Stress et Surmenage - International Metalworkers' Federation

Rapport sur le Stress et le Surmenage
Les approches préventives au stress et au surmenage sont de plus en plus
appropriées en termes de recherche et d’orientation à donner aux mesures
indispensables. La prévention doit absolument prendre le pas sur le
traitement médical. Malheureusement, jusqu’à présent, il n’y a eu que peu de
recherche faite sur les avantages à tirer de la prévention du stress. Bien que
le coût du stress soit élevé pour les travailleurs, les entreprises et l’ensemble
de la collectivité, les employeurs incriminent très souvent les problèmes
personnels de leurs salariés. Ils soutiennent que le stress est un phénomène
subjectif, et avant tout un problème de différences individuelles et de
circonstances personnelles.
Face à cette évolution, quelques affiliés de la FIOM ont cherché à développer
des approches novatrices. Aux Pays-Bas, par exemple, le système Quick Scan
Stress a permis aux syndicats d’identifier les causes de stress et d’inscrire
cette question à l’ordre du jour des négociations. En Allemagne, IG Metall a
lancé une initiative sous le mot d’ordre "Travail sans fin – ma vie, c’est le
temps dont je dispose" qui lui a permis de porter cette question à l’attention
des entreprises et de la presse. En Suède, SIF a réalisé un CD-ROM qui décrit
l’équilibre à atteindre entre le travail et le temps libre. Au Canada,
Autoworkers Union réalise actuellement une étude en collaboration avec du
personnel médical et des chercheurs de l’université sur le rapport entre
l’organisation du travail et les taux de tension artérielle chez les travailleurs de
l’automobile. Au Japon, Denki Rengo a établi en 1999 un centre de
consultation pour des soins de santé mentale.
Plusieurs participants ont fait remarquer que les conventions collectives
doivent inclure aussi la question du stress. Les témoignages montrent que le
stress et la durée du travail sont étroitement liés, et que ces deux questions ne
doivent pas être isolées l’une de l’autre. Elles doivent être examinées en
rapport avec le système de rémunération, les qualifications et les résultats à
obtenir. Par la négociation, les syndicats devraient s’assurer que le stress
professionnel est abordé de manière appropriée et qu’il est intégré à juste titre
au processus de négociation.
Des raisons sont aussi données pour que le stress fassent l’objet de normes
minimales internationales. Les pays ont généralement adopté des dispositions
portant sur des normes de santé et de sécurité sur les lieux de travail, mais
ces normes tendent à porter sur le côté physique et pas vraiment sur les
aspects psychologiques ou mentaux des conditions de travail. Il faudrait
entreprendre une action dans le cadre du BIT pour établir des normes
juridiquement contraignantes dans ce domaine et concevoir des mécanismes
efficaces de mise en application.
Au Royaume-Uni, la question du stress professionnel est mise en évidence
depuis quelques années, et nous observons des signes encourageants qui
permettent de penser que le stress finira par avoir force réglementaire. Il
semblerait que le gouvernement reconnaisse le problème, et les syndicats font
aussi pression pour obtenir son inscription dans le cadre législatif.
Actuellement, ISTC travaille avec le Groupe Corus pour mettre au point une
formation sur la santé et la sécurité au travail qui porterait, entre autres, sur
les problèmes liés au stress.
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