UNIVERSITE PANTHEON-ASSAS

Le karaoké s’est très vite popularisé au Japon puisqu’il constitue un amusement, un moment
de détente, en bref un loisir commun à toutes les personnes désirant se réunir avec un air de
musique.
Mais la popularité de ce nouveau loisir a également touché d’autres pays comme les Etats-
Unis, notamment dans certaines séries télévisées dont Ally McBeal, la Grande Bretagne et ses
nombreux pubs, l’Italie et bien sûr la France. Cependant, en France, si au début des années
1990 le karaoké a connu un franc succès, sa chute s’est fait ressentir, après quelques années
seulement, au point d’un arrêt total de ce mode de production musicale dans certaines villes.
Toutefois, plus récemment, on a constaté un regain d’intérêt pour le karaoké. Plusieurs
phénomènes ont initié son accroissement. Tout d’abord, les émissions de télé-réalité comme la
Star Academy ou Popstars, et bien sûr l’émission d’Arthur « La fureur » qui a provoqué cette
déferlante du karaoké. Puis, la grande vague des comédies musicales avec Starmania, Les Dix
Commandements, Roméo et Juliette…dont de nombreuses chansons sont fredonnées dans les
karaokés. Enfin, le développement de nouveaux supports tels que les DVD, CDV, et le réseau
Internet qui fait participer le karaoké au phénomène de mondialisation.
3. Néanmoins, il convient de se demander ce qui, au milieu des années 1990, a entraîné la
chute du karaoké, et ce qui aujourd’hui rend bien souvent difficile la constitution d’un support
karaoké pour un producteur. Cela nous conduit à définir le karaoké.
On soulignera pour commencer que le mot karaoké fait partie intégrante de la langue française
puisqu’il figure dans le dictionnaire sous la définition suivante : divertissement collectif
consistant à chanter sur une musique préenregistrée 1 .
La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM), définit le
vidéogramme de karaoké comme « tout support de sons, de textes ou d’images, y compris
numériques, reproduisant pour une œuvre donnée l’interprétation musicale et le défilement
concurrent du texte des paroles et/ou de la partition de ladite œuvre et dont l’objet est de
permettre l’interprétation chantée de cette dernière par l’utilisateur grâce au défilement sur
écran du texte des paroles et/ou de la partition simultanément à la diffusion de l’interprétation
musicale » 2 . Cette définition fait référence à diverses œuvres de l’esprit qui, pour être utilisées
et insérées dans un support karaoké, nécessitent des autorisations. En effet, l’existence de la
1
Le Petit Larousse, 2004.
2
www.sacem.fr; P. Sirinelli et Ch. Nguyen Duc Long, Lamy Droit des médias et de la communication, 2001, n°
121-46.
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