LES VILLES NOUVELLES DURABLES DU XXIème SIECLE - Free

Les villes nouvelles durables du XXIème siècle
Mémoire de recherche | Sébastien Vassaux
Les Écopolis n’auront pas de difficultés à se distinguer des autres villes, vu leur
promesse de modernité. Néanmoins, puisqu’elles sont destinées à marquer notre temps,
l’un des objectifs de la CLCF, on peut suggérer de recourir à une architecture résolument
moderne et différente. Leur succès passe aussi par une appropriation et un engagement
important des résidents, jusqu’à les rendre acteurs de leur ville en les amenant à réduire leur
déchets, à participer à l’élaboration des critères de qualité de vie, à voter une politique
durable, à s’exprimer sur ce qui compte selon eux, etc.
On pourra rapidement mettre en garde contre l’envie de devenir trop vert, et ce en
allant à la fois à l’encontre des logiques économiques, d’efficience environnementale et de
durabilité (à ce sujet, lire « German townsfolk wonder: Is it possible to be too green » en
annexe 10). L’idée d’un impact nul sur l’environnement est illusoire, ne serait‐ce que parce
que la construction ou encore plus généralement la production de richesse à un équivalent
carbone. L’impact neutre, et non pas nul, est recherché : cela revient à réduire notre
empreinte écologique à une planète (cf. 3 ème partie, Titre 1, Chapitre 3).
TITRE 2 : QUE RETENIR DES DIFFÉRENTS PRINCIPES DE L’AMÉNAGEMENT DURABLE ?
Les principes de développement urbain suivants, s’ils sont respectés, permettraient de
garantir la durabilité des villes nouvelles.
Chapitre 1 : Quelle politique de choix d’occupation des sols ?
Il convient de mettre l’accent sur l’accessibilité dans la ville pour assurer des
déplacements rapides et économiques des travailleurs jusqu’à leur lieu de travail et des
enfants et étudiants jusqu’à leur lieu d’étude. Cela entraînerait une diminution de
l’utilisation de la voiture, une moindre pollution et des dépenses plus faibles en carburant. Il
faut donc s’assurer que le kilométrage moyen des voyages en voiture est faible, notamment
en respectant l’équilibre emploi‐logement et une forte densité de population. Un objectif
plus ambitieux peut consister à supprimer l’utilité de la voiture.
On peut suggérer de varier les architectures : maisons, immeubles, bureaux et
magasins mélangés et accolés les uns aux autres dans la limite du respect de certaines règles
architecturales. N’oublions pas que quand l’alignement haussmannien est vanté, Londres a
réussi à mélanger différents styles d’architecture de façon remarquable.
L’une des principales règles de réussite du développement d’une ville tient à la notion
de quartier auto‐suffisant : les villes doivent être développées en unités de quartiers
reprenant toutes le même principe consistant à offrir à ses résidents tous les services de
proximité essentiels et une identité de quartier offrant des espaces verts publics ouverts et
dédiés au quartier. Ces quartiers doivent avoir des frontières et des centres bien établis. La
constitution d’une petite communauté apporte un sentiment de sécurité et de confiance
essentiel. C’est l’une des bases du projet de construction de la ville nouvelle de Kaboul
accessible en 3 ème partie et cela recoupe les problématiques abordées ci‐après.
Page 17