Observatoire de R echerche M editérannéen de l'Environnement
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Depuis 1998, dans le cadre <strong>de</strong> différents programmes européens (Carboeuroflux, Carboeurope<br />
IP), un suivi en continu <strong>de</strong>s échanges gazeux (CO2 et H2O) entre l’écosystème et l’atmosphère est<br />
effectué par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fluctuations turbulentes. Les mesures effectuées au pas <strong>de</strong> temps semihoraire<br />
sont intégrées à la journée et permettent <strong>de</strong> quantifier la séquestration nette <strong>de</strong> carbone<br />
dans cet écosystème ainsi que sa variabilité journalière, saisonnière et inter annuelle.<br />
Depuis 2003, un dispositif d’exclusion <strong>de</strong> 30% précipitations maintient <strong>de</strong>s portions<br />
d’écosystème (100m2) dans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> sécheresse que les modèles <strong>de</strong> changements<br />
climatiques prévoient pour la fin du siècle. Des mesures continues <strong>de</strong> l’état hydrique <strong>de</strong>s plantes,<br />
du sol et <strong>de</strong> la croissance <strong>de</strong>s arbres sont couplées à <strong>de</strong>s mesures hebdomadaires ou mensuelles <strong>de</strong><br />
phénologie, d’échanges gazeux au niveau <strong>de</strong> la feuille et du sol. Dans le cadre du programme<br />
ANR-Drought (2007-2010) il est prévu <strong>de</strong> soumettre à partir <strong>de</strong> 2008 <strong>de</strong>s parcelles <strong>de</strong> la forêt à <strong>de</strong>s<br />
évènements pluviométriques exceptionnels (printemps ou automne sans précipitation) et <strong>de</strong> suivre<br />
la réponse <strong>de</strong> l’écosystème pendant au moins 3 années.<br />
Ce dispositif est inclus dans un Integrated Infrastructure Initiative (I3) du 6éme PCRD. Ce<br />
projet a pour acronyme IMECC: Infrastructure for Measurement of the European Carbon Cycle.<br />
Cette initiative tend à l’optimisation <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s plateformes expérimentales en suscitant la<br />
participation d’équipes extérieures sur projet.<br />
a) Base <strong>de</strong> données<br />
Les données ponctuelles d’accroissement et <strong>de</strong> biomasse, ont été analysées, corrigées et<br />
stockées en base <strong>de</strong> données. Les données journalières <strong>de</strong> météorologie sont stockées en base <strong>de</strong><br />
données après vérifications et corrections. Depuis 1998, les données générées par les systèmes <strong>de</strong><br />
mesures en continu (200 capteurs mesurant au pas <strong>de</strong> temps semi horaire) représentent 2Mo <strong>de</strong><br />
données par jour. Cette gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> données a nécessité le développement d’une base <strong>de</strong><br />
données Access développée dans notre équipe (H. Bohbot). Cette base est alimentée<br />
hebdomadairement et est partagée par l’ensemble <strong>de</strong> l’équipe. L’ensemble <strong>de</strong>s données acquises<br />
par le dispositif <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong>s fluctuations turbulentes est déposé tous les 6 mois sur le site<br />
internet du programme européen Carboeurope IP. Ces données sont alors utilisables pour la<br />
constitution d’articles scientifiques <strong>de</strong> synthèse au niveau national ou européen.<br />
b) Modélisation et spatialisation<br />
Le modèle SIERRA (Mouillot et al. 2001) est un modèle spatial explicite qui traite <strong>de</strong>s<br />
peuplements <strong>de</strong> végétation composés <strong>de</strong> placettes <strong>de</strong> 30x30 m et qui est piloté par le climat. Les<br />
entrées sont les valeurs journalières <strong>de</strong> rayonnement solaire, <strong>de</strong> précipitation et <strong>de</strong> température.<br />
Les données micrométéorologiques et écophysiologiques récoltées à Puechabon servent a<br />
développer, calibrer et vali<strong>de</strong>r ce modèle. Au niveau du peuplement, le modèle simule la structure<br />
multispécifique et multicouche <strong>de</strong> la végétation et sa dynamique, en réponse aux changements<br />
environnementaux et aux perturbations (<strong>de</strong> type feux principalement). En particulier la<br />
régénération post-perturbation est incluse. La dynamique <strong>de</strong> chaque placette est traitée<br />
indépendamment <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> ses voisins. Les flux hydrologiques sont les seuls facteurs qui<br />
modifient l’input local en eau sur une base journalière dépendant <strong>de</strong> la convergence<br />
topographique. Les processus <strong>de</strong> dispersion répartissent le pool <strong>de</strong> propagules sur tout le paysage.<br />
Pour <strong>de</strong>s simulations à l’échelle du paysage, la diversité écologique a été réduite aux espèces<br />
dominantes, qui gouvernent les flux d’eau et <strong>de</strong> carbone. Ce modèle ne travaille pas au niveau <strong>de</strong><br />
l’individu évitant ainsi une complexité inutile au premier ordre. Ainsi les plantes sont agrégées en<br />
cohortes et passent à travers différentes étapes discrètes : semences, semis, juvéniles et plantes<br />
matures. La variabilité individuelle souvent négligée dans ce type <strong>de</strong> modèle (Fulton 1991) est<br />
représentée par une distribution normale <strong>de</strong>s individus dans la cohorte. Le modèle traite chaque<br />
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