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HABILITATION`A DIRIGER DES RECHERCHES ... - Olivier LEY

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ÉVOLUTION DE FRONTS ET ÉQUATIONS DE HAMILTON-JACOBI 23<br />

(courbure anisotropique avec termes du premier ordre); [IS95] permet la prise en compte<br />

de mouvements par courbure gaussienne; dans [4], nous donnons des hypothèses sur h pour<br />

être capable de traiter des évolutions de graphes de solutions d’équations quasilinéaires<br />

paraboliques (voir § 2.2 et aussi [12] où l’hypothèse (structure-h) est discutée). Pour des<br />

cas non-locaux monotones, nous renvoyons à [Sle03, Kim03, DLKS04, Sro].<br />

Néanmoins, précisons qu’une hypothèse fondamentale sur h est la suivante. Si X, Y ∈<br />

S N sont des matrices symétriques (munies de l’ordre usuel) et A, B ⊂ R N sont de ensembles,<br />

on doit avoir, pour tous t ∈ [0, +∞), x, p ∈ R N avec |p| = 1,<br />

X ≤ Y et A ⊂ B =⇒ h(x, t, p, X |p ⊥, A) ≤ h(x, t, p, Y |p ⊥, B),<br />

où “ |p ⊥” désigne la restriction à l’hyperplan orthogonal à p. La monotonie par rapport<br />

à la matrice de courbure permet d’obtenir une équation (2.6) parabolique (ce qui est le<br />

minimum pour espérer obtenir le principe de comparaison du Théorème 2.1) et la monotonie<br />

par rapport au terme ensembliste correspond aux cas de mouvements monotones<br />

décrits dans l’introduction (voir 1.13).<br />

Pour résoudre (2.6), on utilise les solutions de viscosité qui sont bien adaptées à ce type<br />

d’EDP fortement non-linéaires et singulières. Concernant le Théorème 2.2, on remarque<br />

qu’on peut prendre un triplet (Ω 0 , ˜Ω 0 , Γ 0 ) avec très peu de régularité. Il suffit en fait<br />

de choisir deux ouverts Ω 0 , ˜Ω 0 et un fermé Γ 0 tels que Ω 0 ∪ Γ 0 ∪ ˜Ω 0 = R N . Il est en<br />

effet toujours possible de trouver une fonction u 0 ∈ BUC(R N ), et même lipschitzienne,<br />

satisfaisant (2.8) (il suffit de prendre une troncature de la distance signée à Γ 0 ). On a<br />

ainsi une évolution généralisée pour tout temps d’ensembles non-réguliers qui coincide<br />

avec l’évolution classique quand tout est lisse.<br />

Cette notion prend donc en compte l’apparition de singularités et les changements topologiques<br />

du front (voir Figure 1 pour l’évolution d’une “haltère” par courbure moyenne<br />

dans R 3 ). Le désavantage d’une telle approche réside principalement dans le fait que Γ 0<br />

Fig. 1<br />

est seulement une ligne de niveau d’une fonction uniformément continue et, de ce fait,<br />

n’a aucune régularité. En particulier, il peut arriver que le front s’épaississe. Les exemples<br />

les plus connus sont ceux de l’évolution par courbure moyenne du “huit” (voir Evans et<br />

Spruck [ES91] et Figure 2) et de deux courbes gaussiennes asymptotes à l’infini (Ilmanen<br />

[Ilm92] et Figure 3). Ces phénomènes sont à mettre sur le compte de problèmes de<br />

non-unicité ou d’instabilité du mouvement.<br />

La preuve du Théorème 2.2 repose sur le caractère géométrique de l’équation (voir<br />

Barles, Soner et Souganidis [BSS93] pour une discussion) qui peut être expliqué par le

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