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LES VILLES NOUVELLES DURABLES DU XXIème SIECLE - Free

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Les villes nouvelles durables du <strong>XXIème</strong> siècle<br />

Mémoire de recherche | Sébastien Vassaux<br />

Le second élément qui prend une part importante du budget global d’une opération de<br />

création de ville nouvelle est l’acquisition du foncier, financée pour les villes nouvelles<br />

parisiennes par les villes elles‐mêmes et par des prêts de la Caisse des Dépôts. Les<br />

financements étaient similaires pour l’acquisition de l’environnement lointain des villes<br />

nouvelles des années 60, pour lequel aucune affectation n’avait été prévue au départ, et<br />

pour les zones d’activité à destination essentiellement industrielle.<br />

Les travaux d’équipements, travaux primaires d’infrastructures ou équipements de<br />

superstructures, sont normalement à charge des collectivités locales. L’état les finance pour<br />

moitié lorsqu’ils concernent l’assainissement ou la voirie.<br />

Les grands centres commerciaux tels qu’ils ont été construits dans les villes nouvelles<br />

des années 60 posent plusieurs problèmes liés à leur position centrale : ils nuisent à la<br />

cohérence des politiques d’urbanisme et sont bâtis sur des terrains acquis sur des fonds<br />

budgétaires. Faut‐ils céder ces terrains ? Mettre en place une concession ?<br />

Par ailleurs, comment promouvoir les zones industrielles et les zones d’entrepôt au<br />

moment de la création d’une ville nouvelle ? Faut‐il permettre à des opérateurs privés d’en<br />

assurer l’aménagement puis la promotion ?<br />

Chapitre 2 : Les différentes parties s’y retrouvent‐elles financièrement ?<br />

Créer un nouveau centre urbain est‐il plus coûteux que de procéder à la densification<br />

d’une zone déjà urbanisée ?<br />

Tout d’abord, en termes de coûts fonciers, la réponse est évidemment positive : les<br />

terrains ruraux voire agricoles se négocient à des prix dérisoires. De plus, l’installation des<br />

diverses infrastructures sur ces terrains est soumise à un moins grand nombre de<br />

contraintes. On évalue ainsi que l’extension de la ligne 7 de métro jusqu’à La Courneuve‐<br />

Aubervilliers depuis Paris a coûté autant que le RER complet Pontoise‐Cergy. Il en est de<br />

même pour les superstructures, leur construction est moins onéreuse.<br />

Pour autant, si la faible pression foncière est un facteur permettant de limiter les<br />

coûts, elle est plutôt un frein à l’engagement des promoteurs de logements, industriels et<br />

commerciaux qui y voient un manque d’attractivité, un bassin d’emploi sous‐peuplé et une<br />

clientèle inexistante.<br />

Ces promoteurs peuvent également être fortement dissuadés par des règles<br />

d’urbanismes trop strictes et contraignantes. Il est ainsi particulièrement judicieux de les<br />

associer à la conception de ces règles, de les consulter lors de l’élaboration des plans<br />

d’aménagement. Un jeu astucieux sur les charges foncières doit également garantir l’attrait<br />

de tous les terrains de la ville nouvelle. Pour compenser le manque d’attractivité initial, les<br />

prix de rétrocession des terrains peuvent être inférieurs aux prix normalement constatés sur<br />

le marché et les redevances imposés sur les constructions industrielles réduites.<br />

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