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Le Cirad en 2007

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62 > <strong>Le</strong> <strong>Cirad</strong> <strong>en</strong> <strong>2007</strong><br />

Gamede : un modèle global<br />

pour le fonctionnem<strong>en</strong>t<br />

de l’exploitation<br />

L’élevage bovin occupe une place ess<strong>en</strong>tielle dans les pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t, mais il<br />

est aussi à l’origine de nuisances : perte de biodiversité, pollution, émission de gaz à<br />

effet de serre. Si ces nuisances découl<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t de la conc<strong>en</strong>tration des élevages, elles<br />

dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t aussi des modes d’exploitation au quotidi<strong>en</strong>. Pour la recherche comme pour<br />

les professionnels, il apparaît donc indisp<strong>en</strong>sable de disposer de représ<strong>en</strong>tations qui intègr<strong>en</strong>t<br />

l’<strong>en</strong>semble des décisions prises quotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t par l’éleveur. En s’appuyant sur<br />

l’exemple d’élevages laitiers réunionnais, le <strong>Cirad</strong> a construit un tel modèle. Il décrit toutes<br />

les activités d’une exploitation et tous les flux qu’elle <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre.<br />

Une exploitation laitière<br />

de la plaine des Cafres,<br />

à la Réunion.<br />

© J. Vayssières/<strong>Cirad</strong><br />

Tant pour ses fonctions de<br />

production que pour son rôle dans l’épargne<br />

et le crédit, la fourniture de matière organique<br />

ou la traction indisp<strong>en</strong>sable aux cultures,<br />

l’animal occupe une place ess<strong>en</strong>tielle dans<br />

l’agriculture des pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t.<br />

Mais l’élevage bovin est aussi à l’origine de<br />

multiples atteintes à l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t : perte de<br />

biodiversité, pollution de l’air et des eaux, émissions<br />

directes ou indirectes de gaz à effet de<br />

serre. L’importance de ces agressions découle<br />

souv<strong>en</strong>t de la conc<strong>en</strong>tration des exploitations<br />

à l’échelle des territoires, elle dép<strong>en</strong>d aussi des<br />

modes d’exploitation au quotidi<strong>en</strong>. Ainsi, les<br />

excéd<strong>en</strong>ts azotés rejetés dans le milieu sont, par<br />

exemple, directem<strong>en</strong>t liés aux pratiques d’élevage<br />

et leur impact sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t varie<br />

considérablem<strong>en</strong>t selon le mode d’exploitation.<br />

Pour la recherche comme pour les professionnels<br />

de l’élevage, il est important de disposer d’un<br />

modèle de représ<strong>en</strong>tation des décisions prises<br />

quotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t par l’éleveur pour la conduite<br />

de son exploitation et de leurs conséqu<strong>en</strong>ces sur<br />

le fonctionnem<strong>en</strong>t global de l’exploitation et sur<br />

ses performances techniques et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales.<br />

En s’appuyant sur l’exemple d’exploitations<br />

laitières à la Réunion, un modèle dynamique de<br />

flux a été construit : Gamede*. Il décrit <strong>en</strong> détail<br />

toutes les activités d’une exploitation bovine<br />

laitière et tous les flux de biomasse et d’azote,<br />

tant au sein de l’exploitation qu’<strong>en</strong>tre elle et son<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.<br />

Un système complexe à gérer<br />

et à modéliser<br />

L’exploitation laitière est certainem<strong>en</strong>t le système<br />

le plus complexe à conduire et donc à modéliser.<br />

Elle peut apparaître comme un <strong>en</strong>semble<br />

de stocks reliés par des flux de biomasse de<br />

nature diverse (animaux, lait, efflu<strong>en</strong>ts, fourrages…).<br />

Certains flux résult<strong>en</strong>t d’actions délibérées<br />

de l’éleveur : ce sont les « flux actionnables<br />

». D’autres découl<strong>en</strong>t de processus biophysiques<br />

naturels, qui ne lui sont pas directem<strong>en</strong>t<br />

accessibles : ce sont les « flux biophysiques ».

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