Le Cirad en 2007
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52 > <strong>Le</strong> <strong>Cirad</strong> <strong>en</strong> <strong>2007</strong><br />
Une zone d’agriculture périurbaine dans la région de São Paulo, au Brésil. © R Ducrot/<strong>Cirad</strong><br />
Part<strong>en</strong>aires<br />
Agência Paulista<br />
de Tecnologia<br />
dos Agronegócios (Apta,<br />
Brésil), Associação Instituto<br />
Internacional de Ecologia e<br />
Ger<strong>en</strong>ciam<strong>en</strong>to Ambi<strong>en</strong>tal<br />
(AIIEGEA, Brésil), C<strong>en</strong>tro de<br />
estudios de la realidad<br />
económico y social<br />
(Ceres, Bolivie), Instituto<br />
Polis (Brésil), Natural<br />
Resources Institute (NRI,<br />
Royaume-Uni), Universidad<br />
mayor de San Simon<br />
(UMSS, Bolivie),<br />
Universidade Estadual de<br />
Campinas (Unicamp,<br />
Brésil), Universidade de<br />
São Paulo (USP, Brésil).<br />
Ce projet a été financé dans<br />
le cadre du programme de<br />
coopération internationale<br />
de la Commission<br />
europé<strong>en</strong>ne (Inco) avec<br />
l’appui du ministère des<br />
Affaires étrangères<br />
du Brésil.<br />
gestion de l’eau. Il devait permettre de mieux<br />
intégrer la société civile dans les décisions collectives.<br />
Il a été réalisé dans la périphérie de<br />
Cochabamba, <strong>en</strong> Bolivie, et dans deux bassinsversants<br />
de la région métropolitaine de São Paulo :<br />
Guarapiranga et Alto-Tietê Cabeiceras. L’intérêt et<br />
les limites d’outils de simulation comme les jeux<br />
de rôle ont pu y être testés, soit pour r<strong>en</strong>forcer les<br />
compét<strong>en</strong>ces des participants, soit pour trouver<br />
des solutions cons<strong>en</strong>suelles.<br />
En Bolivie,<br />
mobiliser les communautés,<br />
s<strong>en</strong>sibiliser les acteurs<br />
En Bolivie, le projet s’est décliné selon trois interv<strong>en</strong>tions.<br />
La première avait pour objectif de mettre<br />
<strong>en</strong> place une plate-forme de discussion sur un<br />
projet d’eau et d’assainissem<strong>en</strong>t très critiqué. Elle<br />
a permis d’analyser les difficultés r<strong>en</strong>contrées par<br />
les plates-formes multiacteurs dans un contexte<br />
de fortes inégalités de pouvoir et d’information.<br />
La deuxième visait à développer une démarche<br />
multiétape pour aider les associations communautaires<br />
dans leur gestion technique, administrative<br />
et financière. <strong>Le</strong>s quatre associations qui ont testé<br />
cette démarche ont ainsi pu bâtir leur réglem<strong>en</strong>tation<br />
interne, obt<strong>en</strong>ir un statut juridique et négocier<br />
des tarifs spéciaux pour l’énergie. Surtout, les<br />
compét<strong>en</strong>ces de leurs gestionnaires se sont nettem<strong>en</strong>t<br />
améliorées et le contrôle social de leurs<br />
activités par les usagers a progressé. Si les tarifs<br />
déterminés par un groupe de travail à partir de<br />
simulations n’ont pas été collectivem<strong>en</strong>t validés,<br />
l’<strong>en</strong>semble du processus s’est accompagné d’un<br />
affermissem<strong>en</strong>t de la situation financière et d’un<br />
r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de la légitimité des comités d’eau<br />
potable de la région. La troisième interv<strong>en</strong>tion<br />
visait à réduire au maximum l’impact de l’urbanisation<br />
sur les réseaux d’irrigation dans deux<br />
communautés. <strong>Le</strong>s étapes initiales de diagnostic et<br />
de s<strong>en</strong>sibilisation ont permis de mobiliser les communautés,<br />
de s<strong>en</strong>sibiliser les acteurs, y compris les<br />
autorités, aux difficultés r<strong>en</strong>contrées et de discuter<br />
certaines solutions. Dans un deuxième temps, des<br />
projets d’infrastructures et d’agrém<strong>en</strong>ts négociés<br />
ont été proposés pour la maint<strong>en</strong>ance partagée<br />
des infrastructures. Si les projets d’infrastructures<br />
n’ont pu trouver de financem<strong>en</strong>ts, l’interv<strong>en</strong>tion<br />
a permis d’attirer l’att<strong>en</strong>tion sur le double rôle,<br />
d’irrigation et de drainage, des canaux dans les<br />
zones périurbaines et de modifier l’attitude de<br />
l’<strong>en</strong>semble des acteurs à l’égard de l’eau. Ainsi, la<br />
ville de Tiquipaya a affecté une petite ligne budgétaire<br />
à la maint<strong>en</strong>ance des canaux d’irrigation<br />
et la fédération des associations d’irrigants utilise<br />
l’agrém<strong>en</strong>t élaboré comme base de discussion <strong>en</strong><br />
vue d’un accord de plus large <strong>en</strong>vergure.<br />
Au Brésil, mieux négocier<br />
et gérer la qualité de l’eau<br />
Au Brésil, une première interv<strong>en</strong>tion avait pour<br />
objectif de r<strong>en</strong>forcer les capacités de négociation<br />
des responsables locaux <strong>en</strong> utilisant une démarche<br />
de modélisation d’accompagnem<strong>en</strong>t, adaptée<br />
aux régions d<strong>en</strong>sém<strong>en</strong>t peuplées. Elle reposait<br />
sur une série d’ateliers, avec un jeu informatisé,<br />
développé et testé dans deux petites zones. Elle<br />
a permis de modifier les interactions des acteurs,<br />
et d’élargir leur vision du fonctionnem<strong>en</strong>t du système<br />
local de gestion de l’eau. Elle a mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce<br />
les difficultés qu’ont les institutions à t<strong>en</strong>ir<br />
compte des intérêts véritables des acteurs locaux<br />
et à adopter des démarches de planification moins<br />
hiérarchiques. La seconde interv<strong>en</strong>tion visait à<br />
s<strong>en</strong>sibiliser les membres d’un comité de bassin à<br />
la gestion de la qualité de l’eau et à amorcer une<br />
discussion sur le rôle et la place de l’agriculture<br />
dans ce type de bassin-versant. Elle s’est appuyée<br />
sur un jeu de rôle informatisé. Elle a permis, <strong>en</strong><br />
particulier, de mieux compr<strong>en</strong>dre les interdép<strong>en</strong>dances<br />
du système et donc la véritable signification<br />
de la gestion intégrée de l’eau. Elle a am<strong>en</strong>é<br />
les acteurs à s’interroger de façon plus précise sur