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Le Cirad en 2007

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35 > <strong>Le</strong>s recherches > Préserver l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />

Cocotiers, forêts tropicales,<br />

productivité et flux de carbone<br />

<strong>Le</strong>s écosystèmes terrestres échang<strong>en</strong>t <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce de la matière et de l’énergie<br />

avec leur <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Comm<strong>en</strong>t se comport<strong>en</strong>t à cet égard les plantations des zones<br />

tropicales ? En comparant les flux de carbone d’une plantation de cocotiers du Vanuatu<br />

à ceux de forêts tropicales humides, les chercheurs du <strong>Cirad</strong> ont abouti à des résultats<br />

surpr<strong>en</strong>ants : la productivité de la plantation de cocotiers est proche de celle d’une forêt<br />

naturelle tropicale humide. Un écosystème <strong>en</strong>core peu docum<strong>en</strong>té qui mériterait d’être<br />

plus largem<strong>en</strong>t étudié.<br />

Préserver<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />

<strong>Le</strong>s écosystèmes terrestres<br />

échang<strong>en</strong>t <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce de la matière (carbone,<br />

eau) et de l’énergie avec leur <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Ces<br />

flux sont influ<strong>en</strong>cés par le type de couvert et son<br />

microclimat et, <strong>en</strong> retour, ils influ<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t le climat<br />

global. La mesure et la modélisation de ces flux<br />

trouv<strong>en</strong>t de multiples applications <strong>en</strong> agronomie,<br />

<strong>en</strong> écologie et <strong>en</strong> climatologie. Depuis plus de<br />

dix ans et grâce à ses 250 sites, le réseau mondial<br />

Fluxnet permet d’<strong>en</strong>registrer et de modéliser les<br />

flux — absorption de la lumière, photosynthèse,<br />

évapotranspiration — d’une grande variété de<br />

couverts terrestres et de réaliser des extrapolations<br />

dans l’espace ou dans le temps, par exemple pour<br />

évaluer les effets des scénarios climatiques. Après<br />

standardisation, les résultats sont partagés au sein<br />

de bases de données. Ils débouch<strong>en</strong>t sur des métaanalyses,<br />

qui confèr<strong>en</strong>t à l’<strong>en</strong>semble du réseau<br />

une dim<strong>en</strong>sion planétaire, indisp<strong>en</strong>sable pour<br />

affronter les <strong>en</strong>jeux <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux actuels.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Cirad</strong> contribue activem<strong>en</strong>t au réseau Fluxnet<br />

dans le domaine des plantations pér<strong>en</strong>nes tropicales<br />

(cocotier, eucalyptus, hévéa, caféier, palmier à<br />

huile) et de certains écosystèmes naturels associés<br />

(savane). Durant trois ans, <strong>en</strong> particulier, le <strong>Cirad</strong><br />

a mesuré les flux de carbone, d’eau et d’énergie<br />

<strong>en</strong>tre une parcelle de 25 hectares de cocotiers et<br />

l’atmosphère, dans les conditions de croissance<br />

quasi optimales du Vanuatu — climat tropical<br />

humide toute l’année, sol fertile. <strong>Le</strong>s mesures ont<br />

été effectuées de façon continue à raison de dix<br />

fois par seconde, puis intégrées au pas de temps<br />

de la demi-heure. Ensuite toutes les variations des<br />

flux ont pu être étudiées, qu’elles soi<strong>en</strong>t instantanées,<br />

comme le passage d’un nuage, saisonnières,<br />

comme des périodes sèches ou pluvieuses, ou<br />

interannuelles.<br />

Ces analyses de flux de carbone ont été comparées<br />

aux relevés effectués par des part<strong>en</strong>aires du <strong>Cirad</strong><br />

dans les forêts tropicales humides. <strong>Le</strong>s résultats<br />

sont surpr<strong>en</strong>ants : la productivité d’une plantation<br />

de cocotiers placée dans des conditions de croissance<br />

quasi optimales est proche de celle d’une<br />

forêt naturelle tropicale humide sempervir<strong>en</strong>te.<br />

Ce concept de « productivité » regroupe trois<br />

grandes notions : la productivité primaire brute<br />

des plantes (photosynthèse du couvert), la productivité<br />

primaire nette (somme de la croissance<br />

annuelle visible et de la production de litière) et<br />

la productivité nette de l’écosystème (différ<strong>en</strong>ce<br />

<strong>en</strong>tre la r<strong>en</strong>trée de carbone dans l’écosystème<br />

par photosynthèse et sa perte par respiration),<br />

qui n’est autre que le bilan carbone de l’écosystème,<br />

terme clé de la séquestration du carbone.<br />

<strong>Le</strong>s tours à flux dans une plantation de cocotiers,<br />

au Vanuatu. © E. Malézieux/<strong>Cirad</strong>

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