Manuscrit - laboratoire PROTEE - Université du Sud - Toulon - Var
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On définit le temps de vie τ de fluorescence tel que :<br />
L’équation 22 devient donc :<br />
28<br />
N<br />
1<br />
τ =<br />
γ + k<br />
−(<br />
γ + k ) t<br />
−t<br />
/ τ<br />
( t)<br />
N ⋅ e = N ⋅ e<br />
0<br />
0<br />
Équation 24<br />
= Équation 25<br />
Bien évidemment, ce modèle de croissance de fluorescence est valable uniquement pour un<br />
échantillon composé d’un seul fluorophore.<br />
Cette technique permet de mesurer le temps de vie de fluorescence et donc de caractériser une<br />
molécule autrement que par ses seuls spectres d’excitation et d’émission. Pour cette raison, la LIF<br />
est aujourd’hui considérée comme un outil complémentaire rapide et non-destructif pour l’analyse de<br />
la matière organique naturelle (Donard et al., 1989 ; Pant, 2001 ; Xiao et al., 2006 ; Duan et al.,<br />
2006 ; Milori et al., 2006 ; Navin et al., 2006 ; González-Pérez et al., 2007).<br />
II.C Dépendances physico-chimiques de la fluorescence<br />
Des paramètres physiques et chimiques ont une influence sur le phénomène de fluorescence tels que<br />
la température, la viscosité, la photolyse, le pH, la force ionique, la nature des auxochromes, les<br />
propriétés diélectriques <strong>du</strong> solvant. La préparation de l’échantillon et son conditionnement sont<br />
également des facteurs importants dont il faut tenir compte. Pour obtenir des mesures de<br />
fluorescence fiables et comparables, il est nécessaire de connaître et de maîtriser tous ces paramètres.<br />
II.C.1 Paramètres physico-chimiques (pH, auxochrome, T°, solvants,<br />
photolyse)<br />
II.C.1.a pH<br />
Le potentiel hydrogène (pH) est un paramètre important qui peut changer la forme chimique des<br />
fluorophore. En effet, en milieu acide, le fluorophore est sous forme protonée, alors qu’il est sous<br />
forme déprotonée en milieu basique. Ces deux formes possèdent des énergies moléculaires<br />
différentes qui entraînent des spectres d’absorbance et de fluorescence différents. On peut tra<strong>du</strong>ire ce<br />
phénomène en exprimant l’intensité de fluorescence dans un milieu dilué par l’équation suivante :<br />
( λ, λ'<br />
) I ( λ)<br />
. l.<br />
[ k'<br />
+ . ε + ( λ)[<br />
. A + ] . F + ( λ')<br />
+ k'<br />
− ε − ( λ)<br />
⋅[<br />
A − ] . F − ( λ'<br />
) ]<br />
I F = 0 Équation 26<br />
H H H H<br />
OH OH<br />
OH OH<br />
Avec en indice H + et OH - pour les formes protonée et déprotonée respectivement, et k’ la constante<br />
incluant le rendement quantique des espèces, F le spectre de fluorescence, ε le coefficient<br />
d’extinction molaire, I0(λ) l’intensité d’excitation, l le chemin optique et [A] la concentration en<br />
fluorophores.<br />
La Figure 15 montre l’effet <strong>du</strong> pH sur le paramètre ε. Le passage de la forme protonée à la forme