LES VILLES NOUVELLES DURABLES DU XXIème SIECLE - Free
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Les villes nouvelles durables du <strong>XXIème</strong> siècle<br />
Mémoire de recherche | Sébastien Vassaux<br />
permettaient d’envisager des villes de 500000 habitants chacune, le rapport de la<br />
commission pour la libération de la croissance française (rapport CLCF plus connu sous le<br />
nom de rapport Attali dont un extrait, la décision 92, est disponible en annexe 4) a consacré<br />
la disparition de cet enjeu puisqu’il n’est plus envisagé que de créer 10 Écopolis de 50000<br />
habitants chacune.<br />
Marquer son temps. Le rapport de la CLCF est très clair : construire des Écopolis<br />
« constitue en soi un geste architectural et politique. C’est laisser une trace forte dans le<br />
pays, lui montrer l’image qu’il peut donner de lui‐même. Le moment est venu pour la France<br />
de construire des villes ou quartiers d’un genre nouveau, véritables laboratoires de la<br />
modernité urbaine, avec un souci permanent d’équilibre financier, écologique, technologique<br />
et social. »<br />
Les plus critiques diront que le pouvoir en place souhaite avoir ses propres villes<br />
nouvelles. On peut plus justement penser que les Écopolis sont un moyen de donner de la<br />
cohérence à un ensemble de propositions très variées. La politique des Écopolis est<br />
transversale, elle s’attaque aux problèmes du logement, de l’innovation technologiques et<br />
de la politique de développement durable en bloc.<br />
La compétitivité. Pour favoriser la croissance économique, il peut être envisagé de<br />
créer des villes nouvelles pluri‐thématiques, à l’image des pôles de compétitivité ou de<br />
certains quartiers des villes nouvelles des années 60 : le Génopole d’Évry qui a déjà crée<br />
1000 emplois, le développement universitaire de Saint‐Quentin en Yvelines ou Disneyland.<br />
La raison met par contre en garde contre l’idée amenant à créer des villes qui ne vivraient<br />
que d’un type d’activité. La CLCF invite d’ailleurs les pôles de compétitivité, excellent<br />
exemple de regroupement des compétences, à se porter candidats pour accueillir les<br />
Écopolis. Elle rend compte également de la nécessité d’intégrer aux Écopolis des<br />
technologies à la pointe en matière de réseaux numériques, de transports ou de<br />
construction. L’idée de construire plutôt que de rénover les villes et quartiers actuels pour<br />
qu’ils répondent aux enjeux décrits dans ce chapitre n’est pas anodine : cela permet de faire<br />
face à la pression foncière, à la pénurie de logements et permet de réduire les coûts de<br />
l’innovation comme le souligne Bill Dunster à l’origine de la création de l’écoquartier BedZed<br />
au sud de Londres (voir à ce sujet le Titre 1 de la 3 ème partie), « bâtir des écovilles de grande<br />
taille sans émission carbone permettra de réaliser des économies d’échelles qui vont réduire<br />
le coût des matériaux. La chaîne d’approvisionnement étant la même pour la construction et<br />
la rénovation, rénover l’existant deviendra également meilleur marché. »<br />
Le financement. Le rapport de la CLCF souhaite un impact fiscal neutre pour les<br />
communes supportant ou avoisinant les Écopolis. Le financement ne peut évidemment pas<br />
être supporté seulement par l’État : ce dernier doit s’associer aux collectivités territoriales, à<br />
la Caisse des dépôts et au secteur privé. Il conviendrait alors de donner de l’essor aux<br />
partenariats public‐privés (PPP) sur le principe du Project Finance Initiative anglo‐saxon. La<br />
loi du 28 Juillet 2008 permet désormais de recourir aux PPP non plus seulement en cas de<br />
projet complexe ou urgent mais aussi dans le cas d’un « bilan coûts/inconvénients<br />
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