LES VILLES NOUVELLES DURABLES DU XXIème SIECLE - Free

Les villes nouvelles durables du XXIème siècle
Mémoire de recherche | Sébastien Vassaux
d’échec dans cela. Les principes de l’écologie sont‐ils intégrés au développement de ces
villes ? Le tissu de commerces de proximité et l’attractivité globale de ces villes leurs ont‐ils
permis de développer une vie de quartier homogène et durable et de régler les problèmes
sociétaux de notre temps ?
Le site de l’Équipement y répond : « Les villes nouvelles connaissent les problèmes
endémiques aux villes jeunes en croissance, dont la population a des revenus modestes :
certains quartiers sont engagés dans une spirale négative de dégradation et de
paupérisation, spirale que les grands ensembles ont connue précédemment. Les problèmes
sociaux des villes nouvelles semblent toutefois diminués par leurs qualités structurelles, en
termes de desserte par les transports, de taux d'équipement, de diversité architecturale, etc.,
dont les grands ensembles ne bénéficient pas. Il n'en reste pas moins que la gestion sociale
de la population des villes nouvelles est une préoccupation de premier ordre »
Les villes nouvelles connaissent par ailleurs de grandes difficultés pour rembourser
leurs dettes. C’est une conséquence du désengagement progressif de l’État, des mauvaises
habitudes prises pendant les périodes fastes, à la baisse des revenus issus de la taxe
professionnelle et enfin au fait que la pression foncière augmentant, le rythme de
construction diminue. Ces difficultés entraînent des plans de rigueur qui prévoient des
licenciements et des fermetures d’équipements, ce qui, souligne‐t‐on dans l’article « Faut‐il
brûler les villes nouvelles ? » disponible en annexe 3, risque de gâcher vingt ans de réussite.
Quoi qu’il en soit, on assiste aujourd’hui à une redistribution des compétences de
l’État vers les villes et à une progressive transformation de l’outil juridique vers le droit
commun.
TITRE 2 : QUELS ENJEUX POUR LES VILLES NOUVELLES DURABLES DU XXIÈME SIÈCLE ?
Face au bilan des villes nouvelles des années 60, c’est‐à‐dire face à une réussite
mitigée et incomplète, quels sont les enjeux des villes nouvelles du XXIème siècle ? Pourquoi
se relancer dans une politique de villes nouvelles quand celles des années 60 ne sont pas
toutes encore autonomes ou connaissent des difficultés ? Quelles sont nos motivations à ce
sujet ?
Chapitre 1 : Quels enjeux politiques et économiques ?
La démographie. Au premier rang des enjeux économiques figurait en 1965, lors des
premières réflexions sur les villes nouvelles, la possibilité d’absorber la croissance
démographique. On tablait sur une population de 14 millions d’habitants en Île‐de‐France à
l’horizon 2000 or il est établi qu’elle n’est aujourd’hui que d’environ 11.5 millions
d’habitants. Les objectifs ont évidemment été réajustés à plusieurs reprises en fonction des
nouvelles donnes démographiques.
La possibilité d’absorber la croissance démographique ne permet donc plus de justifier
le recours à une politique de villes nouvelles. D’ailleurs quand les perspectives des années 60
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