Grand entretien Jean-François Thils Secaron becomes dartalis. Information Security is our business. Secaron Luxembourg has now become a 100% independent and privately held Luxembourgish entity named dartalis. 0.25 0.50 0.75 1.0 16 décembre 08
Avec le nombre de professionnels de l’informatique dans notre organisation, il y aura toujours bien quelqu’un qui aura déjà été confronté avec la problématique et pourra me conseiller. Si on regarde en dehors de cette équipe et en dehors de cette intégration, quels sont les assets IT que vous avez en termes d’applicatifs ? Pour des raisons réglementaires, l’applicatif d’agent de transfert est géré et supporté localement, le fournisseur de la plateforme n’agissant qu’en termes de troisième niveau de support, c’est-à-dire quand on a identifié un vrai bug dans le code. C’est un premier asset. Le deuxième, c’est la plateforme de Fund Accounting, partiellement locale, qui utilise une application mainframe, hébergée en Amérique, d’une part, et notre applicatif développé et supporté localement. Cette plateforme locale s’explique plus pour des raisons historiques. En 2001, lors de la migration globale vers la nouvelle application mainframe pour les sites européens, il y a eu des choix à faire pour positionner la solution afin de répondre au mieux aux besoins réglementaires et aux demandes de nos clients et cela dans les différents sites européens. Il s’agissait soit d’investir et de construire une plateforme européenne couvrant les besoins de Luxembourg et <strong>du</strong> UK, soit d’implémenter deux applications basées sur les mêmes technologies mais couvrant les besoins spécifiques de chaque entité. Pour des raisons de délais de mise en œuvre, à ce moment-là, il a été décidé de créer une plateforme locale à Luxembourg. Evidemment, depuis le lancement, nos responsables regardent, assez régulièrement, s’il ne serait pas temps de faire une seule plateforme européenne. Mais le problème, c’est qu’il y a tellement de différences entre le cadre fonctionnel <strong>du</strong> Luxembourg et celui de l’Angleterre que ce n’est pas intéressant, économiquement, d’entreprendre ce grand projet. Notre troisième asset, c’est notre plateforme de scanning des listes de clients pour les besoins de lutte contre le blanchiment d’argent. Cela représente trois pro<strong>du</strong>its-phares que nous utilisons ici. Par curiosité, j’ai aussi regardé le nombre d’applicatifs utilisés par nos utilisateurs à Luxembourg. J’arrive à un total de 83 applicatifs qui sont disponibles dans le portefeuille d’applications Bank of New York Mellon et utilisés localement. C’est aussi une autre raison de notre succès auprès de nos clients; de par notre portefeuille applicatif, nous pouvons plus que probablement répondre à toute demande particulière venant de nos clients ou prospects. Où en êtes-vous au niveau de l’intégration de ces différents applicatifs hérités au travers des acquisitions et de la fusion? Le processus n’est pas entièrement accompli, mais maintenant il n’est pas sûr que tous les applicatifs similaires des deux mondes seront migrés vers une plateforme finale à court terme car un des leitmotivs exprimés par la direction <strong>du</strong> groupe est de conserver le degré de satisfaction de nos clients. Nous ne voulons pas forcer les clients à passer d’une plateforme à une autre. Nous préférons que nos clients continuent à opérer comme avant la fusion. Actuellement, le focus s’est fait sur une intégration en douceur, et non pas une révolution, pour que nos clients ne soient pas touchés négativement. Il faut qu’au final, ils ne <strong>voie</strong>nt que les avantages de cette nouvelle organisation. Sur le modèle infrastructure, le roadmap de centralisation vers quatre datacenters est-il toujours en cours ? Oui, il est toujours en cours, également. Depuis environ six mois, il y a un planning en cours d’exécution pour que les applicatifs sélectionnés soient déplacés de leur emplacement actuel vers le centre de données définitif. Cette opération se passe application par application, serveur par serveur et de manière structurée. Comment est-ce que vous envisagez 2009 en termes d’IT ? 2009 va ressembler assez fort à 2008 en termes d’initiatives puisqu’on va continuer à intégrer les nouveaux clients, par des procé<strong>du</strong>res qui sont à présent assez bien rôdées, et cela le mieux possible. Evidemment, avec ce qu’il se passe au niveau mondial, nous allons peut-être aussi avoir une réflexion plus approfondie. Nous devons voir si certains processus ne peuvent pas être revus à faible coût, pour avoir des quick-win et augmenter la pro<strong>du</strong>ctivité, sachant qu’on va avoir, en 2009, un impératif de contrôle des coûts. Vous aviez déjà dit en 2008 que le ‘continuous improvement’ est dans votre caractère. Exact. Cette démarche va continuer de toute façon, et se formaliser peut-être un peu plus, avec peut-être une accélération de certaines initiatives pour répondre aux besoins <strong>du</strong> métier. Par contre, il y aura un focus vraiment très fort à garder les coûts le plus bas possible afin de pouvoir passer ce cap assez difficile, lié à la situation financière mondiale. Alors que les autres années, il était acceptable que l’arrivée de nouveaux clients engendre de nouveaux coûts, en 2009, on s’attend à avoir à devoir justifier âprement une augmentation de nos coûts dans ce domaine. À quoi faites-vous attention au niveau des technologies ? Actuellement, dans le roadmap informatique mondial, le projet de centralisation des centres de données inclut aussi une composante importante de passage à une infrastructure virtuelle (données et serveurs). Localement, je suivrai le mouvement, afin de continuer sur cette <strong>voie</strong> de gouvernance qui apporte des avantages certains en termes de disponibilité de systèmes et de DRP, mais cela devra être fait à une échelle locale, avec les moyens de notre organisation à Luxembourg. Vous opérez deux sites principaux, un à Kirchberg et l’autre à l’aéroport. En effet, suite à notre croissance, nous ne pouvions plus continuer seulement sur le site de l’aéroport, mais nous envisageons de nous regrouper début 2010 à l’expiration <strong>du</strong> bail actuel. Décembre 08 17