a<br />

classifié la MON terrestre par ses fractions chimiques et physiques, puis il l’a liée à la classification<br />

biologique (Figure 2) en trois groupes majeurs : hydrocarbonates, proteines et lipides.

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