RAPPORT FINAL - Fischnetz
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Hypothèse V-11 : Le développement des peuplements pisciaires<br />
est bridé par une modification du régime thermique des eaux.<br />
Contexte :<br />
Par Guy Périat, François Degiorgi & Ami Lièvre<br />
La température est un paramètre physique important qui explique plus de 50 % des<br />
variations de la répartition quantitative et qualitative des espèces aquatiques [1,2,3].<br />
Parallèlement, l’étude des variations thermiques d’un site d’eau courante fournit des<br />
indications précieuses sur l'état des ressources en eau et le fonctionnement des aquifères<br />
sous-jacents.<br />
Le métabolisme thermique d'un cours d'eau peut être décrit de diverses façons : valeurs<br />
instantanées, minimales, maximales, moyennes, etc... Toutefois, les températures estivales<br />
maximales constituent le facteur limitant déterminant pour la plupart des organismes<br />
peuplant les cours d'eau [1,4,5,6]. En outre, c’est pour l’instant la seule variable thermique<br />
pour laquelle nous disposons de données anciennes [1,6, Brogli-Bouvier données non<br />
publiées]. Aussi, dans le cadre d'une approche comparative, seule les moyennes des<br />
températures maximales hebdomadaires du mois le plus chaud [1,4,5,6] de chaque année<br />
ont été retenues pour caractériser schématiquement l’évolution du métabolisme thermique<br />
des cours d’eau jurassiens.<br />
En outre, ce facteur déterminant a été aussi utilisé pour calculer le niveau typologique<br />
théorique (cf. § I-3) qui, mieux que la température, permet de définir l’assemblage d’espèce<br />
type (biocénotype) correspondant au caractéristique mésologique d’un secteur de cours<br />
d’eau donné. Pour rappel, il se calcule de la façon suivante :<br />
Tth = 0,45 T1 + 0,30 T2 + 0,25 T3<br />
où : T1 = 0,55 Θ max - 4,34<br />
T2= 1,17 [Ln(do.D/100)]+1,50<br />
T3= 1,75 [Ln(Sm/(p.l 2 ) x100)]+3,92<br />
avec : Θ max : moyenne des températures maximales des 30 jours consécutifs les plus chauds<br />
do : distance à la source en km D : dureté calco-magnésienne, en mg/l<br />
Sm : section mouillée à l'étiage p : pente du lit en ‰ l : largeur du lit mineur<br />
L’absence de données anciennes sur la Birse et un problème technique sur les relevés<br />
effectués sur le Doubs n’ont malheureusement pas permis de réaliser une recherche<br />
complète sur l’évolution de la température de ces deux rivières. Les relevés thermiques, par<br />
ailleurs peu onéreux, devraient en conséquence être poursuivis et complétés. Les données<br />
ainsi récoltées permettraient de préciser l’évolution du métabolisme thermique de l’ensemble<br />
des cours d’eau et de confirmer les premières tendances mises en évidence sur la Sorne et<br />
l’Allaine.<br />
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