Stress et Surmenage - International Metalworkers' Federation

Rapport sur le Stress et le Surmenage
passé dans un pays où l’effort national axé sur l’augmentation de la
richesse matérielle s’est accompli au détriment de la jouissance des
récompenses spirituelles, particulièrement durant la période de forte
croissance des années 60 et 70. Le Japon ne fait pas exception aux
problèmes auxquels les sociétés modernes sont confrontées, à savoir la
dilution des véritables relations humaines au sein d’un noyau familial
urbanisé, typique des villes surpeuplées.
Attitudes des membres du syndicat
Selon l’étude réalisée par Denki Rengo, 88,3% des personnes interrogées
ont déclaré être stressées et épuisées mentalement. L’étude a pu
déterminer que les causes étaient en majorité liées à l’emploi et au lieu de
travail. Les travailleurs passent la plus grande partie des 16 ou 17 heures
qui ne sont pas consacrées au sommeil sur le lieu de travail ou loin de chez
eux. On s’attend à une augmentation du nombre de problèmes de santé
mentale en raison des contraintes de plus en plus fortes qui exigent une
amélioration des compétences et des résultats. Cette situation donne une
importance considérable au problème de l’hygiène mentale sur le lieu de
travail pour le travailleur.
Les soins de santé mentale ne font que commencer chez un nombre limité
de partenaires sociaux, et l’assurance maladie des syndicats est loin de
suffire. Selon une enquête menée par Rengo (centrale nationale), des
services de soins de santé mentale sont assurés dans 46% des bureaux
commerciaux. Ces services assurent des fonctions diverses : les
consultations médicales représentent 67% des cas, le sport et la détente
39%, l’éducation offerte par les bulletins d’entreprise et les brochures 31%,
les interviews lors d’examens médicaux réguliers 27% et l’organisation de
séminaires 26%.
Actuellement, l’absence générale de connaissances en matière de maladie
mentale constitue un problème d’importance. Dans la majorité des cas, les
entreprises et les syndicats ne saisissent pas suffisamment la situation, ne
serait-ce que pour tenter d’y faire face. À l’inverse d’autres maladies
courantes, la maladie mentale ne s’accompagne pas de symptômes
courants comme des maux de tête ou de dent, et le commun des mortels a
donc du mal à la discerner. Une personne souffrant de troubles mentaux
peut être prise pour quelqu’un de simplement paresseux ou lent au travail,
parce qu’il ne montre aucun signe visible de douleur ou de détresse. Les
membres de sa famille, ses supérieurs et ses collègues de travail doivent
donc impérativement posséder les connaissances leur permettant de
discerner une maladie mentale. Il se peut aussi que les personnes proches
du malade soient la cause involontaire de sa maladie.
2. Teneur et résultat
Dans ce contexte, Denki Rengo a adopté une résolution à sa Convention en
1998 portant sur l’établissement d’un Centre Heartful dans le but de
réaliser une action concrète en matière de soins de santé mentale.
L’objectif comporte deux volets : il ne se limite pas uniquement au
traitement et aux soins après le déclenchement des troubles, mais il assure
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