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Annexe 3: Cartes<br />

<strong>Rimouski</strong> vers 1740<br />

Explications (voir la carte à la page suivante)<br />

Les noms des premiers habitants ont été mis entre crochets. Certains pouvaient encore posséder la même<br />

terre en 1740. Certains pouvaient aussi l'avoir léguée à leurs descendants ou l'avoir passée à leurs représentants,<br />

comme le disaient les anciens notaires. Dans le cas de la famille Laurent (Saint-Laurent), trois des sept arpents<br />

d'origine avaient été légués par Pierre Laurent père à son fils Joseph et les quatre autres arpents, partagés également<br />

entre ses quatre autres enfants. Le testament de Pierre Laurent, passé s. s. p. devant le père Charles Barbel, le 12<br />

juillet 1739, fut déposé dans le greffe <strong>du</strong> notaire Nicolas Boisseau, le 30 septembre suivant. Les sept arpents<br />

d'origine étaient encore parfaitement repérables sur la carte <strong>du</strong> cadastre de 1877 1 •<br />

Dans un article antérieur, j'ai repro<strong>du</strong>it sur une carte les informations données dans l'aveu et dénombrement<br />

de 1724 2 • Cette carte suit à la lettre les dimensions et l'ordre marqués dans le document en question. Or, les étapes<br />

subséquentes nous apprennent des précisions qui ne se trouvent pas dans l'aveu et dénombrement confectionné par<br />

le seigneur Pierre Lepage de Saint-Barnabé.<br />

Les huit arpents de front par deux lieues de profondeur concédés à Germain Lepage de Saint-François<br />

l'auraient été en arrière-fief. C'est-à-dire que ces huit arpents se trouveraient inclus dans le lot <strong>du</strong> seigneur Pierre<br />

Lepage, et ne lui seraient pas juxtaposés. Nous savons que les dimensions de l'arrière-fief ne s'ajoutaient pas, mais<br />

étaient incluses dans la seigneurie. L'historien Marcel Trudel a bien expliqué ce que signifiait cet ajout de l'arrièrefief<br />

dans le fief. D'après cet auteur: «Si un fief A couvre 1000 arpents et contient un arrière-fief a de 100 arpents et<br />

que ce dernier contient un arrière-arrière-fief a' de 10 arpents, le titulaire A domine toujours sur 1000 arpents>?<br />

Nous avons de bonnes raisons de croire que le seigneur Pierre Lepage de Saint-Barnabé a concédé à ses quatre frères<br />

quatre arrière-fiefs, tous des lots de huit arpents de front par deux lieues de profondeur.<br />

L'arrière-fief de Germain Lepage de Saint-François serait disparu de la carte dès 1733. La seule description<br />

de son lot provient de l'aveu et dénombrement de 1724 où nous lisons: «Germain LePage de St François qui<br />

possède huit arpens de front par deux lieües de proffondeur chargés de cinq sols de reconnaissance et un sol de cens<br />

lequel ny est point basty». Il faut remarquer que Germain devait payer le cens au seigneur son frère, mais il n'avait<br />

pas à payer de rente comme les autres concessionnaires. Seul le seigneur dominant pouvait imposer le cens, tandis<br />

que le titulaire d'arrière-fief pouvait collecter la rente. En 1727, Germain Lepage de Saint-François épousait une fille<br />

de Lachenaie et allait faire sa vie à Terrebonne comme arpenteur. Son arrière-fief serait retourné au seigneur<br />

dominant dans les années suivantes.<br />

Nous apprenons en toute lettre, en août 1756, que le lot de Nicolas Lepage de la Faussaie avait été concédé<br />

en arrière-fief'. Nous sommes fixés avec précision sur son emplacement par le titre nouvel que présente Charles<br />

Lepage au nouveau seigneur, Joseph Drapeau, le 30 août 1792 5 • Le propriétaire (Charles Lepage) possède quatre<br />

arpents de front par deux lieues de profondeur et fait remonter ses titres jusqu'à 1733. Nous apprenons qu'en 1792,<br />

Charles a pour voisin à l'ouest la terre de l'Église qui est toujours demeurée à la même place depuis les débuts de<br />

<strong>Rimouski</strong>. En 1733, le voisin à l'ouest n'était pas la terre de l'église, mais le domaine. Les quatre arpents de Charles<br />

faisaient originellement partie de l'arrière-fief jadis concédé à Nicolas Lepage de la Faussaie qui s'étendait sur huit<br />

arpents de front et couvrait l'espace compris entre l'avenue de la Cathédrale et l'avenue Belzile. Il ne s'y trouvait, en<br />

1733, que «des circonstances et dépendances»6, donc aucun bâtiment d'importance, et avait été taillé à même<br />

l'ancien domaine. Il ne faut donc pas chercher sur cette partie le premier manoir décrit avec précision dans l'aveu et<br />

dénombrement de 1724. L'emplacement de Charles a été occupé par le magasin Lepage aux XIX e et XX e siècles.<br />

Comme ses frères, Paul Lepage de la Molaie avait un lot de huit arpents par deux lieues de profondeur, qui<br />

occupait l'espace immédiatement à l'est de l'arrière-fief de son frère Nicolas, c'est-à-dire depuis l'avenue Belzile<br />

jusqu'à l'avenue Blais. En 1733, il ne s'y trouvait que des «circonstances et dépendances>/. Il ne faut donc pas<br />

chercher là non plus l'ancien manoir de 22 pieds par 52 ou 23 pieds et demi par 55, mesures anglaises. L'arrière-fief<br />

de Paul aurait été taillé à même l'ancien domaine, pour les quatre arpents voisins <strong>du</strong> lot de Nicolas, à l'ouest, et à<br />

même un terrain vague pour les quatre arpents voisins <strong>du</strong> lot de Pierre Laurent, à l'est. Les cartes confectionnées<br />

après 1733 situent les lots de Paul et de Nicolas de même que ceux des propriétaires subséquents:<br />

- Procès-verbal pour le Sieur de la Molaie, Charles Lefrançois, arp., 5 février 1744, ANQR, coll. Tessier, Pl/7-4/2.<br />

- Carte de l'arpenteur Ballantyne, 1840, ANQR, coll. Tessier, PINI-15.<br />

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