Observatoire de R echerche M editérannéen de l'Environnement
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Mesures<br />
Pour ce faire une double démarche a été initiée par Jean-Pierre Lumaret et Pierre Jay-Robert :<br />
À la fin <strong>de</strong>s années 80 JP Lumaret (Lumaret, 1990) a développé, en collaboration avec le<br />
MNHN, une base <strong>de</strong> données faunistique décrivant la distribution <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 200 espèces <strong>de</strong><br />
Coleoptera Scarabaeoi<strong>de</strong>a Laparosticti en France métropolitaine (plus <strong>de</strong> 37000 observations).<br />
Cette base <strong>de</strong> données est actuellement gérée par l’INPN (http://inpn.mnhn.fr) et nous sommes en<br />
train <strong>de</strong> l’actualiser (inclusion <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5000 observations nouvelles <strong>de</strong>puis janvier 2007,<br />
programme en cours, financement ANR-05-BDIV-014 ABIME). Cette base <strong>de</strong> données nous a<br />
permis d’estimer la distribution <strong>de</strong> la biodiversité à l’échelle nationale (Lobo et alii, 2002, 2004).<br />
Le programme en cours vise à estimer, grâce à l’intégration <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> la faune ibérique<br />
fournies par le Museo <strong>de</strong> Madrid (collaboration JM Lobo, CSIC), l’effet <strong>de</strong>s changements globaux<br />
(climat vs usage <strong>de</strong>s terres) sur la distribution d’une trentaine d’espèces <strong>de</strong> Scarabaeinae présentes<br />
à la fois en Espagne et en France. Un travail <strong>de</strong> modélisation est en cours <strong>de</strong> finalisation (Master,<br />
co-encadrement W Thuiller, LECA Grenoble). Une étu<strong>de</strong> plus strictement zoogéographique (mise<br />
en place <strong>de</strong> la faune paléarctique occi<strong>de</strong>ntale) est prévue grâce à l’intégration <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> la<br />
base nationale italienne (collaboration M Zunino, Université d’Urbino).<br />
Depuis une quinzaine d’années l’ensemble <strong>de</strong>s écologues étudiant les communautés <strong>de</strong><br />
bousiers dans la région Paléarctique occi<strong>de</strong>ntale utilisent le plus souvent un piège attractif<br />
standardisé très efficace (Lobo et alii, 1988 ; Veiga et alii, 1989). Nous disposons actuellement <strong>de</strong><br />
l’ensemble <strong>de</strong>s données <strong>de</strong>s collectes réalisées avec ces pièges dans la moitié sud <strong>de</strong> la France<br />
<strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s années 90 (chaque donnée correspond à un point géoréférencé et daté, à une<br />
<strong>de</strong>scription plus ou moins synthétique du milieu et à une liste d’espèces représentées par un certain<br />
nombre d’individus). On peut estimer à plusieurs centaines le nombre <strong>de</strong> points d’observations<br />
dont nous disposons aujourd’hui (<strong>de</strong>s Pyrénées Orientales jusqu’à la Vanoise), chacun nous<br />
fournissant une information pertinente sur la composition du peuplement. A titre d’exemple : <strong>de</strong>s<br />
points d’observation anciens ont été utilisés pour une analyse globale <strong>de</strong> l’influence <strong>de</strong> l’extension<br />
<strong>de</strong>s milieux boisés dans l’arrière pays méditerranéen (financement MEDD), d’autres points sont<br />
actuellement utilisés pour étudier l’effet du réchauffement climatique sur la faune <strong>de</strong>s montagnes<br />
sud européennes (collaboration R Menen<strong>de</strong>z, Université <strong>de</strong> Lancaster, financement NERC)<br />
d’autres enfin vont nous permettre <strong>de</strong> vérifier si les craintes relatives à l’usage <strong>de</strong> certains<br />
médicaments vétérinaires (potentiellement toxiques pour les insectes se nourrissant <strong>de</strong>s<br />
excréments du bétail, Lumaret & Errouissi, 2002) sont avérées ou non (collaboration<br />
Confédération <strong>de</strong>s Réserves Naturelles Catalanes, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> financement en cours). Par ailleurs,<br />
notre équipe ayant établi d’étroites relations scientifiques avec un certain nombre <strong>de</strong> collègues<br />
d’Afrique du nord (en particulier : A Janati-Idrissi, Université Sidi Mohamed Ben Ab<strong>de</strong>llah,<br />
Maroc ; F. Errouissi, ISSBAT, Tunisie), nous disposons – ou pouvons disposer – d’informations<br />
comparables provenant du Maroc, d’Algérie et <strong>de</strong> Tunisie. Ce maillage nous permettrait <strong>de</strong> mettre<br />
en œuvre un observatoire <strong>de</strong> la biodiversité <strong>de</strong> la faune coprophage sur une très vaste échelle. Un<br />
tel outil serait déterminant dans la perspective <strong>de</strong>s changements globaux en cours. Il permettrait<br />
également <strong>de</strong> fédérer les efforts <strong>de</strong> r<strong>echerche</strong> <strong>de</strong>s pays du pourtour méditerranéen et <strong>de</strong> développer,<br />
à terme, <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données faunistiques communes (volet 1, paragraphe précé<strong>de</strong>nt).<br />
En ce qui concerne le premier volet, l’acquisition <strong>de</strong> données passe par l’animation <strong>de</strong> réseaux<br />
plus ou moins formalisés <strong>de</strong> naturalistes amateurs et professionnels répartis sur l’ensemble du<br />
territoire (sociétés savantes, espaces protégés…). Ceci ne nécessite pas <strong>de</strong> moyens logistiques<br />
importants sinon <strong>de</strong>s actualisations régulières <strong>de</strong> matériel informatique (ArcGIS…).<br />
Le protocole <strong>de</strong> suivi envisagé pour le second volet est le suivant (à préciser ultérieurement) :<br />
• France : les données disponibles correspon<strong>de</strong>nt à 200/300 stations réparties entre 6<br />
zones plus ou moins distinctes (ex : montagnes <strong>de</strong>s Pyrénées Orientales, garrigues du<br />
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