Le rapport - Office International de l'Eau
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• DGAl<br />
L’une <strong>de</strong>s attentes <strong>de</strong> la Direction Générale <strong>de</strong> l’Alimentation (ministère <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong><br />
la pêche) est la clarification <strong>de</strong> la notion d’eau propre, en particulier pour <strong>de</strong>s utilisations<br />
dans le domaine <strong>de</strong> la production végétale (irrigation <strong>de</strong>s productions maraîchères par<br />
exemple 19 ), mais aussi au sujet <strong>de</strong> la santé animale et <strong>de</strong> l’innocuité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées<br />
alimentaires.<br />
• DDSV<br />
Certains agents <strong>de</strong>s services vétérinaires, référents auprès <strong>de</strong> la DGAl, ont accepté <strong>de</strong><br />
participer à <strong>de</strong>s entretiens téléphoniques pour donner leur vision <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> l’eau tout<br />
au long <strong>de</strong> la filière laitière.<br />
<strong>Le</strong>urs points <strong>de</strong> vue en tant que « techniciens - terrain » témoignent d’une certaine réticence<br />
au développement <strong>de</strong> l’utilisation d’une eau sans risque pour la sécurité <strong>de</strong>s consommateurs<br />
mais <strong>de</strong> qualité inférieure à celle <strong>de</strong> l’eau potable. Actuellement, seule l’utilisation en lavage<br />
extérieur est autorisée pour une telle eau. <strong>Le</strong>s risques sanitaires sont jugés trop importants<br />
lors d’un contact avec le produit. Toutes les personnes contactées se sont montrées<br />
réticentes à une autorisation assez générale. Pour elles, au niveau <strong>de</strong> la transformation, il<br />
faut conserver l’eau potable comme obligation <strong>de</strong> base et n’autoriser une eau propre qu’au<br />
cas par cas si les industriels en prouvent l’innocuité.<br />
La DDSV 39 a déjà été confrontée à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation d’utilisation d’une eau non<br />
potable, se rapprochant du cas « eau propre ». Cette eau, appelée « eau <strong>de</strong> vache », est<br />
obtenue par l’évaporation <strong>de</strong> l’eau contenue dans le produit lors <strong>de</strong> la concentration du<br />
lactosérum. Elle est utilisée pour le lavage extérieur <strong>de</strong>s camions citerne et <strong>de</strong>s quais.<br />
• Ministère en charge <strong>de</strong> l’environnement<br />
<strong>Le</strong>s différentes personnes rencontrées s’intéressent à l’eau sous l’angle environnemental et<br />
non sanitaire. Elles n’ont donc pas d’avis précis sur l’utilisation <strong>de</strong> l’eau propre et ses<br />
dangers potentiels en termes <strong>de</strong> sécurité sanitaire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires.<br />
Professionnels et scientifiques<br />
• Centre National Interprofessionnel <strong>de</strong> l’Economie Laitière (CNIEL)<br />
L’usage <strong>de</strong> l’eau est un point <strong>de</strong> discussion qui intéresse les professionnels. Ils ont ainsi<br />
accueilli <strong>de</strong> manière favorable l’apparition <strong>de</strong> la notion d’eau propre dans le Paquet Hygiène.<br />
Des initiatives <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s sur l’eau ont été démarrées par l’interprofession pour répondre aux<br />
questions <strong>de</strong>s professionnels (utilisation d’eau non potable pour certains usages, utilisation<br />
<strong>de</strong> double réseau, système <strong>de</strong> surveillance à mettre en place,…). Ces gui<strong>de</strong>s n’ont<br />
finalement pas vu le jour, mais les questions <strong>de</strong>meurent.<br />
<strong>Le</strong>s industriels développent <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> traitements d’eau sur leurs<br />
sites <strong>de</strong> production. Ces traitements ne permettent pas toujours d’assurer une qualité d’eau<br />
équivalente à celle <strong>de</strong> l’eau potable, notamment dans les petites entreprises. Cependant,<br />
recycler ou réutiliser <strong>de</strong> l’eau représente, pour eux, une économie non négligeable pour<br />
l’industriel. Ce point mériterait d’être quantifié en prenant en compte les coûts <strong>de</strong> traitement,<br />
<strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eau, et <strong>de</strong> maintenance <strong>de</strong>s installations.<br />
Conscients <strong>de</strong>s risques sanitaires associés à l’eau, les professionnels ne cherchent pas à<br />
remplacer l’utilisation d’eau potable par une eau propre dans les opérations directement en<br />
contact avec les <strong>de</strong>nrées alimentaires. Ils sont plus intéressés par remplacer l’utilisation<br />
d’eau potable dans <strong>de</strong>s opérations où le risque <strong>de</strong> contamination du produit par l’eau est<br />
faible.<br />
Développer la notion d’eau propre intéresse donc beaucoup les professionnels.<br />
19 Cette thématique est abordée par d’autres Etats, comme par exemple aux Etats-Unis. Un document <strong>de</strong> la Food<br />
and Drug Administration présente <strong>de</strong>s recommandations aux exploitants du secteur <strong>de</strong>s fruits et légumes sur les<br />
moyens <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> contamination microbienne. En particulier, l’eau (irrigation, traitement,<br />
lavage,…), et l’impact <strong>de</strong> sa qualité sur la salubrité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées, sont traités. [39bis]<br />
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